1954
Cette page concerne l'année 1954 (MCMLIV en chiffres romains) du calendrier grégorien. Pour l'année 1954 av. J.-C., voir 1954 av. J.-C.
Années : 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 Décennies : 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle Millénaires : Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire |
Afrique
Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Comores, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe
Amérique
Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, Territoires du Nord-Ouest et Yukon), Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République dominicaine, Dominique, Équateur, États-Unis, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, Salvador, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay et Venezuela
Asie
Afghanistan, Arabie saoudite, Arménie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Brunei, Cambodge, Chine, Chypre, Corée du Nord, Corée du Sud, Émirats arabes unis, Géorgie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kirghizistan, Koweït, Laos, Liban, Malaisie, Maldives, Mongolie, Népal, Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Philippines, Qatar, Russie, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Timor oriental, Turkménistan, Turquie, Viêt Nam et Yémen
Europe
Allemagne, Albanie, Andorre, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France (Bretagne et Lorraine), Géorgie, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni (), Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, République tchèque, Turquie, Ukraine et Vatican
Océanie
Australie, États fédérés de Micronésie, Fidji, Salomon, Kiribati, Îles Marshall, Indonésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Timor oriental, Tonga, Tuvalu et Vanuatu |
Aéronautique • Architecture • Arts plastiques • Automobile • Bande dessinée • Chemins de fer • Cinéma • Dadaïsme et surréalisme • Disney • Droit • Échecs • Économie • Fantasy • Football • Informatique • Jeu • Jeu vidéo • Littérature • Musique populaire • Musique classique • Numismatique • Parcs de loisirs • Photographie • Philosophie • Radio • Santé et médecine • Science • Science-fiction • Sociologie • Sport • Télévision • Terrorisme •Théâtre |
Romain · Chinois · Grégorien · Julien · Hébraïque · Hindou · Hégirien · Persan · Républicain |
1954 est une année commune commençant un vendredi.
En bref
- 13 mars–7 mai : bataille de Diên Biên Phu.
- 14 mai : convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé signée à La Haye sous l’égide de l’UNESCO[1].
- 20 juillet : accords de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine.
- 3 septembre : début de la première crise du détroit de Taïwan.
- 28 septembre : convention de New York sur l'apatridie[2].
- 1er novembre : début de la guerre d'Algérie.
Événements
Afrique
- 25 janvier : le sultan du Maroc destitué Sidi Mohammed ben Youssef est transféré avec sa famille de Corse à Madagascar[3].
- 10 mars : annonce de la Constitution Lyttelton au Nigeria[4], promulguée le 1er octobre. Elle laisse davantage d’autonomie aux régions et restreint le pouvoir du gouvernement central[5].
- 20 avril : nouvelle Constitution au Kenya introduite par le Secrétaire aux Colonies Oliver Lyttelton instituant un Conseil des ministres multiracial[6].
- 20 mai : décret-loi n° 39666 portant statut des indigènes des provinces de la Guinée, de l’Angola et du Mozambique. Il refuse la citoyenneté portugaise à l’immense majorité de la population[7]. Seuls, les habitants du Cap-Vert, de São Tomé et de Timor obtiennent la citoyenneté portugaise[8].
- 7 juillet, Tanganyika : fondation de l'Union nationale africaine du Tanganyika (Tanganyika African National Union, TANU), issue de la TAA[9]. Elle réussit à capter le soutien de la population au-delà des clivages ethniques ou régionaux et s’impose comme la clef du combat anticolonial. Elle met l’accent sur les progrès de l’éducation et la suppression des taxes qui grèvent les productions agricoles et l’élevage.
- 31 juillet : discours de Pierre Mendès France à Carthage promettant l’autonomie interne à la Tunisie et au Maroc[10].
- 1er août : la rumeur du retour du sultan du Maroc Sidi Mohammed après le discours de Carthage provoque des manifestations dans les principales villes du Maroc, qui tournent à l’émeute à Kénitra, Sidi Kacem et à Fès[11].
- 15 août : opération « képi blanc » dans la médina de Fès. Les troupes de la Légion étrangère occupent le quartier arabe de Fès pour réprimer un soulèvement nationaliste : 125 marocains sont arrêtés[12].
- 27 août : Pierre Mendès France annonce à l’assemblée nationale la création d’un conseil d’études des réformes au Protectorat du Maroc[12].
- Août : mission de l’ONU au Tanganyika[13].
- 8-9 septembre : un tremblement de terre de magnitude 6,8 provoque 1 400 victimes à Orléansville en Algérie française[14].
- 26 septembre : pose de la première pierre de l’université Lovanium, première université congolaise, à Léopoldville au Congo belge (future université de Kinshasa, RDC)[15]. Les cours pré-universitaires ont commencé le 15 janvier[16].
- 3-5 septembre : congrès intersyndical des fonctionnaires à Conakry initié par la CGT. Il prévoit une grève de 24 heures, le et une autre de 48 heures les 11-[17]. En novembre plusieurs syndicats, dont celui des postiers du Sénégal, quittent la CGT pour créer des syndicats autonomes[18].
- 10 octobre, Algérie : le CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action) décide de déclencher l’insurrection armée. Création à Alger du Front de libération nationale (FLN) algérien[19].
-
1er novembre :
- Toussaint rouge, début de l’insurrection en Algérie. Vague de 70 attentats revendiqués par le Front de libération nationale (FLN), qui attaque des cibles françaises : c’est le début de la guerre d'Algérie. Ils font huit morts et une douzaine de blessés. Les insurgés se retranchent dans les Aurès. De violents combats de déroulent dans le djebel Chélia du 4 au 6 novembre[19]. 56 500 soldats français sont alors engagés dans le conflit[20].
- proclamation au peuple algérien lancé de la radio du Caire par le FLN qui se donne pour but l’indépendance nationale[21].
- 5 novembre, Algérie : le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie (MTLD) est dissous ; Messali Hadj fonde le Mouvement national algérien[19].
- 12 novembre : à l’Assemblée, Pierre Mendès France affirme qu’il défendra l’Algérie française (« l’Algérie, c’est la France... »)[19].
- 9 décembre : les autorités tunisiennes et françaises annoncent que 2 514 fellagas ont rendu les armes[22].
- 22 décembre : opération de police contre les nationalistes en Algérie et en France. Arrestation de 150 membres du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques dissous[23].
Amérique
- 22 février : démission du ministre du Travail brésilien João Goulart. Il avait proposé de doubler les salaires. Un manifeste des colonels demande sa démission, l’accusant de démagogie. Getúlio Vargas éloigne Goulart mais augmente les salaires le 1er mai[24].
