Philippes

Site archéologique de Philippes *
Image illustrative de l’article Philippes
Portique du forum de Philippes.
Coordonnées 41° 00′ 47″ nord, 24° 17′ 11″ est
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
Subdivision Macédoine-Orientale-et-Thrace
Type Culturel
Critères (III) (IV)
Superficie 100,116 ha
Zone tampon 201,672 ha
Numéro
d’identification
1517
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2016 (40e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Philippes (en grec ancien : Φίλιπποι / Phílippoi) est une ville antique fondée par le roi de Macédoine Philippe II en 356 av. J.-C., abandonnée au XIVe siècle après la conquête ottomane, aujourd'hui un site archéologique situé dans le nome de Kavala en Grèce.

Modeste fondation macédonienne, Philippes occupe une place notable dans l'Histoire en raison de deux événements majeurs : la bataille de Philippes en octobre 42 av. J.-C. et la prédication paulinienne en 49 ou 50. Les héritiers de Jules César en font une colonie romaine sur la via Egnatia, peuplée de vétérans italiens. Le passage de l'apôtre Paul — et son martyre à Philippes selon certains historiens grecs modernes — induisent durant l'Antiquité tardive l'édification de vastes basiliques, peut-être centres de pèlerinage. Durement touchée par un séisme au début du VIIe siècle, la cité se couvre de ruines. Elle subit par la suite d'éphémères occupations bulgare, latine et serbe, alternant avec des retours de la domination byzantine, jusqu'à la conquête ottomane au XIVe siècle , suivie de son abandon complet.

Redécouverte par des érudits au XIXe siècle, Philippes, rattachée à la Grèce en 1913, est progressivement fouillée par les archéologues de l'École française d'Athènes, puis par leurs homologues grecs, qui mettent au jour le théâtre, le forum monumental du IIe siècle et une série d'églises paléobyzantines.

L'Église de Grèce a fait de Philippes un lieu de commémoration paulinienne. En 2016, le site archéologique est le dix-huitième site grec inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Sources historiographiques

Restée une petite cité durant l'Antiquité et le Moyen Âge, Philippes est rarement citée dans les textes anciens, sauf pour deux moments historiques, la bataille de Philippes en 42 av. J.-C., et vers 50 ap. J.-C. la prédication de Paul de Tarse.

Elle est essentiellement connue par les fouilles archéologiques conduites depuis juin 1914 par l'École française d’Athènes, puis, à partir de la fin des années 1950, par l'université de Thessalonique et le service archéologique de la Grèce. Les explorations concernent une aire plus étendue que celle de Pompéi (63,5 hectares à Pompéi contre 67 hectares dont seulement 40 hectares environ étaient constructibles en raison du relief pentu, et à peine un cinquième est exploré par les archéologues). Le site est à l'abandon depuis treize siècles et a été épargné par les reconstructions modernes ce qui facilite les recherches, mais il empile les niveaux de diverses époques, puis est dévasté, ayant longtemps servi de carrière pour les villages voisins, ce qui complexifie la compréhension historique[1].

L'épigraphie est une autre source d'informations historiques sur Philippes. Patiemment alimenté par plus d'un siècle de relevés sur la cité et son territoire, le corpus épigraphique compte en 2014 près de 1500 inscriptions latines et grecques, en majorité de la période romaine. C'est en nombre le corpus le plus riche des colonies romaines de la partie orientale de l'Empire, rivalisant avec ceux des colonies de Corinthe et d'Antioche de Pisidie, villes pourtant plus importantes[2].

Origines macédoniennes et hellénistiques

Site

Philippes est établie sur le site de la colonie thasienne de Crénidès[3], au pied d'une avancée du mont Lékani, un massif au sud des Rhodopes, en bordure nord du marais qui occupait dans l'Antiquité toute la plaine. Au sud de cette plaine s'élève le mont Pangée, et les collines du Symbolon barrent l'écoulement des eaux vers la mer[4]. La cité est implantée sur une terrasse naturelle au pied d'une éminence isolée qui culmine à près de trois cents mètres d'altitude et domine la plaine. Cette colline de forme conique, et allongée selon une direction sud-est nord-ouest, est l'acropole de Philippes, formée d'une masse rocheuse grise de marbre blanc à la cassure, matériau exploité dès l'Antiquité par plusieurs carrières pour la construction de la cité et de ses fortifications[5].

Le philosophe Théophraste, élève d’Aristote, écrit au IIIe siècle av. J.-C. au livre V de son ouvrage Causes des plantes qu’« à Philippes autrefois l’air était lourd ; il l’est beaucoup moins depuis que le terroir a été asséché et est devenu tout entier cultivable. L’air est plus léger pour deux raisons conjointes : l’assèchement et la mise en culture. En effet, la friche est plus froide et l’air y est plus lourd. À cause de la végétation qui empêche la lumière du soleil de passer et l’air de circuler et parce qu’elle est pleine d’eau qui suinte et stagne. C’est ainsi autour de Crénidès quand les Thraces l’occupaient ; toute la plaine était couverte d’étangs et d’arbres »[n 1],[4].

Appien décrit le site au Ier siècle av. J.-C. comme suit : « Philippes est une cité qui portait anciennement le nom de Datos, et avant celui-ci, le nom de Crénidès, à cause du grand nombre de sources d'eau vive (ϰρῆνας) qui sortent de l'éminence sur laquelle elle est élevée. […] Elle est située sur un tertre assez escarpé, et sa grandeur est exactement celle du sommet de ce tertre. Du côté du nord, elle est couverte par les bois […]. Du côté du midi est un marais qui règne jusqu'à la mer. À l'orient, elle a les gorges des Sapéens et des Corpiles. À l'occident, une plaine qui s'étend jusqu'à Murcinum et Drabiscum, et jusqu'au fleuve Strymon, sur un espace de trois cent cinquante stades, et sur un terrain fécond et d'un beau coup d'œil »[6].

Fondation

carte, en orange foncé et clair, territoires dominés par la Macédoine
Carte du royaume de Philippe II ; Amphipolis et Philippes sont au nord de la mer Égée.

Philippes est une fondation du roi de Macédoine, Philippe II, en 356 av. J.-C., sur le site de Crénidès[7]. L'objectif de cette fondation était autant de prendre le contrôle des mines d’or et d'argent du mont Pangée[7] que d'établir une garnison sur un point de passage stratégique[8] : le site contrôle la route entre Amphipolis et Néapolis, un segment de la grande route royale qui traverse d'est en ouest la Macédoine et qui sera plus tard reconstruite par les Romains sous le nom de via Egnatia[3]. Philippe II dote la nouvelle ville de fortifications importantes, qui barrent en partie le passage entre les marais et l'Orbèlos, et y envoie de nombreux colons[9],[10]. La découverte de nouvelles mines d'or aux environs de la ville, à Asyla, contribue à l'enrichissement du royaume de Philippe II qui y établit un atelier monétaire[11]. Toutefois, selon l'étude de Victor Martin sur la durée d'exploitation de ces mines, elles furent rapidement épuisées, et la frappe monétaire ne semble pas aller au-delà de 344 av. J.-C., ramenant la richesse de la cité à son terroir agricole[12].

Institutions de la cité

Philippes est une cité indépendante alliée du royaume de Macédoine. D'après les inscriptions datées de la période grecque, elle dispose de son propre calendrier aux noms de mois dérivés des Douze Dieux, différent du calendrier macédonien, elle a ses propres institutions politiques, avec entre autres un prêtre éponyme, un archonte assisté d'autres magistrats, sa salle du Conseil, son trésorier[13]. Elle n'est intégrée à ce royaume que dans les dernières années de règne de Philippe V, ou sous son successeur Persée[14].

Cadre urbain

Les vestiges archéologiques de la ville datés de façon certaine de l'époque macédonienne et hellénistique sont rares, ce qui entretient l'incertitude sur l'allure exacte de la ville dans ses premiers siècles d'existence[15]. La trame urbaine se devine par des marques ténues repérées par des sondages dispersés : des maisons aux fondations grecques, une marque de carrefour dédiée à Apollon indiquent des tracés de rues et suggèrent un lotissement initial de la fondation macédonienne en îlots rectangulaires, aux dimensions estimées à 27 × 82,9 mètres, perpendiculaires à la route qui traverse la cité [16]. Les monuments qui, dans leur état initial, remontent à cette période sont l'enceinte, le théâtre, les fondations d'une maison sous le forum romain, un petit temple et surtout une tombe macédonienne, conservée entre l'église cathédrale et son baptistère, interprétée comme un hérôon hellénistique (temple consacré à un héros)[16].

La ville reste malgré tout de taille modeste ; et lorsque les Romains détruisent définitivement le royaume de Macédoine en 167 av. J.-C. pour le diviser en quatre entités distinctes appelées mérides, c'est Amphipolis et non Philippes qui devient la capitale de la première méris[17].

Enceinte

plan du site
Plan du site archéologique de Philippes, périmètre des remparts.

Les relevés de l'enceinte ont été publiés en 1938 par les archéologues, Jacques Roger, pour l'enceinte basse, Paul Lemerle et Henri Ducoux pour l'enceinte haute et l'acropole. L'enceinte pose des problèmes de datation en raison de sa réutilisation continue jusqu'à la fin de l'époque byzantine. Les reconstructions successives ont masqué les fondations macédoniennes, sauf dans la partie supérieure sur l'acropole, où ne subsiste souvent que la première assise, taillée à même la roche, de ce premier état. Les fouilles du théâtre, qui prend appui sur la courtine orientale, ont néanmoins permis de dégager dans les années 1990 plusieurs assises du rempart, dont l'appareil à bossage est caractéristique de l'époque hellénistique. Leur datation est confirmée par une inscription grecque commémorant l'intervention de deux épistates macédoniens, nommés Pythodôros et Isagoras, peut-être sous le règne de Philippe V. Dans la plaine, en revanche, la preuve n'a jamais été apportée avec certitude de la présence de ces niveaux. Certains historiens, comme Georges Perrot, donnaient à la ville une superficie très réduite, adossée au roc, plus en accord avec leur lecture des témoignages littéraires[18], ce qui reportait le rempart plus au nord au pied de l'Acropole, tandis que Léon Heuzey pressentait que la ville et son rempart hellénique s'étendaient vers la plaine[19]. Lors de la seule exploration systématique du système défensif de la ville basse, en 1937, le niveau élevé de la nappe phréatique dans la plaine de Philippes, qui était alors en pleine opération d'assainissement, empêcha les archéologues d'atteindre les fondations du rempart[20]. Néanmoins, les sondages ponctuels ont atteint les gros blocs d'assises macédoniennes, réutilisés comme fondations des remparts byzantins[21]. Sur la partie sud du site, le rempart byzantin se repère comme une ligne de talus d'où émergent de point en point des pans de ruines, et Jacques Roger estime que ce tracé byzantin doit reprendre là aussi les fondations primitives[22].

L'enceinte a la forme grossière d'un rectangle tronqué de 3,5 km de périmètre[15], orienté presque exactement sur les points cardinaux, du nord au sud : le petit côté nord est le seul à posséder un tracé sinueux, qui suit la ligne de crête de l'acropole en joignant ses deux sommets. Les autres côtés de l'enceinte sont généralement rectilignes avec quelques déviations ponctuelles, principalement sur le côté est, où la courtine décrit quelques décrochements assez proches des dents de crémaillère qui caractérisent certaines fortifications grecques[n 2]. Deux portes monumentales marquaient le passage de la route qui traversait la cité, « porte de Néapolis » à l'est, « porte de Crénides » à l'ouest, une autre plus modeste s'ouvrait sur la plaine et le marais[23], une dernière au sommet de l'acropole desservait la forteresse. Cette dernière, à l'angle nord-ouest de l'enceinte, est presque partout remplacée par des constructions byzantines[15].

Théâtre

gradins beige entourant un orchestre circulaire
Le théâtre de Philippes restauré dans sa forme grecque.

Le théâtre est adossé au bas de la pente de l'acropole, à un endroit où la déclivité s'infléchit. À 200 mètres de la voie principale, il domine la cité et est ouvert sur la plaine, selon une orientation sud-sud-est[24]. Le mur occidental du théâtre (l'analemma) épouse le contour du mur d'enceinte. Un peu en avant de ce point de tangence, un contrefort relie la muraille et le bord du théâtre[25]. La similitude d'appareil architectural permet d'estimer que le théâtre et l'enceinte sont des constructions contemporaines[26].

Les travaux entrepris en 1914, puis de 1921 à 1924 dégagent l’orchestra et les entrées latérales (parodoi)[27]. La détérioration des gradins (κοῖλον / koilon) est telle qu'on ne peut reconstituer leur aspect à l'époque hellénistique[28]. L'orchestra d'origine pourrait être un espace circulaire de 10,8 mètres de rayon et les parodoi, à ciel ouvert, mesurer 25,65 mètres côté est et 24,17 mètres côté ouest[29].

