Georges de Caunes

Georges de Caunes
Nom de naissance Louis Georges Gustave de Caunes
Naissance
Toulouse (France)
Décès
La Rochelle
(Charente-Maritime, France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Journaliste
Présentateur de télévision
Animateur de radio
Récompenses Officier de l’ordre national du Mérite, Chevalier de la Légion d'honneur
Historique
Radio Radiodiffusion française
Europe 1
RTL
Radio Monte-Carlo
Télévision ORTF
TF1

Georges de Caunes est un journaliste français né le à Toulouse et mort le à La Rochelle.

Famille

La famille de Caunes est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie du Languedoc, originaire de Ginestas, dans l'actuel département de l'Aude[1]. L'auteur de la famille est Gabriel de Caunes, bourgeois et marchand de Ginestas, mort en 1673. Trois de ses descendants sont maires de Ginestas jusqu'en 1744[Lesquels ?]. Paul de Caunes (1777-1865), diplômé de Polytechnique en 1795, est ingénieur hydrographe, inspecteur des eaux de Paris. Antoine de Caunes (1807-1865), artiste-peintre, est disciple d'Ingres.

Biographie

Formation professionnelle

Georges de Caunes étudie, jusqu’en 1936, au Caousou, collège de jésuites de Toulouse, puis entre à la faculté de droit, où il obtient une licence, en 1939.

Années 1940

Mobilisé fin 1939, il est, en juin 1940, élève officier de réserve (EOR) à Saint-Maixent et participe avec les Cadets de Saumur aux derniers combats sur la Loire avant de rejoindre le maquis Lecoz en Touraine[2].

En 1945, il devient correspondant de La Voix de l’Amérique en tant qu’attaché à la Radiodiffusion française. Il participe ensuite à Ce Soir en France, première émission d’actualités. Il devient correspondant de Radio Sottens et collabore aux Actualités de Paris, magazine quotidien d’un style nouveau, sur la Radiodiffusion française.

De 1948 à 1951, il participe aux Expéditions Polaires Françaises au Groenland avec Paul-Émile Victor.

En 1949, il débute à la télévision avec Pierre Sabbagh et Jacques Sallebert. Ils créent ensemble le premier journal télévisé. Pierre Tchernia et Claude Darget les rejoignent. Il commente en direct les premiers matchs télévisés de rugby (à XV et à XIII), bien avant Roger Couderc.

Années 1950

En 1952, il choisit d’être travailleur indépendant, il reprend sa liberté vis-à-vis de la radio d’État, pour travailler dans la presse écrite, notamment à Paris Match, et dans les radios privées comme Europe 1. Il effectue un reportage en Amazonie sur la trace des chercheurs d’or d’une part, à la rencontre d’Edgard Maufrais d’autre part, lequel recherche inlassablement son fils, le jeune explorateur Raymond Maufrais, disparu en Guyane en 1950.

En 1953, il est choisi par Marcel Bleustein-Blanchet pour travailler chez Publicis et créer à Casablanca la TELMA, première télévision privée marocaine.

En 1957, il joue dans Tahiti ou la Joie de vivre, un film de Bernard Borderie[3]. De 1959 à 1961, il reprend ses activités à Europe 1 et à Paris Match, à qui il remet de grands reportages. Il s’essaye également au théâtre en interprétant Le Fils d'Achille avec Maria Mauban.

Il présente le journal télévisé de 1956 a 1962 sur RTF Télévision. En 1958, il présente le premier reportage télévisé en direct d’une grotte depuis Bédeilhac, en Ariège, en présence de Norbert Casteret et sa fille Raymonde ainsi que José Bidegain, Joseph Delteil et Georges Lépineux.

Années 1960

De 1962 à 1963, il s’installe avec sa chienne Eder, un berger des Pyrénées, sur une île déserte des Marquises, Eiao, et rend compte, chaque jour, sur l’antenne de la radio française, de sa solitude absolue[4]. Sa chienne meurt à l'âge de 12 ans en juillet 1969[5].

De 1964 à juillet 1966, il représente le journal télévisé Télé-Soir sur la première chaîne de l'ORTF. Il quitte la présentation du journal télévisé d'un commun accord avec sa direction qui lui reproche d'avoir accepté un contrat publicitaire et d'avoir posé pour une marque de pantalons[6]. Il profite de son inactivité pour aller pendant quatre mois au Mexique[7].

Il revient à la radio en mai 1967, en animant quotidiennement l’antenne de RTL de 9 h à 12 h 30[8], jusqu’en 1969, année où il revient à la télévision après presque trois années d'absence.

Années 1970

Dès 1970, et pendant trois ans, il anime Le Cœur et la Raison sur les ondes de Radio Monte-Carlo. En 1971, il joue avec auto-dérision son propre rôle dans le feuilleton télévisé Le Voyageur des siècles de Jean Dréville et Noël-Noël, qui l’imaginent, dans une année 1981 futuriste, présentateur de télévision de la cinquième chaîne de l’ORTF.

De 1971 à 1972, il anime et présente Le Journal du Cinéma, émission hebdomadaire réalisée par Paul-Robin Benayoum et diffusée sur la 2 ème chaîne en couleurs

Le , l’ORTF est remplacé par trois chaînes publiques : TF1, Antenne 2 et France Régions 3. Georges de Caunes est chef du service des sports sur TF1. Il veut concurrencer le duo Couderc-Albaladejo qui va commenter sur Antenne 2 les matchs du Tournoi des cinq nations. Il décide alors de commenter lui aussi les matchs de rugby, en tandem avec l’abbé Pistre[9].

En 1979, on le retrouve au théâtre dans Comédie pour un meurtre.

Années 1980 et 1990

En 1982, il est contraint à 63 ans, de se retirer en tant qu’animateur et journaliste à la télévision. En 1984, il abandonne définitivement la radio.