- 1er-28 mars : Xe conférence interaméricaine de Caracas. « Déclaration de solidarité pour le maintien de l’intégrité politique des États américain contre l’intervention du communisme international », voté à la demande des États-Unis contre l’avis de l’Argentine, du Mexique et du Guatemala[25].
- 1er mars - 14 mai : Opération Castle, série d'essais nucléaires sur l’atoll de Bikini[26].
-
4 mai :
- début d’une grande grève des salariés de la United Fruit au Honduras[27]. L’agitation sociale provoque une ouverture du régime puis son durcissement.
- coup d’État militaire au Paraguay. Le général Stroessner, commandant en chef permanent des forces armées, prend le pouvoir (fin en 1989)[28].
- 17 mai : l’arrêt Brown v. Board of Education invalide les lois instaurant la ségrégation raciale dans les écoles aux États-Unis[29].
- 27 juin : la CIA organise un coup d’État au Guatemala depuis le Honduras. Accusé de sympathies communistes, le président guatémaltèque Jacobo Arbenz Guzmán démissionne sans pouvoir résister (il s’apprêtait à exproprier 90 000 ha non exploités appartenant à l’United Fruit Company). Une nouvelle période de répression et de militarisme s’ouvre. Le vote à bulletins secrets est supprimé et des milliers d’opposants sont emprisonnés. Pendant les trois décennies suivantes, les coups d’État et les gouvernements militaires se succédèrent au Guatemala[30].
- 8 juillet : dictature du colonel Carlos Castillo Armas au Guatemala (fin en 1957) ; le 10 août, il abolit la constitution de 1945 et instaure un régime militaire ; le parti communiste est interdit et toutes les publications jugées subversives censurées[31]. Il restitue 950 000 hectares de terres à l’United Fruit Company, expropriée en 1952. Il supprime l’impôt sur les intérêts et les dividendes touchés par les investisseurs étrangers.
- 5 août, Brésil : attentat contre l’éditorialiste de la Tribuna da Imprensa, Carlos Lacerda, fomenté par des proches de Getúlio Vargas Les forces armées demandent la démission de Vargas puis le déposent le 24 août[24].
- 15 août : le général Alfredo Stroessner, candidat unique, est élu président de la république au Paraguay. Huit fois réélu, il exerce la dictature entre 1954 et 1989[28].
- 24 août : un coup d’État militaire au Brésil, pousse le président Getúlio Vargas, sommé de démissionner, à mettre fin à ses jours. Le vice-président João Fernandes Campos Café Filho renonce à la politique de Vargas. Il confie les Finances, la Justice et les Affaires étrangères à des membres de l’União Democratica Nacional[24].
- 1er décembre : Fulgencio Batista se fait élire président de la république de Cuba sans opposition après le retrait de l’ex-président Ramón Grau San Martín, qui proteste contre des élections truquées[31].
- 6 décembre : début de la dictature de Julio Lozano Díaz au Honduras (fin en 1956)[31].
Asie et Pacifique
- 23 février-2 mars : lors du plenum du Comité central, le gouvernement soviétique lance le programme « Terres vierges et inoccupées » afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au Kazakhstan[32]. La poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’Union soviétique ont pour effet de rendre la population kazakhe minoritaire dans sa république.
- 2 avril : un accord de coopération est signé entre la Turquie et le Pakistan[33].
- 29 avril : accord de Panchsheel. Signature du pacte de non-agression mutuelle entre l’Inde et la république populaire de Chine[34]. L’Inde s’engage à retirer ses unités militaires de Yatung et de Changtse, le long de la route commerciale du Tibet. Le traité définit le Tibet comme un territoire chinois. Il affirme en outre les cinq principes de la coexistence pacifique[35].
- 14 mai : la Chambre basse du Parlement indien reçoit son nom en hindi : le Lok Sabha (en hindi लोक सभा) ou « Chambre du Peuple »[36]
- 19 mai : les États-Unis concluent avec le Pakistan un accord de défense mutuelle et d’assistance[37].
- 29 mai : élections fédérales australiennes. La coalition Libéraux/Nationaux menée par Robert Menzies conserve le pouvoir[38].
- 13 juin : coup d’État de Yanaon[39]. Les partisans de l’intégration de la colonie française de Yanaon forment un gouvernement provisoire, dirigé par Dadala Rafael Ramanayya, qui proclame le rattachement du territoire à l’Union indienne.
- 1er juillet : création au Japon des Forces d’autodéfense[40].
- 22 juillet - 2 août : des indépendantistes Indiens occupent les enclaves portugaises de Dadra et Nagar Haveli (intégrées à l’Inde le )[41]. Le gouvernement indien laisse faire et ne donne pas le droit de passage au Portugais qui ne peuvent pas défendre leurs territoires.
- 10 août : l’Union hollando-indonésienne est dénoncée officiellement par le gouvernement indonésien[42].
- 23 août : la Chambre haute du Parlement indien reçoit son nom en hindi : le Rajya Sabha (en hindi राज्य सभा) ou « Conseil des États »[36].
- 3 septembre : crise du détroit de Taïwan. La république populaire de Chine bombarde les îles de Quemoy et Matsu, contrôlées par la Chine nationaliste (Taïwan)[43].
- 8 septembre : création de l’OTASE (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est)[37] : États-Unis, France, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Pakistan, Thaïlande. La zone couverte par ce traité de sécurité comprend le Cambodge, le Laos et le Viêt Nam mais exclut Formose et Hong Kong. Bangkok devient le siège de l’Organisation.
- 11 septembre : le panchen-lama et le dalaï-lama sont reçus à Pékin par Zhou Enlai et Mao Zedong[44]. Le 27 septembre, Tenzin Gyatso, 14e dalaï-lama, âgé de 19 ans, est élu vice-président du Congrès national du peuple, qui constitue l’assemblée législative chinoise[45].
- 26 septembre - 17 novembre : visite du Premier ministre japonais Yoshida Shigeru en Occident Canada, France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Vatican, Royaume-Uni, États-Unis)[46].
- 21 octobre : accord franco-indien de Delhi sur l’évacuation des comptoirs français de Chandernagor, Pondichéry, Kârikâl, Mahé et Yanaon. Le traité permet aux populations indigènes de choisir entre les deux nationalités[39].
- 2 décembre : traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et Taïwan[43].
- 25 décembre : les routes reliant le Tibet à la Chine sont achevées (G109, G318)[47].
- 28-29 décembre : le groupe de Colombo se retrouve à Bogor, en Indonésie, et décide de la réunion d’une conférence afro-asiatique en [48].
Indochine
- 25 janvier - 18 février : conférence de Berlin, annonçant la Conférence de Genève[49].
