Marc Ferro

Marc Ferro
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Marc Ferro en 2012.
Fonction
Directeur d'études
École des hautes études en sciences sociales
Biographie
Naissance
Décès
(à 96 ans)
Maisons-Laffitte
Sépulture
Les Mureaux
Nom de naissance
Marc Roger Ferro
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Academia Europaea ()
Conflit
Distinctions

Marc Ferro, né le à Paris 8e et mort le à Maisons-Laffitte[1], est un universitaire et historien français. Directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, il est spécialiste de la Russie, de l'URSS et de l'histoire du cinéma[2] ainsi que codirecteur des Annales pendant de longues années.

Biographie

Une jeunesse marquée par la Seconde Guerre mondiale

Marc Roger Ferro nait au 47, rue du Rocher à Paris, dans le 8e arrondissement. Son père, Jacques Ferro, né le à Corfou (Grèce), est un agent de change italo-grec. Sa mère, Netty Firman[3] (ou Oudia Fridmann), née le à Novohrad-Volynskyï (alors en Russie, aujourd'hui en Ukraine[4]), est première modéliste dans la maison de couture Worth[5]. Ferro a cinq ans lorsque meurt son père. Sa mère se remarie.

En 1941, Marc Ferro habite Paris avec sa mère et son beau-père[6]. Il est élève au lycée Carnot. Il est menacé par la politique antisémite[7] du régime de Vichy en raison de son origine juive par sa mère[7]. Son professeur de philosophie, Maurice Merleau-Ponty, lui recommande alors ainsi qu'à d’autres de ses condisciples également menacés de fuir au plus tôt la zone occupée. Marc Ferro part donc se réfugier à Grenoble, situé en zone non occupée. Sa mère est détenue à la caserne des Tourelles à Paris, puis déportée, par le convoi no 55, en date du 23 juin 1943, de Drancy vers Auschwitz[8], où elle meurt le [9].

C'est à la faculté de Grenoble que Marc Ferro prépare le certificat d'histoire-géographie. Âgé de 19 ans en 1944, il est sous la menace d'une réquisition par le Service du travail obligatoire (STO). Une amie communiste, Annie Kriegel, anime un réseau de résistants à Grenoble. Elle le recrute en raison de sa connaissance de la langue allemande. Il est chargé d'identifier des cibles potentielles pour le réseau parmi les soldats qui stationnent aux portes de la ville. Mais une partie du réseau est arrêtée et Marc Ferro, à partir de début juillet 1944, part rejoindre la Résistance dans le maquis du Vercors. Sa capacité à lire les cartes d'état-major décide de son affectation. Il reçoit pour mission de pointer avec précision sur les cartes les mouvements des forces en présence[10]. Il est aussi chargé de transmettre les ordres du lieutenant-colonel François Huet, alias Hervieux, commandant la défense du Vercors. Quelques jours à peine après l'arrivée de Marc Ferro, l'armée allemande prend d’assaut le massif du Vercors pour réduire entièrement le bastion de la résistance. Marc Ferro effectue de périlleux ravitaillements. Le réseau reçoit l'ordre de se disperser. Marc Ferro retourne alors à Grenoble. Il participe à la libération de Lyon le , puis reprend ses études et devient enseignant en histoire.

Après la guerre, il épouse le Yvonne France Blondel (1920-2021) à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime)[10].

Carrière universitaire

Il enseigne à Oran au lycée Lamoricière entre 1948 et 1956. Il y déclencha l'hilarité générale lorsqu'il annonça à ses élèves qu'ils allaient étudier ensemble la culture arabe. « Mais, m'sieur, les Arabes, ils ne sont pas civilisés... »[11]. Il découvre l'Algérie française de l'époque et prend conscience du fait colonial. Après les événements violents de la Toussaint en 1954, il participe à la fondation de Fraternité algérienne, un mouvement progressiste dit de la troisième voie, hostile à la fois au système colonial en cours et à guerre radicale menée par le FLN.

