Institut d'études politiques de Paris

Institut d’études politiques de Paris
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L'entrée du 27 rue Saint-Guillaume.
Histoire
Fondation
Prédécesseurs
Cadre
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Campus
Paris (1871), Nancy (2000), Dijon (2001), Poitiers (2001), Menton (2005), Le Havre (2007), Reims (2009)
Siège
Pays
Coordonnées
48° 51′ 15″ N, 2° 19′ 42″ E
Langue
Organisation
Effectif
3 280
Doctorants
350[6]
Fondateur
Direction
Mathias Vicherat (depuis )
Organisation mère
Université Sorbonne-Paris-Cité (depuis )
Affiliation
Fondation nationale des sciences politiques, Université de Paris (Sorbonne Paris Cité), Conférence des grandes écoles (CGE)
Budget
200 millions d’euros de budget (2019)[2]
Site web
Identifiants
SIREN
SIRET
OpenCorporates
data.gouv.fr
UAI
0753431X

L'Institut d'études politiques de Paris (IEP), communément appelé Sciences Po Paris, ou simplement Sciences Po, est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel dans les domaines des sciences humaines et sociales, notamment le droit, l'économie, l'histoire, la sociologie et la science politique. Des enseignements de relations internationales, de finance, de comptabilité, de management, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de journalisme, d'urbanisme et d'environnement sont également dispensés.

Il est fondé en 1872, après la défaite de la France dans la guerre franco-allemande de 1870, sous le nom d'École libre des sciences politiques par Émile Boutmy. À l'origine situé uniquement à Paris, depuis 2000 il est également présent sur les campus délocalisés de Nancy, Dijon, Poitiers, Menton, Le Havre, et Reims.

D'après le classement QS, Sciences Po Paris figure au 2e rang mondial en science politique et en relations internationales en 2020, juste après Harvard, ex-aequo avec Princeton, et constitue ainsi la première université européenne dans ces domaines[8]. Jouissant d'un grand prestige dans l'enseignement supérieur, Sciences Po Paris est souvent associée à la sélectivité et à l'excellence académique.

Présentation générale

L’IEP de Paris recrute ses étudiants dans le monde entier par le biais de diverses procédures d’admission. Sciences Po propose une formation divisée entre :

  • une offre de formation initiale ;
  • une offre de formation continue à destination des professionnels[9].

Près de 71 % de ses diplômés travaillent dans le secteur privé, 8 % dans une organisation internationale ou au sein des institutions européennes et 21 % dans le secteur public, et pour des domaines variés : le conseil, le marketing et la communication, la finance, la comptabilité et la gestion administrative, les relations internationales et la sécurité[10].

Sciences Po propose une préparation aux concours administratifs français, aux concours européens ainsi qu'aux concours judiciaires et juridiques. L'école est notamment réputée pour posséder la meilleure classe préparatoire au concours de l'ENA[11].

Sciences Po est membre de l'Alliance Sorbonne-Paris-Cité.

Issu de la nationalisation de l'École libre des sciences politiques, fondée en 1872 par Émile Boutmy, l'IEP de Paris a le statut particulier de grand établissement, ce qui lui permet d'avoir un processus de recrutement très sélectif. C’est l’un des dix instituts d'études politiques en France. La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et l'IEP de Paris sont juridiquement liés et forment l'ensemble Sciences Po.

L'IEP de Paris est en partenariat avec 470 universités dans le monde entier. Parmi elles, de grandes institutions universitaires comme l'université de New York[12], Columbia, Wharton, London School of Economics, l'université d'Oxford, Harvard.

Histoire

De 1872 à 1945

Médaille d'Émile Boutmy fondateur et directeur de l'École des sciences politiques par Oscar Roty.

L'IEP de Paris, plus connu sous le surnom « Sciences Po » est issu de l'École libre des sciences politiques, établissement privé fondé en 1872 par Émile Boutmy pour répondre à la crise politique et morale qui frappe la France au lendemain de la guerre de 1870. Elle entend former de nouvelles élites et produire des savoirs modernes pour une France nouvelle. Le fondateur de Sciences Po veut que ses élèves s’intéressent aux enjeux contemporains et ne se contentent pas d’une culture classique déconnectée du présent. « Le moins que l’on puisse attendre d’un homme cultivé, c’est qu’il connaisse son temps »[13]. L'école en tire sa tradition d'innovation pédagogique, ses premières structures, son surnom, et ses bâtiments de la rue Saint-Guillaume. L'École libre des sciences politiques fut établie en opposition à la Faculté de droit de Paris qui, à cette époque, formait alors les « élites » des grands corps de l'État. Le statut d'école libre de l'ELSP lui permet alors de bénéficier des financements d'importants fonds de dotation privés nationaux et internationaux[réf. nécessaire].

Après la période de fondation, l’École libre se recentre sur la préparation aux concours des grands corps de l’État tout en formant aux carrières des affaires.

En 1879, le don de la duchesse de Galliera permet l’acquisition de l’hôtel de Mortemart au 27, rue Saint-Guillaume et entérine l’installation définitive de Sciences Po dans le quartier Saint-Germain-des-Prés[14].

En 1919, les premières femmes étudiantes sont admises à Sciences Po[14]. Contrairement aux élèves masculins, elle doivent obligatoirement être titulaires du baccalauréat. En 1920, l'établissement compte six étudiantes (« deux sont Serbes, une Danoise, une Palestinienne, une Française et une Canadienne »). La même année, la Polonaise Miriam Jaffé devient la première élève diplômée de Sciences Po. En 1931, les garçons sont à leur tour soumis à l'obligation d'avoir réussi le baccalauréat pour intégrer l'école. Jusqu'à la fin de l'entre-deux-guerres, le nombre d'élèves féminines stagne à 10 %[15].

En 1923, l’École libre des sciences politiques signe le premier accord de Junior YearAbroad avec l'université du Delaware et accueille en moyenne 20% d'étudiants étrangers durant l'entre-deux-guerres[14].

En 1941, une grande réforme pédagogique instaure une scolarité en trois ans, composée d’une année dite préparatoire (l’AP) et de deux années de deuxième cycle au sein de quatre sections (Service Public, Ecofi, Section générale et Section internationale), qui conduit à l’obtention du prestigieux diplôme de Sciences Po à l’issue d’une série d’épreuves dont le « grand O » (grand oral)[16].

La même année, jugeant le nombre d'étudiantes trop élevé, la direction instaure un examen spécial pour les jeunes filles désirant s'y inscrire ; cette discrimination est supprimée en 1945. En 1941 également, Suzanne Bastid devient la première femme titulaire d'un cours magistral à Sciences Po, en droit international. La suivante ne sera nommée qu'en 1968[15].

1945 : de l'École « libre » à Sciences Po

En 1945, Charles de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française, confia à Michel Debré une Mission provisoire de la réforme de la fonction publique, chargée notamment de réfléchir à la formation et la sélection des hauts fonctionnaires. Outre la création de l'École nationale d'administration (ENA), Debré proposa la nationalisation de l'école libre des sciences politiques, qu'avait déjà tentée le Front populaire. Lors des négociations avec Michel Debré et Jean-Marcel Jeanneney, les responsables de l'école, qui était une société privée (André Siegfried, Roger Seydoux, Jacques Chapsal, respectivement directeur, directeur adjoint et président du conseil d’administration de l’ELSP), s'opposèrent cependant à une nationalisation totale[14].

Un accord fut finalement trouvé pour remplacer l'École par deux structures distinctes et complémentaires :

  • une entité sui generis de statut privé, la Fondation nationale des sciences politiques, à laquelle fut transmis le patrimoine de l'École et sa gestion administrative et financière ;
  • une entité publique, l'Institut d'études politiques de l'université de Paris, composante de l'université de Paris, auquel fut attribuée la mission de formation initiale. L'université de Paris délégua par convention la gestion administrative et financière de l'Institut à la FNSP.

D'autres instituts d'études politiques sont créés par la suite dans plusieurs grandes villes de France.

De l'après-guerre à 1969

L'École nationale d'administration, créée en même temps que l'IEP, s'installe dans un bâtiment acheté par la FNSP, l'hôtel de Cossé, dit de la Meilleraye, situé au no 56 de la rue des Saint-Pères, derrière l'IEP ; les jardins des deux établissements sont contigus.