- 6 février : Diên Biên Phu est encerclé par le Viêt-minh[49].
- 13 mars : grande offensive du Viêt-minh sur Diên Biên Phu. Trois points d’appuis tombent dès les premiers jours. Le 16 mars, l’artillerie Viêt-Minh endommage l’aérodrome, compromettant le ravitaillement de la garnison encerclée[50].
- 30 mars-5 avril : seconde offensive du Viêt-minh sur Diên Biên Phu[50].
- 18 avril : au Cambodge, Penn Nouth est nommé Premier ministre[51].
- 26 avril : ouverture de la conférence de Genève sur la Corée et l’Indochine[49].
- 28 avril-2 mai : conférence de Colombo (Sri Lanka), réunissant les dirigeants de l’Inde, de Ceylan, de la Birmanie, de l’Indonésie et du Pakistan pour examiner, entre autres questions, les possibilités de favoriser la paix en Indochine[52].
- 28 avril - 11 mai[53] : opération D. Une colonne de volontaires Hmongs part tenter de désenclaver le camp retranché de Diên Biên Phu[54].
- 7 mai : défaite et capitulation française à la bataille de Diên Biên Phu. Le général Võ Nguyên Giáp prend Diên Biên Phu et fait 10 000 prisonniers[55].
- 8 mai : la conférence de Genève, ouverte le 26 avril, invite le Viêt-minh et les gouvernements du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge à participer aux négociations sur l’Indochine[55]. La délégation française (Georges Bidault) propose une paix immédiate au Laos et au Cambodge, un armistice avec regroupement « en peau de léopard » au Viêt Nam[56].
- 10 mai : Pham Van Dong, vice-président de la République démocratique du Viêt Nam, présente à Genève les propositions du Viêt-minh : reconnaissance par la France de l’indépendance du Viêt Nam, du Cambodge et du Laos, retrait des troupes étrangères et organisation d’élections libres, cessez-le-feu et échange de prisonniers[56].
- 28 juin–4 juillet : opération Auvergne. Les troupes franco-vietnamiennes évacuent la zone sud du delta du Tonkin (évêchés de Phat Diem et de Bui Chu) et organisent leur défense autour d’Hanoï et de Hải Phòng[57].
- Nuit du 20 au 21 juillet : accord de paix de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine[58]. Non signés par les États-Unis, ils reconnaissent aux communistes la moitié Nord du Viêt Nam. Les Français doivent se retirer d’Indochine. Indépendances totales du Laos et du Cambodge, évacués par le Viêt-minh. Le Viêt Nam est partagé en deux États par le 17e parallèle sous réserve que des élections générales aient lieu dans les deux ans en vue d’une réunification[50].
- Laos : après l’indépendance, le Pathet Lao, mouvement procommuniste dirigé par Souphanouvong, chef national radical, surnommé le « prince rouge », soutenu par les forces du Viêt-minh, contrôle les provinces du Nord, le Phong Saly et le Sam Neua, où s’était réfugiée l’armée royale dirigée par le prince Souvanna Phouma, son cousin, soutenu par la France et les États-Unis. Le Việt Minh évacue le pays, alors que les États-Unis s’opposent à la réunification prévue par les accords de Genève[59].
- 12 août : début de l’opération « Passage to Freedom ». Les unités de la flotte américaine évacuent vers le Viêt Nam du Sud plusieurs milliers de vietnamiens du Nord (fin le [60].
- 14 août : accord sur les échanges de prisonniers ; les libérations commencent le 18 août et durent jusqu’à fin septembre. 65 000 hommes de l’armée populaire vietnamienne sont échangés contre 11 000 soldats de l’Union française (21 567 manquent à l’appel au 16 octobre)[61].
- 27 septembre : à l’issue des entretiens franco-américains sur l’Indochine des Washington, la France s’engage à transférer sa souveraineté en matière militaire, économique, financière et commerciale à l’État du Viêt Nam le ; les États-Unis s’engagent à aider financièrement le Sud Viêt Nam indépendant, et le corps expéditionnaire français doit être rapatrié à la requête du gouvernement Diem. En réalité, les troupes françaises sont redéployées dans la zone Saïgon–Cholon le et ne quittent le pays que le [62].
- 9 octobre : les troupes françaises évacuent Hanoï[63].
- 24 octobre : les États-Unis accordent une aide directe à l’État du Viêt Nam (Sud Viêt Nam)[64].
Proche-Orient
- 13 janvier, Égypte : Nasser décrète la dissolution des Frères musulmans à la suite d'affrontements sanglants avec les militants du Rassemblement de la Libération, le parti unique, à l’université du Caire le 12 janvier[65]. Les dirigeants sont emprisonnés, puis libérés le 26 mars[66].
-
25 février :
- Syrie : le chef du gouvernement syrien Adib Chichakli s’exile pour le Liban à la suite de manifestations violentes contre le régime en janvier dans les régions druzes et certaines villes comme Homs et Alep, soutenues par l’Irak[67]. La répression est très dure, mais l’armée syrienne, conduite par le capitaine Moustafa Hamdoun et inspirée par le colonel Adnan al-Malki, proches du Ba’th, se soulève à Alep et Chichakli abandonne le pouvoir[68].
- Égypte : Mohammed Naguib proteste contre la dissolution des Frères musulmans et demande un droit de veto sur le Conseil de la révolution. Accusé de rechercher un pouvoir dictatorial et mis en minorité, il démissionne de la présidence de la République. Le colonel Gamal Abdel Nasser devient premier ministre. Nasser est contraint de rappeler Naguib le 27 février devant l’opposition de l’armée[69]. Naguib reçoit tous les pouvoirs. Par les décrets des 5 et 25 mars, la censure est abolie, le multipartisme rétabli, des élections remplaceront le Conseil de la révolution par une Assemblée constituante[66]. Nasser démissionne de son poste de premier ministre le 9 mars mais conserve la présidence du Conseil de la Révolution[70]. Il reprend le contrôle de l’armée et organise l’opposition.
- 1er mars : Hachem al-Atassi retourne à Damas et reprend ses fonctions de président de la république syrienne[67]. Sabri al-Assali, un notable traditionnel, appuyé par la coalition du parti national et du parti du peuple, devient Premier ministre de Syrie. Il relance secrètement les négociations avec l’Irak sur les projets d’union, mais l’armée y est hostile. Son pouvoir est fragilisé par la forte opposition du Ba’th, du PPS, des communistes et des Frères musulmans[71].
- 27-29 mars : les partisans de Nasser lancent une grève générale en Égypte, accompagnées de manifestations antidémocratiques[66].
