SÉCAM

(c) Bachelot Pierre J-P, CC BY-SA 3.0
Téléviseur couleur SECAM modèle Pallas, fabriqué par Schneider en 1965

Le Sécam ou SECAM, acronyme de « quentiel couleur à mémoire », désigne un standard international de codage couleur du signal vidéo analogique, inventé par l'ingénieur français Henri de France, breveté en 1956 et expérimenté en télédiffusion dès 1963, sur la deuxième chaîne ORTF puis lancé officiellement à l'antenne, à partir de 1967. Ce standard couleur peut être exploité par différents équipements vidéo tels que caméras, écrans ou téléviseurs, magnétoscopes ou dispositifs d'enregistrement vidéo, micro-ordinateurs et consoles de jeux.

Ce standard est successivement adopté par la France métropolitaine, le Liban, le Luxembourg, la principauté de Monaco, l'ancien Bloc de l'Est (URSS et pays de l'Est) dont République démocratique allemande (Allemagne de l'Est), la France d'outre-mer (DOM et TOM), une partie des pays d'Afrique francophone, l'Iran, l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Libye, le Maroc et la Tunisie.

Histoire

Jusqu'au début des années 1960, les Américains tentent un temps d'imposer le NTSC en Europe, sans succès

Depuis l'introduction du format à haute définition 819 lignes en noir et blanc créé par les laboratoires d'Henri de France, la possibilité d'y adjoindre un signal couleur est étudiée et même expérimentée, à partir de 1956. Les laboratoires de la Compagnie Française de Télévision sont à pied d'oeuvre pour développer le standard français. Toutefois, il apparaît rapidement que ce nouveau codage SECAM ne s'adapte pas facilement aux contraintes du 819 lignes, notamment pour des raisons de coûts industriels. Le prix de vente des téléviseurs, émetteurs, caméras, studios, régies, magnétoscopes, etc... en serait considérablement affecté, sans parler de la complexité d'occupation de la bande passante, lors de la retransmission. La norme 625 lignes officiellement adoptée au plan européen, la deuxième chaîne ORTF nationale française lancée en 1963 permet de trancher. Une forte compétition entre les trois standard couleur s'intensifie pour des motifs politiques, de suprématie industrielle et commerciale. En France dès 1956, les pouvoirs publics entendent favoriser un format couleur qui ne dépende ni des Américains avec le NTSC créé en 1953 et considéré comme imparfait, ni des Allemands, avec leur futur PAL développé par Telefunken, encore expérimental, finalisé en 1963.

Jusqu'en 1970, les expérimentations de télévision couleur se poursuivent dans plusieurs pays industrialisés.

Pour préserver les marques et fabricants français d'équipement TV, la norme E en 819 lignes se distingue déjà par sa modulation vidéo positive lors de la retransmission, contraitement aux normes de télédiffusion en noir et blanc M américaine et B/G allemande. Le codage SECAM est censé renforcer cette spécificité qui permet également d'éviter notamment aux Français habitant près des frontières, de facilement capter et visionner les émissions des chaînes étrangères.

La toute première version « SECAM-I » (Sécam un) opérationnelle est finalisée en 1961, suivie de plusieurs autres évolutions destinées notamment à optimiser la qualité d'image et la fiabilité lors de la télédiffusion.

En 1963, le « SECAM II » est fixé remplacé en 1964, par le « SECAM III » qui est présenté l'Assemblée générale du CCIR de 1965 à Vienne (Autriche) et ainsi, adopté officiellement par la France et l'Union soviétique. Dès lors, la télédiffusion de tests SECAM débutent sur la deuxième chaîne ORTF nationale en 625 lignes.

En URSS, les techniciens soviétiques développement un format SECAM spécifique « SECAM IV » ou « NIIR » mais qui ne sera jamais exploité. L'acronyme « NIIR » provient du nom de l'institut Nautchno-Issledovatelskiy Institut Radio (Научно-Исследовательский Институт Радио), laboratoire de recherche électronique soviétique. Deux standards distincts sont conçus : le NIIR non linéaire pour lequel un processus comparable à la correction gamma est exploité et le NIIR linéaire ou « SECAM IV », lequel n'exploite pas ce processus.

Le magnétoscope professionnel Ampex VR-2000 est adapté au SECAM en 1966

Bien que jamais exploité, le standard « SECAM IV » est conjointement présenté par la France et l'URSS, lors de la conférence CCIR d'Oslo en 1966.

Plusieurs évolutions du format sont exploitée, notamment le « SECAM III A » qui est rapidement lui-même remplacé par le « SECAM III B » devenue le format adopté officiel en 1967.

En France, la deuxième chaîne ORTF, première antenne au monde à exploiter le SECAM

Lancement commercial en France

Le 1er octobre 1967 à 14h, la deuxième chaîne ORTF diffuse une émission spéciale. On voit un groupe de quatre hommes en costume sombre : le présentateur Georges Gorse, ministre de Information et trois contributeurs au développement du système sont debout dans un studio presque vide. Après un compte-à-rebours partant du nombre 10, à 14 h 15 précises, l'image en noir et blanc est brusquement commutée en couleur; le présentateur déclare : « Et voici la couleur ! ». Après la Télévision centrale soviétique, le CLT, chaîne nationale du Liban devient la troisième chaîne de télévision au monde à diffuser à utiliser le codage SECAM.

