Vincent Bolloré

Vincent Bolloré
Festival automobile international 2014 - Photocall - 103.jpg
Vincent Bolloré en 2014.
Fonction
Président du conseil d'administration
Armateurs de France
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Famille Bolloré
Père
Fratrie
Michel-Yves Bolloré (d)
Enfants
Yannick Bolloré
Cyrille Bolloré
Autres informations
Propriétaire de
Financière de l'Odet, Financière Moncey, Bolloré SE, Compagnie du Cambodge, Plantations des Terres Rouges
Partenaire
Dominique Delport
Distinctions

Vincent Bolloré, né le à Boulogne-Billancourt est un industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français. Il est l’actionnaire majoritaire du groupe Bolloré et actionnaire d'Universal Music Group, ainsi que l'ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du groupe Canal+.

En 2021, le magazine Forbes le classe 538e fortune mondiale et 14e fortune française, avec plus de cinq milliards d'euros.

Biographie

Sa famille

Il est le fils de Michel Bolloré et de Monique Follot, fille de l'aviateur et industriel Henri Follot et de Nicole Goldschmidt.

Vie privée

Vincent Bolloré est le père de quatre enfants[1] issus de son union avec Sophie Fossorier, qu'il épouse le  :

  • Sébastien, l'aîné, né en 1978, est chargé des innovations et des nouvelles technologies à la direction du développement du Groupe Bolloré ;
  • Yannick, né en 1980, est président du conseil de surveillance de Vivendi depuis 2018 ;
  • Cyrille, né en 1985[2], est président directeur général du Groupe Bolloré à compter de [3] ;
  • Marie, née en 1988, est présidente de Blue Systems (services et solutions de mobilité électrique)[4].

Le couple divorce en , Vincent Bolloré se mettant en couple avec Florence Fossorier, sœur de Sophie[5]. Bolloré vit ensuite en union libre[a] avec l'actrice et romancière Anaïs Jeanneret (ancienne compagne de Gérard Darmon et de Jean Drucker) avant de se séparer[6].

Sa résidence principale est située dans la villa Montmorency (16e arrondissement de Paris). Il possède aussi un manoir à Beg Meil (Bretagne)[7] ainsi qu'une résidence à Saint-Tropez[8].

Selon Les Inrockuptibles et Libération, Vincent Bolloré est catholique traditionaliste et se confesse deux fois par semaine à l'abbé Grimaud, un prêtre traditionaliste qu'il loge non loin du Parc des Princes[9],[10]. Selon La Croix, il aurait sur lui en permanence des images de saints catholiques (notamment Antoine de Padoue) ainsi qu'une médaille miraculeuse[8]. Il serait particulièrement admiratif d'Yvonne-Aimée de Malestroit, mystique qui prétendait avoir le don de se dédoubler, et qui se trouvait également auprès de son grand-père René Bolloré à sa mort[8]. Vincent Bolloré est enfin un mécène catholique actif, ayant soutenu financièrement des monastères féminins (dont les Petites Sœurs des pauvres) ainsi que le Foyer Jean-Bosco, couvent du 16e arrondissement de Paris[8].

Études

Il a étudié à Gerson, établissement privé du 16e arrondissement de Paris. Dans sa classe de 8e se trouvait le futur homme d'affaires Martin Bouygues[11].

Ancien élève du lycée Janson-de-Sailly, il est titulaire d'un DESS (Master 2) de droit des affaires de l'université Paris-Nanterre[12].

Activités professionnelles

Vincent Bolloré commence sa carrière en 1970 à l'âge de 18 ans, à la banque de l'Union européenne industrielle et financière. En 1975, à l'âge de 23 ans, une assemblée générale permet à Vincent Bolloré et son frère Michel-Yves de prendre le contrôle de l'entreprise à parité avec la Compagnie financière Edmond de Rothschild, tandis que Vincent devient directeur-adjoint d'Edmond de Rothschild[13],[14].

Années 1980

En 1981, Vincent Bolloré quitte Edmond de Rothschild, et avec son frère Michel-Yves Bolloré, ils récupèrent la part d'Edmond de Rothschild pour un franc symbolique chacun. La situation des papeteries est déclarée mauvaise, mais il parvient à convaincre les employés de baisser leurs salaires de 30 % en échange du maintien des emplois.