En 1947, Jacques Chapsal devient directeur en remplacement de Roger Seydoux, qui s'engage dans une carrière diplomatique ; il occupera ce poste jusqu'en 1979.

En 1956, Jean Touchard, secrétaire général de la FNSP, créé le Cycle supérieur d’études politiques – ou troisième cycle de formation à la recherche. Avec l’instauration des deux premiers laboratoires de recherche de la Fondation, le centre de recherches internationales (CERI) en 1952[17] et le centre de recherches politiques (CEVIPOF) en 1960[14], Sciences Po se constitue en université de recherche.

L'université de Paris est démembrée en 1969 par la loi Edgar-Faure[18]. L'institut prend alors son nom actuel d'Institut d'études politiques de Paris et devient un établissement public à caractère scientifique et culturel, distinct des universités, en application du décret du [19]. Sa gestion fut déléguée à la FNSP.

Au milieu des années 1960, la première année d’études (Année préparatoire - AP) de l'Institut d'études politiques de Paris devait migrer sur le campus alors naissant de Nanterre. Le projet fut suffisamment avancé pour qu’une antenne administrative de IEP soit installée dans un bâtiment de Nanterre. La première rentrée de l’année préparatoire était prévue pour , mais les événements de Mai 68 (les locaux sont un temps occupés par des étudiants internes et externes à l'établissement, Sciences Po est rebaptisé « Institut Lénine », le hall Che Guevara et un amphithéâtre Rosa Luxemburg[20]) confortèrent les réticences devant un déménagement vers cette banlieue et Sciences Po Paris resta intra muros. La direction rapatria l’AP dans les anciens locaux de l’OTAN à Dauphine, où elle restera jusqu’en 1975, tandis que l'Université Paris X-Nanterre, en pleine croissance, récupéra, de facto, le bâtiment (aujourd'hui bâtiment G), notamment au profit des enseignements de sciences économiques[16].

De 1969 à 1996

L'Institut d'études politiques de Paris devient un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, statut créé par la Loi Faure, en application du décret du [19].

De 1969 à 1975, les cours de première année (« année préparatoire ») sont donnés au Centre universitaire Dauphine, puis font leur retour à quelques mètres de la Rue Saint-Guillaume en 1975 grâce à la location d’un nouveau site, le 9, rue de la Chaise[14].

Jusqu'en 1978, l'École nationale d'administration était située rue des Saints-Pères, dans un bâtiment qui n'était séparé du 27, rue Saint-Guillaume que par un jardin. Ainsi, dans le jargon des élèves de Sciences Po Paris, « traverser le jardin » signifiait réussir le concours d'entrée à l'ENA. En 1978, l'ENA emménage à l'hôtel de Feydeau de Brou, au no 13 de la rue de l'Université et abandonne le bâtiment de la rue des Saints-Pères, qui est affecté à l'IEP. Le mur séparant les deux jardins est abattu et les deux bâtiments sont reliés par un jardin ; la pente légère au milieu de celui-ci signale aujourd'hui l'ancienne séparation.

En 1973, l'IEP crée une offre de formation continue[21].

En 1979, Jacques Chapsal quitte le poste directorial après trente-deux ans de mandat, et Michel Gentot lui succède.

Le décret du [22] lui accorde le statut de grand établissement créé par la loi Savary[23]. Ce statut particulier lui donne une large autonomie et lui permet notamment de fixer librement le montant de ses droits de scolarité, en vertu de l'arrêté du [24], qui délègue la fixation des montants des droits de scolarité afférents aux diplômes propres au conseil d'administration des établissements. Ce statut permet à Sciences Po de préserver son autonomie en matière de gestion financière et de ressources humaines, de recrutement étudiant et enseignant, et de choix pédagogiques et scientifiques.

La promotion 1986, qui compte parmi ses élèves nombre de futures célébrités — Isabelle Giordano, Alexandre Jardin, David Pujadas, Anne Roumanoffetc. —, sera l'objet en 2004 d'un livre de la journaliste Ariane Chemin, La Promo.

Alain Lancelot.

En 1987, le politologue Alain Lancelot succède à Michel Gentot comme directeur.

En 1989, la réforme pédagogique des études initiée par le directeur Alain Lancelot met l’accent sur la culture générale, l’internationalisation, la professionnalisation[25].

À partir de la fin des années 1980, les frais de scolarité annuels connaissent une croissance soutenue. Ces droits n’avaient pas évolué depuis 1967, lorsqu’ils avaient été fixés à 190 francs (237 actuels environ avec l’inflation)[26]. Sous la direction de Michel Gentot, ils passent à 500 FF à la rentrée 1984 (140  actuels avec l’inflation) pour atteindre 920 FF (237  actuels environ) annuels à la rentrée 1986. Dans le même temps, il mit en place une politique d’exonération de droits (qui représentent 350 000 FF en 1986) et développa l’attribution de bourses sur critères sociaux (soit un budget de 650 000 FF en 1986)[27]. Son successeur Alain Lancelot poursuit cette politique : de 1000 FF (249 environ) en 1987, les droits d’inscription atteindront 5 600 FF (1 157 ) en 1994[28]. En contrepartie, l’institution augmente très substantiellement l’aide sociale : en 1991, la part des droits allouée à la redistribution sociale (exonérations et bourses) oscille entre 36 et 39 % (6 MF) ; l’exonération profite à un étudiant sur quatre (26 %) et 421 étudiants (12 %) bénéficient de bourses complémentaires Institut-Fondation[29].

En 1994, Alain Lancelot lance une réforme visant à réduire cette part des droits de scolarité affectée à l’aide sociale, en remplaçant les bourses par des emprunts à intérêt faible et remboursables après l'entrée dans la vie professionnelle. Ceci provoque l'un des mouvements de protestation les plus longs de l'histoire de l'établissement depuis 1968. Une « grève générale et illimitée » finit par éclater en janvier 1995 ; l'amphithéâtre Émile-Boutmy est occupé trois jours durant et est rebaptisé du nom du castrat Farinelli, au motif que la direction voulait « couper les bourses ». La réforme est finalement retirée et l’institution adopte une « charte sociale » qui indexe le montant affecté aux bourses sur les rentrées des droits d’inscriptions[29]. Alain Lancelot ne demandera pas le renouvellement de son mandat l'année suivante. Richard Descoings, son directeur adjoint, lui succède alors.

1996 à 2012 : l'ère Descoings

Le hall d'entrée de Sciences Po, dit « la Péniche ».

Richard Descoings engage dès son arrivée au poste de directeur l'internationalisation du recrutement de l'institut, qui accueille aujourd'hui 47% d'étrangers parmi ses étudiants[30]. Ce mouvement s'accompagne d'une croissance soutenue du nombre d'élèves : les effectifs passent de 4 254 pour l'année universitaire 1999-2000 à 5 717 pour 2002-2003.

Pour soutenir ce mouvement d’internationalisation et de montée en puissance des effectifs, Richard Descoings installe des campus de premier cycle hors de Paris : à Nancy en 2000[31], puis Poitiers[32] et Dijon[33] en 2001.

En 1993, Richard Descoings permet, sous la direction du professeur Jean-Jacques Rosa, le lancement du premier Master of Business Administration de Science Po (MBA SciencesPo), formation bilingue diplômante et accréditée à l’international dédiée au management et au monde des affaires.

L'article 74 de la loi du [34], qui modifie l'ordonnance du , renforce les liens entre Institut et Fondation, qui sont désormais d'ordre législatif.

La promotion 1999-2000 est la première à compter plus de filles que de garçons (51 %). À titre de comparaison, celle de 1975 atteignait seulement 35 %. Par la suite, plusieurs initiatives sont prises en faveur de l'égalité femmes-hommes : en 2010 est créé PRESAGE, un programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre, en 2013, le nouveau directeur Frédéric Mion nomme davantage de femmes à des postes stratégiques et lance une mission égalité femmes-hommes et une cellule d’écoute de veille et d’écoute sur le harcèlement sexuel. En 2018, deux amphithéâtres de l'établissement sont renommés en hommage à deux anciennes élèves (Simone Veil et Jeannie de Clarens)[15].