- Mars : la Ligue des États arabes présente un contre-plan au plan Johnston, The Water Resources in the Jordan Valley[72]. Le lac de Tibériade ne serait pas utilisé comme réservoir et la part israélienne serait réduite.
- 18 avril : Nasser redevient Premier ministre en Égypte ; le général Naguib reste chef de l’État jusqu’en novembre[70].
- 9 juin : le régent Abdul Illah organise des élections libres en Irak. La majorité des sièges est remportée par des partisans de Nouri Saïd, hostiles au projet du « Croissant fertile »[73].
- 19 juin, Syrie : Sabri al-Assali est renversé et un nouveau gouvernement est formé autour de Said Al-Ghazzi, qui organise des élections le 24 septembre. Les indépendants, proche du pouvoir, obtiennent 64 sièges sur 142, le parti du peuple 30, le Ba’th 22, ce qui est une victoire politique[71]
- 2 juillet : début de l’opération Susannah, orchestrée par les services de renseignement militaires israélien pour brouiller le gouvernement égyptien avec les occidentaux. Attentat à la bombe contre un bureau de poste à Alexandrie, puis le 14 juillet contre les bibliothèques de « l’agence d’information des États-Unis » à Alexandrie et au Caire, ainsi qu’un théâtre possédé par des capitaux britanniques[74].
- 27 juillet, Irak : Nouri Saïd rétablit un régime autoritaire et suspend le Parlement après sa première session. Il est dissout par le roi le 3 août. De nouvelles élections excluent les opposants le 12 septembre[75].
- Août : Nasser déclare que l’Égypte souhaite recevoir l’aide des États-Unis pour se défendre contre une agression extérieure, et propose un pacte de défense collective des États arabes[76]. Le gouvernement britannique est divisé : Churchill est favorable à une reconquête de l’Égypte par la force, Eden et le Foreign Office proposent l’établissement de relations de confiance avec les pays arabes et approuve le pacte de défense collective.
- 28 septembre : Israël envoie le Bat-Galim, un de ses navires commerciaux vers le canal de Suez. Le navire est confisqué par l’Égypte et son équipage arrêté[77].
- 14 octobre : démission du premier ministre de Syrie Said al-Ghazzi ; Farès al-Khoury forme un nouveau cabinet le 31 octobre (fin en 1955)[78].
- 19 octobre : accord abrogeant le traité de 1936 entre l’Égypte et la Grande-Bretagne. La zone du canal sera évacuée dans un délai de vingt mois[69]. Les Britanniques pourront cependant disposer de bases en cas d’attaques armées menée par un pays ne faisant pas partie du Proche-Orient.
- 26 octobre : attentat manqué contre le Premier ministre égyptien Nasser perpétré par un Frère musulman à Alexandrie[66]. Le 30 octobre, le chef de la confrérie des Frères musulmans Ahmed Hassan el-Hodeibi (Hassan al-Hudaybi (en)) est arrêté et accusé de complot contre l’État[79].
- 29 octobre : accord de création du consortium pétrolier en Iran ; le pétrole demeure nationalisé mais sa commercialisation retourne entre les mains d’un consortium de sociétés internationales. Les Américains entrent dans le consortium qui succède à l’Anglo-Iranian Oil à hauteur de 40 %[80].
- 14 novembre, Égypte : le général Mohammed Naguib est renversé et assigné à résidence par une junte menée par Gamal Abdel Nasser, qui devient le maître du pays[70].
- 17 novembre : le Département d’État des États-Unis (Dulles) accepte la proposition du Secrétaire d’État des Affaires étrangères britannique Anthony Eden pour préparer le « plan Alpha »[81]. De 1954 à 1955, l’Égypte et Israël (Moshé Sharett) entretiennent des négociations officieuses. Les Égyptiens proposent un accord de paix fondé sur la rétrocession à l’Égypte d’une partie du Néguev et la réinstallation de réfugiés palestiniens dans les pays arabes[82]. Ces ouvertures obtiennent le soutien de la Grande-Bretagne et des États-Unis, qui préparent le « plan Alpha », processus de paix reposant sur le principe de non-agression entre l’Égypte et Israël, en échange de concessions israéliennes dans le Néguev. La situation se dégrade par l’opposition à la politique de conciliation en Israël (Moshe Dayan, Shimon Peres). Sharett rencontre de plus en plus de difficultés et doit lutter contre les projets d’intervention militaire de David Ben Gourion et de l’armée.
- 7 décembre, Égypte : six membres de la confrérie des Frères musulmans sont exécutés. Ahmed Hassan el-Hodeibi est gracié et sa peine commuée en prison à vie. Neuf autres condamnation à mort sont prononcées les semaines suivantes, toutes commuées en prison à vie. Le tribunal du peuple prononce 800 peines de prisons et la cour martiale 300[83]. Le mouvement s’exile en Arabie saoudite.
Europe
Europe de l’Est
- 19 février : la Crimée, qui faisait partie de la république de Russie, est rattachée à l’Ukraine[84] par Nikita Khrouchtchev pour marquer le 300e anniversaire du traité de Pereïaslav.
- 4 mars : Todor Jivkov, élu premier secrétaire du Parti communiste bulgare, accède au pouvoir en République populaire de Bulgarie (1954-1989)[85].
- 13 mars : création du KGB (Comité pour la sécurité d’État), en URSS, dirigé par Ivan Serov[86].
- 16 mai - 25 juin : soulèvement de Kengir, dans un camp de prisonniers soviétique au Kazakhstan[87].
- 11 juin : plan franco-britannique de désarmement, accepté comme base de travail par l’Union soviétique le 30 septembre[88]. Le , l’Union soviétique propose un plan de désarmement, mais ces propositions échouent lorsque l’URSS s’oppose aux dispositions de vérification des accords[89].
- 27 juin : inauguration de la première centrale nucléaire à Obninsk en Russie[90].
- 14 septembre : exercice nucléaire de Totskoïe ; 44 000 militaires soviétiques sont exposés délibérément à des radiations peu après une explosion atomique[91].
- 7 décembre : dissolution du Ministère de la Sécurité intérieure polonais[92].
- 13 décembre, République populaire de Pologne : Libération de Władysław Gomułka exclu du Parti ouvrier unifié polonais en 1948[93].
- 16 décembre- : voyage en Inde de Tito, qui fait des démarches pour former un groupe de pays neutres, ou pays non-alignés[94].
- 25 décembre : abolition des cartes de rationnement en République populaire roumaine[95].
Europe de l’Ouest
- 27 janvier : la SEU organise une manifestation à Madrid en faveur de la restitution de Gibraltar à l’Espagne à l’occasion de la visite de la reine Élisabeth II dans la colonie[96].