Tombe macédonienne, un hérôon

Les éléments d'une clôture dont il ne subsiste que trois degrés de la crépis délimitent un emplacement carré qui recouvre une chambre funéraire souterraine voûtée parfaitement conservée[30],[31] : cinq niches rectangulaires, destinées à recevoir des urnes funéraires, s'ouvrent dans les parois de la chambre rectangulaire, qui contient comme unique mobilier une table votive dans l'angle nord-est. Bien que la porte d'entrée ait été retrouvée intacte, la tombe fut visiblement pillée dans l'Antiquité[32]. Les pillards seraient passés par une ouverture repérée lors des sondages de 2013[33] : les niches furent retrouvées vides, à part quelques cendres et ossements, tandis que quelques tessons ramassés dans la tombe sont nettement postérieurs à sa construction. En revanche, une ciste placée sous le centre de la chambre a révélé une sépulture intacte particulièrement importante : elle contenait le squelette d'un jeune adulte ou d'un enfant paré de riches bijoux d'or (une couronne de feuilles de chêne[n 3], un diadème portant des insignes isiaques[34], un pendentif[35]). Le mort est identifié par une inscription sur le couvercle de la tombe : ΕΥΗΦΕΝΗΣ ΕΞΗΚΕΣΤΟΥ (Euèphénès, fils d'Exèkéstos)[36]. Ce nom apparaît sur un fragment d'inscription retrouvée à Philippes, donnant une liste de mystes, c'est-à-dire d'initiés des mystères des Grands Dieux de Samothrace. Les pièces d’orfèvrerie en or qui couvraient le cadavre étaient un signe de divinisation dans le monde grec. L’enfant avait été divinisé et consacré aux dieux de Samothrace et à Isis, à cause de sa mort prématurée, qui en faisait un bien-aimé des dieux, selon une pratique religieuse bien attestée et répandue à la fin de l’époque hellénistique[34].

D'après ces inscriptions et l'orfèvrerie, la tombe date du IIe siècle av. J.-C.[37],[32]. La présence d'une tombe à l'intérieur d'une ville hellénistique est extrêmement rare : elle indique la présence d'un personnage de grande importance dans un espace qui pourrait être l'agora. Les vestiges de construction qui la surmontaient, un édifice en forme de temple entouré d'une clôture délimitant un téménos[33], sont souvent liés à la commémoration d'un héros fondateur (κτίστης / ktístès) de la cité et sont identifiés comme un hérôon[16].

Époque romaine

Nouvelle colonisation

La ville réapparaît dans les sources à l'occasion de la guerre civile romaine qui suit l'assassinat de Jules César : ses héritiers Marc Antoine et Octave affrontent les partisans de la République, M. Junius Brutus et C. Cassius Longinus, dans une double bataille décisive dans la plaine à l'ouest de la ville en octobre 42 av. J.-C.[38]. Vainqueurs, Marc Antoine et Octave licencient une partie de leurs vétérans, probablement de la XXVIIIe légion, qu'ils installent dans la ville, refondée comme colonie romaine sous le nom de Colonia Victrix Philippensium. En 30 av. J.-C., Octave, qui a éliminé son rival, réorganise la colonie et procède à une nouvelle déduction de vétérans venus d'Italie, accompagnés d'une cohorte prétorienne : la ville prend le nom de Colonia Iulia Philippensis, complété en Colonia Augusta Iulia Philippensis après janvier 27 av. J.-C., lorsqu'Octave reçoit lui-même le nom d'Auguste du Sénat[39]. La colonie bénéficie du ius italicum, qui l'assimile juridiquement à un territoire italien, peuplé de citoyens romains, rattachés à la tribu Voltinia[40]. Elle constitue un îlot latin en pays grec et thrace, occupant la plaine avec au moins une dizaine de villages agricoles latinisés et une cité où la classe dominante officialise le latin, maintenant une prépondérance sur le grec qui dure trois siècles[41], sans l'exclure de la pratique populaire : par exemple les ouvriers du bâtiment continuent de marquer en grec les blocs de construction[42].

À la suite de cette deuxième déduction — et peut-être dès la première — le territoire de Philippes fait l'objet d'une centuriation et est distribué aux colons[n 4]. La ville garde ses limites macédoniennes, matérialisées par l'enceinte, et son plan n'est que partiellement revu avec l'aménagement du forum un peu à l'est de l'emplacement probable de l'agora[43].

La « localité sans importance » au dire de Strabon[44] connaît un essor important lié à la richesse que lui apporte son territoire étendu incluant le port de Néapolis[40] et sa position privilégiée sur la via Egnatia. Cette richesse se traduit par un cadre monumental particulièrement imposant au regard de la taille de l'aire urbaine[16].

Institutions de la colonie

longue plaque de marbre gravée
Fontaine monumentale du forum, dédicace de L. Decimius Bassus, édile, à son père, questeur et duumvir, qui, par testament, a fait ériger ce monument pour 30 000 sesterces[45]. Inscription AE 1934, 00056.

Les nombreuses inscriptions découvertes à Philippes et dans ses environs sont la source d'informations sur la population de la colonie. 80 % des inscriptions montrent des noms romains, le reste, en langue grecque, concerne des Grecs ou des patronymes thraces hellénisés[42]. Les inscriptions latines honorifiques précisent la carrière publique des dédicataires et renseignent ainsi sur les institutions de la colonie romaine, conformes à celles d'un municipe romain : elle est administrée par ses magistrats élus annuellement et possède son collège de décurions, assemblée des notables de la cité[46]. Deux édiles sont élus chaque année, et entrent au collège des décurions à l'issue de leur charge[47]. Les duumvirs sont les magistrats supérieurs de la colonie[48],[49]. Tous les cinq ans, les duumvirs dits quinquennaux ont la charge supplémentaire de compléter l'effectif du collège des décurions, en faisant coopter des citoyens ayant l'âge et le patrimoine requis, mais n'ayant pas exercé de magistrature[47].

À Philippes, la questure tient une place particulière : c'est une charge facultative dans la carrière des honneurs, qui peut être exercée en début comme en fin de carrière. Le titulaire, responsable des finances municipales, peut être amené à contribuer aux dépenses publiques sur ses fonds propres, ce qui en fait une fonction moins recherchée, sauf des évergètes de la cité[50].

Une nouvelle charge municipale apparait à Philippes au cours du IIe siècle, l'irénarque (littéralement « gardien de la paix »), chargé de la police de la colonie, sur le modèle de l'irénarchie existant dans les cités grecques d'Asie mineure[51].

L'épigraphie apporte aussi de nombreuses attestations de sacerdoces exercés dans la colonie[52]. Pour le culte impérial, on connait des flamines du divin Jules, d'Auguste, de Claude, de Vespasien et d'Antonin le Pieux[53], recrutés parmi les familles fortunées de la colonie, nommés ou élus annuellement[48],[54]. Livie, épouse divinisée d'Auguste, est honorée par des prêtresses d'Augusta[55],[56]. Ces prêtres impériaux sont assistés par le collège des seviri augustales, formé par six affranchis assez riches pour acquitter le droit d'entrée à cette fonction[57].

Le gouvernement impérial n'intervient dans l'administration de la colonie que dans des cas exceptionnels : d'après un extrait du Digeste, Marc Aurèle missionne plusieurs fois un sénateur comme curateur de cité pour assainir la situation financière de la municipalité, probablement mise en difficulté par l'ampleur des travaux du centre ville[58]. L'un d'eux est connu par sa dédicace au Génie de la colonie[59],[60],[61].

Centre urbain : forum, capitole, marché, palestre

L'emplacement de l'espace public formé par le forum et le capitole est coupé en deux au XXe siècle par la route nationale qui relie Drama à Kavala, construite par-dessus la via Egnatia[n 5] et empêche toute recherche sur son parcours[62],[63]. La terrasse haute, implantée sur les dernières pentes de la colline de l'acropole, domine de 8 ou 9 mètres la via Egnatia[64] et d'environ 12 mètres l'esplanade inférieure[65].

plan de ville
Centre de Philippes, forum (F) et Capitole (C), palestre (P), marché (M) - IIe siècle.

Le forum romain est aménagé à l'époque de Claude (41-54) par-dessus un niveau hellénistique dont il ne subsiste presque rien. Traversé par la rue principale (le decumanus maximus) large de 9 mètres qu'il ferme par des portes monumentales, le forum comporte une aire sacrée sur la partie la plus haute, et organise la partie inférieure en place publique dotée d'un bâtiment de boutiques, d'une salle de réunion pour les décurions, d'une tribune pour les orateurs et d'un temple dédié au culte impérial et au Génie de la colonie[66]. Plusieurs éléments de décoration monumentaux ont été retrouvés sur place : à l'angle du temple du culte impérial se dressait une série de statues des prêtresses de l'impératrice Livie, proclamée diva en 42 et dont a subsisté la base portant le nom des prêtresses[67]. Une inscription monumentale d'au moins 20 mètres de longueur, composée en lettres de métal encastrées dans le pavage et hautes de 62 cm, honore le flamine du divin Auguste qui a financé le dallage de la place[68].

Au IIe siècle sous Marc Aurèle (161-180), la terrasse inférieure est profondément remaniée pour prendre son aspect le mieux conservé, dont les vestiges sont visibles à l'époque actuelle. Les bâtiments précédents sont rasés, en partie recouverts et reconstruits[66], en épargnant toutefois le monument des prêtresses de Livie[69]. C'est un chantier ambitieux qui met en difficultés les finances de la colonie. La place publique est relevée et nivelée en une terrasse horizontale, grâce à la création au sud d'un remblai soutenu par un mur épais de 1,35 mètre renforcé par les murs de refend des boutiques bordant la rue basse dite rue du Commerce[70]. Des escaliers et des rampes d'accès aux extrémités des terrasses permettent de communiquer avec la via Egnatia et avec la rue du Commerce[70]. La zone commerciale de l'ancien forum de Claude est déplacée au sud en contrebas du nouveau forum, dans une série de boutiques alignées, complétées par la construction d'un marché[71].

Terrasse supérieure, le Capitole

La terrasse supérieure est limitée au sud par la via Egnatia et au nord de façon moins nette par le front de taille des carrières qui entament la colline. La largeur de cette terrasse n'est donc pas connue avec précision et pourrait être une quarantaine de mètres[70]. Les archéologues supposent que cet emplacement dominant la cité peut être celui d'un Capitole que toute colonie romaine se devait de dédier à la triade capitoline Jupiter, Junon et Minerve. La présence sur le site de nombreuses dédicaces à Jupiter Optimus Maximus, qualification de Jupiter Capitolin, renforce cette hypothèse[72]. Mais cette terrasse a été bouleversée dans toute son étendue par la construction d'une basilique paléochrétienne, qui masque presque entièrement le niveau gréco-romain[73]. Seules sont visibles à l’extrémité ouest une série de grands escaliers et la substruction d’un petit temple, transformé en citerne. L'examen des blocs d’architecture en remploi dans l’église paléochrétienne montre qu'ils appartenaient à deux autres monuments du Haut-Empire, probablement contemporains du réaménagement du forum au IIe siècle[74]. D'après les fouilles, le petit temple aurait comme dimensions 8,19 × 12,40 mètres[75]. Les fouilleurs Paul Lemerle, Paul Collart et Jacques Coupry situaient sa construction durant la période macédonienne, au IIe siècle av. J.-C. ou au IIIe siècle av. J.-C.[76], tandis que Michel Sève qui observe dans sa construction des techniques similaires à celles du forum date l'édifice de la période impériale[77].

En fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle, la terrasse supérieure semble perdre son caractère sacré et est transformée par l'implantation d'un établissement thermal, aux contours mal reconnus en raison des constructions ultérieures, dont les archéologues ont repéré une salle chauffée, et peut-être une citerne[78].

Terrasse inférieure, centre civique de la colonie

plan du forum
Plan du forum de Philippes.

Elle a une emprise de 148,5 × 80 mètres, avec une partie centrale dallée d'environ 100 × 50 mètres[70], entourée sur trois côtés de bâtiments à colonnade sur une crépis à degrés[79]. Chaque petit côté de la place abrite des locaux publics et civiques : à l’est et du nord au sud, le temple du culte impérial, de style corinthien à deux colonnes in antis, achevé en 175 selon une inscription dans la cella [80] ; un bâtiment à quatre grandes pièces d'usage indéterminé, puis la bibliothèque de la ville, identifiée par la dédicace fragmentaire de son architrave[81]. À l’ouest et toujours du nord au sud, la curie, salle de réunion des décurions largement ouverte par une colonnade, mesurant 35 × 7,6 mètres, puis probablement une basilique civile et le bâtiment des archives de la colonie (tabularium)[82]. Au centre du côté nord du forum, une tribune pour les orateurs est encadrée de deux petits temples, puis de deux fontaines aux bassins de 22 × 3 mètres chacun[83],[84].

Macellum et palestre

La palestre et le marché (en latin macellum) complètent l'aménagement du centre urbain. Implantés sur le côté sud de la rue du Commerce, en contrebas du forum, ils ont été presque entièrement rasés pour permettre la construction d’une église monumentale (la basilique B), ne laissant aux archéologues que les repères d'un plan et des éléments de décor en remploi retrouvés dans les ruines de l'église. Ces éléments permettent de dater les deux édifices de la même époque que l'aménagement du forum à la fin du IIe siècle[85].

Repéré par les fouilles de 1935, le marché est organisé autour d'une grande cour à péristyle bordée de boutiques, cette cour ouvre sur la rue du Commerce par l’intermédiaire d’un vestibule et d’un vaste portique. Le marché occupait sans doute la totalité d’un îlot de la trame urbaine, mais il n’a pas été fouillé en entier en raison de l'emprise ultérieure de la basilique[85]. Un bloc en remploi porte une inscription relative au contrôle des poids et mesures par les édiles, qui ont financé une table-étalon de mesure à leurs frais, complété par 44 livres de bronze, produit des amendes et des confiscations de poids non conformes[86],[87].

cour en contrebas
Latrine en contrebas de la palestre.