Au printemps 2001, l'établissement annonce la création de Convention éducation prioritaire (CEP), conclues avec des lycées situés en zone d'éducation prioritaire près de Paris et de Nancy[réf. nécessaire] et permettant à certains de leurs élèves d'entrer en première année dans le cadre d'une procédure d'admission ad hoc, sur dossier puis sur entretien. Les « conventions ZEP », présentées le , sont l'un des premiers programmes de discrimination positive en France, et suscitent à ce titre un débat très vif, que ce soit au sein de l'établissement ou dans la presse. La première année, les CEP permettent à 17 étudiants d'entrer en première année. Le nombre de conventions et d'admis ira croissant, atteignant à la rentrée 2005 trente-trois lycées et cinquante-sept admis[35]. La première promotion incluant des élèves bénéficiaires de ces conventions est diplômée en 2006[36].

À la rentrée 2000, la scolarité est étendue à cinq ans : l'année préparatoire (AP) disparaît et est remplacée par un premier cycle de trois années, correspondant à la licence, celui de l'Institut d'études politiques de Paris, à la différence des autres IEP à l'exception de Grenoble et de Lille, étant diplômant: ainsi, après un premier cursus de composé de quatre semestres d'étude et d'une année à l'étranger, les étudiants obtiennent le « Diplôme du Collège Universitaire de Sciences Po ». Les quatre sections du cycle du diplôme sont supprimées et remplacées par vingt-trois majeures. L'IEP entend ainsi proposer une scolarité complète du baccalauréat jusqu'à l'entrée sur le marché du travail ou dans un troisième cycle universitaire ; il reste toutefois possible d'entrer en quatrième année après un autre cursus.

En 2003, une réforme des frais de scolarité est annoncée, établissant un barème de frais d'inscription allant de la gratuité pour les boursiers à 4 000  pour les étudiants issus des familles ayant les revenus les plus élevés ; elle entre en vigueur à la rentrée 2004. À la rentrée 2005, les critères sont revus et le barème modifié, les frais atteignant jusqu'à 5 000 . Les frais de scolarité atteignent jusqu'à 13 820 euros par an pour les élèves issus des familles les plus aisées en 2011[37]. Parallèlement, la réforme porte ses premiers fruits : de 2004 à 2006, le nombre de boursiers passe de 321 à 511, portant leur part à 15% des effectifs en 2006[38].

À la rentrée 2004, le cycle du diplôme est de nouveau transformé : le diplôme de l'établissement et les diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS) sont remplacés par un « master[39] », sanctionnant cinq années d'études après le baccalauréat et décliné en onze mentions. Les diplômes d'études approfondies (DEA) sont remplacés par un master recherche, organisé en cinq mentions, et obtenu en un an, ou bien en deux ans dans le cadre d'une double scolarité avec le cursus du diplôme de Sciences Po.

La rentrée 2004 voit également la création d'une école de journalisme pour accueillir les étudiants de la nouvelle mention « Journalisme » du diplôme de Sciences Po. Cette décision intervient dans une période de crise pour le secteur, le Centre de formation des journalistes (CFJ) ayant même été contraint à un dépôt de bilan l'année précédente. L'École de la communication de Sciences Po est créée en , suivie par l'École de droit en 2009 et l'École des affaires internationales (PSIA) en 2010.

Les transformations menées durant les années Descoings rapprochent Sciences-Po des classiques business school américaines.

2012 : succession difficile et remise en cause de la gestion de l'établissement par la Cour des comptes

Après le décès de Richard Descoings, Hervé Crès, directeur adjoint, est nommé administrateur provisoire de Sciences Po Paris[40]. Il est élu à ce poste le par le conseil de direction[41].

À la suite d'un contrôle réalisé entre fin 2011 et , la Cour des comptes publie en un rapport où elle critique très sévèrement la direction de l'IEP pour sa gestion financière au cours des années 2005 à 2010. La juridiction financière souligne le « dynamisme de l'institution », mais également une série de dysfonctionnements dans la gestion de l'établissement : elle note des « primes exorbitantes » que s'accordent les dirigeants de l'Institut. Le salaire de Richard Descoings a ainsi augmenté de 60,4 % entre 2005 à 2011 (en 2011 505 806 euros annuellement, alors que pour comparaison un président d'université perçoit en moyenne 160 095 euros). Elle met en avant des primes qui ne reposent sur aucun contrat formel. Les primes de Jean-Claude Casanova passant de 16 500 euros en 2007 à 69 000 euros en 2009[42]. La Cour des comptes indique que ces augmentations se sont déroulées sans que le conseil d'administration en soit informé, et surtout que ces augmentations ne sont pas en accord avec les règles fixées par le Code général des impôts. Elle identifie la source de ces dérives de gestion dans « l’insuffisante vigilance des conseils chargés d’administrer Sciences Po et l’incapacité dans laquelle l’État a été d’exercer son rôle de tutelle », ainsi que dans le manque de transparence des statuts de l'IEP qui a entraîné « une organisation source de nombreux dysfonctionnements ».

Dans ce rapport[43] de 210 pages sont également dénoncés un emprunt structuré dit « toxique », risqué pour l’institution, le coût moyen élevé des étudiants (le quotidien Le Monde calcule ainsi que le coût de la scolarité pour un étudiant payant les droits maximums au tarif 2010 serait « de 51 700 euros sur cinq ans, contre plus de 35 000 euros pour HEC et 38 500 euros pour l'Essec »), les salaires de certains enseignants qui « effectuent 30 % de leur service mais sont payés 100 % »[44] et enfin l'absence de tout contrôle exercé par l'État[45]. Dans son rapport final, la Cour des comptes « se réserve de donner des suites juridictionnelles au vu des pièces en sa possession »[46]. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche estimant alors que « les conditions ne sont pas réunies pour donner suite aux délibérations des deux conseils dirigeants de Sciences Po et pour procéder à la nomination d’un directeur », a également pour effet de suspendre la nomination de Hervé Crès et de remettre en cause la gouvernance exercée alors par Jean-Claude Casanova et Michel Pébereau qui sont visés par ce dossier[47].

Ce rapport accablant entraîne un vent de fronde dans l'établissement : le , une assemblée générale, réunissant 230 étudiants, enseignants et salariés, - sur une communauté étudiante, enseignante et salariée d’environ 10 000 personnes -, a demandé « au président du conseil d'administration (Jean-Claude Casanova) et au président du conseil de direction (Michel Pébereau) de présenter leur démission »[48]. Michel Pébereau a fait savoir fin 2012 qu'il ne serait pas candidat à sa succession, et quitté la présidence du conseil de direction en [49], Jean-Claude Casanova ne préside plus la FNSP depuis , Olivier Duhamel lui ayant succédé à ce poste. Le , une tribune signée par deux directeurs de recherche et un professeur de Sciences Po et intitulée « Jean-Claude Casanova doit partir » est publiée dans le journal Le Monde[50] : elle rappelle les dérives relevées par la Cour des comptes et la responsabilité qu'en porte Jean-Claude Casanova en tant président du conseil d'administration de la FNSP mais elle pointe aussi du doigt la tentative de « passer en force » dans « la procédure de désignation du futur administrateur de la FNSP et directeur de l'Institut d'études politiques », (à savoir la nomination d'Hervé Crès, très favorable à une orientation néo-libérale[51]) sous couvert de préserver l'indépendance de l'institution, indépendance que l’État ne cherche pourtant nullement à remettre en cause.

Nommé administrateur provisoire de Sciences Po le , le conseiller d'État Jean Gaeremynck assure ces fonctions jusqu'à la désignation de Frédéric Mion comme nouveau directeur, en .

De 2013 à 2021 : réorganisation et développement sous Frédéric Mion

Frédéric Mion, ancien secrétaire général du groupe Canal+, est nommé directeur de Sciences Po le . Il est reconduit dans ses fonctions en . Il met en place un plan d’orientation stratégique intitulé Sciences Po 2022, publié au printemps 2014[52].

La structuration du 2e cycle en écoles professionnelles se poursuit avec la création successive de l’École d’affaires publiques et de l’École urbaine (2015)[53], puis de l’École du management et de l’innovation (2016)[54]. Une réforme du 1er cycle est engagée en [55].

Début 2016, Sciences Po s’est doté d’une gouvernance rénovée avec l’entrée en vigueur de nouveaux statuts pour les deux entités qui la composent : la Fondation nationale des Sciences Politiques (FNSP) et l'Institut d'études politiques de Paris (IEP)[56]. Cette réforme, « la plus profonde depuis 1945 », clarifie la gouvernance de Sciences Po qui se dote de nouvelles règles, qui répondent aux observations de la Cour de comptes dans son rapport de 2012.