Bien que très attaché à cette terre, il la quitte, car il est nommé professeur à Paris, aux lycées Montaigne, puis Rodin. Après avoir enseigné à l’École polytechnique, il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) — groupe de recherches Cinéma et Histoire —, président de l'Association pour la recherche à l'EHESS et codirecteur des Annales, où il est nommé par Fernand Braudel en 1970. Il est un utilisateur régulier de la bibliothèque de la Fondation Maison des Sciences de l'homme créée par ce dernier. Ancien directeur de l'Institut du monde soviétique et de l'Europe centrale, il est également membre élu de l'Academia Europaea[12].

Étude de la Révolution russe

Concomitamment à son professorat, il travaille à sa thèse. L'historien contemporanéiste Pierre Renouvin lui propose de la consacrer à la Révolution russe de 1917.

Ainsi il se spécialise au début des années 1960 dans l'histoire soviétique, domaine dans lequel il a tenté de porter un discours non idéologique et de montrer par les archives audiovisuelles et écrites que la révolution prolétarienne est faite non par la classe ouvrière, mais par des femmes, des soldats et des paysans. Ses études dans le domaine de l'histoire sociale tranchent avec les analyses alors dominantes de l'« école » du totalitarisme[13].

Selon lui, l'insurrection d'Octobre ne se réduit pas au coup d'État bolchevique, car elle est indissociable du mouvement révolutionnaire et populaire en cours[14]. Il analyse également le processus de bureaucratisation-absolutisation du pouvoir à partir du sommet, mais aussi de la base[15].

Engagement politique

Il s'affirme de gauche non communiste[16]. En mars 2007, lors de la campagne présidentielle française, il signe avec 150 intellectuels un appel à voter pour la candidate socialiste Ségolène Royal, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance » après avoir soutenu en 2002, la candidature de Jean-Pierre Chevènement[17].

Autres engagements

Marc Ferro dans les années 1970.

En , il fait partie des 34 signataires de la déclaration rédigée par Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet pour démonter la rhétorique négationniste de Robert Faurisson[18]. Il est plus tard l'un des auteurs de la pétition Liberté pour l'histoire.

Mort

Marc Ferro meurt dans la nuit du mercredi à Maisons-Laffitte, « emporté par une complication du Covid-19 »[19],[20],[21].

Apport à la connaissance historique

L'utilisation des images dans l'analyse historique

Marc Ferro a lancé la réflexion sur le cinéma et l'histoire[22]. Il utilise le cinéma comme instrument de connaissance de l'histoire des sociétés, considérant que le cinéma livre un témoignage au même titre que des sources traditionnelles[23]. Il a présenté à la télévision, d'abord sur la Sept à partir de 1989, puis sur Arte à partir de 1992, une émission historique de visionnage d'archives avec un décalage de 50 ans, nommée Histoire parallèle : son démarrage correspond à la veille de la Seconde Guerre mondiale, avec l'analyse d'actualités cinématographiques des différents camps, puis d'archives moins anciennes pour pouvoir comparer les époques[24]. En 1993, il est co-scénariste du film Pétain de Jean Marbœuf[25].

Les incertitudes sur l'assassinat des Romanov

Marc Ferro est l'auteur d'une biographie de Nicolas II parue en 1990 et traduite dans de nombreuses langues, mais interdite à Ekaterinbourg[26].

Dans son dernier chapitre, l'ouvrage évoque les éléments publiés en 1976 et 1980 par Anthony Summers et Tom Mangold dans le Dossier Romanov, tels que l'intégrale du dossier Sokholov, les déclarations bolcheviques de 1918 à 1922, un ouvrage contemporain aux faits d'un militaire français, Joseph Lasies, La tragédie sibérienne, les archives diplomatiques européennes postérieures à juillet 1918, qu'il désigne en 2002 comme « un tabou de l'Histoire », la « seconde mort de Nicolas II » déjà traité par Marina Grey : le massacre de toute la famille Romanov à Ekaterinbourg ne serait pas avéré.