La palestre, étudiée et identifiée par Paul Lemerle[88], occupe deux îlots soit 75 × 58 mètres et offre un vaste espace central (59 × 13,50 mètres)[89], probablement sablé, entouré d'un péristyle et destiné aux exercices physiques. Une salle de conférence est repérée par son aménagement de gradins en hémicycle, pour l'accueil du public[90]. Dans un angle du bâtiment, mais en contrebas, une vaste latrine (14 × 5,50 mètres) offrait des commodités pour quarante-deux personnes, et ouvrait sur l'espace central de la palestre et sur la rue qui bordait l’ensemble au sud, en contrebas[91].

Réseau hydraulique

L'étude de l'alimentation en eau de la cité a été longtemps négligée au profit des dégagements des monuments intra muros[92]. Lors de leur exploration de l'enceinte haute publiée en 1938, Paul Lemerle et Henri Ducoux repèrent l'arrivée d'un aqueduc romain sur la colline de l'acropole, au point où il passe la muraille nord, puis continue en tunnel sur plus de 50 mètres à l'intérieur d'un mur d'époque byzantine de plus de deux mètres d'épaisseur et ressort lorsque ce mur fait un redan[93]. Un autre segment d'aqueduc est fortuitement découvert en 1989 entre Képhalari et Philippes lors d'une fouille de sauvetage. Ce tronçon souterrain mesure 44,5 m de longueur et présente un profil soigneusement maçonné de 0,80 m par 1,20 m, daté du IIe siècle[94].

Il faut attendre le XXIe siècle pour avoir une vue complète du tracé. L'adduction d'eau était assurée par un aqueduc long de plus de 7 kilomètres, resté probablement en usage jusqu'au VIe siècle, vu son intégration aux fortifications byzantines. Il captait l'eau d'une résurgence karstique située au nord-ouest (l'article indique par lapsus le nord-est) et cheminait au flanc du mont Lékani avant de traverser le rempart pour alimenter un bassin de répartition situé au pied de l'acropole[95].

Réfections du théâtre

Le théâtre d'architecture grecque est agrandi et aménagé pour les représentations à la romaine, avec un bâtiment de scène et des couloirs d'accès latéraux voûtés[82]. Du mur de scène (frons scaenae), il ne subsiste qu'une ruine en blocage longue d'environ 40 mètres, des tronçons de colonnes en marbre rouge et la trace de cinq portes encadrées de six ressauts ; la porte centrale mesure 2,10 mètres de largeur, et les autres portes 1,60 mètre[96]. La comparaison faite par Paul Collart des motifs des fragments décoratifs trouvés sur place avec les styles ornementaux présents dans d'autres théâtres d'Asie mineure l'amène à situer au IIe siècle la décoration du mur de scène[97].

Au milieu du IIIe siècle, le théâtre est de nouveau transformé pour y organiser des chasses (venationes), spectacles qui correspondent à l'évolution du goût du public. Pour faire évoluer des animaux sauvages, la scène et les premiers gradins sont supprimés, et un couloir souterrain créé pour amener les bêtes dans l'arène[98]. La suppression des premiers gradins porte le rayon de l'orchestre à 12,40 mètres et le borde par un mur de 1,10 mètre de hauteur, surmonté par une balustrade en marbre de 0,90 mètre de haut, dont on a retrouvé six blocs[99]. La partie supérieure de la cavea fut couronnée par un massif de maçonnerie en blocage, pour supporter de nouvelles rangées de sièges[100]. Les montants de l'arche du couloir ouest débouchant sur l'orchestre portent des reliefs de Némésis, déesse du sort, Mars en armes, Niké, déesse de la victoire, trois divinités honorées des professionnels de l'arène. Ces reliefs sont accompagnés d'inscriptions en grec de dédicace d'un prêtre de Némésis, au nom de son « association des amis de la chasse »[101].

Pratiques religieuses multiples

Les pratiques religieuses à Philippes sont appréhendées par plus d'une centaine de dédicaces aux divinités et de références aux associations cultuelles, témoins des influences grecques, romaines et thraces. Plusieurs centaines d'épitaphes latines et grecques complètent cette documentation sur les coutumes funéraires et le rôle des associations cultuelles[102].

Le recensement d'inscriptions publié par Paul Perdrizet en 1900 souligne le rôle funéraire des nombreuses sodalités réparties sur le territoire de Philippes, qui assurent une célébration annuelle sur les tombes, à la date anniversaire de la mort du défunt, ou lors de la fête funèbre des Rosalia, apportée par les colons italiens[103]. L'exemple de la tombe thrace étudiée par Paul Lemerle en précise les dispositions (les lacunes de l'inscription ont fait disparaître le nom des associations) : par testament, la veuve du défunt fait donation à une association de 150 deniers dont les intérêts doivent financer chaque année une cérémonie sur sa tombe. Si l'association manque à cette obligation, elle devra restituer les fonds, doublés à titre de pénalités, qui seront confiés à une autre association qui assurera le service funèbre[104].

gravure d'un cavalier et son chien entre deux arbres
Gravure rupestre du cavalier thrace, dédiée au Dominus Rincaleus[105].

La colline de l'acropole est un exceptionnel site religieux rupestre. À l'ouest du théâtre, est gravée sur la paroi rocheuse une liste de membres du collège du dieu Silvain[106]. Trente mètres plus loin, se trouvent les vestiges d'un grand sanctuaire rupestre, peut-être dédié à cette divinité[107]. Sur les parois des carrières exploitées par les chantiers du centre urbain au milieu du IIe siècle, des reliefs, des niches, des inscriptions et des graffitis en latin à caractère religieux ont été relevés en nombre exceptionnel : le catalogue publié en 1975 dénombre 90 représentations de Diane, reconnue par son arc ou sa lance de chasse, ainsi que quarante figures féminines non identifiées, sept figurations d'un cavalier dédiées au Dominus Rincaleus, une divinité thrace locale. D'autres divinités apparaissent en nombre plus marginal : Jupiter (cinq occurrences), Minerve à la lance et au bouclier (deux fois), Cybèle (trois fois), un croissant de Lune (trois fois)[108]. Cette piété exprimée par des gravures rupestres se rencontre dans d'autres sites thraco-romains au nord des Rhodopes pour les mêmes divinités, avec une originalité à Philippes, la prépondérance des figures féminines, principalement Diane[109], dont Paul Collart rappelle le rôle de facilitatrice des accouchements, et que Léon Heuzey assimile à une latinisation de la déesse thrace Bendis[110].

Sur une terrasse artificielle d'environ quarante mètres sur dix, en partie creusée dans la pente de la colline et dégagé en 1920-1921, un autre sanctuaire est consacré aux divinités égyptiennes[111]. Par plusieurs dédicaces en grec ou en latin, des prêtres d'Isis honorent Sérapis ou la triade Horus Apollon Harpocrate[112]. D'après la découverte sur place d'une statuette en terre cuite de Télesphore, fils d'Asclépios, dieu de la médecine, Collart suppose que ce sanctuaire était peut-être fréquenté pour son pouvoir guérisseur[113].

Époque paléochrétienne

Début de christianisation

D'après les Actes des Apôtres, Philippes reçoit la visite de l'apôtre Paul, événement que l'on date de 49 ou 50 ap. J.-C.[38]. Accompagné de Silas et Timothée, il prêche pour la première fois sur le sol européen, et y baptise une négociante de pourpre, Lydia, dans une rivière hors de la ville, « là où nous pensions qu’il y avait prière (proseuchè) » (Ac 16,13) — le terme grec proseuchè peut renvoyer aussi bien à l’acte de dévotion qu’à une « maison de prière », première désignation en grec pour une synagogue.

La preuve épigraphique signalée en 1922 par Charles Picard de la présence à Philippes d'une synagogue et d’une « colonie juive nombreuse, où triompha assez facilement en 52 la propagande de l’apôtre Paul », est qualifiée d'hasardeuse par Baslez. Cette unique inscription, l'épitaphe de Nicostratos, qui mentionne l’existence à Philippes d’une communauté juive organisée et d’une synagogue n’est pas antérieure au IIIe siècle, voire au début du IVe siècle[114],[115] et ne permet pas de l'affirmer pour le Ier siècle[116].

Paul aurait visité la ville en deux autres occasions, en 56 et 57 ap. J.-C. L'épître aux Philippiens daterait de 54-55 ap. J.-C. et témoigne de l'impact de la parole paulinienne[117]. Le développement subséquent du christianisme à Philippes est bien attesté, notamment par une lettre de Polycarpe de Smyrne adressée à la communauté philippienne vers 160 ap. J.-C., par deux citations au début du IIIe siècle de Tertullien[118] dans lesquelles l'Église de Philippes « tenait le premier rang en Macédoine »[119], puis plus tard par l'épigraphie funéraire et les dédicaces religieuses datées entre les IVe siècle et VIe siècle[120].

Transformation de la colonie romaine

Après la période des Antonins, à partir du IIIe siècle, le grec se substitue au latin dans les inscriptions officielles, et au IVe siècle, le sophiste Himérios de passage à Philippes remarque que les habitants parlent un grec très pur[121]. Selon Paul Collart, la reconnaissance du christianisme à partir de Constantin, l'expansion de cette religion hellénophone et la proximité de Constantinople, génératrice de formes architecturales nouvelles, transforment à partir du IVe siècle l'ancienne colonie romaine en une ville byzantine[122],[123].

La basilique de Paul

Inscription en mosaïque, lettres dorées et noires
Transcription de l'inscription[124] : « Porphyrios, évêque, a fait dans le Christ la mosaïque de la basilique de Paul ».

La première église attestée dans la ville est de taille modeste : cette basilique de Paul, identifiée en 1975 par une inscription d'un pavement de mosaïque, est datée autour de 344 par la mention de l'évêque Porphyrios, dont la présence est attestée au concile de Sardique cette année-là[124],[125]. L'édifice est un simple bâtiment rectangulaire de 27 m de long sur 12 m de large, qui occupe en largeur la moitié sud du troisième îlot à l'est du forum, au sud de bains romains et surtout accolé à la tombe macédonienne[126]. Il est orienté à l'est par une abside aplatie. La nef unique est séparée d'une antichambre qui fait office de narthex. Les deux pièces sont ornées de pavements de mosaïque, l'une par quatre panneaux au décor géométrique, l'autre par six panneaux avec des paons[127].

Cet édifice est d'une importance capitale pour l'histoire du christianisme en Grèce : bien qu'il soit déjà postérieur d'un quart de siècle à la légalisation du christianisme par Constantin, c'est l'un des plus anciens édifices de culte datés avec certitude, grâce à l'inscription de Porphyrios[128] et il occupe une place de choix dans l'histoire du développement architectural du christianisme dans les provinces de l'Empire. Le caractère exceptionnel de l'édifice est d'autre part renforcé par sa localisation : non seulement il est situé au centre de la ville mais encore il se juxtapose à la tombe macédonienne. Pour Stylianos Pélékanidis, le culte antique d'un héros fondateur se christianise progressivement en culte du fondateur de la communauté de Philippes[129],[130].

Mise en défense

La ville demeure un verrou sur la route stratégique vitale qui relie Constantinople à Thessalonique et se ramifie au-delà vers la Grèce, la Serbie et l'Adriatique[131]. Les remparts de la ville sont reconstruits pour faire face à l'insécurité grandissante dans les Balkans : d'après Malchos de Philadelphie, en 473, la ville est assiégée par les Ostrogoths qui ne parviennent pas à la prendre mais en brûlent les faubourgs. C'est l'indication que l'enceinte est suffisamment en état pour permettre aux habitants de repousser l'attaque[132]. En l'absence d'autres témoignages, l'examen de l'appareil de la courtine, notamment dans sa section la mieux préservée, au nord-est, entre le théâtre et la porte de Néapolis, permet de supposer au moins une phase de réfection antique tardive, par-dessus le tracé hellénistique. L'appareil mixte qui fait alterner des assises irrégulières de petits moellons, et de quelques spolia, avec des arases de briques aux joints de mortier particulièrement épais est caractéristique des fortifications de cette époque dans la région[133]. Il est comparable aux enceintes du Ve siècle de Thessalonique[134] et Constantinople. La défense de l'acropole est renforcée par deux murs intérieurs échelonnées sur la colline qui relient le rempart nord au rempart est. Le plus bas part de l'entrée de l'aqueduc dans l'enceinte et rejoint le rempart est au-dessus du théâtre[93]. Les fortifications de Philippes partagent par ailleurs une autre caractéristique avec ces deux villes, l'existence d'un avant-mur, ou proteichisma : mal conservé et jamais véritablement étudié, il pourrait attester d'une nouvelle restauration des défenses urbaines au VIe siècle, période où ce genre de dispositif défensif se généralise dans les Balkans[135].

Époque byzantine

Multiplication des basiliques aux Ve et VIe siècles

Plan
Ville basse de Philippes, implantation des basiliques A, B, C, D et de l'église de l'Octogone (O) - VIe siècle.