Sciences Po réalise fin 2016 l’acquisition d’un nouveau site, l’hôtel de l’Artillerie, d'une superficie de 14 000 m2, situé dans le 7e arrondissement de Paris, dont elle entend faire le nouveau cœur de son campus urbain et un lieu de « renouvellement pédagogique »[57]. Le projet architectural de transformation du site en campus universitaire est dévoilé en . Il est confié à un collectif d'architectes emmenée par le promoteur Sogelym Dixence, et comprenant notamment les agences Jean-Michel Wilmotte, Sasaki, Moreau Kusunoki et Pierre Bortolussi[58].

2021 : l'affaire Duhamel

Olivier Duhamel (à gauche) et Richard Descoings (à droite), à l'Institut d'études politiques de Paris en 2010.

À la suite des révélations de l'affaire Duhamel, Frédéric Mion annonce sa démission le , admettant dans un communiqué des « erreurs de jugements » ainsi que des « incohérences dans la manière dont [il s'est] exprimé »[59]. Le lendemain, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche annonce la nomination de Bénédicte Durand, directrice de la formation, en tant qu'administratrice provisoire de l'IEP jusqu'à la désignation d'un nouveau directeur[60]. Louis Schweitzer assure l'intérim à la tête de la Fondation nationale des sciences politiques[61]. La désignation du futur directeur débute en mai 2021[62].

Dans ce contexte succède, sur les réseaux sociaux, un mouvement de dénonciations d'actes de violences sexuelles commis dans les IEP. Il fait écho au mouvement #balancetonporc de 2017. Début février 2020, Anna Toumazoff, militante féministe, le lance en publiant des témoignages relatant des viols et exposant l'immobilisme de l'administration[63],[64]. De nombreux étudiants évoquent une « culture du viol », perpétuant l'impunité des agresseurs et cultivant l'omerta et l'inaction de l'administration des établissements universitaires[65].

Le , Mathias Vicherat est élu directeur de l'IEP et administrateur de la FNSP par le conseil et le conseil d'administration de ces deux entités[66].

Organisation

Statut

L'Institut est géré administrativement et financièrement par la Fondation nationale des sciences politiques, fondation privée reconnue d'utilité publique et créée à cet effet lors de sa nationalisation. Ses statuts ont été réformés par le décret du [67]. Cette délégation de gestion, conventionnelle en 1945 puis réglementaire à partir de 1969, est d'ordre législatif depuis l'entrée en vigueur de la loi du [34]. C'est la Fondation qui possède les bâtiments, reçoit de l'État une subvention qui constitue 41%[68] de ses ressources, perçoit les droits de scolarité versés par les élèves, et emploie et rémunère les enseignants non titulaires.

Depuis 1950, le directeur de l'Institut a toujours été également administrateur de la Fondation. Le président de la Fondation, de 2016 à 2021 Olivier Duhamel, est membre de droit du conseil de l'Institut, de même que le président du conseil scientifique, le président de la communauté d'universités et d'établissements à laquelle l'Institut participe, le maire de Paris ou son représentant, et le président du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ou son représentant)[69]; d'autres personnalités sont membres du conseil d'administration de la Fondation et du conseil de direction de l'Institut, sans que cette double appartenance soit de droit.

Les autres instances de gouvernance de l'IEP de Paris sont[70] :

  • Le conseil de la vie étudiante et de la formation, qui a un rôle décisionnel en matière de vie étudiante et un rôle consultatif en matière de pédagogie. Il est compétent en matière disciplinaire.
  • Le conseil scientifique, consulté sur l'ensemble des questions intéressant la politique scientifique, en matière de recherche et de formations doctorales, de procédures d'évaluation scientifique et de liaison entre l'enseignement et la recherche. Il est en outre consulté sur la politique de l'établissement en matière de recrutement des enseignants et des chercheurs et de principes communs régissant leur carrière.

Le Comité Exécutif (COMEX) constitue l'instance opérationnelle de pilotage de l'établissement.

Le , il intègre officiellement le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) « Sorbonne Paris Cité » dont il est un des membres fondateurs. Ce premier PRES parisien est actuellement composé de huit membres, dont quatre universités et quatre écoles ou instituts : Paris 3, Paris 5, Paris 7, Paris 13 (membre associé), Sciences Po Paris, l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et l'École des hautes études en santé publique (EHESP). Le but étant de s'associer pour une recherche plus lisible sur la scène internationale. Le PRES devient une communauté d'universités et établissements en 2014.

Les sièges de l'Institut et de la Fondation se trouvent tous deux dans le bâtiment historique de l'École, l'ancien hôtel de Mortemart, au no 27 de la rue Saint-Guillaume. D'autres locaux des deux entités se trouvent aux 25, 29 et 30 de cette même rue, au 9 de la rue de la Chaise, aux 28 et 56 de la rue des Saints-Pères, aux 117, 174, 199 et 224 du boulevard Saint-Germain, au 56 de la rue Jacob, et, depuis le rachat des anciens locaux de l'ÉNA, au 13 de la rue de l'Université, baptisés René-Rémond (une bibliothèque de Sciences Po, inaugurée en 2010, porte aussi le nom de René Rémond, mort en 2007 qui a été président de la Fondation nationale des sciences politiques).

Le , Sciences Po intègre la Conférence des grandes écoles[71].

Administration

L'administration de l'Institut est organisée en diverses directions sous l’autorité de la direction générale[72] :

  • le secrétariat général ; composé de :
    • la direction financière ;
    • la direction des ressources humaines ;
    • la direction de l’immobilier ;
    • la direction des services et moyens généraux ;
    • la direction des systèmes d’information ;
    • la direction des affaires juridiques, des achats et des marchés ;
  • la direction des affaires internationales (créée en 1996) ;
    • le centre Europe ;
    • le centre Amériques ;
    • le centre Asie-Pacifique ;
    • le centre Afrique-Moyen-Orient ;
    • le pôle mobilité étudiante ;
  • la direction de la stratégie et du développement ;
  • la direction des ressources et de l’information scientifique ;
  • la direction de la formation (ancienne direction des études et de la scolarité) ;
    • la direction des admissions ;
    • direction de la vie étudiante (DVE) ;
  • la direction de la communication ;
  • la direction scientifique ; et,
  • la direction Executive Education.

Chacun programme de l’IEP (campus du Collège universitaire, écoles, départements, unités de recherche, etc.) dispose de sa propre direction. Sciences Po s’appuie également sur un pôle accueil administratif, un pôle services aux étudiants, un pôle de santé, un pôle parcours et diversité, un pôle enseignants, etc. Une cellule de veille sur le harcèlement sexuel est également déployée dans l’établissement et animée par un référent à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations. Un délégué à la protection des données est également présent depuis l’adoption du Règlement général sur la protection des données.

Participe également à l’administration de l’IEP la Fondation nationale des sciences politiques.

Directeurs

Depuis 1950, le directeur de l'IEP de Paris a toujours été administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques.

  • 19451947 : Roger Seydoux
  • 19471979 : Jacques Chapsal
  • 19791987 : Michel Gentot
  • 19871996 : Alain Lancelot
  • 19962012 : Richard Descoings, qui a été réélu en 2011 pour un quatrième mandat, qu'il n'achèvera pas pour cause de décès[73].
  • avril – novembre 2012 : Hervé Crès (administrateur provisoire)
  • novembre 2012 – mars 2013 : Jean Gaeremynck (administrateur provisoire)[74]
  • 20132021 : Frédéric Mion
  • février - novembre 2021 : Bénédicte Durand (administratrice provisoire)[75]
  • Depuis 2021 : Mathias Vicherat[66]

Secrétaires généraux

  • 2013-2018 : Charline Avenel
  • depuis 2018 : Arnaud Jullian

Classement international

Science Po figure au 242e rang mondial en 2020 d’après le classement général de QS.

En particulier, l'établissement figure au 2e rang mondial en science politique et relations internationales en 2020, juste après Harvard, et constitue ainsi la première université européenne dans ces domaines.

L'institut affiche également d'excellentes performances dans les autres champs disciplinaires des sciences sociales. En France, elle est la première université en sociologie et en politique sociale et administration, la 2e université en études du développement et en droit, et la 3e université en économie[8].