Il recentre l'activité sur les sachets à thé, les papiers ultrafins, puis investit dans le secteur industriel des films plastiques ultrafins utilisés dans l'industrie des condensateurs[13]. L'entreprise entre en bourse sous le nom de Bolloré Technologies en 1985. En 1986, il rachète à Suez la SCAC (Société Commerciale d’Affrètement et de Combustible), une acquisition qui pose les bases du développement en Afrique et dans le monde des activités de transports et logistique du groupe[15]. Son Prix du Manager de l’année remis par le magazine Le Nouvel Économiste en 1987 et la relance du groupe familial lui valent le surnom de « Petit Prince du Cash Flow »[16].

Années 1990

En 1992, il investit dans la compagnie de transport maritime Delmas-Vieljeux qu'il fusionne avec la SCAC pour créer la SDV. Mais cet investissement ne sera pas porteur. À la suite d'une vague de privatisations imposées par les institutions financières internationales, il obtient la concession d’infrastructures en Afrique parmi lesquelles en 1995 la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail), et en 1999 la Camrail, compagnie ferroviaire du Cameroun[17]. Il prend le contrôle du Groupe Rivaud (1996)[18] et de SAGA (1997).

En 1998, il quitte le groupe Bouygues un an après y être entré et empoche 240 millions d'euros de plus-value[19].

Années 2000

Il se lance dans les médias, la publicité et la communication dans les années 2000 qui deviendront un des piliers du groupe. Il prend une participation de 20 % dans le groupe français Havas en 2004 et de 25 % dans le britannique Aegis en 2005 (les parts Aegis seront revendues au japonais Dentsu en ). Il lance la chaîne de télévision Direct 8 en 2005 et le quotidien gratuit Direct Matin en 2007 (Direct Matin)[13].

Il dirige pendant un temps à partir de 2001 la banque d'investissement italienne Mediobanca, dont il restera actionnaire.

En 2002, il investit 160 millions d’euros dans le fabricant de tubes Vallourec et engrange une plus-value de 1,7 milliard d’euros trois ans plus tard[20].

En 2003, il détenait une participation 4 % des parts de Paris-Orléans, alors holding de la maison Rothschild à Paris[21].

Années 2010

En 2011, Vincent Bolloré obtient le marché de l'Autolib' à Paris ; cela lui permet de mettre en avant la batterie au lithium-métal-polymère produite par le groupe Bolloré, qu'il étendra à d'autres systèmes urbains avec le système Bluecar, en particulier Lyon et Bordeaux en France, Indianapolis aux États-Unis et à terme des grandes métropoles asiatiques[22].

Après la revente des chaînes Direct 8 et Direct Star au Groupe Canal+ via un échange d'actions, il devient en 2012 le premier actionnaire de Vivendi[13]. Le , il remplace Jean-René Fourtou en tant que président du conseil de surveillance de Vivendi[23].

En trente ans, Vincent Bolloré parvient à faire de l'entreprise Bolloré un conglomérat international présent dans les secteurs du transport, de la logistique, du fret maritime (notamment la gestion de nombreux terminaux maritimes de conteneurs en Afrique[24]), des médias et de la communication (Direct Matin, Canal+, Havas, Vivendi, institut de sondage CSA), du stockage de l'électricité (batteries), des solutions de mobilité (Autolib, Bluebus…), de l’agriculture (participations dans de nombreuses plantations d'huile de palme en Afrique, notamment au Cameroun[24], vin en France). Par le biais de ses activités, en 2018 son groupe est présent dans 127 pays, emploie 81 000 personnes et réalise 23 milliards d'euros de chiffres d'affaires[22]. Ses activités en Afrique[24] font l'objet de vives critiques depuis les années 2000[25],[26],[27].

En 2018, il cède la présidence du conseil de surveillance de Vivendi à son fils Yannick, âgé de 41 ans[28], puis, en , la présidence du groupe à son troisième fils Cyrille, âgé de 33 ans[3].