Seuls selon lui l'empereur Nicolas II — et peut-être son fils Alexis — aurait été tué à Ekaterinbourg en juillet 1918 : l'impératrice et les quatre filles furent évacuées à Perm afin d'être échangées avec l'Allemagne, l'Espagne et le Vatican. Parmi elles, Maria et Olga auraient vécu plusieurs décennies et gardé le contact.

En 2002, dans Les Tabous de l'histoire et en 2011 dans l'introduction à la réimpression de sa biographie, il émet l'hypothèse que le tsarévitch n'a pas non plus été tué à Ekaterinbourg, mais a survécu en URSS où il a eu, comme Maria Nicolaievna Romanov, mariée au prince ukrainien Nicolas Dolgorouki en Europe occidentale sous un faux nom, une descendance.

Dans cette hypothèse, Anna Anderson serait bien Anastasia, elle qui déclara toute sa vie — de manière peu claire, il est vrai — « que les choses ne s'étaient absolument pas passées comme on l'avait dit » et qui a bien tenté au moins une fois de prendre la fuite en septembre 1918 à Perm quand elle s'y trouvait prisonnière avec ses sœurs et sa mère.

Tous ces éléments, il les a à nouveau consignés en 2012 dans son livre, La Vérité sur la tragédie des Romanov ; l'ex-impératrice et les grandes-duchesses ont survécu. On y voit notamment l'annonce affichée à Ekaterinbourg en juillet 1918 de l'exécution de Nicolas II, suivie de « la femme et le fils de Nicolas Romanov ont été mis en lieu sûr », un télégramme du grand-duc de Hesse, frère de l'ex-tsarine, à sa sœur Vittoria indiquant fin septembre 1918 qu'« Alix et tous les enfants sont en vie » ainsi qu'une photographie de famille de Maria et d'Olga Nicolaievna Romanov ensemble en 1957 sur la côte d'Azur.

Distinctions

Décorations

Marc Ferro a discrètement refusé, par lettre à l'Ambassadeur, la décoration à l'Ordre national du Mérite de la République fédérale d'Allemagne en janvier 2008 pour raisons familiales[27].

Récompenses

  • Prix de la ville de Paris du film d'histoire, 1975
  • Prix Clio, 1988
  • Prix Europe, 1994
  • Prix de la Paix, 2007
  • Prix Saint-Simon, 2011

Docteur honoris causa

Œuvres

Classement secondaire par date de première publication.