Classement international QS[8]
Année 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Classement global
Classement global 214 222 223 220 220 221 242
Par domaine
Sciences sociales et management - - - 62 67 69 59
Arts et humanités - - - 154 207 176 170
Par matière
Science politique et relations internationales 13 5 4 4 4 3 2
Politique sociale et administration - - 40 51-100 48 22 23
Sociologie 36 51-100 50 44 37 28 28
Études du développement - 51-100 51-100 - 51-100 51-100 40
Droit 51-100 51-100 51-100 51-100 51-100 51-100 50
Économie 101-150 101-150 51-100 101-150 101-150 101-150 51-100
Histoire - - 101-150 51-100 51-100 101-150 101-150
Philosophie - - - - - - 151-200
Langues modernes - 151-200 201-250 251-300 201-250 201-250 201-250
Finance et comptabilité - - - - - 201-250 151-200

Enseignement

L'offre de formation de Sciences Po se décompose de la manière suivante[76] :

  • Formation initiale
    • Collège universitaire (premier cycle), permettant l'obtention d'un diplôme de Bachelor (Bac +3)
    • Les Écoles (second cycle), permettant l'obtention d'un diplôme de Master (Bac +5) -
    • L'École de la recherche (second et troisième cycle), permettant l'obtention d'un diplôme de Master en recherche (Bac +5) et de Doctorat (Bac +8)
  • Masters en un an, destinés à de jeunes professionnels
  • Préparations aux concours
  • Formation continue (Executive Education)

Admission

L'admission aux programmes de formation de Sciences Po est sélective. Plusieurs procédures existent selon le parcours du candidat et le programme visé :

  • collège universitaire (niveau bac)[77] :
    • la procédure générale, se faisant sur Parcoursup, pour les étudiants qui préparent le baccalauréat français comportent deux étapes : l'admissibilité sur dossier de candidature et l'entretien d'admission,
    • la procédure internationale pour les candidats qui préparent un baccalauréat français à l’étranger ou un diplôme étranger, comportant également deux étapes : l’admissibilité sur dossier de candidature et l’entretien d’admission,
    • la procédure Conventions Éducation Prioritaire qui s’adresse aux élèves scolarisés dans l’un des lycées de ZEP partenaires de Sciences Po, comportant une phase d’admissibilité organisée au sein du lycée d’origine du candidat (revue de presse et note de synthèse) et un entretien d’admission organisé par Sciences Po.
  • écoles (entrée à bac +3)[78] :
    • la procédure française pour les candidats ayant poursuivi un cursus universitaire français, comportant une phase d'admissibilité sur dossier et un entretien d’admission,
    • la procédure internationale pour les candidats ayant suivi leur cursus à l’étranger, reposant sur une évaluation du dossier de candidature selon le niveau académique et l’adéquation entre le projet professionnel du candidat et la formation visée.

Le nombre de candidats a fortement augmenté au cours des dernières années, passant entre 2000 et 2017 de 1 048 à 5 480 candidats (+522 %) pour la procédure par examen au premier cycle, de 15 à 3 177 candidats pour la procédure internationale au premier cycle, de 1 633 à 2 434 candidats (+49 %) pour la procédure française en master, et de 278 à 4 265 candidats (+1534 %) pour la procédure internationale en master[79].

Collège universitaire, premier cycle

L'hôtel Chaboureau qui abrite Sciences Po, sur le campus de Poitiers.

Le premier cycle de Sciences Po Paris correspond en termes de cursus aux années de licence à l'université, et conduit à l'obtention d'un Bachelor, ayant reconnaissance du grade de licence[80]. Le parcours repose sur une acquisition de méthode de travail et une ouverture théorique aux sciences sociales, complétés par des disciplines artistiques, scientifiques, et linguistiques.

La scolarité se déroule en trois ans [81]:

Création des campus
Campus Année de création
Paris 1871
Nancy 2000
Dijon 2001
Poitiers 2001
Menton 2005
Le Havre 2007
Reims 2009

Le Collège universitaire est composé de 7 campus. La scolarité y est la même et conduit au même diplôme, mais chaque campus complète la formation commune délivrée par une spécialisation géographique[83] :

  • Campus de Dijon : programme européen Europe centrale et orientale ;
  • Campus du Havre : programme Europe-Asie ;
  • Campus de Menton : programme Moyen-Orient Méditerranée ;
  • Campus de Nancy : programme européen franco-allemand ;
  • Campus de Paris : programme général ;
  • Campus de Poitiers : programme euro-latino-américain
  • Campus de Reims : programme Europe-Amérique du Nord / programme Europe-Afrique

Sur certains campus, neuf doubles diplômes internationaux sont proposés, ainsi que 4 doubles diplômes français, avec[84] :

Les étudiants peuvent à l'issue du Bachelor intégrer de droit un master parmi les sept écoles de Sciences Po.

Master, deuxième cycle

La spécialisation intervient au niveau du deuxième cycle. La scolarité en master s'effectue dans l'une des sept écoles de Sciences Po parmi 27 mentions possibles, et se déroule en quatre semestres obligatoires[86]. Au moins un semestre est consacré à un stage ou un séjour d'études à l'étranger, les années de césure étant par ailleurs encouragées.

Création des écoles
École Année de création
École de journalisme 2003
École de droit 2009
École de la recherche 2009
École des affaires internationales, PSIA 2010
École d'affaires publiques 2014
École urbaine 2015
École du management et de l'innovation 2016

École d'affaires publiques

Les étudiants peuvent choisir pour chaque master entre onze filières de spécialisation[87].

École des affaires internationales / Paris School of International Affairs (PSIA)

  • Master in International Security
  • Master in International Public Management
  • Master in International Economic Policy
  • Master in International Development
  • Master in Human Rights and Humanitarian Action
  • Master in Environmental Policy
  • Master in International Energy
  • Joint Master in Journalism and International Affairs

Doubles diplômes avec : Columbia University, Georgetown University, King's College London, London School of Economics, Freie Universität, Bocconi University, MGIMO, Peking University, Stockholm School of Economics, University of St. Gallen, AgroParisTech, ISAE-Supaero, Sorbonne Université, Saint-Cyr Coëtquidan

Les étudiants peuvent choisir pour chaque master entre huit concentrations régionales et dix-sept concentrations thématiques[88].

École de droit

Histoire

Historiquement, tous les diplômés de Sciences Po étaient autorisés à présenter l'examen du barreau[89]. À partir de 1994, les universités se voient néanmoins accorder un monopole sur la formation des futurs avocats.

En 2002, le système éducatif français est réformé, conformément au Processus de Bologne (cycle LMD). Craignant que cette réforme n'entraîne la disparition du monopole des facultés de droit sur la formation des avocats, un certain nombre de professeurs d'université exercent alors — avec succès — un lobbying sur les autorités compétentes, afin d'empêcher que les grandes écoles ne soient autorisées à présenter leurs étudiants au CRFPA[90].

En 2007, un arrêté autorise néanmoins les diplômés de deux programmes juridiques de Sciences Po à présenter cet examen.

En parallèle de ces développements administratifs et juridiques, plusieurs rapports réalisés à la demande du gouvernement[91],[92] viennent souligner certaines défaillances de l'enseignement juridique universitaire.

Dans ce contexte, et avec le soutien du barreau (notamment du barreau d'affaires parisien)[93], l'école de droit de Sciences Po est établie en 2009, avec pour ambition de proposer une alternative à l'enseignement juridique universitaire, perçu comme péchant par dogmatisme, franco-centrisme et critiqué par certains praticiens comme peu adapté à la pratique du droit (le bâtonnier de Paris notait, en 2002, que « L'université possède une conception de la profession qui date des années 1950, et elle ne semble pas vouloir en changer »)[94],[95],[96].

Bien que l'école de droit de Sciences Po n'ait été créée qu'en 2009, Sciences Po a toujours entretenu des liens forts avec le monde juridique français et européen. Le droit a toujours constitué une part importante des enseignements dispensés au Collège universitaire, et des programmes en droit de niveau master étaient proposés à Sciences Po depuis plusieurs années, bien que les diplômés de ces masters ne pouvaient présenter l'examen du barreau. De la même façon, la plupart des membres du Conseil d'État ainsi que des juges français à la Cour de justice de l'Union européenne sont diplômés de Sciences Po[réf. nécessaire].

Controverse

La publication de l'arrêté de 2007 a suscité la colère de nombreux universitaires. Ces professeurs craignaient une concurrence déloyale entre d'une part des universités démocratiques et non sélectives et d'autre part des grandes écoles élitistes qui, à l'instar de Sciences Po, sont autorisées à sélectionner leurs étudiants et disposent de ressources financières supérieures à celles universités (le budget par étudiant à Sciences Po est dix fois supérieur au budget par étudiant dans une université)[89],[90].