Déploiement international

En Europe, la France tente très tôt de convaincre ses voisins britanniques et italiens d'adopter le SECAM. Le Royaume-Uni et l'Italie expérimentent alors le codage avant d'opter pour le PAL. Le SECAM a été adopté par les anciennes colonies françaises et belges d'Afrique, ainsi que par la Grèce, Chypre, certains pays du Moyen-Orient et les pays du bloc de l'Est à l'exception de la Roumanie.

En 1967, peu après la France, la Russie choisit le standard français pour sa chaîne nationale et pour tout le bloc de l'URSS.

Adapté aux formats vidéo 625 lignes et 25 images/seconde[1], le standard SECAM est historiquement adopté en France métropolitaine puis Outremer, les pays de l’ex-URSS, au Liban, en Afrique francophone, en Iran, en Mongolie et au Levant entre le début des années 1960 et le début des années 2000. Dès lors, il est progressivement remplacé par les signaux numériques. Selon les pays ou zones géographiques, il est véhiculé par une norme de télédiffusion spécifique, désignée par une ou plusieurs lettres : L, L', B/G, D/K ou encore K' ou K1.

En décembre 1972, la 3e chaîne française se lance en SECAM

Si le SECAM L/L' est historiquement le premier adopté par la France métropolitaine, le Liban, le Luxembourg et Monaco, le SECAM B/G est adopté à partir des années 1970 par l'Iran, l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Libye, le Maroc et la Tunisie. Le SECAM D/K est exploité par l'ancien Bloc de l'Est (URSS et pays de l'Est), l'Outremer (DOM et TOM). Le format SECAM K'/K1 est exploité par l'Afrique de l'Ouest et plus généralement, ses pays francophones.

En décembre 1973, Télé Monte-Carlo exploite la couleur SECAM


L'adoption du SECAM en Europe de l'Est représente un enjeu d'influence politique au cours de la guerre froide. De plus, pour les ingénieurs et décideurs du bloc soviétique, le SECAM s'avère également plus performant sur les réseaux hertziens, émetteurs, relais et réseaux de télévision par câble, couvrant de très longues distances entre les stations de télévision et les émetteurs.

Mire Philips type TDF, adaptée au standard Sécam

Les spécificités de la modulation TV codée en PAL peuvent engendrer des variations d'amplitude et de phase, qui n'affectent pas les signaux codés en SECAM. Ainsi en mars 1969, l'Allemagne de l'Est décide d'adopter le SECAM III-B.

Abandon progressif

Après la période de croissance des années 1970, la domination européenne du PAL met un coup d'arrêt aux succès du SECAM. De plus, l'arrivée des téléviseurs bi-standard PAL-SECAM notamment dans les pays de l'Est accélère leur passage au PAL durant les décennies 1980 et 1990. Le SECAM reste exploité notamment en Russie et dans les pays francophones d'Afrique. Entre 1978 et 1995, plusieurs pays parmi lesquels la France, décident de développer une nouvelle norme de télédiffusion. La technologie Mac Paquets, D-MAC puis D2 MAC qui exploitent certaines similitudes du SECAM marquent une évolution, surtout pour la télédiffusion par satellite et via les réseaux câblés. Le format d'image large 16/9, le son numérique et même la Haute Définition sont lancées en 1992, notamment avec la norme HD Mac mais à la même période, la vidéo et la télévision numérique commencent à être développées, ce qui rend rapidement obsolète les normes analogiques. En France puis dans presque tous les pays ayant adopté le SECAM, la norme européenne DVB remplace progressivement la modulation analogique. Pour assurer une transition compatible ascendante et descendante ou avec les décodeurs analogiques et magnétoscopes, le SECAM reste toutefois présent comme signal d'entrée ou de sortie vidéo (vidéocomposite) sur la plupart des téléviseurs et équipements de télévision ou vidéo. Ainsi, certains adaptateurs TNT à la norme DVB-T peuvent générer un signal composite en SECAM, en plus du PAL ou même du NTSC.

Durant la télédiffusion analogique, chaque pays adopte le NTSC, le SECAM ou le PAL.

Dates clés

Toutefois pour la première chaîne, il faut attendre jusqu’en 1980 pour que soit exploité le Sécam dans l’ensemble du pays. Le réseau d’émetteurs en noir et blanc et « haute définition » 819 lignes n’a pas été adapté à la couleurs, pour des motifs de coûts industriels et d’occupation du signal modulé (bande passante des signaux). En parallèle au Sécam diffusé en UHF, TF1 continue toutefois à diffuser son programme en noir et blanc 819 lignes sur le réseau VHF jusqu’en juillet 1983, soit quelques mois à peine avant l'annonce de l’arrivée de Canal+ qui reprend au passage, la plupart des fréquences VHF du tout premier réseau national historique, devenu inutile pour TF1.