- 1er mars : le pape Pie XII interdit l’expérience des prêtres ouvriers, commencée en 1943[97].
- 5 avril, Royaume-Uni : débat sur la bombe H à la Chambre des communes. L’opposition travailliste demande à Winston Churchill d’intervenir auprès des États-Unis pour qu’ils cessent les essais de bombes thermonucléaires. Churchill refuse, estimant que ces essais augmentent les chances de paix dans le monde plutôt qu’elles ne les compromettent[98].
- 11 avril : élections législatives belges. Une coalition socialiste-libérale forme un gouvernement présidé par Achille Van Acker[99].
- 22 mai : protocole entre le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède et l’Islande sur la suppression des passeports et du permis de séjour. En 1958, une union nordique des passeports, instaure la libre circulation de la main-d’œuvre dans les pays scandinaves[100].
- 29 - 31 mai : première conférence du groupe atlantiste Bilderberg, tenue à l’hôtel Bilderberg à Osterbeek, près d’Arnhem (Pays-Bas)[101].
- 6 juin : première émission officielle de l’Eurovision, réseau d’échanges de programmes créés par les pays membres de l’Union européenne de radiodiffusion et de télévision[102].
- 16 juin-4 juillet : Ve Coupe du Monde de football (Coupe Jules Rimet) en Suisse, victoire finale surprise de la R.F.A. devant la Hongrie, grande favorite[103].
- 4 juillet : fin du rationnement au Royaume-Uni[104].
- 23 août – 3 septembre : première croisière des rois organisée en Méditerranée par la reine Frederika de Grèce et son époux le roi Paul Ier pour promouvoir le tourisme en Grèce[105].
- 30 août : sans même en débattre sur le fond, l’Assemblée nationale française refuse de ratifier le traité de la CED (1952)[106]. Ses détracteurs estiment que la CED ouvre la voie à l’intégration politique. Se dessaisir de ses troupes signifie pour eux l’abandon d’un élément fondamental de la souveraineté nationale.
- 28 septembre-3 octobre : conférence de Londres ; les représentants de la Grande-Bretagne, de la France, de la RFA, de l’Italie, du Canada, de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg et des États-Unis se réunissent afin de trouver une solution de remplacement à la Communauté européenne de défense. La souveraineté totale de la RFA, qui adhèrera à l’OTAN, est rétablie. Elle possédera une armée propre mais ne pourra produire d’armes atomiques, biologique ou chimique[107].
- 5 octobre : le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Italie et la Yougoslavie signent à Londres un « mémorandum d’entente » qui met fin au conflit sur le statut du territoire libre de Trieste : les troupes britanniques et américaines évacueront la zone A qui revient à l’Italie, la zone B étant attribuée à la Yougoslavie. Trieste reste un port franc[108].
- 19 au 23 octobre : signatures des accords de Paris qui reprennent les principes définis à Londres. Mise en place de l’Union de l’Europe occidentale qui se base sur le traité de Bruxelles modifié (Londres-Paris, 3-23 oct), auquel adhèrent la RFA et l’Italie (qui se réarment donc). L’Union soviétique proteste contre ces accords et renouvelle sa proposition d’un pacte européen de sécurité collective ; accord sur la Sarre signé par Pierre Mendès France et Konrad Adenauer qui prévoit le maintien de l’union économique franco-sarroise et l’organisation d’un référendum permettant à la population sarroise de se prononcer sur ce statut[106].
- 17 décembre : le Conseil atlantique réuni à Paris approuve la stratégie pour la défense de l’Europe occidentale document MC-48). Il décide de doter les forces de l’Alliance d’armes atomiques et approuve l’élaboration d’un système de radars NADGE[109].
- 27-30 décembre : ratification par la France des accords de Paris sur l’Union de l’Europe occidentale et l’OTAN[106].
Fondations en 1954
Naissances en 1954
Décès en 1954
- Personnalités majeures décédées en 1954
- 25 février : Auguste Perret (architecte français)
- 10 avril : Auguste Lumière (ingénieur et industriel français)
- 28 avril : Léon Jouhaux (syndicaliste français)
- 25 mai : Robert Capa (photographe et correspondant de guerre hongrois)
- 7 juin : Alan Turing (mathématicien britannique)
- 13 juillet : Frida Kahlo (artiste peintre mexicaine)
- 3 août : Colette (romancière française)
- 19 août : Alcide De Gasperi (homme politique italien)
- 24 août : Getúlio Vargas (homme politique brésilien)
- 8 septembre : André Derain (peintre français)
- 3 novembre : Henri Matisse (peintre et sculpteur français)
- 28 novembre : Enrico Fermi (physicien italien naturalisé américain)
- 30 novembre : Wilhelm Furtwängler (chef d'orchestre et compositeur allemand)
Notes et références
- L'action normative à l'UNESCO : Conventions, recommandations, déclarations et chartes adoptées par l'UNESCO (1948-2006), vol. 2, Martinus Nijhoff Publishers, , 808 p. (ISBN 978-90-04-16456-7, présentation en ligne).
- Christel Cournil, Le statut interne de l'étranger et les normes supranationales, Éditions L'Harmattan, , 744 p. (ISBN 978-2-296-41494-5, présentation en ligne).
- Stephen Smith, Oufkir un destin marocain, Calmann-Lévy, , 528 p. (ISBN 978-2-7021-4830-3, présentation en ligne).
- (en) Robert M. Maxon et Thomas P. Ofcansky, Historical Dictionary of Kenya, Lanham (MD), Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-8108-7469-5, présentation en ligne), p. 19 et 211
- Henri Grimal, La décolonisation de 1919 à nos jours, Éditions Complexe, , 349 p. (ISBN 978-2-87027-157-5, présentation en ligne)
- Robert Cornevin et Marianne Cornevin, Histoire de L'Afrique : Colonisation, décolonisation, indépendance, Payot, (ISBN 978-2-228-11470-7, présentation en ligne)
- A. Durieux, Essai sur le statut des indigènes portugais de la Guinée, de l'Angola et du Mozambique, Bruxelles, Académie royale des sciences coloniales, (présentation en ligne)
- Maurice Barbier, Le Comité de décolonisation des Nations Unies, Pichon et Durand-Auzias, , 757 p. (ISBN 978-2-275-01332-9, présentation en ligne)
- Ali Al'Amin Mazrui, L'Afrique depuis 1935, vol. 8, UNESCO, , 639 p. (ISBN 978-92-3-202500-5, présentation en ligne).
- Alain Chatriot, Pierre Mendès France : Pour une République moderne, Armand Colin, , 320 p. (ISBN 978-2-200-60220-8, présentation en ligne).