En et en , Georges de Caunes s’installe quinze jours dans une cage du zoo de la Palmyre, sous l’étiquette Homo sapiens, pour y observer les humains avec les yeux des animaux.

Années 2000

En 2003, il reçoit le Prix de la carrière décerné par l'association des écrivains sportifs. Le Prix de la carrière récompense une femme ou un homme qui, tout au long de sa carrière, par ses écrits ou par ses travaux, a apporté une contribution importante au sport, à sa diffusion et son retentissement[10].

Georges de Caunes meurt d'une rupture d’anévrisme le [11].

Vie privée

Georges de Caunes est le fils de l’avocat Gustave de Caunes et de Marie Cazal.

Il épouse, en premières noces, Benoîte Groult, écrivaine, avec laquelle il a deux filles : Blandine, actrice, puis attachée de presse chez Phébus qui épouse le à Chamonix-Mont-Blanc Alain Mazza, architecte[12], et Lison, marqueteuse de paille, épouse de Serge Godzal[13].

Il épouse en 1953 en deuxièmes noces, Jacqueline Joubert, présentatrice de télévision et mère de leur fils, Antoine, animateur de radio et télévision, acteur et réalisateur. Les époux divorcent en 1960.

Il épouse en troisièmes noces, le , à Cambia en Corse, Anne-Marie Carmentrez, qui donne naissance à Marie et à Pierre, réalisateur et animateur de radio-télévision.

En 1983, il choisit de vivre à La Rochelle avec sa femme Anne-Marie et ses deux derniers enfants, Marie et Pierre.

Bilans

Publications

  • Tahiti ou la joie de vivre aux Éditions Horay, 1957.
  • Les Coulisses de la télévision chez Plon. Prix de l’Humour 1964.
  • Télévisias chez Solar, 1966.
  • Histoires d’O-tomobiles chez Solar, 1969.
  • Ma part des choses chez Le Pré aux clercs, 1990.
  • Georges de Caunes, Rendez-vous avec Jacqueline Joubert : album de famille, Paris, Éditions Denoël, 135 p., 15 × 21 cm (ISBN 9782207244289, OCLC 37796630).
  • Imarra, aventures groenlandaises chez Hoëbeke, 1998, Prix de l’Aventure.

Discographie

  • Chien mon Ami, Microsillon 33 tours. Réalisation de Louis Lorenzi, édité par Georges de Caunes, 1962.
  • Déclaration 1964, 45 tours. Renseignements essentiels présentés par Georges de Caunes, Roger Couderc et Suzanne Gabriello.
  • Le Mystère de la Naissance. En trois volumes, disque 33 tours aux Éditions Presse de la Publicité, Georges de Caunes et Denise Fabre.

Théâtre

1979 : Comédie pour un meurtre de Jean-Jacques Bricaire et Maurice Lasaygues, mise en scène de Dominique Nohain, au Théâtre Tristan Bernard[14].

Hommages

Depuis sa disparition, divers hommages lui ont été rendus, des rues, des avenues portent son nom. Par exemple, au village homonyme de Caunes-Minervois, la Place de la Mairie est devenue la Place Georges de Caunes, inaugurée officiellement le par son fils Antoine de Caunes. Le Prix littéraire Georges de Caunes est décerné, depuis 2006, dans le cadre du festival du livre de La Rochelle. Depuis 2005, le Festival Georges de Caunes : aventures humaines et sportives se déroule à Vallauris (anciennement dénommé FIDLAS, Festival international du film et du livre d’aventure sportif).

Notes et références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, 2012, p.189
  2. Bernard Briais, Un dossier noir de la Résistance : le maquis Lecoz, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 192 p. (ISBN 978-2-8425-3800-2), p. 124.
  3. « Tahiti ou la Joie de vivre », sur imdb.com.
  4. « Georges de Caunes : mon chien, mon île et moi » [vidéo], sur ina.fr, Cinq colonnes à la une, (consulté le ).
  5. Paris-Presse, L'Intransigeant, 27 juillet 1969, p.16 :"George de Caunes a du chagrin, sa chienne Eder est morte"
  6. Télé 7 Jours n°456, semaine du 18 au 24 janvier 1969, p.84
  7. Télé 7 Jours n°456, semaine du 18 au 24 janvier 1969, p.84 : "L'O.R.T.F. s'est donc passé provisoirement de ses services et Georges de Caunes est parti pour le Mexique pour un séjour de quatre mois qui lui a permis de rapporter de nombreux films."
  8. Télé 7 Jours n°456, semaine du 18 au 24 janvier 1969, p.84 : "A son retour du Mexique, il acceptait un contrat de deux mois, résiliable, à Radio-Télé-Luxembourg. C'était au mois de mai 1967. (...) Georges de Caunes, à qui on a souvent reproché son instabilité, anime l'antenne tous les matins, pendant trois heures et demie, de 9 heures à 12 h 30 sur R.T.L."
  9. « Suite du programme du 18 janvier 1975 sur TF1 », sur filiptoutecran.over-blog.com.
  10. « Prix de la carrière », sur ecrivains-sportifs.fr, Association des écrivains sportifs (consulté le )
  11. Décès du journaliste Georges de Caunes, Les Échos, 30 juin 2004
  12. Télé 7 Jours n°738, 15 juin 1974, page 112.
  13. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992
  14. « Comédie pour un meurtre », sur data.bnf.fr, 4 juillet 2014.

Pour compléter

Article connexe

  • Familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française

Bibliographie

  • Georges de Caunes l’Aventurier de Vincent Rousset chez Ramsay, 2006.
  • Ainsi soit Benoîte Groult de Catel chez Grasset, 2013.

Liens externes

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