  • 1977 : Début de diffusion de pages Télétexte Antiope retransmises de manière invisible, dans l'espace de synchronisation di signal vidéo. Pour être visualisées, ces pages Télétexte nécessitent un décodeur Télétexte externe ou intégré au téléviseur ou encore intégré au magnétoscope.
  • 1980 : TF1 couvre désormais toute la France en couleur.
  • 1983 : l'ancien réseau historique de la première chaîne 819 lignes en noir et blanc est abandonné puis les canaux sont exploités un an plus tard en Sécam identification ligne, par Canal+.
  • 1994 : Son NICAM. La norme L (avec Sécam) est la dernière à pouvoir exploiter un son stéréophonique. Alors que les normes américaines et européennes ont pu ajouter la stéréo dès les années 1960 puis les effets Surround à compter du milieu des années 1980, le Sécam doit attendre l’introduction du procédé audio numérique NICAM à partir de 1994. Son extension à l’ensemble des émetteurs français se poursuit jusqu’en 1999.
  • 1999 : Tous les émetteurs français exploitent la stéréo NICAM.
  • 2011 : Arrêt de l'exploitation de la norme L / Sécam en télédiffusion hertzienne terrestre. Le Sécam est définitivement abandonné le en télédiffusion hertzienne terrestre ; la région Languedoc Roussillon est la dernière région Française à passer au tout numérique. Sur le satellite Atlantic Bird 3, la diffusion en Sécam de France 5, Arte et M6 est supprimée le même jour puis TF1 cesse sa diffusion dans ce standard, sur le même satellite, le , suivi de la chaîne Canal+.
  • 2012 : Arrêt le , des retransmissions en Sécam sur Atlantic Bird 3 (TF1 et France 2 ont été remplacés par une boucle vidéo promotionnelle en PAL pour FRANSAT, jusqu'en ). Le standard Sécam survit encore quelques années dans les foyers français grâce aux magnétoscopes analogiques VHS ainsi que sur le continent africain. De fait, les normes numériques deviennent les formats les plus employés par le plus grand nombre de pays au monde.
  • 2015 : La norme L/L' et la couleur Sécam, disparaissent définitivement des réseaux cablés français, du fait de l'arrêt total de la diffusion analogique sur ces réseaux.

Principes techniques

Pour des motifs de compatibilité d'équipements, un téléviseur adapté à la réception en noir-et-blanc doit pouvoir restituer les émissions émises exploitant des signaux couleurs et un téléviseur couleurs doit permettre de restituer des émissions diffusées en noir-et-blanc. Les informations supplémentaires spécifiques à la couleur sont donc ajoutées ou combinées avec les signaux en noir-et-blanc.

Le signal noir-et-blanc ou luminance (Y) constitue l'une des deux informations vidéo à exploiter. En complément, deux informations ou deux composantes dites de chrominance sont à retransmettre. Les lettres relatives aux couleurs primaires exploitées par les téléviseurs analogiques ou cathodiques sont : R pour le rouge, V pour le vert (ou G en anglais) et B pour le Bleu. Il a été choisi de transmettre U = constante × (R – Y) et V = constante × (B – Y), car l’information de couleur verte (V ou G) est celle qui est la plus proche de la luminance Y. Le SECAM se distingue des autres standards couleurs sur ce point, par une formule de transmission spécifique.
Nota : R = Red (rouge), G = Green (vert), B = Blue (bleu).

Particularités du NTSC et du PAL

Au standard américain NTSC et au standard allemand PAL, les deux signaux de chrominance (U = constante × (R – Y) et V = constante × (B – Y)) sont transmis simultanément, en modulation de phase et d’amplitude. Ainsi, pour chaque ligne et donc, pour chaque point, on dispose des à la fois informations Y, U et V ; ce qui permet de reconstituer les trois composantes primaires R, G et B.

Spécificités du SECAM

Pour le SECAM, les informations U et V sont transmises alternativement, une ligne sur deux. Ainsi :

  • pour une ligne donnée, on dispose des informations Y (le signal noir-et-blanc, transmis pour chaque ligne) et U = constante × (R – Y) ;
  • pour la ligne suivante, on dispose des informations Y et V = constante × (B – Y) ;
  • et ainsi de suite...

Dans cette formule, le système ne permet pas de restituer les trois composantes R, G et B ou RVB. L’ingéniosité du système consiste donc à retenir, pour une ligne donnée, l’information U ou V manquante sur la ligne précédente. À cet effet, on utilise dans le téléviseur, un composant électronique spécifique dit « ligne à retard » de 64 μs.

Composant électronique de Ligne à retard (3), spécifique aux téléviseurs SECAM

Soixante-quatre micro-seconde représente la durée que met le faisceau de l'écran cathodique à parcourir une ligne. Le composant « ligne à retard » mémorise l’information de couleur d’une ligne (U ou V) puis la restitue au moment de la réception de la ligne suivante. Combinées à l’information de couleur de cette nouvelle ligne (respectivement V ou U), ces données complémentaires permet de restituer les trois composantes du vecteur de couleur.

Résolution d'image et modulation

Pour le standard SECAM, la résolution de chrominance (information couleur) est moitié moindre que la résolution en luminance, celle de l’image en noir-et-blanc. En pratique, cette formule fonctionne car l’œil humain présente à peu près les mêmes caractéristiques : il a besoin d'une meilleure résolution en luminance de pour la chrominance. Cette solution visant à diviser par deux, la chrominance est reprise dans les normes numériques de compression et traitement de l'image fixe JPEG ou animée MPEG-1, MPEG-2 et MPEG-4.

Les données de couleur Sécam sont transmises en modulation de fréquence, ce qui garantit lors de la transmission, une meilleure stabilité des couleurs et diminue les artefacts de l’information de couleur présente dans l’image vidéo lorsqu'on utilise un récepteur qui n'affiche que le noir et blanc. La convention détermine que les standards Sécam, PAL et NTSC, exploitent l’espace de couleur YUV. Cette assertion est toutefois inexacte car pour le Sécam, les composantes U et V sont exploitées et mises à l’échelle, ce qui signifie que les trois composantes sont exprimées dans l’espace de couleur YDbDr et non YUV.