À la tête du groupe Canal+

Début , une rumeur apparaît selon laquelle Vincent Bolloré souhaiterait supprimer l'émission culte de Canal+, Les Guignols de l'info, en raison de l'irrévérence du programme et de l'abus de dérision[29],[30]. D'autres médias affirment qu'il s'agit d'une décision politicienne ayant pour but de favoriser Nicolas Sarkozy dans l'élection présidentielle de 2017[31],[32],[33].

Fin , il interdit personnellement la diffusion par Canal+ du documentaire Évasion fiscale, une affaire française, prévu dans l'émission Spécial Investigation et consacrée à des pratiques d'encouragement de la fraude fiscale qu'organiserait une filiale du Crédit mutuel, la banque Pasche, basée à Monaco. Le site Mediapart accuse l'affaire d'être « inédite dans l'histoire de Canal+ » et met en cause les liens d'amitié entre Vincent Bolloré et Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ainsi que les liens d'affaires entre le Crédit Mutuel et Vivendi[34]. Selon la version de Vincent Bolloré, ce reportage a été déprogrammé à cause du fait que les informations étaient déjà sorties dans Mediapart ; il assure par ailleurs n'être jamais intervenu pour déprogrammer ce reportage. Selon lui, cette histoire aurait surtout été utilisée par certains membres de Canal+ pour éviter la diète budgétaire qu’il a appliquée à la chaîne[35].

Le , Vincent Bolloré, déjà à la tête du conseil de surveillance de Vivendi, prend également la tête de celui de sa filiale Canal+ en tant qu'actionnaire majoritaire de Vivendi[36]. Bertrand Meheut, le président du directoire de Canal+ depuis treize ans, est remplacé par Jean-Christophe Thiery[37], président de Bolloré Media et fidèle de Vincent Bolloré[36]. Le , le Conseil supérieur de l’audiovisuel auditionne Vincent Bolloré pour qu'il s'explique sur sa stratégie et les limogeages opérés à la tête de Canal+[38]. Vincent Bolloré s'engage à créer un comité d'éthique auprès de Canal+ qui, sous la surveillance du CSA, sera chargé de « garantir l'indépendance éditoriale comme celle de l'information ». Vincent Bolloré aura besoin de l'aval du CSA s'il veut supprimer les tranches de programmes en clair et rebaptiser I-Télé, D8 et D17 (futurs CNews, C8 et CStar)[39].

Le , le rédacteur en chef adjoint de Spécial Investigation, Jean-Baptiste Rivoire, confie sur le plateau d’arretsurimages.net[40] que plusieurs propositions d’enquêtes ont été refusées par la direction de la chaîne. Selon lui, la direction a fait savoir qu’elle tenait « avant tout à défendre les intérêts du groupe Canal et estime qu’il est préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques à l’encontre des partenaires actuels ou futurs du groupe »[41]. Il indique également que Vincent Bolloré s’est exprimé sur cette censure le lors du comité d’entreprise de Canal+ : « Il a assumé en disant : "Ce n’est pas de la censure, c’est de la connerie. (…) Il ne faut pas embêter les partenaires du groupe, attaquer la BNP ou le Crédit Mutuel, c’est débile" »[41]. Ces propos figureraient dans le compte-rendu écrit du CE[41].

En avril 2015, l'émission Complément d'enquête sur France 2 publie un portrait de Vincent Bolloré intitulé « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? », extrêmement critique sur l'homme d'affaires. Informé du contenu du reportage en amont par Ramzi Khiroun, Bolloré est aidé par Nicolas Sarkozy pour sa communication de crise[42].

En , selon Le Figaro, le bilan de Vincent Bolloré à la tête de Canal+ divise les médias. Pour certains, il a sauvé la chaîne qui était au bord de la faillite avant son arrivée. Pour d'autres, c'est un fiasco, notamment au niveau de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression. En effet de nombreuses émissions d'enquête ont été déprogrammées, au profit d'émissions de divertissement, une technique souvent utilisée par les oligarques, comme le dénonce Reporters sans frontières dans son dernier rapport[43]. Ses détracteurs rappellent la purge subie par Canal+, qui a vu le départ de plusieurs journalistes et présentateurs vedettes de la chaîne[44] et la disparition de programmes emblématiques comme le Zapping ou Spécial Investigation[45].