- Moulay Abdelhadi Alaoui, Le Maroc du traité de Fès à la libération, 1912-1956, Éditions La Porte, (présentation en ligne).
- Selma Lazraq, La France et le retour de Mohammed V, L'Harmattan, , 378 p. (ISBN 978-2-7475-4643-0, présentation en ligne)
- Godfrey Mwakikagile, Nyerere and Africa : End of an Era, New Africa Press, , 719 p. (ISBN 978-0-9802534-1-2, présentation en ligne)
- René-Yves Debia, « Le tremblement de terre d'Orleansville », l'Algérianiste, no 125, (présentation en ligne)
- Thomas Mawanzi Manzenza, L'Université de Kinshasa en quête de repères, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-336-38084-1, présentation en ligne)
- Isidore Ndaywel è Nziem, L'université dans le devenir de l'Afrique : un demi-siècle de présence au Congo-Zaïre, Bruxelles/Paris, Harmattan, , 406 p. (ISBN 978-2-296-02552-3, présentation en ligne).
- Frederick Cooper, Décolonisation et travail en Afrique. 1935-1960, Karthala, , 584 p. (ISBN 978-2-8111-3859-2, présentation en ligne)
- Philippe Dewitte, « La CGT et les syndicats d'Afrique occidentale française (1945-1957) », Le Mouvement social, no 117, , p. 23 (présentation en ligne)
- Jean Balazuc, Guerre d'Algérie : une chronologie mensuelle, mai 1954-décembre 1962, Paris, l'Harmattan, , 548 p. (ISBN 978-2-343-06685-1, présentation en ligne), p. 70-72
- Mohammed Harbi, 1954, la guerre commence en Algérie, Éditions Complexe, , 209 p. (ISBN 978-2-87027-720-1, présentation en ligne)
- collectif présenté par Bernard Michal, Histoire du drame algérien 1954-1962, Place des Éditeurs, , 727 p. (ISBN 978-2-258-09422-2, présentation en ligne)
- Noura Borsali, Bourguiba à l'épreuve de la démocratie, 1956-1963, Sfax, Samed Editions, , 235 p. (ISBN 978-9973-38-081-4, présentation en ligne)
- Bernard Michal, op. cit, p. 110.
- Alzira Alves de Abreu, Dicionário histórico-biográfico da Primeira República (1889-1930), Editora FGV, (ISBN 978-85-225-1658-2, présentation en ligne)
- Burton I. Kaufman et Diane Kaufman, Historical Dictionary of the Eisenhower Era, Scarecrow Press, , 320 p. (ISBN 978-0-8108-6284-5, présentation en ligne)
- Rebecca Priestley, Mad on Radium : New Zealand in the Atomic Age, Auckland University Press, , 296 p. (ISBN 978-1-86940-758-2, présentation en ligne)
- André-Marcel d'Ans, Le Honduras : difficile émergence d'une nation, d'un Etat, Karthala, , 385 p. (ISBN 978-2-86537-725-1, présentation en ligne)
- Luc Capdevila, Une guerre totale, Paraguay, 1864-1870 : Essai d'histoire du temps présent, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 510 p. (ISBN 978-2-7535-0376-2, présentation en ligne)
- Yaya Sy, Les légitimations de l'esclavage et de la colonisation des Nègres, L'Harmattan (ISBN 978-2-296-59913-0, présentation en ligne)
- Olivier Dabène, L'Amérique latine à l'époque contemporaine, Armand Colin, , 272 p. (ISBN 978-2-200-25411-7, présentation en ligne), p. 1903, 1924
- James D. Henderson, Helen Delpar, Maurice Philip Brungardt, Richard N. Weldon, A Reference Guide to Latin American History, M.E. Sharpe, , 615 p. (ISBN 978-1-56324-744-6, présentation en ligne), p. 197-206
- Martin McCauley, Khrushchev and the Development of Soviet Agriculture : Virgin Land Program, 1953-64, Springer, , 232 p. (ISBN 978-1-349-03059-0, présentation en ligne)
- Académie de Droit International de La Haye, Recueil des cours, Martinus Nijhoff Publishers, , 938 p. (ISBN 978-90-286-0244-1, présentation en ligne)
- M. L. Sali, India-China Border Dispute : A Case Study of the Eastern Sector, APH Publishing, , 313 p. (ISBN 978-81-7024-964-1, présentation en ligne)
- Brahma Chellaney, Water : Asia's New Battleground, Georgetown University Press, , 400 p. (ISBN 978-1-62616-012-5, présentation en ligne)
- « Parliament », sur archive.india.gov.in (consulté le )
- Olivier Guillard, Désarmement, coopération régionale et sécurité en Asie du Sud, L'Harmattan, , 426 p. (ISBN 978-2-7384-7575-6, présentation en ligne)
- Europa Publications, A Political Chronology of South East Asia and Oceania, Routledge, (ISBN 978-1-135-35659-0, présentation en ligne)
- Patrick Pitoëff, « L'Inde française en sursis. 1947-1954 », Revue française d'histoire d'outre-mer, vol. 78, no 290, , p. 122-127 (présentation en ligne)
- (en) Louis G. Perez, Japan at War : An Encyclopedia, Santa Barbara (Calif.), ABC-CLIO, , 615 p. (ISBN 978-1-59884-741-3, présentation en ligne)
- Kumar Suresh Singh, Daman and Diu, Popular Prakashan, , 224 p. (ISBN 978-81-7154-761-6, présentation en ligne)
- Henri Grimal, op. cit, p. 176.
- Danielle Domergue-Cloarec, Antoine Coppolani, Des conflits en mutation ? de la guerre froide aux nouveaux conflits : essai de typologie : de 1947 à nos jours, Éditions Complexe, , 502 p. (ISBN 978-2-87027-990-8, présentation en ligne)
- Bertil Lintner, Great Game East, HarperCollins Publishers India, , 488 p. (ISBN 978-93-5029-536-6, présentation en ligne)
- Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet : The Calm before the Storm : 1951-1955, vol. 3, University of California Press, , 674 p. (ISBN 978-0-520-93332-3, présentation en ligne)
- Michael Lucken, Anne Bayard-Sakai, Emmanuel Lozerand, Japan's Postwar, Routledge, , 306 p. (ISBN 978-1-136-70567-0, présentation en ligne)
- Flora Blanchon, Aller et venir : faits et perspectives, vol. 2, Presses Paris Sorbonne, , 389 p. (ISBN 978-2-84050-147-3, présentation en ligne)
- Jemma Purdey, From Vienna to Yogyakarta : The Life of Herb Feith, UNSW Press, (ISBN 978-1-74224-053-4, présentation en ligne)
- Ivan Cadeau, La guerre d'Indochine : De l'Indochine française aux adieux à Saigon 1940-1956, Tallandier, , 624 p. (ISBN 979-10-210-1022-2, présentation en ligne)
- Alain Desaulty, 1954 - Le Tournant du siècle, l'année Dien bien Phu, Éditions Persée, (ISBN 978-2-8231-0805-7, présentation en ligne), p. 116 à 124.