En théorie et pour la télédiffusion hertzienne uniquement, le standard SECAM est meilleur ou plus performant que le PAL, en raison de cette consolidation de la chrominance. Cette spécificité permet de mieux distinguer les clairs-obscurs colorés en Sécam, les teintes apparaissent à l'œil nu, plus saturées qu'en standard PAL. En revanche, le SECAM accuse un défaut de cette spécificité car cette saturation peut parfois être légèrement décalée ou « baver » sur de grandes surfaces rouges ou bleues très saturées, surtout lors de la modulation / réception des signaux télédiffusés.

Limites techniques et lacunes

Les détracteurs du SECAM ont parfois souhaité tourner en dérision ses initiales, en accentuant certaines imperfections de cette norme, à travers un ensemble de rétroacronymes tel que « Surtout Éviter la Compatibilité Avec le Monde » ou encore « Système Élégant Contre les AMéricains ». Toutefois, ses concurrents n'y échappent pas non plus : le NTSC donne lieu à une boutade du même genre et où l'acronyme signifie « Never Twice The Same Color » (jamais la même couleur deux fois de suite) et le PAL signifie « Pictures At Last » (enfin des images).

L'identifiant couleurs SECAM : trame / ligne

La donnée qui identifie les données couleurs du standard SECAM peut être présente dans la trame ou dans la ligne d'un signal vidéo composite retransmis par la chaîne de télévision. Cette identification peut être unique ou être simultanée : identifications trame plus ligne, identification trame seule ou identification ligne seule.

Entre 1965 et 1988, l'identification du signal couleur SECAM dans le signal vidéocomposite est exploitée en synchronisation avec les trames du signal vidéo. L'identification trame surnommée par les techniciens identification "bouteilles" en raison de la forme caractéristique affichée sur un oscilloscope. Historiquement, l'identifiant trame SECAM est donc le premier à être implanté dans les téléviseurs et à être exploité par les chaînes de télévision. À partir des années 1970, pour libérer les lignes d’identification trame permettant d'exploiter à la place, des données complémentaires telles que le télétexte, le VPS, le PDC, le sous-titrage et dans le cas de la chaîne cryptée Canal+, certaines données destinées aux décodeurs (contrôle des droits d'accès), le format identification par ligne SECAM est développé.

Durant le milieu des années 1960, lors de l’adoption du SECAM par tous les pays membres de l’OIRT, les chaînes de télévision de ces pays diffusent simultanément, les 2 modes d’identification. En 1967, la France choisit de diffuser la couleur, avec un signal d'identification trame. Les circuits SECAM des téléviseurs exploitent alors obligatoirement ce mode de transmission, jusqu’au .

À partir du , les chaînes de TV françaises optent pour l’identification ligne. Elle devient alors le mode obligatoire de transmission du standard SECAM.

Dès le début des années 1980, le standard SECAM est normalisé en adoptant l'"identification ligne". En 1984, la chaîne payante française Canal+ est la première à n'exploiter que l'identification ligne. Certains téléviseurs datant d’avant 1980 et ne disposant pas de ces circuits privent les abonnés qui les utilisent de visionner la chaîne payante en couleurs. Bien que possédant un abonnement officiel, l'image décodée s'affiche en noir et blanc, en dehors de la période des émissions en clair durant laquelle Canal+ exploite l'ancienne identification par trame.

Entre et , Antenne 2 (devenue France 2) puis TF1 dans leur modulation à la norme L exploitent simultanément les deux identifications couleur. L’organe de régulation (successivement le Ministère de l’information, la Haute Autorité de l’Audiovisuel, la CNCL puis le CSA) contraint les trois premières chaînes françaises à diffuser simultanément ces deux signaux, en raison du considérable parc d’équipements TV couleurs produits antérieurement à et toujours en fonction sur le territoire.

Abandon progressif de l'identification trame

Au début des années 1990, la norme L combine l'audio numérique NICAM, le standard couleur SECAM et les signaux audio et vidéo analogiques

Pour les nouvelles chaînes ainsi que celles transcodées en SECAM sur le câble analogique ou le satellite, l'autorité de régulation ou le CSA n'impose pas les deux signaux ; dans ce pays, les opérateurs sont alors uniquement contraints d’exploiter l’identification ligne ; ils restent toutefois libres de diffuser l’autre signal tramme simultanément s'ils le souhaitent.

En France, Canal+ est la première chaîne qui retransmet uniquement l’identification ligne en 1984 lors de ses émissions cryptées. Jusqu'à sa faillite en 1992, La Cinq exploite simultanément les deux signaux. Dès mars 1986, la chaîne musicale TV6 (France) exploite simultanément les deux signaux jusqu’à son arrêt en 1987. M6 exploite simultanément les deux signaux du 1er mars 1987 jusqu’en 2001, exceptés les décrochages locaux qui conservent les deux modes. La chaîne 5e renommée ensuite France 5 exploite simultanément les deux signaux et arrête l'identifiant trame en 1998, pour développer le télétexte et le PDC. Arte France qui partage le temps d’antenne et les canaux de la 5e) exploite simultanément les deux signaux jusqu'en 1998. TF1 et France 2 abandonnent la double identification à l’automne 2005. France 3 supprime l'identification trame en , sur son signal national. Les chaines de TV locales diffusant encore en hertzien analogique, diffusent uniquement avec les salves SECAM d'identification ligne. Télé Monte-Carlo / TMC disponible en analogique SECAM sur le satellite Télécom 2 depuis 1992, ne retransmet que l’identification ligne.