On voit, comme dans les autres villes, se multiplier les fondations ecclésiastiques, bouleversant le centre urbain déjà affecté par un fort séisme en 500. La Philippes protobyzantine devient un des centres majeurs du christianisme dans les Balkans, grâce au renom de son évangélisation paulinienne et à sa proximité avec Constantinople[136]. Plusieurs églises monumentales sont construites entre le début du Ve siècle et la fin du VIe siècle[78], dont certaines rivalisent en taille et en ornements avec les plus belles fondations thessaloniciennes, voire constantinopolitaines. La parenté du plan et de la technique architecturale de la basilique B avec Sainte-Sophie et Sainte-Irène de Constantinople accordent une place privilégiée à cette église dans l'histoire de l'art paléochrétien[137]. Le complexe épiscopal qui prend la place de la basilique de Paul à partir du Ve siècle est construit autour d'une église octogonale qui rivalise aussi avec l'église des Saints-Serge-et-Bacchus et Sainte-Sophie de Constantinople[138].

Les dates de construction des basiliques sont estimées par les archéologues d'après les formes architecturales et les styles décoratifs, comparés à ceux de monuments connus[139]. Ces nouvelles églises sont indiquées ci-après, dans l'ordre chronologique[140].

L'Octogone comme complexe épiscopal

plan
Complexe épiscopal de l'Octogone.

Fouillé par Pélékanindis de 1958 à 1979, l'Octogone est une construction qui remonte à la première moitié du Ve siècle, peut-être vers 400 : cette église se superpose au modeste édifice de Porphyrios selon un plan carré qui reste accolé à la tombe macédonienne. Elle doit son nom à sa colonnade intérieure de plan octogonal et est probablement couverte d'une toiture sur charpente[138]. Selon un plan classique, l'église est précédée d'un narthex et d'un atrium doté d'un nymphée (bassin monumental) sur son côté occidental[141].

L'Octogone connaît une seconde phase de développement dans la première moitié du VIe siècle, peut-être sous Justinien : il est reconstruit, l'abside est agrandie vers l'est, l'octogone central est couvert d'une coupole, l'ensemble est entouré au sud et à l'est d'une sorte de déambulatoire[142]. Au nord de l'Octogone, un quartier épiscopal occupe trois anciens îlots entre la via Egnatia et la rue du Commerce et condamne deux rues[142]. Si la destination de l'îlot occidental au nord de l'atrium n'est pas clairement identifiable, l'îlot central est une annexe liturgique, avec le baptistère alimenté en eau par d'anciens thermes romains. L'emplacement de la tombe macédonienne reste préservé, accolé contre l'Octogone[143]. L'îlot oriental où les fouilleurs ont trouvé des pithoi de stockage et des pressoirs à vin assurait la subsistance du clergé et des pauvres[144]. Deux entrées monumentales sont créées : au nord, un long portique relie la via Egnatia à l'atrium et au narthex, au sud, un propylée en exèdre s'ouvre sur la rue du Commerce et dessert l'atrium[144].

L'Octogone, église martyriale de Paul ?

En l'absence de trace dans les sources littéraires, la compréhension de ce lieu de culte ne peut se fonder que sur des éléments archéologiques. L'Octogone est l'église cathédrale de l'évêque de Philippes, comme en témoignent la présence d'un baptistère et de deux ambons. Il n'y a pas de raison de douter qu'à l'instar de l'église sous-jacente, elle soit dédiée à l'apôtre Paul. Le plan centré et symétrique caractéristique des églises martyriales, associé à des entrées monumentales et le développement important des annexes liturgiques — l'archéologue Charalambos Bakirtzis identifie l'îlot au nord de l'atrium comme un xenodochium (hôtellerie pour les pèlerins)[144] — sont autant d'éléments qui suggèrent l'existence d'un culte martyrial et probablement d'un pèlerinage, qui semblent associés à la mémoire de Paul, et peut-être à son éventuel martyre à Philippes[143]. La vénération de l'ancien hérôon persiste, comme l'indiquent les centaines de menues monnaies jetées sur cette tombe jusqu'au VIe siècle[143], autre indice d'un probable pèlerinage[145]. Pour l'historienne Marie-Françoise Baslez, Paul, d'abord honoré comme fondateur par la première église, devient dans la suivante vénéré comme martyr[145]. Charalambos Bakirtzis voit une preuve supplémentaire d'une présence martyriale dans la découverte d'un sarcophage de remploi dans le baptistère, alimenté en eau et entouré d'éléments de baldaquin en marbre. Il voit dans cette installation l'utilisation de la propriété thérapeutique de l'eau recueillie près des tombeaux de martyrs, attribuée par des textes chrétiens du Ve siècle, mais son interprétation est controversée[145] : Stylianos Pélékanidis et G. Gourianis considèrent que c'est un accessoire destiné au lavage des offrandes apportées par les fidèles[146]. Tous s'accordent sur le constat archéologique : l'église commémore un martyr, le problème est son identification[145]. Baslez analyse trois hypothèses :

  • L'église célèbrerait un martyr local, disparu des transmissions écrites, possibilité envisageable selon une lettre de Polycarpe de Smyrne aux Philippiens qui évoque des martyrs appartenant à cette communauté[147],[148].
  • La tombe antique serait honorée comme un cénotaphe, un tombeau vide en mémoire de Paul selon une pratique courante[148].
  • Paul aurait été martyrisé à Philippes, thèse polémique contredisant la tradition occidentale, qui situe son exécution à Rome en se basant sur l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée[149]. Si cette croyance peut avoir eu cours à l'époque protobyzantine, elle a aussi des adeptes modernes : en 1998, Charalambos Bakirtzis, éphore des Antiquités responsable du site, et Helmut Koester, spécialiste du Nouveau Testament et de l’histoire de l’Église, se démarquent de l'Histoire ecclésiastique et remettent en avant des textes apocryphes, en particulier la Passion de Paul[150]. Helmut Koester s'appuie aussi sur la deuxième épître à Timothée, un texte pseudépigraphe, comme preuve d'un procès et d'une exécution de Paul à Philippes[151],[152].

Basilique C

terrasse de verdure couverte de ruines rases
Ruines de la basilique C.

La basilique C, dite aussi basilique du Musée, est établie au VIe siècle sur les premières pentes de l'acropole, au nord-ouest de la terrasse supérieure du forum[129]. Elle doit son nom aux circonstances de sa découverte en 1963, pendant la construction du musée archéologique dont l'emplacement prévu a dû être déplacé[64]. Fouillée à partir de 1977 par Eutychia Kourkoutidou-Nikolaïdou, elle présente une première phase sans transept, qui pourrait être du début du VIe siècle. Elle connaît une seconde phase, au milieu du VIe siècle, avec la création d'une sorte de transept avec un vestibule d'accès et des remaniements (suppression d'une table d'offrande, élévation d'une clôture haute) qui pourraient selon Nikolaïdou s'expliquer par un changement de la liturgie byzantine[153].

Basilique A

plan
Philippes, plan de la basilique A.

La basilique A est une très grande église basilicale qui occupe la terrasse supérieure du forum[154], construite à l'emplacement du capitole de la colonie qui a perdu toute fonction et se trouve probablement en ruines, dont elle remploie de nombreux éléments architecturaux[155]. D'après le style de ses chapiteaux, Paul Lemerle situe sa date probable de construction dans les années 500[156],[139]. L'intérieur de la basilique est en croix latine avec un transept, elle est précédée d'un narthex et d'un atrium à péristyle. Un porche monumental semi-circulaire donne accès à la terrasse de la basilique, mais la liaison entre ce porche et la Via Egnatia en contrebas est néanmoins inconnue : Michel Sève a montré qu'il existait un dénivelé de 2,5 mètres entre le pavement de la rue et la dernière marche[129]. En raison de la localisation privilégiée de la basilique A dans la ville comme de sa taille, elle fut donc d'abord identifiée à la cathédrale, dédiée à saint Paul ; Paul Lemerle situe le baptistère associé à toute cathédrale dans un local sur le flanc nord de la basilique, quoiqu'il soit dépourvu de toute trace de cuve[155] (Lemerle fait l'hypothèse d'une cuve mobile[157]). Les fouilles ultérieures de l'Octogone et la découverte de son baptistère ont définitivement écarté l'assimilation de la basilique A à la cathédrale de la cité[155].

Au sud de l'atrium et à mi-hauteur des escaliers se trouve une petite chapelle d'époque tardive (Xe siècle ou XIe siècle). En 1878, on découvrit en dessous une pièce souterraine, décorée de fresques mal datées retraçant un épisode de la vie de Paul, effacées depuis[158]. La tradition locale l'assimile à la « prison de Paul », dans laquelle il aurait été enfermé après son arrestation sur le marché pour prosélytisme, selon le récit des Actes des apôtres. Paul Lemerle l'identifie à une citerne de la période romaine, aménagée en crypte peut-être lors de la fondation de la basilique A, à l’extrême fin du Ve siècle[159],[160], tandis que Pélékanidis situe cet aménagement au Xe siècle après la ruine de la grande église, bientôt magnifié par la légende locale[161] ; Marie-Françoise Baslez considère que le récit des Actes a servi à sacraliser ce lieu à l’époque byzantine, et à transmettre aux Modernes un témoignage de foi, non pas un témoignage historique[162].

Basilique B

La basilique B, nommée direkler (piliers en turc) par les voyageurs, est la dernière église construite à Philippes, au milieu du VIe siècle, au sud du forum par-dessus sur le macellum et la palestre romains qui furent arasés et dont les matériaux servirent en remploi[163]. Légèrement postérieure à Sainte-Sophie de Constantinople, elle constitue l'une des premières applications dans les Balkans de l'architecture de basilique à coupole[164]. Les piliers en gros appareil supportaient directement les coupoles sur pendentifs, les murs porteurs en moellons alternés par des arases de briques sont renforcés par des raidisseurs en pierre horizontaux à la base des murs, au milieu et au départ des voûtes[165]. Paul Lemerle, qui procéda à son exploration systématique dans les années 1930, estime qu'elle ne fut jamais terminée en raison de l'effondrement de sa coupole, mais ce dommage pourrait être plus tardif et être provoqué par un séisme, comme celui de 620[166]. Un signe plus probant d'inachèvement est l'absence de construction d'une cour à l'emplacement de l'ancienne palestre[129].

Autres basiliques

Il faut ajouter à cette liste d'autres basiliques dont l'existence est connue par des sondages, mais qui n'ont pas encore été systématiquement explorées, et dont l'identification reste par conséquent problématique :

  • La basilique extra muros, fouillée par Stylianos Pélékanidis dans la nécropole orientale de la ville, dont la première phase date peut-être du début du Ve siècle[167],[168]. En 2002, des fouilles de sauvetage ont exploré cinq tombes à voûte intactes. La datation de leur matériel funéraire dont une monnaie d'Arcadius (394-408) confirme le début d'utilisation de la basilique à la fin du IVe siècle et du début du Ve siècle[169].
  • La basilique du champ Pavlidis, seconde église cimétériale, dans la nécropole sud-est de la ville, monument à trois nefs précédé d'un péristyle, avec plusieurs tombes de dignitaires ecclésiastiques des Ve et VIe siècles[170],[171].
  • La basilique D est la quatrième grande basilique (au sens architectural) intra muros, située 200 mètres à l'ouest du forum, au sud de la via Egnatia. Elle est repérée en 1934 grâce à un sondage réalisé par Michel Feyel, qui a dégagé sur 15 mètres les fondations d'un mur épais, et a permis de le reconnaître comme partie d'une église en raison du matériel présent en surface, et de l'existence à proximité des ruines d'une petite chapelle byzantine. Feyel ne put prolonger son exploration en raison de l'opposition du propriétaire du terrain, et cette découverte fut négligée[172]. En 1995, Eutychia Kourkoutidou-Nikolaïdou examine les matériaux de remploi qui apparaissent dans les ruines de la chapelle, et considère qu'ils proviennent d'un édifice antérieur datant de la première moitié du VIe siècle[173]. Des travaux de prospection électromagnétique en 2001 ont permis de relever les contours de la construction. Le plan schématique obtenu est celui d'une basilique à atrium précédée d'un porche monumental, similaire aux plans des basiliques A et C, et dont les dimensions pourraient être 80 × 30 mètres, approximativement car l'emplacement du sanctuaire et de l'abside, recouvert par un bosquet, n'a pas pu être prospecté[174].

Les siècles obscurs VIIe siècle - Xe siècle

Affaiblie par les invasions slaves de la fin du VIe siècle qui ruinent l'économie agraire de la Macédoine[n 6], ainsi probablement que par la grande peste de Justinien de 547, la ville est durement touchée dans les années 620 par un séisme dont elle ne se relève pas[129] : les principales basiliques sont endommagées, des réfections transforment complètement le forum : la basilique civile est divisée en pièces, le portique à l'est devient des écuries, un four à chaux aménagé dans le bâtiment des archives sert à recycler les débris d'architecture. Quelques aménagements témoignent du maintien d'une activité très réduite au VIIe siècle, dans le sillage d'un dépeuplement généralisé des centres urbains des Balkans. La ville prend alors la forme d'un kastron, c'est-à-dire d'un village centré autour d'une acropole fortifiée. De petites chapelles sont construites vers le Xe siècle dans les ruines des grandes basiliques et avec leurs débris[175], et des cimetières sont aménagés à proximité, donc intra-muros, en rupture avec l'usage antique[176].

carte
La Bulgarie sous le règne du khan Pressian Ier (836-852).