Certains professeurs de droit estimaient ainsi que les meilleurs étudiants et professeurs préfèreraient étudier et enseigner à Sciences Po plutôt que dans les facultés de droit[90]. Leur tentative de faire annuler l'arrêté de 2007 par le Conseil d'État a néanmoins échoué[97],[98].

Les craintes des professeurs d'universités ont été dans une certaine mesure confirmées. Ainsi, en 2010, un professeur de droit public notait, filant la métaphore entre l'enseignement du droit et le football : « les équipes des facultés de droit assistent à une fuite de leurs joueurs assez préoccupante : à la captation des étudiants s’ajoute celle des enseignants. Les sélectionneurs de la dream team germanopratine font leur marché avec un goût très sûr : le panier du manager se garnit de produits surchoix, grosses légumes ou jeunes pousses qui promettent. Accédant à l’Olympe, les nouveaux promus montrent le regard effaré des footballeurs de l’ex-RDA devant les vitrines des grands magasins ouestallemands ; leurs anciens camarades de club mesureront bientôt, à les voir briller en Ligue des champions, comme ils étaient malheureux et comme on a su reconnaître leur talent. Avec un banc de touche en or massif — des ténors du barreau y côtoient quelques stars du parquet —, ces élus forment une « école de droit » digne des Galactiques. Des mauvais joueurs la trouvent un peu «bling-bling», mais aucun président d’université — si mégalomane soit-il — n’oserait en rêver. »[99]

Programmes proposés

L'école de droit de Sciences Po propose un Master de Droit économique en deux ans qui peut être suivi en anglais ou en français, un Master intitulé Carrières juridiques et judiciaires proposé en français, un Joint Master in Law and Finance en trois ans (en partenariat avec l'école du management et de l'innovation), ainsi qu'un LLM in Transnational Arbitration and Dispute Settlement. L'école de droit de Sciences Po propose également un programme doctoral.

Le programme le plus important, en termes de nombre d'étudiants, est le Master de Droit économique. Après avoir suivi un cursus commun en première année, les étudiants peuvent choisir une spécialisation d'un an, parmi six options possibles.

Profil des étudiants

L'école de droit de Sciences Po est d'une taille plus réduite que beaucoup d'universités juridiques. Elle compte 944 étudiants en 2018/2019, dont 42 doctorants, 84 étudiants au sein du master « carrières juridiques et judiciaires », 342 étudiants en master de droit économique, 123 étudiants en césure, 340 étudiants en classe préparatoire et treize étudiants au sein du LLM in Transnational Arbitration and Dispute Settlement[100].

Les étudiants en provenance du Collège universitaire peuvent choisir de rejoindre l'école de droit (l'école ne pratique alors pas de sélection). L'école de droit recrute également — de manière sélective cette fois — des étudiants extérieurs à Sciences Po, sans pour autant exiger des candidats qu'ils soient titulaires d'une licence en droit. Le taux de sélectivité est compris entre 10 et 15 %[101].

L'école compte 40% d'étudiants internationaux[102].

Les étudiants de l'école de droit obtiennent en général d'excellents résultats aux concours et examens juridiques: en 2017, le taux de succès au CRFPA était de 67 %[103] (la moyenne nationale était d'environ 27 % la même année)[104].

Les résultats des étudiants de l'école de droit au concours de l'École nationale de la magistrature sont également excellents avec un taux de succès de 53 % en 2017, et neuf étudiants de l'école dans le top 10)[103]. En 2018, le taux de réussite pour les étudiants de l'école était de 45 %, avec huit étudiants dans le top 10 et 20 dans le top 30[105]. La moyenne nationale a fluctué entre 6,5 et 14,9 % au cours des 10 dernières années[106].

Partenariats internationaux

Les étudiants du master droit économique peuvent choisir d'effectuer une césure d'une année entre les deux années de leur master. Ils peuvent ainsi choisir de partir pendant un semestre dans l'une des institutions partenaires de l'école. Parmi ces partenaires figurent Harvard Law School, Stanford Law School, Columbia Law School et New York University School of Law. L'école de droit de Sciences Po est la seule institution d'enseignement juridique française à disposer d'un accord d'échange avec Harvard Law School[107], Stanford Law School[108] et New York University School of Law[109].

L'école propose également des doubles programmes avec Columbia Law School[110], avec University of Virginia School of Law[111], avec Northwestern University Pritzker School of Law[112] ainsi qu'avec Duke University School of Law[113].

Classements et récompenses

L'école de droit ne figure en général pas dans les classements français, qui se concentrent sur les formations universitaires.

L'école de droit est classée 2e meilleure école de droit en France par QS[114].

L'école de droit a remporté à quatre reprises la finale française du Philip C. Jessup International Law Moot Court Competition[115].

Partenariats avec le secteur privé

L'école de droit a développé des partenariats avec plusieurs cabinets d'avocats, parmi lesquels Bredin Prat, Clifford Chance, Gide Loyrette Nouel, Dechert LLP et Hogan Lovells.

Clifford Chance et Gide Loyrette Nouel sont des partenaires privilégiés[116]. Ils proposent chaque année deux "Bourses d'Excellence".

L'école de droit organise chaque année un Forum des Métiers du Droit, ouvert aux étudiants et aux diplômés. Quarante cabinets d'avocat ont participé à l'édition 2018, et notamment : Bredin Prat, Gide Loyrette Nouel, Dechert LLP, Hogan Lovells, Allen & Overy, Baker McKenzie, Cleary Gottlieb, Darrois Villey Maillot Brochier, Freshfields Bruckhaus Deringer, Herbert Smith Freehills, Latham & Watkins, Linklaters, Mayer Brown, Norton Rose Fulbright, Sullivan & Cromwell LLP, White & Case, Weil, Gotshal & Manges[117].

École de journalisme

  • Master Journalisme[118]
  • Master joint Journalisme et Affaires internationales

École du management et de l'innovation

École urbaine

  • Master d'Urbanisme (Cycle d'urbanisme) : une formation pluridisciplinaire avec un haut niveau de technicité pour les métiers de l'urbanisme, de l'aménagement et de l'immobilier.
  • Master Stratégies territoriales et urbaines (STU) : pour étudier la gouvernance des villes et des territoires à l'échelle française et européenne
  • Master Urban Policy en double diplôme avec la London School of Economics (LSE, Royaume-Uni) : pour étudier la gouvernance des villes et des territoires avec une approche européenne et internationale et obtenir un diplôme de Sciences Po et de la LSE.
  • Master Comparative Urban Governance en double diplôme avec le Centro de Estudios Demográficos, Urbanos e Ambientales (CEDUA) du Colegio de México : pour former à la fois aux métiers stratégiques liés à la gouvernance métropolitaine et à constituer un socle académique de haut niveau pour une spécialisation de recherche.
  • Master Governing the Large Metropolis (GLM) : pour étudier la gouvernance des très grandes métropoles mondiales.
  • Master Governing Ecological Transitions in European Cities (GETEC) : pour se former au pilotage des transitions écologiques urbaines

Doubles diplômes avec : London School of Economics, Colegio de México, Université Bocconi, AgroParisTech, ISAE-Supaero[119]

École de la Recherche

La formation initiale à la recherche a lieu au sein de l'école de la recherche en partenariat avec les centres de recherche de la FNSP et permet d'obtenir un diplôme national de master à finalité recherche[120].

  • Master Histoire
  • Master Sciences politiques. Majeures :
    • relations internationales
    • politique comparée
    • théorie politique
    • politique publique
    • political science
  • Master Sociologie
  • Master Économie

Doubles diplômes avec : École du Louvre (histoire de l'art), Paris I Panthéon-Sorbonne (Économie Quantitative)

Doctorat, troisième cycle

L'IEP de Paris délivre des doctorats dans cinq disciplines, à l'issue de trois années de préparation au sein de l'école de la recherche :

Environ six cents doctorants, dont deux cents étrangers, préparent une thèse au sein de l'école de la recherche.