Communisme, Union des républiques socialistes soviétiques et Russie

  • La Révolution de 1917, Paris, Aubier, coll. « Collection historique », Paris, 1967, 2 vol. (vol. 1 : La chute du tsarisme et les origines d'Octobre, 607 p. ; vol. 2 : Octobre : naissance d'une société, 517 p.)[30] ; rééd. Albin Michel, Paris, 1997, 1092 p.
  • Les Grands Révolutionnaires, t. 4 : Les Révolutionnaires communistes à la conquête du pouvoir : l’espoir d’un siècle (Marc Ferro, Jean Rous et Jean-Marcel Bichat), Martinsart, Romorantin, 1978, 445 p.40 p. de pl.
  • Des Soviets au communisme bureaucratique : les mécanismes d'une subversion (avec la collaboration d'Hélène de Chavagnac), Paris, Gallimard et Julliard, coll. « Archives », 1980[31], 269 p. (ISBN 2-07-028768-8).
  • L'Occident devant la révolution soviétique : l'histoire et ses mythes, Bruxelles, Complexe, coll. « La Mémoire du siècle », 1980, 160 p. (ISBN 2-87027-050-X).
  • 50 idées qui ébranlèrent le monde : dictionnaire de la glasnost (Iouri Afanassiev et Marc Ferro, dir., Galina Kolosova, réd., traduit du russe par Tamara Kondrateva, Marie-Hélène Mandrillon, Macha Tournié), Paris, Payot, coll. « Documents Payot », 1989, 521 p. (ISBN 2-228-88224-0).
  • Culture et Révolution (Sheila Fitzpatrick et Marc Ferro, dir.), Paris, Éditions de l'EHESS, 1989[32], 183 p.
  • De la Russie à l’URSS – Histoire de la Russie de 1850 à nos jours (René Girault et Marc Ferro), Paris, Nathan, 1989, 256 p.
  • Les Origines de la Perestroïka, Paris, Ramsay, coll. « Essais », 1990, 147 p. (ISBN 2-85956-871-9).
  • Nicolas II, Paris, Payot, 1990[33], 370 p. (2e édition en 2011 avec une nouvelle préface consacrée à l'affaire Romanov)
  • L’État de toutes les Russies, Paris, La Découverte, 1993.
  • L’Internationale : d’Eugène Pottier et Pierre Degeyter, Paris, Noêsis, coll. « L’Œuvre », 1996, 108 p. (ISBN 2-911606-02-7).
  • Naissance et effondrement du régime communiste en Russie, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de Poche. Références », 1997[34], 152 p. (ISBN 2-253-90538-0) (réunit des cours donnés au Collège universitaire français de Moscou).
  • Nazisme et Communisme. Deux régimes dans le siècle (Marc Ferro, éd.), Paris, Hachette, Pluriel, 1999, 278 p.
  • Russie, peuples et civilisations (Marie-Hélène Mandrillon et Marc Ferro, dir.), Paris, La Découverte, coll. « La Découverte-poche. L'État du monde », 2005, 203 p. (ISBN 2-7071-4547-5).
  • Marc Ferro (dir.) (préf. Marc Ferro), 1917. Les hommes de la révolution : Témoignages et documents, Paris, Omnibus, (1re éd. 2011), 1120 p. (ISBN 978-2-258-08560-2, présentation en ligne)
  • La Vérité sur la tragédie des Romanov, Paris, Taillandier, 2012.
  • Les Russes, l'esprit d'un peuple, Paris, Taillandier, 2017[35].

Monde arabe et colonisation

  • Suez, Bruxelles, Complexe, coll. « La Mémoire du siècle », 1982, 159 p. (ISBN 2-87027-101-8).
  • Histoire des colonisations : des conquêtes aux indépendances (XIIIe – XXe siècles), Paris, Le Seuil, coll. « L’Univers historique », 1994[36], 525 p. (ISBN 2-02-018381-1).
  • Le Choc de l'Islam (XVIIIe – XXIe siècles), Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2002[37], 270 p. (ISBN 2-7381-1146-7).
  • Le Livre noir du colonialisme : XVIe – XXIe siècles, de l'extermination à la repentance, Paris, Éditions Robert Laffont, 2003[38], 843 p. (ISBN 2-221-09254-6).
  • La Colonisation expliquée à tous, Paris, Le Seuil, 2016, 144 p. (ISBN 978-2-02-117514-1).

Première Guerre mondiale

  • La Grande Guerre : 1914-1918, Paris, Gallimard, coll. « Idées », 1968, 384 p.
  • Frères de tranchées (avec Malcolm Brown, Rémy Cazals, Olaf Mueller), Paris, Perrin, 2005, 268 p.8 p. de pl. (ISBN 2-262-02159-7).

Seconde Guerre mondiale

  • Pétain, Paris, Fayard, 1987[39], 789 p. (ISBN 2-213-01833-2) ; réédition : 1993, 1994. Adapté au cinéma, par Jean Marbœuf, 1995.
  • Questions sur la IIe Guerre mondiale, Paris, Casterman, coll. « XXe siècle », 1993, 191 p. (ISBN 2-203-61004-2) ; rééd. André Versaille, 2010 (ISBN 978-2-87495-099-5).
  • Ils étaient sept hommes en guerre : Histoire parallèle, Paris, Robert Laffont, 2007, 365 p.[40]
  • Pétain en vérité (avec la participation de Serge de Sampigny), Paris, Tallandier, 2013, 303 p. (ISBN 979-10-210-0130-5).