L'Empire byzantin maintient peut-être une garnison à Philippes, mais vers 838, époque à laquelle toutes les forces byzantines luttent en Asie mineure contre l'invasion arabe[177], une inscription indique une présence bulgare à Philippes[178]. Mise au jour en 1923 sur les dalles du stylobate sud de la basilique B, incomplète et rédigée en caractères grecs[179], l'inscription nomme Pressian, « chef des nombreux Bulgares », qui envoie son khan Isboulos et d'autres dignitaires contre les Smolianes, une tribu slave installée entre Philippes et Thessalonique[180]. Selon Paul Lemerle, la basilique B est alors partiellement ruinée[181]. Toutefois, comme il semble invraisemblable que les Bulgares aient gravé une proclamation importante dans un édifice à l'abandon, Lemerle est contraint d'admettre que la colonnade était encore debout et que les nefs avaient encore un usage public[182]. Contredisant cette vision, Karayannopoulos critique la réalité d'une occupation bulgare de Philippes et doute même que l'inscription ait été faite in situ mais suppose qu'elle aurait été transportée à Philippes à une date ultérieure[183]. Le site de Philippes a une importance stratégique trop grande pour que les Byzantins ne tentent pas rapidement de la reprendre, ce qui est chose faite avant 850 : plusieurs sceaux de fonctionnaires et officiers byzantins datés de la première moitié du IXe siècle témoignent de la présence de forces byzantines dans la ville[184].

Reprise et chute finale

tour carrée en pierre, au fond plaine cultivée
Tour byzantine sur l'acropole.
Colline végétalisée, pans de murs de pierres blanches
Fortifications byzantines de l'acropole.

D'après une inscription trouvée en 1937 par Paul Lermele sur un bloc de marbre en remploi dans le village de Krènidès, et supposé provenir du château au sommet de l'acropole, l'empereur Nicéphore II Phocas (963-969) fait reconstruire les fortifications de l'acropole et d'une partie de la ville[185]. Après son apogée au début du XIe siècle, l'empire byzantin est à nouveau sur la défensive. Selon une autre inscription datée de 1077 sous Michel VII Doukas, l'évêque Basile Kartsimopoulos fait restaurer une partie des défenses intérieures de la ville[186]. Ces défenses forment un réduit dans la ville basse, mentionné par Paul Lemerle en 1945, et interprété alors comme un quartier de casernes[187]. Le tracé précis de son rempart a été relevé par prospection géophysique en 2000. Ce réduit s'appuie sur le rempart ancien à hauteur de la porte ouest dite « porte du Marais », et forme un triangle de 280 × 250 × 260 mètres environ. Les vestiges de ce rempart sont très dégradés, et parfois recouverts d'une épaisse végétation ; ils semblent avoir connu plusieurs phases de construction et de réfection, et dateraient de la période mésobyzantine ou tardobyzantine[188]. Les réfections de 1077 pourraient être une réaction défensive contre la menace des Petchénègues sur les régions voisines plus au nord[189].

Selon le témoignage du géographe arabe Al Idrissi, qui la mentionne comme un centre de négoce et de production de vin, la cité connaît alors une nouvelle période de prospérité au milieu du XIIe siècle[190]. Le constat des archéologues ne cadre pas avec cette vision prospère, ils n'observent dans l'ancien périmètre urbain qu'une forteresse, un village fortifié et quelques chapelles aménagées dans les ruines des grandes basiliques[191].

carte
L'empire serbe en 1355, et son accès à la mer isolant Thessalonique

Après la IVe croisade et la chute de Constantinople en 1204, Philippes est incluse dans l'éphémère royaume de Thessalonique créé par les croisés, qui est conquis entre 1215 et 1224 par le despote d'Épire Théodore Comnène Doukas[192], puis occupé vers 1246 par l'empereur de Nicée Jean III Doukas Vatatzès[193].

Philippes perd toute importance, remplacée dans les sources par ses anciennes dépendances, Drama et le port de Kavala, tandis que ce qui reste de l'Empire byzantin est impuissant à se défendre. En 1282-1283, les Serbes de Stefan Uroš II Milutin atteignent la mer Égée en prenant Serrès et Kavala. L'empereur Andronic II, après une contre-offensive infructueuse, pactise en mariant sa fille au souverain serbe en 1299[194]. De 1308 à 1311, la région est entièrement dévastée par les compagnies catalanes, qui n'échouent que devant Kavala et Thessalonique[195]. Drama et Kavala sont impliquées dans la guerre civile qui oppose, de 1341 à 1347, en Thrace et en Macédoine, Jean Cantacuzène aux tuteurs du nouvel empereur, le jeune Jean V Paléologue[196]. L'allié de Jean Cantacuzène puis son adversaire, Étienne Dušan de Serbie, profite du conflit pour s'emparer à nouveau de la Macédoine orientale et se créer un accès à la mer à Kavala[197]. En 1354, le prétendant au trône de Byzance, Mathieu Cantacuzène, y est capturé par les Serbes[198]. Après la défaite à Samokov d'une coalition bulgaro-serbe contre les Turcs, en 1372 les villes de Macédoine serbe Drama, Kavala et Philippes tombent aux mains des Ottomans[199].

La date de l'abandon définitif de la ville sous l'Empire ottoman n'est pas connue, mais lorsque le voyageur français Pierre Belon la visite au XVIe siècle, il n'en subsiste plus que des ruines, et il assiste au démantèlement des gradins du théâtre, revendus comme pierre de taille[200],[201]. Le toponyme de Philippes fut conservé par le village voisin, sous l'appellation turque de Filibedjschik selon Perrot[18].

Archéologie

dessin en gris montrant trois piliers épais
Les piliers de la basilique B dessinées par H. Daumet en 1861.
Plan des environs de Philippes en 1876

Signalée ou brièvement décrite par des voyageurs dès le XVIe siècle, Philippes, localisée à proximité d'un village ruiné nommé Filibedschik, fait l'objet d'une première description archéologique en 1856 par Georges Perrot[18], puis en 1861 par Léon Heuzey et Honoré Daumet[202] dans leur célèbre Mission archéologique de Macédoine[3]. Le premier savant à reconnaître les ruines monumentales connues localement sous le nom de direkler (« les piliers » en turc) comme celles d'une église (baptisée plus tard « basilique B » par Paul Lemerle) est le savant autrichien Josef Strzygowski qui visite le site en 1901. Avant lui, les légendes locales et les voyageurs y voyaient un palais ou un édifice administratif[203].

Il faut néanmoins attendre 1913 et le rattachement du sud de la Macédoine historique à la Grèce à l'issue des Guerres balkaniques pour que débutent durant l'été 1914 les premières fouilles archéologiques conduites par Charles Avezou et Charles Picard, aussitôt interrompues par la guerre[3]. L'École française d'Athènes (EfA) les reprend en 1920 et les poursuit systématiquement jusqu'en 1938, avec une interruption entre 1924 et 1927[204]. L'absence d'occupation urbaine après le XVe siècle fait de Philippes un site archéologique privilégié. L'aire urbaine antique demeure en effet une aire agricole inhabitée[205], préservée lors du repeuplement des villages contemporains de Lydia (à l'ouest) et Krénidès (anciennement Raktcha ou Rachtsa, à l'est) par des réfugiés grecs d’Asie mineure après l'échange de populations de 1922 (« Grande Catastrophe »).

De 1930 à 1935, Paul Collart fouille le théâtre et les deux côtés du forum, Paul Lemerle dégage deux basiliques byzantines[206] et le rempart, tandis que Michel Feyel met au jour un bâtiment disposant d'équipements balnéaires sous des couches de destruction des IVe et Ve siècles[207]. Leurs successeurs remettent le site aux autorités grecques en 1938. Après la Seconde Guerre mondiale, les archéologues grecs reprennent l'exploration du site[3]. La Société archéologique d'Athènes de 1958 à 1978, puis le Service archéologique et l'université Aristote de Thessalonique dégagent à leur tour le quartier épiscopal de l'Octogone, de grandes demeures privées, une nouvelle basilique près du musée et deux autres dans les nécropoles à l'est de la ville[208].

Les fouilles entamées par Michel Feyel, mort en 1945, sont reprises dans les années 2000 pour un édifice aux phases d'occupation et d'abandon complexes, désormais nommé « Maison des fauves »[209]. Un relevé topographique général du site intra muros et de ses abords est mené entre 2000 et 2004, utilisant les techniques de magnétométrie et de prospection électrique, complétées par des relevés GPS. Un plan d'ensemble est produit, avec le positionnement des monuments connus à ce jour[210].

Le site archéologique dépend à la fois de la XVIIIe éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques et de la XIIe éphorie byzantine, toutes deux sises à Kavala[208]. La première a la charge de l'ensemble du site, tandis que la seconde contrôle le quartier épiscopal autour de l'Octogone — une seconde clôture le protège à l'intérieur du périmètre général du site, et l'accès se fait à des horaires restreints par rapport à l'ensemble. Une autre autorité archéologique, de création plus récente, œuvre également à Philippes : la Commission nationale du théâtre de Philippes, composée de professeurs de l'université Aristote de Thessalonique, d'archéologues de la XVIIIe éphorie et de représentants du ministère de la Culture. Elle a exclusivement en charge l'exploration et la mise en valeur de ce monument et supervise les fouilles autour de l'édifice et l'anastylose du bâtiment de scène[211].

Postérité culturelle et religieuse

Le prestige de Philippes, tant religieux qu'archéologique et historique, est souligné par les institutions religieuses et culturelles grecques et internationales. L’Église de Grèce fait aménager un lieu de pèlerinage à partir de 1951, année célébrée comme le 1900e anniversaire de l’arrivée de l'apôtre Paul et de la fondation de la « première Église d’Europe »[212], puis en 1972 le métropolite de Kavala fonde une église-baptistère dédiée à sainte Lydie au nord-ouest de la ville[213].

La recherche du lieu de l'événement fondateur, le baptême de Lydie dans un cours d'eau hors de la ville, revient à choisir parmi les nombreux filets d’eau de cette région marécageuse, sur un terrain qui a connu les fluctuations historiques complexes des cours d'eau et de l'extension du marais[214]. Dès 1878, Léon Heuzey retient un cours d'eau (ayant disparu dans la première moitié du XXe siècle) identifié avec le Gangitès antique, situé à environ deux kilomètres à l'ouest de Philippes à proximité d'un arc commémoratif assimilé à une porte de la cité[215], localisation reprise en 1937 par Paul Collart et en 2006 par Tirologos[216]. Certains de ses successeurs comme Lemerle proposent un point plus proche, la porte dite « de Krénidès » (Les Sources) par laquelle la via Egnatia sort de la ville[213]. En raison de la présence de tombes dans ce secteur, ce qui serait incompatible avec la présence d'un lieu de culte juif, cette localisation est rejetée en 1995 par Peter Pilhofer en faveur de la porte dite « du Marais », située à cinquante mètres d'un ruisseau[217],[218],[n 7].

Le théâtre de Philippes restauré accueille chaque été depuis 1984 un festival d'art dramatique organisé par la municipalité de Kavala sous l'égide du ministère grec de Macédoine-Orientale-et-Thrace[219].

Le site archéologique devient en 2016 le 18e site grec inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO comme « témoignage exceptionnel de l’intégration de régions dans l’Empire romain » et illustrant « différents types architecturaux et reflétant le développement de l’architecture pendant la période romaine et celle des premiers chrétiens. », avec un forum exemplaire dans les provinces orientales romaines, l’église octogonale, la basilique à transept et la basilique à coupoles[220].

Un village appelé originellement Séliani situé à quelques kilomètres a été rebaptisé du nom de Philippes en 1932 (après un premier renommage en Mésoréma en 1926), tandis que l'actuel village de Lydia qui s'appelait alors Philippes était rebaptisé Ydromyli[221], dans le cadre de la politique d'hellénisation des toponymes ; un autre village avait été renommé Philippes entre 1926 et 1927 pour être ensuite rebaptisé Pernis[222].