Autres formations proposées à Sciences Po

Executive Masters

L'IEP de Paris délivre des « Executive Masters »[121]. (diplômes de formation continue) dans plusieurs domaines[122] :

  • Management des médias et numérique,
  • Ressources humaines,
  • Management des politiques publiques,
  • Trajectoires Dirigeants,
  • Sociologie et dynamiques managériales,
  • Stratégie et finance de l'immobilier,
  • Gouvernance territoriale et développement urbain,
  • Gestion et politiques de santé,
  • Communication,
  • Digital Humanities,
  • Dialogue social et stratégie d'entreprise,
  • General Counsel,
  • Politiques et management du développement - Potentiel Afrique.

Ces programmes, d'une durée moyenne d'un an et demi, sont destinés aux cadres et dirigeants.

Préparation aux concours administratifs

La préparation aux concours administratifs est depuis la fin du XIXe siècle l'une des fonctions historiques de l'établissement, qui fournit une part importante, voire la quasi-totalité des admis de certains concours administratifs[réf. nécessaire] ; ainsi la plus grande part des admis du concours externe de l'ENA en sont chaque année issus[réf. nécessaire].

L'IEP de Paris propose une année complémentaire de préparation aux concours administratifs, dite « Prépa concours » ou « Prep'ÉNA ». Elle consiste essentiellement en une préparation aux principaux concours administratifs français de catégorie A : École nationale d'administration (ENA), Institut national des études territoriales (INET), École nationale de la magistrature (ENM), École nationale supérieure de la police (ENSP) École des hautes études en santé publique (EHESP), École nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S), ministère des Affaires étrangères (conseiller cadre d'Orient, secrétaire cadre général, secrétaire cadre d'Orient), Banque de France (adjoint de direction), tribunaux administratifs (conseiller de deuxième classe), Parlement (Administrateur et administrateur-adjoint de l'Assemblée nationale et du Sénat). Elle est principalement destinée aux élèves de la mention « Affaires publiques » du 2e cycle d'études du diplôme de Sciences-Po.

Recherche

Centres de recherche

Les centres de recherche dépendent institutionnellement, au sein de Sciences Po, de la Fondation nationale des sciences politiques. On peut notamment signaler le CERI, le CEVIPOF, le Centre d'études européennes, le CSO, l'Observatoire sociologique du changement

Bibliothèque et Presses

Bibliothèque

Les élèves et enseignants utilisent la bibliothèque de Sciences Po, rattachée à la Fondation nationale des sciences politiques.

Salles de lecture de la bibliothèque René-Rémond (27, rue Saint Guillaume)

Presses

Sciences Po gère également les Presses de SciencesPo, pour diffuser la recherche de SciencesPo et publier des ouvrages de référence à destination de ses étudiants et du grand public[123].

Campus

Localisation et bâtiments

Jardin de Sciences Po, entre les bâtiments du 27, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères.

L'IEP de Paris - hors campus délocalisés - occupe divers bâtiments dans le centre de Paris, qui sont possédés ou loués par la FNSP. La plupart sont situés dans le VIIe arrondissement, et plusieurs dans la rue Saint-Guillaume, qui désigne l'IEP par métonymie :

  • Au 26, rue Saint-Guillaume : locaux de l'association des anciens de Sciences Po
  • Au 27, rue Saint-Guillaume (ancien hôtel de Mortemart, construit en 1663, siège historique depuis 1879). Il abrite des salles de cours donnant sur la rue, une aile d'amphithéâtres construite entre 1933 et 1936 et rénovée en 2005 (Émile-Boutmy, Jacques-Chapsal, Anatole-Leroy-Beaulieu), et les deux plus anciennes salles de la bibliothèque. On y trouve la péniche, grand banc de bois.
  • Au 30, rue Saint-Guillaume. Acquis en 1957 par la FNSP, il abrite la bibliothèque de Sciences Po.
  • Au 9, rue de la Chaise (ancien hôtel de Beaumanoir) : un petit hôtel particulier jadis attribué à l'année préparatoire. Le conseil d’administration de la FNSP a renommé l'immeuble au nom de Richard Descoings.
  • Au 56, rue des Saints-Pères (ancien hôtel de Cossé, dit de la Meilleraye, premiers locaux de l'ENA de 1946 à 1978) : plusieurs étages de salles de cours, en particulier des enseignements de langues, et le service audiovisuel et l'atelier de cartographie. Un jardin fait la jonction avec le bâtiment principal.
  • Au 13, rue de l'Université (ancien hôtel Feydeau de Brou, précédemment locaux parisiens de l'ENA). Le conseil d’administration de la FNSP a rendu hommage à René Rémond en donnant son nom à cet immeuble.
  • Au 26-28, rue des Saints-Pères (ancien hôtel de Fleury) : anciens locaux de l'École nationale des Ponts-et-Chaussées, loués par Sciences Po depuis 2009 après une tentative de rachat à 35 millions d'euros avortée[124],[125]. C'est le siège de l'école doctorale d'économie de Sciences Po.
  • Au 56, rue Jacob (ancien hôtel d'York) : le Centre d'histoire de Sciences Po et le Centre de recherches internationales y ont leur siège et accueillent certains enseignements de recherche.
  • Au 117, boulevard Saint-Germain (ancien hôtel du Cercle de la librairie et ancien centre culturel est-allemand) : siège de l'école de journalisme et de l'école urbaine.
  • Au 174, boulevard Saint-Germain : locaux du MBA Sciences Po.
  • Au 187, boulevard Saint-Germain : librairie de Sciences Po, autrefois située au 30 rue Saint-Guillaume et déménagée en 2021
  • Au 199, boulevard Saint-Germain : siège de l'école de la recherche.
  • Au 224, boulevard Saint-Germain : locaux des formations en histoire, avec une salle de cours.
  • Au 1, place Saint-Thomas d'Aquin (ancien hôtel de l'Artillerie) : acheté en pour 87 millions d'euros, à l'occasion d'un accord entre l'État et la ville de Paris sur la cession de biens immobiliers, il était anciennement occupé par le ministère de la Défense. L'acquisition de cet ensemble de 14 000 m2 devrait permettre à l'institution de regrouper une partie de ses locaux (enseignement, recherche, vie étudiante et logement) et de quitter les 17 sites parisiens dont elle n'est que locataire[126]. L'ouverture est prévue en 2022, après quatre ans de travaux[127].

Ce « campus urbain », s'il contribue au prestige de l'institut et lui permet d'accueillir facilement des intervenants extérieurs en raison de sa proximité avec les lieux de pouvoir, pose des problèmes d'éclatement et de place, rendus plus sensibles encore par la rapide augmentation du nombre d'étudiants ces dernières années. Il est cependant à observer que les distances entre bâtiments sont faibles et ne dépassent pas celles qui sont observées dans nombre de campus de grandes écoles en grande banlieue ou en province.

Marque

L’expression « Sciences Po », déjà utilisée pour désigner l’École libre des sciences politiques dans la première moitié du XXe siècle, est déposée par la Fondation nationale des sciences politiques comme marque commerciale auprès de l’Institut national de la propriété industrielle en 1988. Au début du mois de , Sciences Po Paris et les IEP de province signent un accord qui autorise ces derniers à utiliser la marque « Science Po » à condition qu’elle soit systématiquement suivie du nom de la ville et qu’ils s’engagent à la protéger contre toute autre utilisation[128].

On peut y voir une volonté de renforcer l'identité commune des deux structures (Institut et Fondation) malgré leur statut particulier (« ambiguë » selon la Cour des comptes, « original » selon la direction). Selon le journaliste et énarque Alain Garrigou, connu pour ses critiques sur le fonctionnement de l'établissement, il s'agit également de souligner l'héritage de l'École libre des sciences politiques : « le nom de Sciences Po a transmis l'héritage de prestige de l'ancienne école libre. Les présentations de l'institution revendiquent une continuité bien établie : « Sciences Po est née en 1872, lorsque Émile Boutmy a créé l'École libre des sciences politiques pour renouveler la formation des élites en France », commentait une plaquette de 1997. Le nom commun a été officialisé ; la dénomination légale d'Institut d'études politiques de Paris a disparu. »[129]

Le lion et le renard, emblème de Sciences Po (version 2015)

Logotype

Le logo de Sciences Po est composé d’un renard et d'un lion qui se font face. Ces deux animaux ont été choisis en raison d’un passage du Prince de Machiavel :

« Si donc un prince doit savoir bien user de la bête, il doit choisir le renard et le lion ; car le lion ne peut se défendre des filets, le renard des loups ; il faut donc être renard pour connaître les filets et lion pour faire peur aux loups. Ceux qui veulent seulement faire les lions n’y entendent rien. »

Jusqu’en 2007, il était écartelé en quartiers, à la manière d'armoiries, pour symboliser les quatre missions d'origine de Sciences Po. Depuis , il est rouge et représente toujours un lion et un renard, face à face, tenant un livre, encadrés d'un carré, puis d'un cercle à partir de . Avant ce changement de logo, les mentions Institut d'études politiques de Paris et Fondation nationale des sciences politiques rappelaient les liens des deux institutions sous l'appellation d'ensemble Sciences Po sur le fronton de l'entrée du 27, rue St-Guillaume.

