Monophysisme

Schéma des principales divergences christologiques, d'après Eliade[1].

Le monophysisme (du grec μόνος « seul, unique » et φύσις « nature ») est une doctrine christologique apparue au Ve siècle dans l'Empire romain d'Orient en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d'Alexandrie. Elle affirme que le Fils n'a qu'une seule nature, qui est divine, et qui a absorbé sa nature humaine.

Doctrine

Contexte

La doctrine chrétienne s'est construite à l'origine autour du symbole de Nicée, c'est-à-dire la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, tout comme de la nature humaine du Christ. Le monophysisme d'Eutychès affirme, pour sa part, que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine. En cela il s'oppose au nestorianisme.

Cette approche tente de répondre aux silences de la foi nicéenne quant à la nature de Jésus-Christ.

Le monophysisme d'Eutychès a été condamné lors du concile de Chalcédoine en 451, tout comme la doctrine opposée, le nestorianisme, l'avait été au concile d'Éphèse en 431. Selon le concile de Chalcédoine, Jésus-Christ est à la fois Dieu et homme en « une seule personne et deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation ».

Le miaphysisme

Malgré les décisions du concile et sous l'impulsion de théologiens tels que Dioscore d'Alexandrie, Sévère d'Antioche puis Jacques Baradée, le monophysisme, dans sa variante miaphysite, continua de se développer dans les provinces byzantines de Syrie et d'Égypte tout au long du VIe siècle et jusqu'aux invasions perses puis arabes, au début du VIIe siècle. Par ailleurs, il fut également à l'origine du premier schisme entre Rome et Constantinople en 484 (en) et, en partie, à l'origine de la sédition Nika, qui se produisit à Byzance en 532, sous le règne de Justinien Ier, et que celui-ci réprima dans le sang.

Sous sa forme miaphysite, le monophysisme est professé aujourd'hui par les Églises des trois conciles (arménienne, syro-jacobite, copte, etc.). D'un point de vue non-confessionnel, il serait préférable d'appeler ces Églises « non-chalcédoniennes » ou « préchalcédoniennes » plutôt que « monophysites ».

Divers

On peut aussi envisager que cette christologie a sa part dans la figure du Christ pantocrator, rendue populaire dans le christianisme oriental par l'icône de ce nom.

L'histoire du christianisme selon l'Église catholique.

Notes et références

  1. Mircea Eliade, Dictionnaire des religions, Pocket, coll. « Agora », (ISBN 2-266-05012-5), p. 129

Voir aussi

Articles connexes

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Center of the ceiling of the "Velatio" cubicle: the Good Shepherd (also sheep and doves with olive branches in trees). Location: Catacomb of Priscilla, Italy, Rome. Date: Second half of the 3rd century
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Икона «Троица» – самое знаменитое произведение гениального русского художника Андрея Рублева. По свидетельству одного из источников XVII века, она была написана «в похвалу Сергию Радонежскому» по заказу его ученика и преемника игумена Никона. В основе иконографии – библейский рассказ (Кн. Бытия, XVIII) о явлении праведному Аврааму божества в образе трех ангелов. Авраам с женою Сарой угощали ангелов под сенью Мамврийского дуба, и Аврааму дано было понять, что в ангелах воплотилось божество в трех лицах. Избегая подробностей, обычных в сюжете «Гостеприимство Авраамово», Андрей Рублев достигает исключительной символической глубины своего творения. В рублевской иконе внимание сосредоточено на трех ангелах, их безмолвном общении. Они изображены восседающими вокруг престола, в центре которого помещена евхаристическая чаша с головой жертвенного тельца, символизирующего новозаветного агнца, т. е. Христа. Левый и средний ангелы благословляют чашу. Бог Отец благословляет Бога Сына на смерть на кресте во имя любви к людям. Бог Дух Святой (правый ангел) присутствует здесь как утешитель, утверждая высокий смысл жертвенной, всепрощающей любви. Содержание «Троицы» не однозначно, памятник многогранен по своим темам, в первую очередь он воплощает идею о троичности Божества. Во времена Сергия Радонежского и Андрея Рублева тема Троицы воспринималась как символ духовного единства, взаимной любви, мира и готовности принести себя в жертву.
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"Branches du christianisme" figurant l'Église catholique comme prolongement principal et direct du christianisme initial, et les autres Églises comme des dérivations, en accord avec Oriens Christianus de Michel Le Quien et l’Encyclopédie catholique de Charles George Herbermann.
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Nature divine ou humaine de Jésus Controverses christologiques pré-chalcédoniennes. D'après Mircea Eliade, Dictionnaire des religions, Pocket, coll. « Agora », 1994 (ISBN 2-266-05012-5), p. 129.