- Université de Sherbrooke, « Perspective monde » (consulté le )
- Rémy Madinier, L'Indonésie, entre démocratie musulmane et islam intégral : histoire du parti Masjumi, 1945-1960, Paris, Karthala, , 466 p. (ISBN 978-2-8111-0520-4, présentation en ligne)
- 2000 Méos au secours de Dien Bien Phu
- Heinz Duthel, La Légion et la bataille a Ðiên Biên Phú, BoD – Books on Demand, (ISBN 978-3-7386-9748-3, présentation en ligne)
- Pierre Journoud, La guerre d'Indochine 1946-1954, EDI8, (ISBN 978-2-262-05120-4, présentation en ligne)
- Georgette Elgey, Histoire de la IVe République : La République des contradictions (1951-1954), Fayard, , 776 p. (ISBN 978-2-213-66423-1, présentation en ligne).
- Ivan Cadeau, op. cit, p. 396.
- Jacques Dalloz, Dictionnaire de la Guerre d'Indochine : 1945-1954, Armand Colin, , 384 p. (ISBN 978-2-200-27941-7, présentation en ligne)
- Peter Church, A Short History of South-East Asia, John Wiley & Sons, , 256 p. (ISBN 978-1-118-35044-7, présentation en ligne)
- Howard Langer, The Vietnam War : An Encyclopedia of Quotations, Greenwood Publishing Group, , 413 p. (ISBN 978-0-313-32143-6, présentation en ligne)
- Ivan Cadeau, op. cit, p. 409.
- Cao Van Vien, Leadershio, Pickle Partners Publishing, , 170 p. (ISBN 978-1-78625-516-7, présentation en ligne)
- Ivan Cadeau, op. cit, p. 411.
- Axel Delmotte, L'indispensable de la culture générale : Les États-Unis, Studyrama, , 235 p. (ISBN 978-2-84472-315-4, présentation en ligne)
- Richard Paul Mitchell, The Society of the Muslim Brothers, Oxford University Press, , 349 p. (ISBN 978-0-19-508437-5, présentation en ligne)
- Hazem Kandil, Soldiers, Spies and Statesmen : Egypt's Road to Revolt, Verso Books, , 303 p. (ISBN 978-1-84467-961-4, présentation en ligne), p. 36–38
- Xavier Baron, Histoire de la Syrie. 1918 à nos jours, Tallandier, , 320 p. (ISBN 979-10-210-0870-0, présentation en ligne)
- David Roberts, The Ba'th and the Creation of Modern Syria (RLE Syria), Routledge, , 200 p. (ISBN 978-1-317-81854-0, présentation en ligne)
- « Chronologie Egypte », sur Clio.fr
- Saul S. Friedman, A History of the Middle East, McFarland, , 353 p. (ISBN 978-0-7864-5134-0, présentation en ligne)
- (en) David D. Commins, Historical Dictionary of Syria, Scarecrow Press, , 2de éd., 340 p. (ISBN 978-0-8108-4934-1, présentation en ligne), p. 53, 114
- Habib Ayeb, Le Bassin du Jourdain dans le conflit israélo-arabe, Presses de l’Ifpo, , 142 p. (ISBN 978-2-35159-483-4, présentation en ligne)
- Elie Podeh, The Quest for Hegemony in the Arab World : The Struggle Over the Baghdad Pact, BRILL, , 281 p. (ISBN 978-90-04-10214-9, présentation en ligne)
- Glenmore S. Trenear-Harvey, Historical Dictionary of Intelligence Failures, Rowman & Littlefield, , 324 p. (ISBN 978-1-4422-3274-7, présentation en ligne)
- Dieter Nohlen, Florian Grotz et Christof Hartmann, Elections in Asia and the Pacific : Middle East, Central Asia, and South Asia, vol. 1, OUP Oxford, , 770 p. (ISBN 978-0-19-153041-8, présentation en ligne)
- David W. Lesch et Mark L. Haas, The Middle East and the United States : History, Politics, and Ideologies, Westview Press, , 562 p. (ISBN 978-0-8133-4914-5, présentation en ligne)
- Marc Ferro, 1956, Suez : naissance d'un tiers-monde, Éditions Complexe, , 157 p. (ISBN 978-2-8048-0100-7, présentation en ligne)
- The Middle East and North Africa, vol. 5 à 17, Europa Publications, (présentation en ligne)
- Richard Paul Mitchell, op. cit, p. 152.
- Jean-Pierre Digard, Une épopée tribale en Iran : Les Bakhtyâri, CNRS Éditions, , 430 p. (ISBN 978-2-271-08863-5, présentation en ligne)
- Neil Caplan, Futile Diplomacy : Operation Alpha and the failure of Anglo-American coercive diplomacy in the Arab-Israeli conflict, 1954-1956, Psychology Press, , 414 p. (ISBN 978-0-7146-4757-9, présentation en ligne)
- (en) Yagil Henkin, The 1956 Suez War and the New World Order in the Middle East : Exodus in Reverse, Lanham (Md.), Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-7391-8721-0, présentation en ligne)
- Barbara Zollner, The Muslim Brotherhood : Hasan Al-Hudaybi and Ideology, Routledge, , 216 p. (ISBN 978-1-134-07767-0, présentation en ligne)
- « Ukraine », sur WorldStatesmen.org
- Raymond Detrez, Historical Dictionary of Bulgaria, Rowman & Littlefield, , 760 p. (ISBN 978-1-4422-4180-0, présentation en ligne)
- Andreï Kosovoi, Les services secrets russes des tsars à Poutine, Tallandier, , 432 p. (ISBN 979-10-210-0215-9, présentation en ligne)
- Paul Brummell, Kazakhstan, Bradt Travel Guides, , 432 p. (ISBN 978-1-84162-369-6, présentation en ligne)
- Recueil des cours, vol. 91, Martinus Nijhoff Publishers, , 400 p. (ISBN 978-90-286-1282-2, présentation en ligne)
- John Van Oudenaren, Détente in Europe : The Soviet Union and the West Since 1953, Duke University Press, (présentation en ligne)
- Jean-Louis Basdevant, Maîtriser le nucléaire : sortir du nucléaire après Fukushima, Paris, Eyrolles, , 233 p. (ISBN 978-2-212-13436-0, présentation en ligne)
- Jacques Villain, Le livre noir du nucléaire militaire, Fayard, , 400 p. (ISBN 978-2-213-66796-6, présentation en ligne).