Le magazine Marianne souligne que « sous le règne de Vincent Bolloré, l’alignement idéologique est un impératif catégorique pour qui souhaite conserver son emploi au sein de ce que Le Monde désigne comme "l’ORTF privé de droite". À titre d’exemple, un an après la reprise en main très droitière d’Itélé par le milliardaire en 2016, 100 des 120 journalistes alors en postes avaient quitté la chaîne[46]. »

Le , le conseil de surveillance du groupe Canal+ se réunit et acte un changement de direction. Vincent Bolloré prend du recul et laisse sa place de président du conseil de surveillance à Jean-Christophe Thiery. Au niveau opérationnel, les pleins pouvoirs sont donnés à Maxime Saada, nommé président du directoire du groupe[47].

En , l’humoriste Sébastien Thoen est licencié de Canal+ quelques jours après un sketch mis en ligne par Winamax parodiant l’émission L'Heure des pros diffusée sur CNews, une chaîne du groupe Canal+[48]. Un mois plus tard, son ancien collègue Stéphane Guy est également licencié pour l'avoir soutenu à l'antenne de Canal+[49].

Années 2020

Vincent Bolloré prépare officiellement sa retraite pour février 2022[50], non sans alimenter des rumeurs de faux-départ[51]. Désormais uniquement conseiller du groupe familial, il est toujours considéré comme incontournable dans le groupe, présenté comme à la manœuvre dans la prise de contrôle du groupe Lagardère[52],[53]. C'est d'ailleurs lui qui, malgré un rôle officiel limité dans son groupe, est convoqué par le Sénat pour s'expliquer devant une commission d'enquête concernant la concentration des médias[51].

En octobre 2021, Reporters sans frontières publie un documentaire de 15 minutes, intitulé Le système B. L’information selon Bolloré, dénonçant « ces atteintes répétées à la liberté de la presse et à l’indépendance des rédactions [qui] constituent une menace sans précédent pour la démocratie ». La forme de communication choisie par l'ONG, une première pour celle-ci, est destinée à « lancer un signal d’alarme, mais aussi de formuler des propositions afin que chacun prenne conscience des enjeux », et s'accompagne d'une série de recommandations envers le gouvernement, le Parlement, l'Autorité de la concurrence et le CSA[54]. Vincent Bolloré y est décrit comme « un magnat de la presse qui manipule les rédactions à l'envi, qui licencie quand quelqu'un ne lui plaît pas, qui supprime des programmes et muselle les journalistes qui tenteraient d'enquêter sur lui » selon le magazine Slate[55].

Liens avec le monde politique

Du fait de ses origines, Vincent Bolloré est proche des mouvances nationalistes bretonnes. Fervent catholique, il est partisan d'un catholicisme « identitaire » et traditionaliste, qu'il a tenu à relayer dans ses médias comme Direct 8 ou, plus récemment, CNews[56].

En 2007, il met son jet privé[57] et son yacht personnel, le Paloma à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française[58].

De ces faits, ainsi que du rachat par le groupe Bolloré de la SFP, qui se cumulent avec son entrée dans le monde de l'édition, naissent, selon Libération, des controverses sur les commandes publiques de la SFP et sur les activités du groupe Bolloré en Afrique[59]. Il se défend en expliquant que les Bolloré entretiennent depuis longtemps la tradition de recevoir des personnalités de tous bords et cite les exemples de Léon Blum, Mohammed V et Georges Pompidou[60].

En , il annonce qu'il votera pour Anne Hidalgo, candidate PS lors des élections municipales de 2014 à Paris, rendant en même temps hommage au maire sortant Bertrand Delanoë, lequel a permis la mise en place du service de voitures électriques Autolib', dont le groupe Bolloré est l'exploitant[61],[22].

Selon la journaliste Ariane Chemin, c'est François Hollande qui est la première personnalité politique à deviner chez Vincent Bolloré une ambition politique, qu'il compare à la stratégie menée en Italie par Silvio Berlusconi, consistant à acheter les principaux médias populaires pour en faire des tribunes populistes. La différence tiendrait, toujours selon lui, au fait que, contrairement à Berlusconi ou Donald Trump aux États-Unis, Vincent Bolloré n'entre pas personnellement en politique (à la manière de l'Australien Rupert Murdoch) mais y soutient Éric Zemmour[56].