Enregistrement des signaux SECAM en vidéo analogique

Dans le cas de la vidéo destinée au grand public comme la cassette VHS), il existe deux modes de traitement enregistrement/lecture pour signal couleur SECAM.

Magnetoscope multistandard Grundig, 1984.

Le magnétoscope concentionnel SECAM divise l'information couleur par 4 L'information couleurs contenue sur la porteuse modulée est enregistrée à une fréquence inférieure à celle de la porteuse du signal vidéo noir et blanc, pour des raisons de qualité et de bande passante. Du fait d'utiliser la modulation de fréquence, invite les industriels à faire passer la porteuse dans un diviseur de fréquence par 4 et donc, une multiplication par 4 à la restitution. Cette formule permet d'effectuer le traitement avec un matériel bien moins coûteux que la méthode classique utilisée dans les magnétoscopes PAL ou NTSC. Toutefois, la qualité du signal couleur restitué à l'écran est sensiblement affectée.

Le magnétoscope de type MESECAM respecte le signal de chrominance SECAM Exploité en Europe de l’Est, au Levant, en Tunisie, au Maroc, en Grèce ou en Suisse romande entre 1978 et 2011, le « Middle-East SECAM » ou MESECAM contourne cette restriction. Les circuits électroniques sont de format PAL mais la méthode de conversion de fréquence utilisée pour les enregistrements PAL standard. Aucune standardisation internationale du format MESECAM n'a été normalisée du fait que cette formule est basée sur la combinaison d'un magnétoscope PAL exploitant un signal composite SECAM.

Compatibilité PAL/SECAM et format S-Vidéo

Durant les années 1980, les équipements grand public compatibles à la fois avec le SECAM et le PAL deviennent de plus en plus abordables, du fait de l'industrialisation de masse. En France et dans les pays qui ont adopté le SECAM, les téléviseurs, les caméscopes, les magnétoscopes et les consoles de jeux vidéo sont de plus en plus compatibles avec le standard PAL. Ainsi, la nécessité de pouvoir lire des cassettes PAL sur des magnétoscopes SECAM apparaît dès le début des années 1980. Ce besoin se traduit par la commercialisation de magnétoscopes ou lecteurs bi-standards, dès lors que le téléviseur est lui aussi compatible PAL et SECAM. Dans certains pays comme la Suisse, les récepteurs analogiques des magnétoscopes VHS PAL avec MESECAM commercialisés en Suisse Romande sont modifiés d'origine pour être compatibles CCIR B/G. Avec l'évolution du système séparant luminance et chrominance, les magnétoscopes et équipements S-Vidéo, S-VHS ou Hi8 permettent de traiter le problème de l'enregistrement SECAM. De fait, l'appareil est de type PAL et les signaux sont transcodés en SECAM avant et après l'enregistrement. Le format S-Vidéo ou Y/C n'exploite jamais une chrominance SECAM (PAL ou NTSC uniquement).

Utilisation professionnelle de l'enregistrement SECAM

À partir de 1967, les chaînes de télévision et les grandes unités de production exploitent les magnétoscopes à bande professionnels au standard SECAM, grâce à leurs circuits qui respectent le signal chromatique dans son intégrité. Toutefois, essentiellement pour des motifs de coûts de revient et de facilité d'échanges d'images au plan européen, le standard PAL le remplace peu à peu dans la quasi totalité des équipements de production avant la diffusion : caméras, effets spéciaux, régies, magnétoscopes, unités de montage, etc... Seule la partie finale encode le signal en SECAM juste avant qu'il soit véhiculé sur les réseaux hertziens, les relais et les émetteurs.

Le standard SECAM reste présent pour certaines retransmissions par satellite pour sa fonction de relais ainsi que sur les réseaux câblés français jusqu'au début des années 2000. La diffusion hertzienne terreste française en SECAM est définitivement abandonnée en .

En 1982, l'ordinateur Thomson TO-7 peut être équipé d'un modulateur SECAM

Résolution image

Il est possible de définir une équivalence en définition de Y, Db et Dr.

Les trois systèmes commencent par transformer le signal RVB où le R, le V et le B sont analysés en 576 lignes (488 en NTSC et PAL 60).

En SECAM, le Y affiche 576 lignes. Le U et le V sont ramenés à 288 lignes où le U provient des lignes paires et le V des lignes impaires. Le Y est modulable en amplitude sur 6 MHz dans un canal 7 MHz pour la norme L, afin de préserver la compatibilité avec les téléviseurs noir et blanc 625 lignes).

Le U et le V sont modulés en fréquence sur ce même canal de manière alternative à respectivement 4,406 25 MHz et 4,25 MHz.

Toutefois en France à partir du milieu des années 1970, la porteuse Y est bridée à l’émission par TDF à 3,6 MHz pour ne pas interférer avec les sous porteuses couleurs.