Histoire et cinéma

  • Analyse de film, analyse de sociétés : une source nouvelle pour l'Histoire, Paris, Hachette, coll. « Pédagogies pour notre temps », 1974, 135 p. (ISBN 2-01-002589-X).
  • Cinéma et Histoire, Paris, Denoël et Gonthier, coll. « Bibliothèque Médiations », 1977, 168 p. - 12 p. de pl.
  • Film et histoire, Paris, Éditions de l'EHESS, coll. « L’Histoire et ses représentations », 1984[41], 161 p. - 8 p. de pl. (ISBN 2-7132-0854-8).
  • Le Cinéma, une vision de l'histoire, Paris, Le Chêne, 2003, 163 p. (ISBN 2842773926).

Sur l'écriture et le rôle de l'histoire

  • Comment on raconte l'histoire aux enfants : à travers le monde entier, Paris, Payot, coll. « Aux origines de notre temps », 1981[42], 316 p. (ISBN 2-228-56020-0).
  • L'Histoire sous surveillance : science et conscience de l'histoire, Paris, Calmann-Lévy, coll. « Intelligence de l’histoire », 1985, 216 p. (ISBN 2-7021-1393-1).
  • Que transmettre à nos enfants (avec Philippe Jammet et Danièle Guilbert), Paris, Le Seuil, 2000, 224 p. (ISBN 2-02-032957-3).
  • Les Tabous de l'histoire, Paris, Nil, 2002, 151 p. (ISBN 2-84111-147-4).
  • L'Aveuglement : Une autre histoire de notre monde, Paris, Tallandier, 2015[43], 304 p. (ISBN 979-1-0210-0540-2)

Autres thèmes

  • L'Histoire (1871-1971), Paris, Centre d'études et de promotion de la lecture, coll. « Dictionnaires du savoir moderne. Les Idées, les œuvres, les hommes », 1971, 2 vol. (vol. 1 : Les idées et les problèmes, 512 p. ; vol. 2 : Les faits, 577 p.)
  • Comprendre les idées du XXe siècle, Verviers (Belgique), Marabout, coll. « Marabout Université », 1977, 254 p. (cet ouvrage reprend les articles essentiels de L'histoire de 1871 à 1971 : les idées et les problèmes).
  • Une histoire du Rhin (Pierre Ayçoberry et Marc Ferro, dir.), Paris, Éditions Ramsay, coll. « Des Fleuves et des hommes », 1981, 459 p.32 p. de pl. (ISBN 2-85956-237-0).
  • Une histoire de la Garonne (Janine Garrisson et Marc Ferro, dir.), Paris, Éditions Ramsay, coll. « Des Fleuves et des hommes », 1982, 616 p.16 p. de pl. (ISBN 2-85956-303-2).
  • Dix leçons sur l'histoire du vingtième siècle, Paris, Vigot, coll. Essentiel, 1996.
  • Les Sociétés malades du progrès, Paris, Plon, 1998, 219 p. (ISBN 2-259-02093-3).
  • Histoire de France, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2001, 764 p. (ISBN 2-7381-0927-6).
  • Les Individus face aux crises du XXe siècle : l'histoire anonyme, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2005, 430 p. (ISBN 2738115683).
  • Le Ressentiment dans l'histoire, Paris, Odile Jacob, coll. « Histoire », 2007, 430 p. (ISBN 978-2-7381-1874-5) (notice BnF no FRBNF41042535).
  • Le XXe siècle expliqué à mon petit-fils, Paris, Seuil, 2007 ; traductions bulgare, espagnole, roumaine.
  • Le Monde féodal (raconté en famille), Paris, Plon, 2008, 234 p.
  • (avec Pauline Kerleroux), Paris, Perrin, 2008.
  • Le Siècle de Louis XIII à Louis XIV (raconté en famille), Paris, Plon, 2008.
  • Le Siècle de Luther et de Christophe Colomb (raconté en famille), Paris, Plon, 2008, 159 p.
  • Ancien Régime (raconté en famille), Paris, Plon, 2008, 189 p.
  • La Renaissance (raconté en famille), Paris, Plon, 2008.
  • « Introduction », dans Les Guerres de mémoires dans le monde, Hermès, no 52, Paris, CNRS Éditions, 2008.
  • « Le temps très long est le temps des sages », Nous autres méditerranéens, Paris, Revue des Deux Mondes, .
  • Le Mur de Berlin et la chute du communisme expliqués à ma petite-fille Soazig, Paris, Seuil, 2009, 128 p. (ISBN 978-2-02-097780-7).
  • Les Révolutions et Napoléon, Paris, Plon, coll. « Raconté en famille », 2010, 252 p. (ISBN 978-2-259-20508-5).
  • Le Retournement de l'histoire, Paris, Robert Laffont, 2010[44], 268 p. (ISBN 978-2221113448).
  • De Gaulle expliqué aujourd’hui, Paris, Seuil, coll. « Histoire », 2010.
  • La Faucille et le Drapeau : Le XIXe siècle, Paris, Plon, coll. « Histoire », 2011.
  • L'Entrée dans la vie, Paris, Tallandier, 2020[45] (ISBN 979-1021038615).