Notes et références

Notes

  1. Trad. d’après Claude Vatin (1984).
  2. Un bon exemple contemporain de Philippes en est le rempart de Priène, daté de 350 av. J.-C. : A. W. Lawrence, Greek aims in fortifications, Oxford, 1979, p. 350-355.
  3. Elle est conservée au musée archéologique de Kavala sous le numéro d'inventaire M 571 : cf. Bakirtzis et Koukouli-Chrysanthaki [1996], fig. 60-61.
  4. Santoriello et Vitti [1999] proposent une première restitution du parcellaire colonial romain à partir de l'interprétation de photographies aériennes de la région de Philippes.
  5. Le tronçon de cette route à hauteur du forum est démoli depuis le classement UNESCO de 2016.
  6. Dunn [1994] ; [2005] ; contra Bakirtzis [1999] qui maintient que la Macédoine orientale n'a pas été affectée par ces invasions.
  7. La plupart des sources non spécialisées confondent le Gangitès, désormais disparu, avec le ruisseau anonyme figurant sur la carte d'Heuzey, parfois appelé Zygaktis du nom d'un cours d'eau antique, rivière de Képhalari du nom d'une localité qu'elle traverse, ou rivière de Vorianis

Références

  1. Sève 2000, p. 187-188.
  2. Brélaz et Zannis 2014, p. 1466-1467.
  3. Ducrey 2014, p. 1449.
  4. Tirologos 2006, p. 132.
  5. Collart et Ducrey 1975, p. 9-10 et 12.
  6. Appien, Histoire des guerres civiles, livre IV, XIII, CV lire en ligne
  7. Ducrey 2014, p. 1449 et 1452.
  8. Sève 2000, p. 190-191.
  9. Diodore de Sicile, Histoire universelle, XVI, 7.
  10. Roger 1938, p. 23.
  11. Ducrey 2014, p. 1452.
  12. Daux 1940, p. 29-31.
  13. Hatzopoulos 1993, p. 319-302.
  14. Hatzopoulos 1993, p. 322-323.
  15. Sève 2000, p. 193.
  16. Sève 2000, p. 195.
  17. Brélaz et Zannis 2014, p. 1491.
  18. Perrot 1860, p. 50.
  19. Roger 1938, p. 20-21.
  20. Roger 1938, p. 20, note 2.
  21. Roger 1938, p. 21.
  22. Roger 1938, p. 21-22.
  23. Roger 1938, p. 26 et suiv..
  24. Collart 1928, p. 77.
  25. Ducoux et Lemerle 1938, p. 8, avec schéma.
  26. Collart 1928, p. 78.
  27. Collart 1928, p. 75.
  28. Collart 1928, p. 80.
  29. Collart 1928, p. 81.
  30. Koukouli-Chrysanthaki 1998, p. 20.
  31. Gounaris et Gounaris 2004, p. 75-76.
  32. Gounaris et Gounaris 2004, p. 77.
  33. « Philippes - 2013 », sur École française d'Athènes. Bulletin de correspondante hellénique (consulté le ).
  34. Baslez 2013, p. 207.
  35. Ancient Macedonia, Exhibition Catalogue, Athènes, 1988, no 373-375.
  36. Koukouli-Chrysanthaki et Bakirtzis 1997, p. 53.
  37. Koukouli-Chrysanthaki et Bakirtzis 1997, p. 54.
  38. Ducrey 2014, p. 1453.
  39. Marcel Durry, « Sur une monnaie de Philippes », Revue des Études Anciennes, t. 42, nos 1-4,‎ , p. 412-416 (lire en ligne).
  40. Poncin 2001, p. 229.
  41. Daux 1940, p. 33.
  42. Poncin 2001, p. 230.
  43. Sève 2000, p. 193-194.
  44. Strabon, Géographie, VII, fragment 41 lire en ligne
  45. Collart 1933, p. 348-349 et 352.
  46. Collart 1937, p. 429-430.
  47. Brelaz et Rizakis 2003, p. 157.
  48. Collart 1937, p. 428.
  49. Inscriptions CIL III, 659, AE 1939, 188, AE 2006, 1333, etc.
  50. Brelaz et Rizakis 2003, p. 157-158.
  51. Brelaz et Rizakis 2003, p. 160.
  52. Poncin 2001, p. 232.
  53. Poncin 2001, p. 234.
  54. Inscriptions CIL III, 386a, CIL III, 650, CIL III, 660, CIL III, 7340.
  55. Poncin 2001, p. 238-239.
  56. CIL III, 651
  57. Poncin 2001, p. 240.
  58. Brélaz et Zannis 2014, p. 1467-1468.
  59. Inscription découverte dans le temple du Génie de la colonie AE 1934, 51.
  60. Collart 1933, p. 327-331, inscription 6.
  61. Poncin 2001, p. 246.
  62. Collart 1933, p. 322.
  63. Aupert, Bottini et Sève 1979, p. 712.
  64. Sodini 2014, p. 1515.
  65. Sève et Weber 1988, p. 580.
  66. Sève 2000, p. 196-197.
  67. Sève et Weber 1988, p. 467-470 et 474.
  68. Brélaz et Zannis 2014, p. 1474.
  69. Sève et Weber 1988, p. 477-479.
  70. Sève 2005, p. 435.
  71. Sève 2005, p. 437.
  72. Poncin 2001, p. 250.
  73. Sève et Weber 1986, p. 532.
  74. Sève et Weber 1986, p. 579-580.
  75. Sève et Weber 1986, p. 539-540.
  76. cf. Jacques Coupry, « Sondage à l'ouest du forum de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 62,‎ , p. 43 (lire en ligne).
  77. Sève et Weber 1986, p. 540-541.
  78. Sève 2000, p. 201.
  79. Sève 2005, p. 436-437.
  80. Collart 1933, p. 313-314.
  81. Collart 1933, p. 316-320.
  82. Sève 2000, p. 197.
  83. Collart 1933, p. 348.
  84. Sève et Weber 1986, p. 531-532.
  85. Sève 2000, p. 198.
  86. Inscription et photographie référencée AE 1935, 00049.
  87. Lemerle 1934, p. 457-461.
  88. Lemerle 1937, p. 101.
  89. Lemerle 1937, p. 90.
  90. Lemerle 1935, p. 93-95 et 101 (plan).
  91. Lemerle 1937, p. 95-96.
  92. Sève 2000, p. 187+17.
  93. Ducoux et Lemerle 1938, p. 15.
  94. « Chronique des fouilles et découvertes archéologiques en Grèce en 1991 », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 116, livraison 2,‎ , p. 915 (lire en ligne)
  95. Provost 2011, p. 217-220.
  96. Collart 1928, p. 83.
  97. Collart 1928, p. 92.
  98. Sève 2000, p. 200.
  99. Collart 1928, p. 97.
  100. Collart 1928, p. 99.
  101. Collart 1928, p. 108-111.
  102. Brélaz et Zannis 2014, p. 1482.
  103. Paul Perdrizet, « Inscriptions de Philippes : Les Rosalies. », Bulletin de correspondance hellénique, Volume 24, 1900, [1], pages 300, 304 et suiv., 318.
  104. Paul Lemerle, « Le testament d'un Thrace à Philippes. », Bulletin de correspondance hellénique, Volume 60, 1936. pp. 336-343 [2].
  105. Collart et Ducrey 1975, p. 34-5.
  106. Inscription et photo CIL III, 00633,1.
  107. Collart et Ducrey 1975, p. 16.
  108. Collart et Ducrey 1975, p. 28.
  109. Collart et Ducrey 1975, p. 256.
  110. Collart 1933, p. 333-334.
  111. Collart 1929, p. 70-71.
  112. Collart 1929, p. 78-86.
  113. Collart 1929, p. 89-90.
  114. Bakirtzis et Koester 1998, p. 27-35.
  115. Koukouli-Chrysanthaki 1998, p. 29.
  116. Baslez 2013, p. 199 et note 6.
  117. Koester 1998, p. 49-65.
  118. Tertullien, Traité de la prescription contre les hérétiques, XXXVI ; Contre Marcion, livre IV, V, 1.
  119. Sodini 2014, p. 1513.
  120. Feissel 1983, p. 185-211.
  121. Lemerle 1935, p. 126 et note 1.
  122. Collart 1937, p. 522-523.
  123. Daux 1940, p. 35.
  124. Feissel 1983, p. 192.
  125. Ch. Bakirtzis, « Paul and Philippi, The Archaeological Evidence », dans Bakirtzis et Koester [1998], p. 37-48, en particulier p. 41.
  126. Sodini 2014, p. 1519.
  127. Sodini 2014, p. 1519-1521.
  128. Sodini 2014, p. 1521.
  129. Sève 2000, p. 202.
  130. Baslez 2013, p. 208.
  131. Bréhier 1969, p. 15.
  132. Ducoux et Lemerle 1938, p. 18.
  133. (el) K. Tsouris, «Νεάπολις, Χριστούπολις, Καβάλα. Οι οχυρώσεις της Καβάλας και το πλαίσιο των οχυρωσέων του ευρύτερου χώρου της ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης Προβλήματα τειχοδομίων και αλλά », Archaiologikon Deltion 53(A) p. 419-454. (2002).
  134. (el) G. Vélénis, Τa τείχη της Θεσσαλονίκης από τον Κασσάνδρο ως τον Ηρακλείο, Thessalonique, 1998.
  135. J. Crow, D. Smith, « The Hellenistic and Byzantine Defences of Tocra (Taucheira) », Libyan Studies 29, 1998, p. 35-82.
  136. Brélaz et Zannis 2014, p. 1467.
  137. Merlin 1947, p. 32-33.
  138. Sodini 2014, p. 1525.
  139. Sodini 2014, p. 1532.
  140. Sodini 2014, p. 1516 et suiv..
  141. Sodini 2014, p. 1522.
  142. Sodini 2014, p. 1522-1523.
  143. Sodini 2014, p. 1526-1528.
  144. Sodini 2014, p. 1518.
  145. Baslez 2013, p. 210.
  146. Sodini 2014, p. 1528.
  147. Lettre de Polycarpe 9, 1.
  148. Baslez 2013, p. 211.
  149. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II, 25, 5-8.
  150. Callahan 1998, p. 67 et suiv.
  151. Koester 1998, p. 62.
  152. Baslez 2013, p. 212.
  153. Sodini 2014, p. 1532 et suiv..
  154. Lemerle 1937, p. 465-468.
  155. Sodini 2014, p. 1530.
  156. Lemerle 1945, p. 405.
  157. Lemerle 1937, p. 467.
  158. Lemerle 1937, p. 468.
  159. Lemerle 1937, p. 296-297.
  160. Sève 2000, p. 201 note 24.
  161. Pélékanidis 1980, p. 427-435.
  162. Baslez 2013, p. 196.
  163. Lemerle 1937, p. 86.
  164. Sodini 2014, p. 1536.
  165. Sodini 2014, p. 1537-1758.
  166. Sodini 2014, p. 1758.
  167. Démétrios Pallas, Les Monuments paléochrétiens en Grèce de 1959 à 1973, Rome, , p. 106-110.
  168. Sève 2000, p. 201 et note 25.
  169. « Philippes - nécropole orientale - 2002 », sur École française d'Athènes. Bulletin de correspondante hellénique (consulté le ).
  170. Pennas 1980, p. 437-444.
  171. Sodini 2014, p. 1535 et 1536, note 50.
  172. Provost et Boyd 2002, p. 460-461 et 465.
  173. Provost et Boyd 2002, p. 465.
  174. Provost et Boyd 2002, p. 457-459 et 465-468.
  175. Provost et Boyd 2002, p. 462-464.
  176. Sève 2000, p. 202-203.
  177. Dvornik 1928, p. 140.
  178. Dvornik 1928, p. 146 (schéma du stylobate).
  179. Dvornik 1928, p. 126 et 128-129 : transcription de l'inscription.
  180. Dvornik 1928, p. 143 (traduction de l'inscription).
  181. Lemerle 1945, p. 139.
  182. Sodini 2014, p. 1538 et note 58.
  183. Cheynet 1988, p. 256.
  184. Provost 2004, p. 789.
  185. Lemerle 1937, p. 103-108.
  186. Provost 2003, p. 171 et suiv.
  187. Lemerle 1945, p. 147.
  188. Provost 2002, p. 503-505.
  189. Provost 2003, p. 181.
  190. Al Idrissi, La première géographie de l'Occident, H. Bresc et A.-L. Nef, Paris, 1999, p.  410
  191. Provost 2003, p. 176 et note 34.
  192. Bréhier 1969, p. 305 et 310.
  193. Bréhier 1969, p. 313.
  194. Bréhier 1969, p. 339-340.
  195. Bréhier 1969, p. 345.
  196. Bréhier 1969, p. 357.
  197. Bréhier 1969, p. 359.
  198. (en) Donald M. Nicol, The Byzantine Family of Kantakouzenos (Cantacuzenus) ca. 1100-1460: a Genealogical and Prosopographical Study, Dumbarton Oaks, Washington DC 1968, pp. 121, 156-164.
  199. Bréhier 1969, p. 373.
  200. Collart 1937, p. 371.
  201. Ducoux et Lemerle 1938, p. 16, note 1.
  202. Michel Sève, « Les missions scientifiques en Grèce du Nord et en Macédoine sous Napoléon III », dans Histoire et archéologie méditerranéennes sous Napoléon III. Actes du 21e colloque de la Villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer les 8 et 9 octobre 2010, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, (lire en ligne), p. 119-121.
  203. Strzygowski 1902, p. 474 et suiv.
  204. Robert Demangel, « Note sur les fouilles françaises de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 62,‎ , p. 1-3 (lire en ligne).
  205. Ducrey 2014, p. 1462.
  206. Ducrey 2014, p. 1454.
  207. Aupert, Bottini et Sève 1979, p. 619 et 625.
  208. Ducrey 2014, p. 1461.
  209. Provost 2004, p. 781.
  210. Provost 2004, p. 774 et suiv.
  211. Travaux de fouilles en 2004 [3], 2005 [4], 2006 [5], 2007 [6] et 2011 [7].
  212. Baslez 2013, p. 193.
  213. Baslez 2013, p. 193 et 195.
  214. Provost 2007, p. 936.
  215. Heuzey et Daumet 1876, p. 120.
  216. Tirologos 2006, p. 135 note 19.
  217. (de) Peter Pilhofer, Philippi : Die erste christliche Gemeinde Europas, Tübingen, Mohr Siebeck, p. 169-172
  218. (de) Jean-Pierre Sterck-Degueldre, Eine Frau namens Lydia : Zu Geschichte und Komposition in Apostelgeschichte 16,11-15.40, Tübingen, Mohr Siebeck, , p. 72
  219. (en) « Festival of Philippi (Φεστιβάλ Φιλίππων) », sur KadmusArts,‎ (consulté le ).
  220. « Site archéologique de Philippes », sur UNESCO (consulté le ).
  221. [8]
  222. [9]