La durée d’une ligne est de 64 µs dont 52 µs de signal utile. Ainsi, le SECAM est bridé à :

  • Y = 3 600 000/25/625*(52/64)*2 ⇒ 374 valeurs discrètes Y par ligne.

U et V sont modulés en fréquence 1 ligne sur 2 respectivement à 4,406 25/2 MHz et 4,25/2 MHz. On a donc :

  • U = (4 406 250/2) /25/625*(52/64)*2 ⇒ 229 valeurs discrètes U pour deux lignes.
  • V = (4 250 000/2) /25/625*(52/64)*2 ⇒ 221 valeurs discrètes V pour deux lignes.

À titre de comparaison en PAL :

  • Y = 4 000 000/25/625*(52/64)*2 ⇒ 416 valeurs Y ligne.
  • U = V = (2 570 000/2) /25/625*(52/64)*2 ⇒ 133 valeurs U par ligne, 133 valeurs V par ligne.

et en NTSC :

  • Y = (3 200 000)/30/525*(52/64)*2 ⇒ 330
  • U = V = (1 500 000)/30/525*(52/64)*2 ⇒ 206
Définitions effectives des composites
SECAM PAL NTSC
Y 374*576 416*576 330*488
U 229*288 133*576 154*488
V 221*288 133*576 154*488

Avantages/inconvénients des trois systèmes

Les performances des standards couleurs sont directement interdépendantes de la modulation à laquelle ils sont associés. En liaison directe sans modulation (vidéo composite), leurs défauts sont peu ou pas perceptibles.

Type Caractéristiques
NTSC
  • Instabilité de la teinte (en télédiffusion).
  • Instabilité de la saturation (surtout en télédiffusion).
  • Résolution faible.
  • Fréquence plus élevée (60 Hz, 30 images par seconde au lieu de 50 Hz, 25 images/seconde), liée à la fréquence du réseau électrique. Mal adaptée à la retransmission cinéma à 24 ou 25 images/seconde.
PAL
  • Stabilité de la teinte (en télédiffusion).
  • Instabilité de la saturation (en télédiffusion).
  • Résolution élevée (jusqu'à 550 points/ligne) mais bridée par les porteuses couleurs à 416 points/ligne. Les téléviseurs équipés de filtre en peigne évolué peuvent déboucher jusqu'à 550 points/ligne, toutefois sans atteindre réellement cette performance.
SECAM
  • Stabilité de la teinte (en télédiffusion).
  • Stabilité de la saturation (en télédiffusion).
  • Résolution élevée (jusqu'à 600 points/ligne) mais bridée par les porteuses couleurs à 374 points/ligne sur la quasi-totalité des téléviseurs. Cette restriction est aggravée depuis la fin des années 1980, par une limitation du signal de luminance Y à 3,6 MHz avec la télédiffusion de la porteuse audio stéréo Nicam.


Notes et références

Liens externes

Bibliographie

  • Les secrets de l’image vidéo, par Philippe Bellaïche, éditions Eyrolles, , (ISBN 2-2121-2284-5)

Voir aussi

Médias utilisés sur cette page

Télévision couleur.jpg
(c) Bachelot Pierre J-P, CC BY-SA 3.0
Telecamera per ripresa televisiva elettronica, a colori - Museo scienza tecnologia Milano 10062 01 dia.jpg
Auteur/Créateur:
RCA (progettista/ costruttore), Houston Fearless 76 Inc. (costruttore), Taylor, Taylor & Hobson Ltd (costruttore)
, Licence: CC BY-SA 4.0
Telecamera costituita da una camera con raffreddamento nella quale sono contenuti tre tubi Image Ortichon con i relativi circuiti di deflessione verticale e orizzontale e di protezione, tre circuiti preamplificatori per ciascuno dei tre canali a colori. I collegamenti elettrici tra la rete di alimentazione e le parti della telecamera sono assicurati da 24 cavi conduttori. Si hanno inoltre due trasformatori per l'alimentazione dei filamenti Nella parte posteriore si ha un visore con paraluce al centro di un pannello di comando. Si hanno quindi delle manopole per la messa a fuoco e per la regolazione della luminosità e del contrasto e dei tasti per il controllo dei tre colori rosso, blu, verde Sono inoltre presenti dei connettori per il collegamento di dispositivi esterni di comunicazione tra il cineoperatore e gli altri operatori presenti. Infine si hanno due interruttori per attivare le modalità di sovrascansione e per avviare la ventola di raffreddamento Sempre sul retro, nella parte bassa, si hanno due maniglie utilizzate per muovere la telecamera lateralmente e verticalmente (movimento basculante) e per la messa a fuoco (quella di destra) Sulla parete frontale si ha una torretta rotante con quattro fori per l'inserimento di altrettanti obiettivi di focali differenti. Attualmente è montato un obiettivo con ghiere per la messa a fuoco e per la regolazione dell'apertura del diaframma (da f/4,5 a f/45). La torretta viene fatta ruotare agendo su un dispositivo manuale inserito sul retro della telecamera Sotto alla torretta sono presenti due luci rosse che si accendono quando la telecamera è in funzione La parte superiore della telecamera è chiusa da una copertura in metallo apribile che permette l'accesso alle parti ottiche ed elettriche della telecamera stessa. Anche lateralmente la telecamera è apribile e permette di accedere ad altre parti elettriche La telecamera è posta su un carrello in metallo di grosse dimensioni con tre rotelle per agevolare lo spostamento ed alcuni connettori elettrici. La ruota posta in orizzontale permette la rotazione della telecamera attorno ad un asse verticale.
Funzione

Telecamera per riprese televisive a colori.