Vie associative

Associations permanentes

L'IEP reconnaît cinq associations permanentes, dispensées de la procédure de reconnaissance faisant appel au vote des étudiants :

  • le Bureau des élèves (BDE), fondé en 1902, association chargée de l’intégration des étudiants, de l’animation de la vie étudiante et des services aux étudiants. Le BDE est renouvelé par élection chaque année au mois de juin ; tous les étudiants peuvent monter une liste candidate ;
  • l'Association sportive (AS), fondée en 1931, propose une offre de sport et organise des évènements festifs tels la « Cash & Trash ».
  • Sciences Po Environnement a vocation à rassembler toute la communauté de Sciences Po pour s'assurer de la prise en compte des questions environnementales au sein de l’établissement (sensibilisation, réduction de l'impact environnemental)
  • Junior Consulting Sciences Po, le cabinet de conseil des élèves de Sciences Po, membre de la Confédération nationale des Junior-Entreprises, est une association loi de 1901 à but pédagogique, qui met au service de ses clients les compétences et l’expertise des étudiants de Sciences Po
  • Sciences Polémiques, l’association de débat de Sciences Po qui a incorporé en 2020 sa concurrente Révolte-Toi pour devenir une association permanente

Autres

Les autres associations, non permanentes, sont soumises à une procédure annuelle de reconnaissance par les étudiants. Les associations doivent alors atteindre la limite de 120 soutiens d'étudiants, à raison de deux soutiens par étudiant, pour être reconnues[130].

Les associations de master ainsi que les syndicats sont dispensées d'une telle procédure de reconnaissance bien que les sections étudiantes des partis politiques soient elles soumises à la procédure.

La plus vieille association de Sciences Po est la Conférence Olivaint, présente dans l'école depuis sa création. Par ailleurs, le Centre Saint-Guillaume (CSG), aumônerie catholique des étudiants, a été fondé quant à lui dans les années 1960.

Certaines associations s'intéressent ou couvrent les enjeux relatifs à des aires géographiques ou à des pays en particulier. C'est notamment le cas de Club Chine Sciences, Sciences Ô, Jeunes Européens IEP Paris, Pour le Brésil, Society for east Asian Affairs et Sciences Po Monde Arabe.

Dans la culture

Campus de l'Institut d'études politiques de Paris à la télévision et au cinéma

  • Le 56 rue des Saints-Pères (ancien hôtel de Cossé), apparaît dans le film En plein cœur.
  • Une partie des locaux de Sciences Po, rue de l'Université, qui sont les anciens locaux de l'ENA, ont été utilisés à cette fin dans le téléfilm de Raoul Peck L'École du pouvoir consacré à l'ENA.
  • Une partie du film Neuilly sa mère, sa mère ! (2018), se déroule dans les bâtiments de la rue Saint-Guillaume.

Personnalités liées

Les enseignements sont assurés par mille quatre cents personnes aux statuts variés. Les enseignants titulaires d'un poste à l'institut ou à la FNSP sont largement minoritaires.

Il y a seulement soixante-six personnes titulaires d'un poste de maître de conférences des universités ou de professeur des universités à l'institut. Une partie des cent soixante-treize chercheurs associés à l'un des centres de la FNSP, ainsi que des soixante professeurs étrangers invités chaque année, enseigne également.

Les autres enseignants n'enseignent que ponctuellement à l'institut. Ce sont soit des spécialistes du domaine sur lequel porte leur enseignement (hauts fonctionnaires, dirigeants d'entreprise, personnalités politiques, intellectuels, etc.), soit des universitaires enseignant dans un autre établissement.

Les divers enseignants de l'Institut sont rattachés à des chaires, comme celle du développement durable ou encore celle du Mercosur.

Un grand nombre d'anciens élèves ont fait carrière dans la politique, la haute fonction publique, les médias, la recherche scientifique ou les entreprises, en France et dans le monde. D'autres ont joué un rôle important dans le domaine de l'art ou de la littérature.

Notes et références

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  16. Anne-Sophie Beauvais, Sciences Po pour les Nuls, First, , 247 p. (ISBN 978-2-412-01669-5 et 2-412-01669-0).
  17. « Historique CERI », sur sciencespo.fr.
  18. Loi no 68–978 du 12 novembre 1968 d'orientation de l'enseignement supérieur (abrogée).
  19. Décret no 69–55 du 18 janvier 1969 relatif à l'institut d'études politiques de Paris (abrogé).
  20. Marie Scot, « 1968 : Mai 68 à Sciences Po », sciencespo.fr.
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  22. Décret en Conseil d'État no 85-497 du 10 mai 1985 relatif à l'institut d'études politiques de Paris..
  23. Loi no 84–52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur.
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  27. Richard Descoings, De la Courneuve à Shangai, Presses de Sciences Po, , 524 p. (ISBN 978-2-7246-0990-5 et 2-7246-0990-5), p. 105
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  31. « Sciences po Paris s'implante en Lorraine », sur lesechos.fr, (consulté le ).
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  37. Bourses et frais de scolarité.
  38. Sciences Po, FNSP 27 rue Saint Guillaume 75007 Paris, « Sciences Po Stories - L'histoire de Sciences Po : la frise, les récits, les portraits et la carte », sur Sciences Po stories (consulté le ).
  39. Il ne s'agit en réalité pas du diplôme national intitulé master et régi par l'arrêté du , mais du « diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris » mentionné à l'art. 2 du décret du . Le grade de master est conféré de plein droit par l’État au titulaire du diplôme propre de l'IEP de Paris conformément au décret du , au même titre qu'aux ingénieurs diplômés, cependant certaines personnes disent que les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur ne pouvant porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573, l'utilisation de l'expression « master de Sciences Po » n'est pas réglementaire. D'après le rapport du Comité national d'évaluation de septembre 2005, « ce master n’a pas été soumis à l’habilitation du Ministère, ce qui peut poser un problème de positionnement, puis d’évaluation, de cette formation. ».
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  41. Hervé Crès élu directeur de Sciences Po, Le Figaro, 30 octobre 2012.
  42. La Cour des comptes dénonce la gabegie de Sciences Po Paris, Maryline Baumard et Benoit Floc'h, Le Monde.fr, 8 octobre 2012.
  43. http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Sciences-Po-une-forte-ambition-une-gestion-defaillante.
  44. Sciences Po : la Cour des comptes éreinte la gestion de l'ère Descoings, Libération.fr, 8 octobre 2012.
  45. Sciences Po : la Cour des comptes accable Descoings, Assma Maad, Le Figaro.fr, 9 octobre 2012.
  46. Le choix du patron de Sciences Po suscite de fortes réserves, Benoît Floc'h, Le Monde.fr, 31 octobre 2012.
  47. Sciences Po: la Cour des comptes engage des poursuites, Marie-Amélie Lombard-Latune, Le Figaro.fr, 22 novembre 2012.
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  130. « Procédure de reconnaissance des associations à Sciences Po », sur http://www.sciencespo.fr/.

Voir aussi

Bibliographie

Presse

  • « Quand Descoings fait auditer Sciences-po, c'est par un de ses profs », Marianne 2, .
  • « Sciences-Po : une stratégie de communication qui élimine les questions gênantes », Mediapart, .
  • « Ce qui ne se dit jamais sur Sciences-Po et les médias », Marianne, .
  • « Sciences-Po : un “new management” version “management de la peur” », Mediapart, .
  • « Sciences-Po : une vertigineuse course aux financements », Mediapart, .
  • « Sciences-Po : bienvenue à la Cour du roi Richard ! », Mediapart, .
  • « Richard Descoings ou la loterie des pauvres », Marianne 2, .
  • « À quoi mène vraiment Sciences Po ? », L'Express, .

Articles connexes

Liens externes

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