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Généralités

  • Anna Avraméa, Tabula Imperii Romani. K-35. 1, Philippi, Athènes, Académie d'Athènes, , 65 p. (SUDOC 195593731).
  • Marie-Françoise Baslez, « La communauté paulinienne de Philippes à la lumière de l’archéologie historique : Considérations méthodologiques », Théologique, vol. 21, no 1,‎ , p. 191-212 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », (1re éd. 1946), 634 p. (ISBN 2-226-05719-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Cédric Brélaz et Angelos G. Zannis, « Le corpus des inscriptions grecques et latines de Philippes : apports récents et perspectives de recherche sur une colonie romaine d’Orient », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 4,‎ 2014, 158e année, p. 1463-1507 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Paul Collart, Philippes ville de Macédoine de ses origines jusqu'à la fin de l'époque romaine, Paris, E. de Boccard, , XII+558.
Georges Daux, « compte-rendu de lecture de l'ouvrage de Collart La ville de Philippes depuis ses origines jusqu'au triomphe du christianisme », Journal des savants,‎ , p. 26-35 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Charalambos Bakirtzis et Helmut Koester, Philippi at the Time of Paul and after His Death, Harrisburg, Continuum International Publishing Group - Trinity, , 128 p. (ISBN 978-1563382635).
    • Chaïdo Koukouli-Chrysanthaki, « Colonia Iulia Augusta Philippensis », dans ouvrage ci-dessus, , 5-35 p.
    • Charalambos Bakirtzis, « Paul and Philippi : The Archaeological Evidence », dans ouvrage ci-dessus, , 37-47 p.
    • Helmut Koester, « Paul and Philippi : The Evidence from Early Christian Literature », dans ouvrage ci-dessus, , 49-65 p.
    • Allen Dwight Callahan, « Dead Paul : The Apostle as Martyr in Philippi », dans ouvrage ci-dessus, , 67-83 p.
  • (el) Giorgos Gounaris et Emmanouil Gounaris, Philippes, Guide archéologique, Thessalonique, .
  • (en) Chaïdo Koukouli-Chrysanthaki et Charalambos Bakirtzis, Philippi, Athènes, Ministry of Culture, Archaeological Receipts Fund, , 2e éd. (1re éd. 1995), 92 p. (ISBN 9602141247).
  • (el) Dimitrios Lazaridis, Φίλιπποι. Ρωμαϊκή αποικία [« Philippes. Colonie romaine »], Athènes, coll. « Ancient Greek Cities » (no 20),‎ .
  • Pierre Ducrey, « Introduction  : 100 ans de fouilles et de recherches de l’École française d’Athènes à Philippes (1914-2014). », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, nos 4, 158e année,‎ , p. 1449-1462 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Paul Lemerle, Philippes et la Macédoine orientale à l'époque chrétienne et byzantine, thèse de doctorat, Paris, Éd. De Boccard, , 568 p..
Alfred Merlin, « compte-rendu de lecture de l'ouvrage de Lemerle. Les basiliques chrétiennes de Philippes », Journal des savants,‎ , p. 20-33 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (de) Peter Pilhofer, Philippi, Band II, Katalog der Inschriften von Philippi, Tübingen, Mohr Siebeck, (1re éd. 2000), XXVII + 1196 (ISBN 978-3-16-149163-4).
  • Michel Sève, « De la naissance à la mort d'une ville : Philippes en Macédoine (IVe siècle av. J.-C.VIIe siècle ap. J.-C.) », Histoire urbaine, no 1,‎ , p. 187–204 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Samuel Provost, « Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, nos 131 - 2,‎ , p. 934-937 (lire en ligne)
  • Samuel Provost, « Réparations et transformations des installations hydrauliques à Philippes », dans Catherine Abadie-Reynal; Samuel Provost; Pascal Vipard, Les réseaux d'eau courante dans l'Antiquité. Réparations, modifications, réutilisations, abandon, récupération, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), p. 217-230.

Voyageurs et premiers savants

  • Pierre Belon, Les observations de plusieurs singularités et choses mémorables trouvées en Grèce, Asie, Judée, Égypte, Arabie et autres pays étranges, rédigées en trois livres, Paris,
  • Esprit-Marie Cousinéry, Voyage dans la Macédoine : contenant des recherches sur l'histoire, la géographie, les antiquités de ce pays, Paris, .
  • Léon Heuzey et Honoré Daumet, Mission archéologique de Macédoine, Paris, Librairie Firmin Didot, , p. 49-96.
  • Georges Perrot, « Daton, Néapolis, les ruines de Philippes », Revue archéologique, no II,‎ , p. 45-52, 67-77 (lire en ligne)
  • (de) Joseph Strzygowski, « Die Ruine von Philippi », Byzantinische Zeitschrift, vol. 11,‎ , p. 473-492 (lire en ligne).

Époque macédonienne et hellénistique

Époque romaine

  • (en) Valerie Ann Abrahamsen, The rock reliefs and the cult of Diana at Philippi, Cambridge, .
  • (en) Valerie Ann Abrahamsen, Women and worship at Philippi : Diana/Artemis and other cults in the early Christian era, Portland, (ISBN 978-1885349002).
  • Pierre Aupert, Paola Bottini et Michel Sève, « Philippes : I L'édifice avec bain. II Le forum », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 103, no 2,‎ , p. 619-631 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) Lukas Bormann, Philippi. Stadt und Christengemeinde zur Zeit des Paulus : Supplements to Novum Testamentum, 78, Leiden/New York/Köln, E. J. Brill, (ISBN 90 04 10232 9).
  • Cédric Brelaz et Athanasios Rizakis, « Le fonctionnement des institutions et le déroulement des carrières dans la colonie de Philippes », Cahiers du Centre Gustave Glotz, no 14,‎ , p. 155-165 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul Collart, « Le sanctuaire des dieux égyptiens à Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, no 53,‎ , p. 70-100 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul Collart, « Inscriptions de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 57,‎ , p. 313-379 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul Collart, « Inscriptions de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 62,‎ , p. 409-432 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul Collart et Pierre Ducrey, BCH. Supplément 2 : Philippes. Reliefs rupestres, (lire en ligne).
    • « L'acropole et ses monuments », dans BCH. Supplément 2, (lire en ligne), p. 9-25. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    • « Catalogue », dans BCH. Supplément 2, (lire en ligne), p. 27-196. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    • « Étude des types et de leur représentation », dans BCH. Supplément 2, (lire en ligne), p. 197-251.
    • « Conclusion. », dans BCH. Supplément 2, (lire en ligne), p. 253-257. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre Ducrey, « Des dieux et des sanctuaires à Philippes de Macédoine », dans Comptes et inventaires de la cité grecque. Actes du colloque international d'épigraphie (Neuchâtel, 23-26 septembre 1986), Denis Knœpfler Éd., , p. 207-213.
  • Étienne Lapalus, « Sculptures de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 57,‎ , p. 438-466 (lire en ligne).
  • Paul Lemerle, « Inscriptions latines et grecques de Philippes. I. Inscriptions latines », Bulletin de correspondance hellénique, no 58,‎ , p. 448-483 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul Lemerle, « Inscriptions latines et grecques de Philippes (suite). », Bulletin de correspondance hellénique, no 59,‎ , p. 126-164 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul Lemerle, « Palestre romaine à Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, no 61,‎ , p. 86-102 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Fanoula Papazoglou, « Le territoire de la colonie de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, no 106,‎ , p. 89-106 (lire en ligne).
  • Marie-Dominique Poncin, « Les prêtrises publiques dans la colonie de Philippes », Cahiers du Centre Gustave Glotz, no 12,‎ , p. 229-252 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Athanase D. Rizakis, « Le territoire de la colonie romaine de Philippes : ses limites au nord-ouest », dans Autour des Libri coloniarum : colonisation et colonies dans le monde romain. Actes du Colloque international (Besançon, 16-18 octobre 2003), Besançon : Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, , 123-130 p. (lire en ligne).
  • Michel Sève et Patrick Weber, « Le côté nord du forum de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, no 110,‎ , p. 531-581 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel Sève et Patrick Weber, « Un monument honorifique au forum de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, no 112,‎ , p. 467-479 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Michel Sève et Patrick Weber, Guide du forum de Philippes, Athènes, , 91 p. (ISBN 2869582412).
  • Michel Sève, « Philippes : une ville romaine en Grèce » », dans L’espace grec, Cent cinquante ans de fouilles de l’École française d’Athènes, Paris, Roland Étienne (éd.), , p. 88-95
  • Michel Sève, « Pour mieux comprendre l'agora romaine de Smyrne. Une comparaison avec le forum de Philippes », Anatolia Antiqua, t. 13,‎ , p. 435-438 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Georges Tirologos, « Les recherches sur les cadastres romains du territoire colonial de Philippes (Macédoine orientale - Grèce) : bilan et perspectives », dans Autour des Libri coloniarum : colonisation et colonies dans le monde romain. Actes du Colloque international (Besançon, 16-18 octobre 2003), Besançon, Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, (lire en ligne), p. 131-150. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Époque romaine tardive

  • (en) V. A. Abrahamsen, « Bishop Porphyrios and the city of Philippi in the early fourth century », Vigiliæ Christianæ 63, 1989, p. 80-85.
  • (el) Charalambos Bakirtzis, « Το επισκοπείον των Φιλίππων », dans Η Καβάλα και η περιοχή της (Kavala et sa région), 2e symposium local [« Le diocèse de Philippes »], Kavala,‎ , p. 149-157.
  • (el) Charalambos Bakirtzis, « Η ημέρα μετά τήν καταστροφή στούς Φιλίππους », dans Η καθημερινή ζωή στό Βυζάντιο (La vie quotidienne à Byzance), Actes du premier Symposium international [« Le lendemain de la catastrophe de Philippes »], Athènes,‎ , p. 695-710.
  • (en) Charalambos Bakirtzis, The End of Antiquity in Eastern Macedonia, Ancient Macedonia 6th International Symposium, Thessalonique, Institute of Balkan Studies, vol. 2, 1999, p. 123-128.
  • Denis Feissel, « Philippes », dans Recueil des inscriptions chrétiennes de Macédoine du IIIe au VIe siècle, Bulletin de correspondance hellénique, supplément 8, Athènes, (lire en ligne), p. 185-211. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Paul Lemerle, « Chronique des fouilles et découvertes archéologiques en Grèce : Macédoine, Thrace, Archipel thrace », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 61,‎ , p. 463-468 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (el) Vasso Penna, « Monnaies des fouilles de Philippes », Bulletin archéologique, no 32,‎ , p. 39-64
  • (el) Stylianos Pélékanidis, Η έξω των τειχών παλαιοχριστιανική βασιλική των Φιλίππων [« L’extérieur des murs de la basilique chrétienne primitive de Philippes »], AE,‎ (1re éd. 1955), p. 114-179
  • (el) Stylianos Pélékanidis, « Οι Φίλιπποι και χριστιανικά μνημεία τους », dans Μακεδονία- Θεσσαλονίκη. Αφιέρωμα τεσσερακονταετηρίδος (Macédoine - Thessalonique. Hommage de quatre ans) [« Philippes et ses monuments chrétiens »], Thessalonique,‎ , 101-125 p.
  • (el) Stylianos Pélékanidis, « Η κατά την παράδοση φυλακή του Αποστόλου Παύλου στους Φιλίππους », dans Η Καβάλα και η περιοχή της, Α´ τοπικό συμπόσιο (Kavala et sa région, 1er symposium local) [« La prison de l’apôtre Paul à Philippes »], Thessalonique,‎ , 427-435 p..
  • (el) Charalambos Pennas, « Παλαιοχριοστιανικές ταφές στους Φιλίππους », dans Η Καβάλα και η περιοχή της, Α´ τοπικό συμπόσιο (Kavala et sa région, 1er symposium local) [« Sépultures chrétiennes de Philippes »], Thessalonique,‎ , 437-444 p..
  • (de) Peter Pilhofer, Philippi, Band I, Die erste christliche Gemeinde Europas [« Philippes, Volume I, La première communauté chrétienne d’Europe »], Tübingen, , 338 p. (ISBN 3161464796).
  • Samuel Provost, « Philippes, Fouilles de la Maison des Fauves », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 128-129,‎ , p. 774-803 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (it) Alfonso Santoriello et M. Vitti, « Il paesaggio agrario del territorio della Colonia Victrix Philippensium », dans Ancient Macedonia, 6th International Symposium, 1996, vol. 2, Thessalonique, Institute of Balkan Studies, , 987-1001 p. (ISBN 9789607387301).
  • Jean-Pierre Sodini, « L’architecture religieuse de Philippes, entre Rome, Thessalonique et Constantinople », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, nos 4, 158e année,‎ , p. 1509-1542 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Époque byzantine

  • Yannis Karayannopoulos, L'inscription protobulgare de Direkler, Athènes, Comité National Grec des études du Sud-Est européen, Centre d'études du Sud-Est européen, , 54 p..
Jean-Claude Cheynet, « compte-rendu de lecture de l'ouvrage ci-dessus », Revue des études byzantines, t. 46,‎ , p. 256-257 (lire en ligne).
  • François Dvornik, « Deux inscriptions gréco-bulgares de Philippes », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 52,‎ , p. 125-147 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (el) Eutychia Kourkoutidou-Nikolaïdou, « Φίλιπποι. Από την παλαιοχριστιανική στη βυζαντινή πόλη », dans Symposium international de Macédoine byzantine 324-1430 μ. Χ., [« Philippes. Du premier chrétien à la ville byzantine »], Thessalonique, Bibliothèque macédonienne 82,‎ , p. 171-182.
  • (el) Eutychia Kourkoutidou-Nikolaïdou, « Το επισκοπείο των Φιλίππων στον 6ο αι. », dans Mémoire Manolis Andronikos [« Le diocèse de Philippes au 6e siècle »], Thessalonique, Société d’études macédoniennes,‎ , p. 115-125
  • Paul Lemerle, « Le château de Philippes au temps de Nicéphore Phocas », Bulletin de correspondance hellénique, no 61,‎ , p. 103-108 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Samuel Provost, « Philippes : Prospection et relevé topographique de l'enceinte dans la ville basse », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 126, livraison 2,‎ , p. 502-518 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Samuel Provost et Michael Boyd, « Application de la prospection géophysique à la topographie urbaine, IL Philippes, les quartiers Ouest », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 126, livraison 2,‎ , p. 431-488 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Samuel Provost, « Une réfection des remparts de Philippes sous Michel VII Doukas », Revue des études byzantines, t. 61,‎ , p. 167-182 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

La version du 16 mars 2021 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.