Modalità d'uso

La scena viene vista dall'obiettivo della telecamera, l'obiettivo proietta l'immagine luminosa sui tubi elettronici collocati all'interno della telecamera. I tubi elettronici, in questo caso tre Image Ortichon, separano l'immagine a colori nei tre colori primari rosso, blu e verde e convertono questi segnali luminosi in segnali elettrici che , opportunamente rielaborati, possono essere trasmessi attraverso canali radio (sistema NTSC della RCA).

Notizie storico-critiche
Le serie di telecamere RCA denominate TK-40 e TK-41 sono state le prime immesse sul mercato che trasmettevano immagini a colori dal vivo per il broadcasting televisivo degli Stati Uniti. Il primo modello era del 1953 e i successivi sono stati utilizzati fino a tutti gli anni '60 Questo modelli denominati MI-40500 e numeri seguenti, utilizzavano il sistema televisivo a colori NTSC introdotto nel 1953 dalla RCA Nel 1954, negli Stati Uniti, cominciano le trasmissioni a colori, con lo standard NTSC ((National Television System Committee). In Europa arriverà nel 1967 con due diversi standard: SECAM (Sequential Couleur Avec Memoire, Francia e Paesi dell'EST) e PAL (Phase Alteration Line, Germania e UK). L'Italia sceglierà lo standard PAL nel 1972. Il ritardo accumulato fu causato dal contesto politico/sociale e dalla cruciale scelta dello standard e non da limiti tecnologici. Le prime trasmissioni a colori italiane si avranno solo nel 1977.
A Colour Television Test.jpg
Auteur/Créateur: Archives New Zealand, Licence: CC BY-SA 2.0
A colour television test at the Mount Kaukau transmitting station, New Zealand.
Ampex VR-2000 20131126.jpg
Auteur/Créateur: Runner1616, Licence: CC BY-SA 3.0
2 inch Quadruplex video tape recorder Ampex VR-2000 (1960) at the exhibition of National Czech Technical Museum, Prague.
ORTF2C1.svg
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Reproduction personnelle - Auteur du logo original : ORTF

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Logo de la deuxième chaîne couleur de l'ORTF 1er octobre 1967 au 21 août 1972

ЦТ СССР 1967-1991.png
Final ident from 1982-1991
Couleur-3.svg
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ORTF

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Logo de la 3ème chaîne couleur de 1972 à 1975

TMC1974.svg
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Agence inconnue

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Logo de la chaîne de télévision monégasque TMC de décembre 1973 à 1981.

Philips PM5544 (SECAM variation).jpg
Auteur/Créateur: Ughhhg, Licence: CC BY-SA 3.0
this was A SECAM test card variation of Philips PM5544
PAL-NTSC-SECAM.svg

PAL, NTSC and SECAM.
Note that Hong Kong and Macau, the two Chinese dependencies on the southern coast of China, are omitted on the map. Both use the PAL-I system. The target date for the switchover to digital-only broadcasting in Hong Kong was deferred in 2011 to the end of 2015.

  • Green (NTSC)
  • Orange (SECAM)
  • Blue (PAL or PAL/SECAM)
  • Olive (No data)
Декодер PAL для телевизоров SECAM (СССР, 1989 год).JPG
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Decoder PAL for SECAM color televisor, manufactured in the USSR in 1990. Are highlighted in the image: 1- К174ХА28 Integrated Circuit (Soviet equivalent circuit is the PAL/SECAM decoder TDA3510). 2- Quartz crystal of 4.43 MHz and 3- Ultrasonic delay line ULZ-64-8
Spectre SECAM NICAM.png
Aperçu spectre SECAM-NICAM
Videoregistratore a bobine chiuse, sistema VHS PAL NTSC - Museo scienza tecnologia Milano 14887 (crop).jpg
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Grundig AG (progettista/ costruttore)
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Videoregistratore VHS Multisystem con scocca in metallo grigia. La parete frontale è occupata dal vano per l'inserimento della videocassetta, da un display a Led e da due gruppi di comandi d'uso A sinistra si hanno i tasti per la scelta dei programmi numerati da 0 a 9 più il tasto AV e OK, i tasti per la memorizzazione dei canali e per la registrazione. Accanto si il display e poi un altro gruppo di tasti per i comandi pausa, avvio, riavvolgimento, avanzamento, riavvolgimento e avanzamento veloce, stop, espulsione A destra si trova il vano per la videocassetta che si inserisce attraverso uno sportello incernierato nella parte alta Sotto ai tasti si ha uno sportello apribile che nasconde i tasti per la ricerca dei canali e la sintonia, per la commutazione ciclica dei programmi, per la regolazione dell'ora, il contatore con azzeramento, il selettore per la frequenza NTSC, i tasti del tracking.
Funzione

Apparecchio per la registrazione in forma elettronica di video e audio su nastro magnetico e fruizione del materiale registrato mediante collegamento ad un televisore Era possibile registrare trasmissioni televisive ricevute mediante il televisore o poi vederle oppure semplicemente vedere materiale preregistrato Si tratta di un videoregistratore Multi system ovvero utilizzava videocassette VHS con standard PAL, MESECAM, NTSC (3,58MHz - 4,43MHz).