Mémoires

  • Autobiographie intellectuelle, présenté par Gérard Jorland, Paris, Perrin, 2011[46], 298 p.
  • Mes histoires parallèles (Entretiens avec Isabelle Veyrat-Masson), Paris, Carnets Nord, , 384 p. (ISBN 978-2-35536-046-6).

Audiovisuel

  • La Grande Guerre, 1914-1918 (1964), Solange Peter et Marc Ferro[47],[48] ;
  • Indochine 45-46. Un combat, une résistance inconnue (1965), auteur Marc Ferro (non crédité)[49] ;
  • Chronique d'une paix manquée : la remilitarisation de la Rhénanie (1966), Françis Caillaud et Marc Ferro[50] ;
  • L'année 1917 (1967), Marc Ferro. Réalisation Françis Caillaud et Jean-Roger Cadet[51] ;
  • L'année 1918 (1968), Marc Ferro[52] ;
  • Histoire contemporaine (1969-1972), Marc Ferro et Pierre Gauge. Quatre série de films muets d'une durée de 4 à 5 minutes[53] ;
  • Lénine par Lénine (1970), Marc Ferro et Pierre Samson[54] ;
  • Images de l'Histoire (1973-1977), Marc Ferro[55] ;
    • 1933. Comment l'Allemagne est devenue nazie (1974), Marc Ferro et Marie-Louise Derrien[56] ;
    • Du Ku Klux Klan aux Panthères noires (1974), Marc Ferro[57],[58] ;
    • De Marx à la révolution mondiale. Naissance, formes, devenir du processus révolutionnaire (1974), Marc Ferro[58] ;
    • Algérie 1954, la révolte d'un colonisé (1974), Marc Ferro et Marie-Louise Derrien[59],[58] ;
  • Une histoire de la médecine (1978-1981), Marc Ferro et Jean-Paul Aron, série de 8 documentaires de 52 minutes réalisés avec Claude de Givray, Jean-Louis Fournier et Pierre Gauge, diffusée sur France 3 en 1981[60],[61] ;
  • L'histoire commence à 20 heures. Marc Ferro et la question arménienne (1984-1985), Marc Ferro, Antenne 2, épisode pilote d'une série non réalisée[62] ;
  • Le XXème siècle - Esquisses (1986), Marc Ferro et Pierre Gauge, CNRS, deux court-métrages d'une minute[63] ;
  • Une minute d'histoire (1988), Marc Ferro et Pierre Gauge, RAI, série de 60 court-métrages d'une minute[64] ;
  • Histoire parallèle (1989 à 2001) série de 630 émissions de 50 minutes comparant avec 50 années d'écart les actualités cinématographiques des belligérants de la Seconde Guerre mondiale.