Soupçonné de vouloir peser sur l'élection présidentielle de 2022, en utilisant ses moyens et son influence sur les médias, pour faire avancer l'extrême droite, et en particulier Éric Zemmour, il est auditionné en janvier 2022 par une commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias[62].

Affaires judiciaires

Procédures judiciaires intentées contre les médias

En 2009, un reportage de Benoît Collombat, diffusé le et intitulé Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré, relayé par le site Mediapart[25], aboutit à un procès en diffamation lancé par le groupe Bolloré, et partiellement gagné le [63] (Collombat n'étant condamné que sur un chef d'accusation, visant Vincent Bolloré). En , le groupe Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation par le tribunal correctionnel de Paris qui relaxe Benoît Collombat et Florence Sultan, attaqués pour un texte publié dans l'ouvrage collectif « Informer n’est pas un délit », et présentant les procédures judiciaires précédentes visant Collombat[64]. Le groupe est par surcroît condamné pour procédure abusive. Il forme un pourvoi en cassation. En , la Cour de cassation annule la décision du tribunal correctionnel et ordonne un nouveau procès à la cour d'appel de Paris[65].

En , Vincent Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation contre le journal Bastamag, qui avait décrit des conditions des droits humains « catastrophiques » dans les plantations au Libéria où travaillent « des enfants de moins de 14 ans »[66]. Le même mois, le site Mediapart publie un article sur la ruine de deux entrepreneurs camerounais, qui selon le site d'information a été provoquée par le groupe Bolloré[67]. La journaliste Fanny Pigeaud et le directeur de la publication Edwy Plenel sont condamnés pour diffamation en première instance en janvier 2019, puis relaxés en appel en février 2021[68].

En , le groupe Bolloré porte plainte auprès du tribunal correctionnel de Nanterre contre France 2 et son journaliste Tristan Waleckx pour diffamation, après la première diffusion, le , dans le magazine Complément d'enquête sur la chaîne, d'un sujet[69] s'intéressant au parcours de l'homme d'affaires et de son groupe[70]. Le , le tribunal correctionnel de Nanterre relaxe France 2 et le journaliste, estimant que le documentaire n’était pas diffamatoire[71]. Le documentaire avait auparavant été récompensé en 2017 par le Prix Albert-Londres du documentaire audiovisuel, pour sa rigueur et son audace[72].

Le , le groupe Bolloré annonce qu’il réclame 50 millions d’euros à France 2 à la suite de la rediffusion par la chaîne, le , du même portrait de Complément d’enquête consacré à l'homme d'affaires car, selon le groupe, celui-ci « porte atteinte à ses intérêts commerciaux »[73],[74]. Selon le quotidien Le Monde[75], l’assignation en justice, portée devant le tribunal de commerce de Paris, et non devant un tribunal correctionnel, met en évidence la volonté de Vincent Bolloré de défendre son image, sans contester la véracité des allégations[76] portées contre lui dans le documentaire. Le , le groupe Bolloré est débouté par le tribunal de commerce de Paris[77]. Le groupe Bolloré annonce par la suite qu'il fait appel de la décision[77].

En , Télérama révèle que Canal+ a assigné en justice France Télévisions le à la suite de l’arrivée sur France 2 de l'émission Vu, qui est considéré par Canal+ comme une « reprise parasitaire » du Zapping. Le groupe Canal+ réclamait 44 millions d’euros de dommages et intérêts à France TV[78],[79]. L'affaire est jugée le et le Groupe Canal+ totalement débouté[80].

Le , plusieurs rédactions d'une vingtaine de médias français, des associations et des journalistes indépendants[81],[82] signent une tribune pour dénoncer les méthodes de Vincent Bolloré, accusé de faire pression sur les médias, notamment lors d'enquêtes journalistiques sur les activités du groupe Bolloré en Afrique (poursuites judiciaires systématiques, suppression de campagnes publicitaires dans la presse via Havas, contrôlé par Vivendi, déprogrammation ou censure de plusieurs documentaires de Canal+)[82],. Selon les auteurs de la tribune, à cette date, le groupe Bolloré a une quinzaine de procédures en cours engagées en France et à l’étranger contre des journalistes ou des ONG pour « diffamation » ou « dénigrement »[83]. Les signataires de la tribune soulignent que « ces poursuites systématiques visent à faire pression, à fragiliser financièrement, à isoler tout journaliste, lanceur d’alerte ou organisation qui mettrait en lumière les activités et pratiques contestables de géants économiques comme le groupe Bolloré »[83]. Par ailleurs, la tribune précise que sur une vingtaine de procédures lancées par le groupe Bolloré contre des journalistes ou organes de presse ces dernières années, seules deux condamnations ont été prononcées, contre Libération pour la légende d’une photo et France Inter pour un reportage[83].

