XVIIIe siècle

Millénaires :

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Siècles :
XVIIe siècleXVIIIe siècleXIXe siècle


Décennies :

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Le XVIIIe siècle (ou 18e siècle) commence le et finit le .

Il s'étend entre les jours juliens 2 342 337,5 et 2 378 861,5[1],[2].

En France, les historiens considèrent qu'il commence en 1715 avec la mort de Louis XIV et se termine en 1815 avec la chute de Napoléon Ier et le congrès de Vienne[3].

Au Royaume-Uni, l'historiographie fait courir le « long dix-huitième siècle (en) » de la Glorieuse Révolution de 1688 à 1815.

Au XVIIIe siècle, les Lumières est un terme qui désigne un mouvement culturel et philosophique ayant dominé en Europe, et plus particulièrement en France. Elles donnèrent par extension à cette période le nom de siècle des Lumières (en Allemagne : Zeitalter der Aufklärung, en Angleterre et aux États-Unis : Age of Enlightenment) qui conduisent à l'avènement de la démocratie, en Angleterre et aux États-Unis avec la révolution américaine[pas clair], et en France avec la Révolution française. Les Pays-Bas autrichiens et la Principauté de Liège connaissent aussi des mouvements insurrectionnels avec notamment la Révolution brabançonne et la Révolution liégeoise.

Le XVIIIe siècle voit l'apogée de l'institution esclavagiste. Les traites négrières culminent. Ce commerce triangulaire a lieu entre l'Europe (pacotilles, tissus, verroteries, armes à feu, etc.), l’Afrique occidentale et équatoriale (esclaves) et les Antilles et les Amériques (produits agricoles : coton, thé…). Six à sept millions d’esclaves noirs sont déportés par les Européens vers l’Amérique au XVIIIe siècle. Ils achètent leurs esclaves à des chefs et souverains locaux, qui razzient les tribus voisines et échangent leurs prisonniers sur le littoral contre des produits fabriqués en Europe. De nombreuses tribus disparaissent. D’autres se regroupent pour constituer des États qui deviennent à leur tour marchands d’esclaves.

Généralités datées du XVIIIe siècle

  • Catégorie « XVIIIe siècle »

Événements

Afrique

  • XVIIIe :
    • les Peuls du Macina s’installent à Say, dans le Dendi et disloquent le Songhaï en plusieurs petits royaumes. Les Touareg occupent Gao, attaquent le Dendi et Tombouctou et dominent toute la boucle du Niger[17].
    • apogée du royaume Lunda, au nord-est de l’Angola. Il s’étend à la fin du siècle sur une longueur de 1200 km. L’autorité du mwata Yambo, empereur des Lounda, est indiscutée. Il est le principal fournisseur d’esclaves de Luanda et perçoit un important tribut de plusieurs dizaines de chefs (esclaves, ivoire, métaux, peaux, vivres, tissus…)[18].
    • au début du siècle, le royaume portugais de Benguela (pt) (Angola) s’étend entre les fleuves Cuanza, Cunene et l’Atlantique, incluant la ville de Moçâmedes. Les populations Ovimbundus qui font partie du royaume ont eu certainement au siècle précédent des contacts étroits avec le royaume Zimbabwe. La résistance à la pénétration portugaise est très vive. Le royaume de Benguela fournit des esclaves au Brésil.
    • à la fin siècle les autorités portugaises de Luanda instituent une législation économique assez libérale, qui supprime progressivement le régime des monopoles commerciaux et permet aux petits commerçants indépendants de parcourir l’arrière-pays (sertão). Ceux-ci forment rapidement des établissements permanents et collaborent avec des Africains aventureux. Ces luso-africains étendront le réseau d’échanges dans la savane angolaise tout au long du XIXe siècle, à partir de Luanda et de Benguela[19].
    • déclin du royaume des Foundj (Nil Bleu) à la fin du siècle, ruiné par les luttes intestines des rois et de leurs vizirs Hamadj. Le royaume, qui a déjà perdu le Kordofan au profit du Darfour, ne contrôle plus que Sennar, la capitale, et la Gezirah (« île »), riche terre entre le Nil Blanc et le Nil Bleu où l’irrigation est possible ; il connaît une succession de meurtres de sultans jusqu’en 1821 avant d’être conquis par l’Égypte[20].
    • invasion des Pahouins, chassés par les Mvélé de la Savane du nord de la Sanaga (Cameroun) vers le sud. Ils traversent la forêt équatoriale. Certains s’y fixent (Étons, Ewondo, Bulu). D’autres (Fangs) atteignent vers 1850 l’estuaire de l’Ogooué (Gabon) et entrent en contact avec les Européens.
    • le royaume de Kitouara (Bounyoro) s’étend jusqu’au Ruanda et au lac Victoria[21].