Notizie storico-critiche
Dal primo televisore elettronico a valvole del 1927 a cura di Philo T. Farnsworth e dopo il primo modello commerciale del 1939 sviluppato dalla RCA, molti passi avanti sono stati fatti dal mondo della televisione In particolare l'idea della videoregistrazione nasce quasi contestualmente ai primi programmi televisivi, in ambito professionale. Preregistrare i programmi televisivi e mandarli in onda successivamente era un'esigenza particolarmente sentita Il primo tentativo sperimentale di videoregistrazione (ovvero di registrazione di segnali analogici audio e video su nastro magnetico) è stato effettuato da Peter Axon per la BBC nel 1949. Il sistema denominato VERA (Vision Electronic Recording Apparatus) registrava su nastro magnetico mediante testine magnetiche fisse come quelle dei registratori sonori. Registrava su nastro magnetico da 1/2 pollice in bobine aperte. Il problema di questo sistema era che il nastro doveva girare ad una velocità troppo elevata ovvero 5m/s perché i segnali video occupavano molto spazio e quindi spesso si spezzava L'americana Ampex, introdusse nel 1956 le testine magnetiche rotanti che incidevano sul nastro magnetico tracce verticali contigue, riducendo così gli spazi e la velocità di scorrimento (40cm/s): il primo videoregistratore commerciale utilizzava lo standard chiamato Quadruplex che utilizzava quattro testine magnetiche montate su un tamburo rotante. Registrava su nastro magnetico da 2 pollici in bobine aperte. Questo videoregistratore a valvole, di grosse dimensioni era riservato al mondo professionale delle emittenti televisive La tecnologia migliorò poi rapidamente con la scansione elicoidale e lo standard C nel 1978 ad un'unica testina rotante che registrava su nastro magnetico da 1 pollice in bobine aperte L'avvento dei transistor portò ad una riduzione di dimensioni e consumi che aprì la strada ad apparecchi di videoregistrazione per uso amatoriale e domestico Nel 1971 la Sony presentò il primo sistema di videoregistrazione professionale su bobine chiuse, l'U-matic con nastro magnetico da 3/4 di pollice in bobine chiuse. Da questo nacquero i primi sistemi per uso amatoriale Il primo standard di videoregistrazione su supporti removibili, di tipo amatoriale è del 1972, il VCR a cura della Philips. Registrava su nastro magnetico da 1/2 pollice in bobine chiuse che avevano però una durata troppo breve (30 minuti) Nel 1975 la Sony introdusse il Betamax prima per lo standard NTSC in uso in Giappone ed USA poi per lo standard PAL. Il Betamax registrava su nastro magnetico da 1/2 pollice in bobine chiuse Ma lo standard che si impose sul mercato fu il VHS (Video Home System) immesso sul mercato dalla JVC a partire dal 1976. Il motivo del suo successo fu principalmente il fatto che l'azienda decise di concedere liberamente la licenza di uso di questo formato a chiunque la volesse abbattendo così i costi nel giro di poco tempo. Il sistema VHS registrava su nastro magnetico da 3/4 pollice in bobine chiuse. Il VHS utilizzava cassette con durata fino a 180 minuti con nastro standard e a 240 con nastro sottile. Nel 1982 JVC e Panasonic immettono sul mercato le cassette Compact ovvero VHS-C, videocassette grandi un terzo delle VHS normali ma che con un adattatore potevano essere utilizzate nei videoregistratori VHS normali. Questo formato diede la possibilità di commercializzare piccoli lettori portatili Negli anni '80 i videoregistratori VHS divengono stereo e nel 1985 nasce il VHS-HQ (High Quality) con miglioramento del contrasto e della definizione dell'immagine Sempre nel 1985 la JVC introdusse miglioramenti della qualità audio con circuiti Dolby Negli anni '90 la JVC introdusse la modalità LP (Long Playing) che permetteva di raddoppiare la durata della videoregistrazione e la modalità EP (Extended Play) che triplicava la durata Il sistema VHS poteva supportare i diversi standard della televisione a colori, infatti nel 1954, negli Stati Uniti, cominciarono le trasmissioni a colori, con lo standard NTSC ((National Television System Committee). In Europa il colore è arrivato nel 1967 con due diversi standard: SECAM (Sequential Couleur Avec Memoire, Francia e Paesi dell'EST) e PAL (Phase Alteration Line, Germania e UK). L'Italia, con grave ritardo, sceglierà lo standard PAL nel 1972. Il MESECAM è un sistema di videoregistrazione domestica, non un sistema di trasmissione.PALNel 1979 la Philips e la Grundig provarono ad immettere un prodotto nuovo sul mercato. Il sistema Video2000 la cui videocassetta (nastro magnetico da 1/2 pollice in bobine chiuse) poteva essere registrata su entrambi i lati, ma anche questo sistema non ebbe successo nel confronto con il VHS. La diffusione dei videoregistratori nelle case si ebbe nel corso degli anni '90 Negli stessi anni iniziano ad apparire i primi sistemi digitali di registrazione ed oggi la videoregistrazione analogica è stata soppiantata da quella digitale sia a livello professionale che amatoriale.
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Auteur/Créateur: Moehre1992 / Wikipedia, Licence: CC BY-SA 3.0
Fotos von historischen Computern in der Grande Arche