Cinéma

  • HH, Hitler à Hollywood, de Frédéric Sojcher, 2011.

Notes et références

  1. Insee, « Acte de décès de Marc Roger Ferro », sur MatchID (consulté le )
  2. « Marc Ferro », sur babelio.com
  3. « LES DÉBUTS DE MARC FERRO », sur www.historia.fr (consulté le )
  4. Registre d'état civil de Paris (8e arrondissement) (1924).
  5. « 1. Marc Ferro : "Un peu comme les romans au 19ème siècle apprenaient sur la société française, les films apprennent sur la société du 20ème siècle" », sur France Culture, (consulté le )
  6. Son père est mort en 1930. Entretien de Marc Ferro, « La guerre de Marc Ferro », L'Histoire, no 39/4, décembre 2013, p. 26-27.
  7. Témoignage de Marc Ferro dans Hiver 42/43 - L'espoir change de camp (Allemagne, 2012, 89 min) WDR, réalisateurs : Mathias Haentjes, Nina Koshofer.
  8. Voir, Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012
  9. Arrêté du 23 avril 2013 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès, JORF no 0162, 14 juillet 2013, p. 11826, texte no 23, sur Légifrance : « Ferro, née Firdmann (Oudia) le à Novogradvolinsk (Russie), décédée le à Auschwitz (Pologne) ».
  10. « Entretien avec Marc Ferro et Pierre Sorlin », sur openedition.org.
  11. " Autopsie de l'idéologie coloniale" article de Philippe-Jean Catinchi dans Le Monde du 23 janvier 2003 [1]
  12. Sophie Coeuré, Martine Lemaître, Marie-Hélène Mandrillon, Rosa Olmos, Valérie Tesnière, Laurent Véray, « Dans l’atelier de Marc Ferro, Journée d’étude, 7 mars 2017, Université Paris Nanterre », Matériaux pour l’histoire de notre temps, vol. 125-126,‎ , p. 63-70 (lire en ligne)
  13. « La révolution de février : entretien avec Marc Ferro », sur lhistoire.fr, .
  14. La Révolution de 1917, Aubier, Paris, 1967.
  15. Des Soviets au communisme bureaucratique : les mécanismes d'une subversion, Gallimard et Julliard, Paris, 1980.
  16. Anne-Claude Ambroise-Rendu, Isabelle Veyrat-Masson, « Entretien avec Marc Ferro : guerre et images de guerre », Le Temps des médias, vol. 4, no 1,‎ , p. 239-251 (lire en ligne).
  17. « "Avant qu'il ne soit trop tard" », sur nouvelobs.com, .
  18. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, coll. « La Librairie du XXe siècle », , 691 p. (ISBN 2-02-035492-6), p. 237.
  19. « Mort de l'historien Marc Ferro, spécialiste de l'histoire du XXe siècle, à 96 ans », sur Le Figaro
  20. « L’historien français Marc Ferro est mort », sur lemonde.fr, .
  21. « L'historien Marc Ferro, spécialiste de la Russie et du cinéma, est mort », sur lepoint.fr, .
  22. « Marc Ferro : "Les historiens ne sont pas écoutés par les politiques" », sur lepoint.fr, .
  23. « Entretien avec Marc Ferro : "J’ai peur que l’information aveugle autant qu’elle informe" », sur larevuedesmedias.ina.fr, .
  24. « L’histoire à la télévision, la vie parallèle de Marc Ferro », sur telerama.fr, .
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Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Kevin J. Callahan, « Marc Ferro (1924- ) », dans Philip Daileader et Philip Whalen (dir.), French Historians, 1900-2000 : New Historical Writing in Twentieth-Century France, Chichester / Malden (Massachusetts), Wiley-Blackwell, , XXX-610 p. (ISBN 978-1-4051-9867-7, présentation en ligne), p. 239-251.

Article connexe

  • Soviétologie

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