Six à sept millions d’esclaves noirs sont déportés par les Européens vers l’Amérique au XVIIIe siècle, 40 000 chaque année de 1700 à 1750, 80 000 de 1750 à 1800. W. E. B. Du Bois, qui avance le chiffre de quinze millions de déportés entre le XVIe siècle et le milieu du XIXe siècle, estime que pour un esclave arrivé vivant en Amérique, il faut compter cinq hommes tués en Afrique au cours des razzias ou morts en mer. La traite vers l’Amérique aurait donc coûté à l’Afrique 60 millions d’hommes, chiffre qui atteindrait une centaine de millions d’hommes en ajoutant la traite en direction des pays musulmans de la Méditerranée et des pays d’Orient et d’Extrême-Orient. 2,5 millions d'hommes environ sont déportés vers les colonies espagnoles (578 600) et portugaises (1 891 000) d’Amérique du Sud ; 348 000 vers les colonies britanniques (États-Unis) ; 1 401 300 vers les îles britanniques (662 000 en Jamaïque, 301 900 vers les Isles sous le vent, 252 000 à la Barbade) ; 1 348 400 dans les îles françaises (789 700 à Saint-Domingue, 258 000 à la Martinique, 237 000 à la Guadeloupe) ; 460 000 dans les îles hollandaises et 24 000 dans les îles danoises. Les négriers ne participent pas directement à la capture. Ils achètent leurs esclaves à des chefs et souverains locaux, qui razzient les tribus voisines et échangent leurs prisonniers sur le littoral contre des produits fabriqués en Europe. De nombreuses tribus disparaissent. D’autres se regroupent pour constituer des États qui deviennent à leur tour marchands d’esclaves.

Le commerce extérieur de l’Afrique occidentale, qui exporte essentiellement des esclaves, s’accroît au cours du siècle de 2 millions de livres au début à environ 4 millions de livres à la fin. La Mauritanie et le Sénégal deviennent les principaux producteurs de gomme arabique. Son prix passe de 3,4 livres la tonne en 1718 à 30,4 livres vers 1790 et à près de 70 livres en 1825-1830.

Afrique du Nord

Le XVIIIe siècle marque l'apogée économique et culturel de la régence d'Alger, qui conclut un âge d'or entamé au début du XVIe siècle sous l’impulsion du fondateur de la nation algérienne moderne, Baba Arrudj « Barberousse »[22]. La population prospère et la bourgeoisie citadine renoue avec le luxe andalous. Les deys-sultans sont puissants et gagnent de nombreuses guerres contre les puissances européennes telle que le Danemark-Norvège (1769-1772) ou la France (1664). Le règne du dey Mohammed Ben Othmane marque le zénith de la puissance algérienne. L'activité corsaire décline dès la première décennie du siècle au profit de l'exportation agricole, c'est le fameux siècle du blé[23] ; l'Algérie est nommée en Occident Grenier de l'Europe[24].

La population de l’intérieur semi-aride du Maghreb (hauts-plateaux, Souss, Aurès...), formée d’Arabes et de Berbères, est divisée en tribus qui constituent la cellule administrative, sociale et économique. Certaines tribus (maghzen en Algérie et Tunisie ou guich au Maroc) bénéficient de privilèges importants en échange du service militaire qu’elle doivent aux souverains[25]. La force des tribus éloignées et enfoncées à l'intérieur des terres provient de l'emprise relativement faible de l’État dans ces régions là et de la coupure qui existe entre l’État et la société semi-nomade. La préoccupation principale de l’État est la fiscalité, car elle est le gage de la soumission politique.

Les genres de vie opposent les bourgeois citadins, les cultivateurs sédentaires et les éleveurs semi-nomades. L'agriculture est toujours prospère, ayant subi de nombreuses transformations depuis l'époque romaine : les arabes de Mésopotamie, les andalous et les turcs apportant toujours de nouvelles techniques agricoles avec eux.

  • 1727-1757 : période d'anarchie alaouite au Maroc[26].

Madagascar

La côte Est de Madagascar est alors beaucoup plus peuplée que la côte Ouest. De nombreux royaumes indépendants se constituent du XVIIe au XVIIIe siècle, comme ceux des Betsileo au Sud (Isandra, Lalangina, Manandriana, Arindrano), celui des Betsimisaraka à l'est, des Sakalava au Nord-Ouest et des Mérina au centre[27]. Les Français dominent le trafic des esclaves sur la côte Est. La façade occidentale est ouverte aux négriers britanniques, arabes, français ou portugais.