À la suite de la publication du documentaire de RSF en octobre 2021, Le système B. L’information selon Bolloré, la filiale du groupe Canal+ Nulle part ailleurs assigne aux prud'hommes son ancien journaliste Jean-Baptiste Rivoire pour sa participation au documentaire, l'accusant d'avoir rompu sa clause de silence. Cette assignation est considérée comme une nouvelle procédure bâillon lancée par Vincent Bolloré[84],[85].

Affaire d'attribution de marché en Afrique de l'Ouest

Le , dans le cadre de soupçons de corruption autour de l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest, Vincent Bolloré est placé en garde à vue à Nanterre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)[86] par les juges financiers Serge Tournaire et Aude Buresi, pour répondre à l'accusation de « corruption d'agent public étranger », et déterminer si le groupe Bolloré a utilisé ses activités de conseil politique, via sa filiale Havas, pour obtenir la gestion des ports de Lomé, au Togo et de Conakry, en Guinée. Ce dossier est la suite d'une enquête préliminaire ouverte en par le parquet de Paris, puis transférée au parquet national financier. Sont concernés également Gilles Alix, PDG de Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de l'agence de communication Havas[87],[88].

Après 48 heures de garde à vue, Vincent Bolloré est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux »[88],[86]. Il encourt notamment dix ans de prison ferme et une amende d'un million d'euros[89]. Il n’est cependant pas placé sous contrôle judiciaire[86].

En 2021, Vincent Bolloré reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Aux termes d'une négociation de peine suggérée par le Parquet, il accepte de plaider coupable, moyennant quoi une amende de 375 000 euros sera requise. Toutefois, le tribunal judiciaire de Paris refuse de valider l'accord, ouvrant la voie à un procès en correctionnelle. En revanche, est homologuée la Convention judiciaire d'intérêt public aux termes de laquelle la société Bolloré SE est condamnée à une amende de 12 millions d'euros, calculée sur la base des bénéfices du groupe envisagés sur la concession portuaire de Lomé[90],[62].

Fortune

Le tableau suivant montre l'évolution récente de la fortune professionnelle de Vincent Bolloré et de sa famille :

Fortune de la famille Bolloré[91]
Année Montant (millions d'euros) Source Commentaires
2007 4 317 Challenges
2008 2 976 Challenges
2009 2 195 Challenges
2010 2 900 Challenges
2011 3 800 Challenges
2012 3 610 Challenges 11e fortune de France
2013 8 055 Challenges
2014 9 956 Challenges
2015 11 140 Challenges 9e fortune de France
2016 7 200 Challenges
2017 7 700 Challenges
2018 7 800 Challenges
2019 7 300 Challenges
2020 5 700 Challenges 17e fortune de France
2021 8 200 Challenges 14e fortune de France

Le magazine Forbes le classe 538e fortune mondiale et 20e fortune française en 2020, avec environ 4,5 milliards de dollars[92]. En il est classé 538e mondiale et 14e française avec 5,8 milliards d'euros[93].

Distinctions et récompenses

Notes et références

Notes

  1. Plusieurs sources secondaires ont, par erreur, présenté Vincent Bolloré et Anaïs Jeanneret comme ayant été mariés, ce qui est démenti par les mentions marginales de l'acte de naissance de Vincent Bolloré, dressé en mairie de Boulogne-Billancourt. Selon l'extrait de cet acte, les mentions rapportent seulement le mariage avec Sophie Fossorier, en date du , leur décision de résidence séparée, en date du et, finalement, le jugement de divorce, en date du , sans aucune évocation de la relation avec Anaïs Jeanneret.

Références

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Annexes

Bibliographie

Livres

Presse

Documentaire

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