Médias utilisés sur cette page

World Heritage Logo global.svg
Globally-used UNESCO World Heritage logo
Flag of Greece.svg
Drapeau de la Grèce (depuis 1978) et insigne naval de la Grèce (depuis 1828)
Discobolus icon.png
Icône pour le portail de la Grèce antique de la Wikipédia-fr.
Romulus et Remus (transparent).png
Auteur/Créateur:

Donarreiskoffer (photo); Gdgourou (remove background); Vascer (remove more background)

fr.wikipedia., Licence: CC-BY-SA-3.0
Rómulo y Remo, bajo la Loba Capitolina
Unesconero.svg
Auteur/Créateur: Ori~, adapted by Stefan Fussan, Licence: CC0
Smaller version (document size) of WV-Unesco-icon.svg
The Octagonal Basilica, the Baptistery, Philippi (7272870128).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
The Octagonal Basilica, the Baptistery, Philippi
Philippes Forum.png
Auteur/Créateur: Ursus, Licence: CC BY-SA 4.0
Site de Philippes. Plan du forum, au IIe siècle.
20160514 069 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'anciene ville de Philippes, près de Kavala en Macédoine (Grèce). Escalier descendant de la terrasse supérieure du forum.
Filippoi, Panoramic view.jpg
Auteur/Créateur: Vassiliki Feidopoulou, Licence: CC BY-SA 4.0
This is a photo of a monument in Greece identified by the ID
Basilica C (Basilica at the Museum), Philippi.jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Basilica outside the walls, early Christian period, 4th-6th century AD, Philippi
Justinien small.png
Détail de Image:Meister von San Vitale in Ravenna 004.jpg pour des besoins méta (projet Empire byzantin, etc ).
Philippi plain acropolis.jpg
Auteur/Créateur: L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Marsyas (étant donné la revendication de droit d’auteur)., Licence: CC-BY-SA-3.0
Philippi's acropolis seen from Cassius camp's hill. Photography taken by Marsyas 05:24, 11 May 2005 (UTC).
20160514 030 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de Philippes, en Macédoine, près de Kavala (Grèce).
Philippi plain from acropolis.jpg
Auteur/Créateur: L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Marsyas (étant donné la revendication de droit d’auteur)., Licence: CC-BY-SA-3.0

Philippi's plain as seen from the summit of the acropolis (looking West) (Byzantine tower at the foreground), where the first battle of Philippi was fought.

Photograph taken by Marsyas on 05/20/2000.
20160514 070 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'anciene ville de Philippes, près de Kavala en Macédoine (Grèce). Le forum inférieur et son dallage
Philippi city wall inscription.jpg
Auteur/Créateur: Marsyas, Licence: CC BY-SA 3.0
Macedonian (greek) inscription from the Eastern curtain wall of Philippi, above the theater, recording the names of two epistates, possibly under the reign of Philip V.
Philippes Octogone.png
Auteur/Créateur: Ursus, Licence: CC BY-SA 4.0
Site de Philippes. Plan du complexe épiscopal de l'Octogone.
Pangaion from Philippi.jpg
Auteur/Créateur: Marsyas, Licence: CC-BY-SA-3.0
Massif du Pangée vu depuis Philippe : face nord. Photographie prise le 10/12/2001 par Marsyas.
Philippi (7272803596).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Philippes, basilique de l'Octogone, couloir du narthex.
The octagonal Basilica, Philippi (7272953626).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Philippes, stylobate de la basilique de l'Octogone. Au centre, base de l'ambon.
Philippi archeological site-fr.png
Auteur/Créateur: Borvan53, Licence: CC BY-SA 4.0
Plan de la ville antique de Philippes, Grèce.
20160514 025 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de Philippes, en Macédoine, près de Kavala (Grèce).
Philippi -- Agora 04.jpg
Auteur/Créateur: Explorer1940, Licence: CC BY-SA 4.0
Dalles de marbre trouvées en 1932 sur une fontaine monumentale du coté nord du forum, hauteur 74 cm, longueur 213 + 247 cm, épaisseur 33 et 25 cm. Hauteur des lettres 11 cm en moyenne. Référence : Paul Collart, Inscriptions de Philippes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 57, 1933. pp. 348-349
Philippi Porphyrios inscr.jpg
Auteur/Créateur: L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Marsyas (étant donné la revendication de droit d’auteur)., Licence: CC-BY-SA-3.0
Philippi, inscription of the bishop Porphyrios on the floor of first Paul's Basilica : it dates the church ca. 343, the date of the Serdica council, which Porphyrios attended to.
Map of the surroundings of Philippi (1876).jpg
Plan des environs de Philippes en 1876
Basilique B à Philippes.JPG
Auteur/Créateur: ChristianeB, Licence: CC BY-SA 3.0
Basilique B ou Basilique des piliers
Byzantine Empire 1355.jpg
Map of Balkans, Byzantine Empire and Anatolia, 1355. -- Velhagen & Klasing atlas of history, Berlin 1931 (english version)
Philippi AgoraAndAcropolis.JPG
Auteur/Créateur: Ian W. Scott, Licence: CC-BY-SA-3.0
Ruins of ancient Philippi, looking NW along the southern portico (stoa) of the city's main marketplace (or agora). A roof would have covered the grassy area along the near side of the line of monumental columns. The broad stone-paved area beyond was the open market area. Along the far (northern) side of this market ran the via Egnatia, the main Roman highway through Macedon. In the distance (at right) is visible the acropolis, or high hill, of the city. The Roman inhabitation spread up much of the hill's SW face.
20160514 083 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'ancienne ville de Philippes, près de Kavala, en Macédoine (Grèce). Série de boutiques et rue au pied du forum
Dominus Rincaleus.jpg
Auteur/Créateur: Eceheh, Licence: CC BY-SA 4.0
Site de Philippes. Bas-relief avec cavalier thrace et inscription en latin dédiée à « Dominus Rincaleus »
Philippi (7272590114).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Philippes; Forum, vue vers le nord-est, l'acropole et les fronts de taille des carrières.
Ancient Philippi - panoramio.jpg
(c) Christopher Steinle, CC BY 3.0
site de Philippes, ruines de la basilique B
20160514 012 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du théâtre de l'ancienne ville de Philippes, près de Kavala, en Macédoine (Grèce). Raccordement entre l'enceinte et le coté est du théâtre.
Archaeological site of Philippi BW 2017-10-05 12-46-44.jpg
(c) Berthold Werner, CC BY-SA 3.0
Philippes, passage avec colonnade allant de la via Egnatia à la basilique de l'Octogone
Map Macedonia 336 BC-fr.svg
Auteur/Créateur: Marsyas, Licence: CC-BY-SA-3.0
Carte du royaume de Philippe II de Macédoine à sa mort (336 av. J.-C.)
20160514 027 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de Philippes, en Macédoine, près de Kavala (Grèce).
Philippi -- Agora 02.jpg
Auteur/Créateur: Explorer1940, Licence: CC BY-SA 4.0
Forum de Philippes, partie Est de la terrasse inférieure, vestiges des salles et et de la colonnade du péristyle IIe siécle
Philippi city center.jpg
Auteur/Créateur: L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Marsyas (étant donné la revendication de droit d’auteur)., Licence: CC-BY-SA-3.0

Philippi's forum and basilica B seen from the acropolis.

Photography taken on 12/11/2000 by Marsyas
20160514 058 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'anciene ville de Philippes, près de Kavala en Macédoine (Grèce).
20160514 081 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'ancienne ville de Philippes, près de Kavala, en Macédoine (Grèce). L'étagement des terrasses du forum et du Capitole, vues en regardant vers le nord-est.
Phillippi, Macedonia, Greece33312.jpg
Auteur/Créateur: XeresNelro, Licence: CC BY-SA 4.0
Phillippi, Macedonia, Greece
Philippes ville basse VI.png
Auteur/Créateur: Ursus, Licence: CC BY-SA 4.0
Philippes, centre ville au VIe siècle. Basliques A, B, C, D ; O= Complexe de l'Octogone
Ancient theatre - Philippi.jpg
Auteur/Créateur: MrPanyGoff, Licence: CC BY-SA 3.0
The ancient theatre of Philippi, Greece.
Philippes ville basse II.png
Auteur/Créateur: Ursus, Licence: CC BY-SA 4.0
Philippes, centre ville au IIe siècle. F=forum, C=capitole, P=palestre, M=macellum
Temple, Philippi (7272313610).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Philippi. Vestiges de l'escalier d'un temple détruit par la basilique A
Ruins of a large three-aisled early christian Basilica (Basilica A), end of 5th century AD, Philippi (7272410860).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Ruins of a large three-aisled early christian Basilica (Basilica A), end of 5th century AD, Philippi
Bulgaria under Pressiyan Ier (836-852)-Fr.png
Auteur/Créateur: Poudou99, Licence: CC BY 4.0
La Bulgarie sous le règne de Pressiyan Ier (836-852) - Version française
Philippes Basilique A plan.png
Auteur/Créateur: Ursus, Licence: CC BY-SA 4.0
Site de Philippes. Plan de la basilique A à transept
Philippi basilica B.jpg
Auteur/Créateur: L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Marsyas (étant donné la revendication de droit d’auteur)., Licence: CC-BY-SA-3.0

Basilica B seen from the S.-W. in the foreground, acropolis in the background.

Photography taken by Marsyas on 11/12/2000.
Philippi latrine.jpg
Auteur/Créateur: Mark Landon (photographed in July 1985; digitized in 2021), Licence: CC BY 4.0
Site de Philippes. Latrines, annexe de la palestre d'époque romaine.
The Forum, Philippi (7272471976).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Forum, angle sud-est, à gauche colonnes du péristyle sud, à droite, escalier moderne menant à la route et second escalier menant à la terrasse supérieure.
Philippi -- Basilica B 04.jpg
Auteur/Créateur: Explorer1940, Licence: CC BY-SA 4.0
Ruines de la Basilique B de Philippes. Vue sur la base de la clôture du sanctuaire et l'abside.
Archaeological site of Philippi BW 2017-10-05 12-40-34.jpg
(c) Berthold Werner, CC BY-SA 3.0
Philippi, Forum, Genius temple columns
Philippi (7272811794).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Philippes, basilique de lo'Octogone, atrium, et au fond bassin du nymphée. Arrière plan, le forum.
20160514 019 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de Philippes, en Macédoine, près de Kavala (Grèce).
Philippes site.jpg
Auteur/Créateur: Ursus, Licence: CC BY-SA 4.0
Carte du site antique de Philippes : Drama, Néapolis, Amphipolis et Philippes.
Phillippi, Macedonia, Greece3336.jpg
Auteur/Créateur: XeresNelro, Licence: CC BY-SA 4.0
Philippes, terrasse supérieure du forum, partie ouest. Ancien temple dont la cella a été creusée pour la transformer en citerne
20160514 041 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'anciene ville de Philippes, près de Kavala en Macédoine (Grèce).
Ruins of a large three-aisled early christian Basilica, end of 5th century AD, Philippi (7272353110).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
Ruines de la basilique A, côté sud-ouest : abside, transept, base de la clôture du sanctuaire.
Philippi city wall 2.jpg
Auteur/Créateur: Marsyas, Licence: CC BY-SA 3.0
Philippi city wall and acropolis fortifications.
Philippi upper city wall 1.JPG
Auteur/Créateur: Marsyas, Licence: CC BY-SA 3.0
Philippi's North East curtain wall on the acropolis, above the theater.
20160514 067 philippoi.jpg
Auteur/Créateur: Jean Housen, Licence: CC BY-SA 4.0
Vue du site archéologique de l'anciene ville de Philippes, près de Kavala en Macédoine (Grèce).
The occidental Fountain in the north-west of the Forum, Philippi (7272584834).jpg
Auteur/Créateur: Carole Raddato from FRANKFURT, Germany, Licence: CC BY-SA 2.0
The occidental Fountain in the north-west of the Forum, Philippi
Philippi Daumet Direkler.jpg
Philippi; drawing of the Direkler ruins by H. Daumet (1861).