Amérique

Asie et Pacifique

L’empereur Qianlong, Chine.
Nâdir Shâh.


  • Colonisation vietnamienne du delta du Mékong à la fin du siècle[52]. Le Siam contrôle les provinces cambodgiennes du Nord et de l’Ouest.
  • En Corée, durant le XVIIe et le XVIIIe siècle, le Choson est gouverné par des rois et des administrations compétents, malgré l’apparition périodique de conflits entre différentes factions. La classe dirigeante intègre progressivement de nouveaux venus. L’économie monétaire et l’économie de marché prennent un essor considérable. Ces changements complexes mettent à l’épreuve le système politique et social du Choson, qui commencera à s’effondrer au XIXe siècle.

Europe

Les guerres en Europe au XVIIIe siècle :

Médias utilisés sur cette page

Prise de la Bastille.jpg
Au centre, on peut voir l'arrestation du gouverneur de la Bastille, Bernard René Jourdan, marquis de Launay (1740-1789).
Royal Standard of the King of France.svg
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Pavillon royal de France, arboré en présence du roi (1638 - 1790)
Chorągiew królewska króla Zygmunta III Wazy.svg
Auteur/Créateur: Olek Remesz (wiki-pl: Orem, commons: Orem), Licence: CC BY-SA 2.5
Royal banner (not a flag) of the Polish-Lithuanian Commonwealth during the reign of the House of Vasa (1587-1668).
  • Banner with three horizontal stripes of red, white and red.
  • Coat of arms:1-4 Polish eagle (Piastowie's), 2-3 Lithuanian Vytis (Jagiellonczyk's), 5-8 Swedish three-crowns (Magnus IV's), 6-7 Swedish lion (Magnus I's), inescutcheon: 9 Vasa's arms.
  • Crown:Royal crown.
  • Order:Golden fleece
Flag Portugal (1707).svg
Imperio Portugués
Flag of Portugal (1707).svg
Imperio Portugués
Banner of the Holy Roman Emperor without haloes (1400-1806).svg
Auteur/Créateur: David Liuzzo, eagle by N3MO (re-uploaded by Dragovit), Licence: CC BY-SA 3.0
Banner of the Holy Roman Empire, double headed eagle without haloes (1400-1806)
D'après Jean-Marc Nattier, Portrait de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (Bibliothèque-musée de la Comédie-Française) -001.jpg
Personne représentée : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732–1799), dramaturge français
Hannover Gehry-Tower.jpg
(c) Tim Rademacher, Wikimedia Commons, CC-BY-SA-4.0
Gehry Tower in Hanover, Germany
Captainjamescookportrait.jpg
James Cook par Nathaniel Dance.
Nadir Shah.jpg
Nadir Shah (Nadir Qoli Beg, Tahmasp-Qoli Kha)
Mozart (unfinished) by Lange 1782.jpg

The above is regarded by historians as the most accurate surviving likeness of Mozart, painted when the composer was 26 years old. It is a section of an unfinished 1782 portrait by Joseph Lange.

The splotchy texture of the composer's cheeks, visible in the original painting on display at the Mozart Museum in Salzburg, was verified by Mozart's contemporaries.
Maple Leaves Koyo and Shamisen by Kitagawa Utamaro c1803.png
Maple Leaves (Koyo) from the series Flowers of Edo, Girl Ballad Singers (Edo no hana musume joruri), c. 1803 (Edo period). 37.4 x 25.7 cm, 14¾ by 10⅛ in. (Maples Leaves). The musician plays a shamisen.
Red building Putuo Zongcheng Temple.JPG
Auteur/Créateur: Gisling, Licence: CC BY-SA 4.0
The Main Red building of Putuo Zongcheng temple, Chengde
Betsy Ross flag.svg
U.S. flag from 14 June 1777 to 1 May 1795 using a circular star pattern, known as the "Betsy Ross flag". Version of the "Betsy Ross" design of the first flag of the United States (i.e. with 13 stars in a circle), shown with shorter canton and modern 19:10 flag proportions. Apocryphal legend states it was created by Betsy Ross, though this is disputed. The stars all face outward and represent a new constellation. This flag was used from 14 June 1777 to 1 May 1795.
Maurice Quentin de La Tour 003.jpg
Amiens, musée de Picardie, Autoportrait au jabot de dentelle par Maurice-Quentin de La Tour (1764). Modifier les Données Structurées de Commons