- Pierre Buhler, Histoire de la Pologne communiste: autopsie d'une imposture, Éditions Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 808 p. (ISBN 2865377709, présentation en ligne, lire en ligne) p. 292
- Miklós Molnár, La démocratie se lève à l'Est : société civile et communisme en Europe de l'Est, Pologne et Hongrie, Presses universitaires de France, , 387 p. (ISBN 978-2-13-043194-7, présentation en ligne)
- André Kaspi et Jean-Baptiste Duroselle, Histoire des relations internationales : De 1945 à nos jours, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-24737-9, présentation en ligne)
- Preuves, vol. 59 à 70, Congres pour la liberté de la culture, (présentation en ligne)
- Stanley G. Payne, The Franco Regime, 1936–1975, University of Wisconsin Pres, , 677 p. (ISBN 978-0-299-11073-4, présentation en ligne)
- Bruno Duriez, Chrétiens et ouvriers en France : 1937-1970, Éditions de l'Atelier, , 349 p. (ISBN 978-2-7082-3561-8, présentation en ligne)
- Winston S. Churchill, The Unwritten Alliance, RosettaBooks, , 404 p. (ISBN 978-0-7953-2964-7, présentation en ligne)
- Robert Falony, Le Parti socialiste : un demi-siècle de bouleversements, Luc Pire Editions, , 282 p. (ISBN 978-2-87415-520-8, présentation en ligne)
- (en) Professor Marc Cogen, An Introduction to European Intergovernmental Organizations, Farnham, Ashgate Publishing, Ltd., , 288 p. (ISBN 978-1-4724-4570-4, présentation en ligne)
- Nick Harding, Secret Societies : The Pocket Essential Guide, Summersdale Publishers LTD - ROW, , 160 p. (ISBN 978-0-85764-017-8, présentation en ligne)
- Anne Dulphy et Robert Frank, Les relations culturelles internationales au XXe siècle : de la diplomatie culturelle à l'acculturation, Bruxelles, Peter Lang, , 693 p. (ISBN 978-90-5201-661-0, présentation en ligne)
- « Coupe du monde de la FIFA, Suisse 1954 », sur FIFA.com
- Barbara Raue, Coins of Gold, Xlibris Corporation, , 155 p. (ISBN 978-1-4535-1991-2, présentation en ligne)
- Jean des Cars, Le sceptre et le sang, EDI8, , 441 p. (ISBN 978-2-262-04967-6, présentation en ligne)
- Gilbert Krebs et Gérard Schneilin, L'Allemagne, 1945-1955 : de la capitulation à la division, Presses Sorbonne Nouvelle, , 319 p. (ISBN 978-2-910212-05-6, présentation en ligne)
- Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la construction européenne de 1945 à nos jours, Editions Complexe, , 400 p. (ISBN 978-2-8048-0021-5, présentation en ligne)
- Maurice Vaïsse, Les relations internationales depuis 1945, Armand Colin, , 336 p. (ISBN 978-2-200-60373-1, présentation en ligne)
- G. Skogmar, The United States and the Nuclear Dimension of European Integration, Springer, , 331 p. (ISBN 978-0-230-50545-2, présentation en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- L’année 1954 sur le site de la Bibliothèque nationale de France
Médias utilisés sur cette page
(c) Tim Rademacher, Wikimedia Commons, CC-BY-SA-4.0
Gehry Tower in Hanover, Germany
The last ever flight of any Concorde, 26th November 2003. The aircraft (G-BOAF) is overflying Filton airfield at two thousand feet to take a wide circle over the Bristol area before the final landing on the Filton (Bristol) runway from which she first flew in 1979, and from which the first British Concorde flew in 1969.
United Nations Headquarters. Photo from the Historic American Buildings Survey (HABS) and the Historic American Engineering Record (HAER) collections — U.S. National Park Service program.
With the Vietminh shelling them from the hazy hills in the distance, the French troops tried to survive in their trenches.
Vietnam refugees. USS Montague lowers a ladder over the side to French LSM to take refugees aboard. Haiphong, August 1954. PH1 H.S. Hemphill. (Navy)
The French Foreign Legion is playing the major combat role in the war against the Vietminh. Here a red-suspect has been found hiding in the jungle and is now being questioned by the advance patrol, who caught him. Ca. 1954.
Henri Matisse, Paris, May 13th, 1913.
In: Men of mark. (published 1913)
Medium: PhotogravuresFrench writer Colette (1873-1954).
En 1954, à Pékin, Tenzin Gyatso, 14e Dalaï-lama et Choekyi Gyaltsen, 10e panchen-lama avec Mao Zedong, Soong Ching-ling, Zhang Lan, Huang Yanpei. Thouptèn Loungtog Namgyel Thrinlè, le 6e Ling Rinpoché est en arrière.
Enrico Fermi, Italian-American physicist, received the 1938 Nobel Prize in physics for identifying new elements and discovering nuclear reactions by his method of nuclear irradiation and bombardment. He was born in Rome, Italy, on September 29, 1901, and died in Chicago, Illinois, on November 28, 1954, 1943 - 1949
Muhammed Naguib (with pipe) as he left the presidential palace on Nov. 14, 1954.
Six chefs du FLN avant le déclenchement de la «Revolution du 1er novembre 1954 ».
Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohammed Boudiaf.
Nuclear weapon test Bravo (yield 15 Mt) on Bikini Atoll. The test was part of the Operation Castle. The Bravo event was an experimental thermonuclear device surface event.
(c) Bundesarchiv, Bild 183-27146-0001 / CC-BY-SA 3.0
Adenauer hat durch die Unterzeichnung der in den letzten Tagen in Paris mit den Westmächten ausgehandelten Abmachungen über die Remilitarisierung Westdeutschlands den Rüstungsindustriellen und Revanchisten Westdeutschlands den Weg geebnet und die Wiedervereinigung Deutschlands zu einer Angelegenheit der Westmächte erklärt. Bei dem französischen Volk sind die Verhandlungsergebnisse auf großen Widerstand gestoßen, und zahlreiche Delegationen begaben sich mit Protestresolutionen zum Palais de Chaillet, in dem über den EVG-Ersatz beraten wurde.
The Israeli ship "Bat Galim" arrested at Suez while trying to cross the Sues Cannal on September, 1954
Geneva Conference, 21 July 1954. Last plenary session on Indochina in the Palais des Nations. Second left Vyacheslav Molotov, 2 unidentified Russians, Anthony Eden, Sir Harold Caccie and W.D. Allen. In the foreground North Vietnamese delegation.