Jean Bouin

Jean Bouin
Image illustrative de l’article Jean Bouin
Jean Bouin en 1913.
Informations
Disciplines fond : cross-country, 5 000 mètres, 10 000 mètres
Période d'activité 1904-1914
Nationalité Française
Naissance
Lieu de naissance Marseille
Décès
Lieu de décès Xivray-et-Marvoisin
Taille 1,68 m
Poids 64-68 kg
Club Club Athlétique de l'école de l'industrie (1903-1904)

Phocée Club de Marseille (1904-1908)
Club Athlétique de la Société générale de Marseille (1908-1913)
Club Athlétique de la Société générale de Paris (1913-1914)

Records
Records du monde
10 000 mètres, 3 miles, 6 miles, demi-heure, 15 000 mètres, 11 miles, 1 heure
Palmarès
Jeux olympiques 0 1 1
Cross des nations 3 1 0
Championnats de France 6 1 1

Jean Bouin, né Alexandre François Étienne Jean Bouin le à Marseille et mort pour la France le à Xivray dans la Meuse, est un athlète français spécialiste de la course de fond. Outre une médaille d'argent aux Jeux olympiques d'été de 1912 sur 5 000 mètres, il a gagné trois fois de suite le Cross des nations, considéré alors comme le championnat du monde de la discipline. Il a également été le détenteur de sept records du monde sur différentes distances et durées. De nombreuses enceintes sportives portent son nom en France.

Il est d'abord inhumé au château de Bouconville-sur-Madt ; ses cendres sont rapatriées à Marseille en 1922, et reposent depuis au cimetière Saint-Pierre.

Biographie

Jeunes années

Jean Bouin naît rue Coutellerie à Marseille[1].

Il a une sœur, Antonie Louise surnommée Nini (1885-1962)[2].

Ses parents divorcent (le 28 juin 1894), et sa mère Berthe Pioch (1859-1922) se remarie avec un dénommé Galdani quelque temps après[3].

Il habite au 111 rue Consolat à Saint-Charles et est scolarisé à l'école des Chartreux dans le quartier des Cinq Avenues où Jean Bouin a comme instituteur Joseph Pagnol, le père de Marcel Pagnol, popularisé par La Gloire de mon père, premier tome de Souvenirs d'enfance[4]. C'est à cette époque qu'il rencontre un camarade, son futur grand ami Joseph Granier, puis sa sœur, Rose Granier (1886-1987) qui devient bien plus tard sa compagne[5].

Adolescent, Jean Bouin pratique de façon assez intensive plusieurs sports dont l'escrime et la gymnastique[6]. En , il se rend au parc Borély assister à l'entraînement de coureurs de marathon[7], dont le localement célèbre Louis Pautex[N 1]. À la suite de cette rencontre avec Louis Pautex, qui devient plus tard son mentor, Jean Bouin commence la pratique de l'athlétisme[7] et participe à la création du « Club athlétique de l'école de l'industrie[8],[9] ». L'athlète britannique Alfred Shrubb est alors son idole et motivera plus tard ses différentes tentatives de records du monde[9].

Le , il remporte la première course à laquelle il participe, un cross-country de 10 000 mètres avec handicap[8],[N 2]. Il est remarqué : un banquier de la Société générale de La Canebière lui offre un emploi de coursier et il quitte le petit club qu'il a créé pour entrer au « Phocée Club de Marseille[8] ». Avec son nouveau club, il remporte à nouveau un cross le 14 mars[8]. Le , il remporte un 1 000 mètres[10]. Sur la saison 1904, il remporte quatorze des dix-sept courses auxquelles il participe[10]. Le , il participe à sa première épreuve en dehors de Marseille, à Lyon sur le challenge Ayçaguer (un cross de 11 km) sur lequel il termine neuvième[10]. En , son beau-père Galdini parvient à le convaincre de participer à une course à Gênes en Italie[10] : Jean Bouin s'y rend, remporte la course et s'aperçoit que Galdini a déjà encaissé le prix de la victoire[11] : cet événement marque la rupture définitive des relations — déjà ténues — entre Galdini et Jean Bouin[11]. Il quitte le domicile de Galdini et de sa mère, et s'en va d'abord habiter quelque temps chez les parents de son ami Joseph Granier et de sa compagne Rose, rue de Rome[11]. Le , il remporte un 5 000 mètres[12] en 18 min 20 s, puis en septembre, il remporte le Critérium de Provence[12].

1906 à 1908, années charnières

Arthur Gibassier, dit « La Gibasse », chroniqueur sportif au Petit Provençal, s'improvise entraîneur particulier[13]. Jean Bouin est alors l'un des précurseurs de la méthode dite naturelle d'entraînement à travers les forêts : il couvre une vingtaine de kilomètres par jour en terrain varié[14]. En outre, il s'intéresse à tous les aspects de la course à pied : l'entraînement, l'alimentation et l'hygiène de vie ; il évoquera dans son livre Comment on devient champion de course à pied, paru en 1912, les trois axes de sa méthode d'entraînement : spécificité, progressivité et diversité[15].

En 1906, les résultats suivent : second du challenge Ayçaguer, il remporte le championnat du littoral (cross) et termine quatrième du national de cross-country à Meudon[16]. Sur 5 000 mètres et en 1906 toujours, il améliore sensiblement sa meilleure performance : 16 min 38 s 2[16]. En 1907 il est, cette fois-ci, troisième du national de cross-country 15 mètres derrière le vainqueur Jacques Keyser[16]. Cette année-là et pour la première fois, la France participe au Cross des nations : il termine treizième et second français de la course qui se tient à Glasgow[16]. Enfin, il remporte pour la première fois Nice-Monaco, sur une distance de 18 km[16]. Durant la période hivernale, il apprend qu'il doit faire partie de l'équipe française pour le 3 miles par équipes aux Jeux olympiques d'été de 1908[16]. À ces Jeux, Jean Bouin participe également aux séries du 1 500 mètres[17]. En raison d'une sortie nocturne, la fédération française le sanctionne en le privant de finale du 3 miles, où la France termine troisième par équipes[18],[17]. Se pose donc la question de l'obtention de la médaille de bronze ou non par Jean Bouin : précisons que d'une part il participe aux séries battant d'ailleurs le record de France — non homologué — de la distance[18] et que d'autre part la médaille de bronze lui est attribuée dans certaines sources[17].

1909 à 1913, les grands succès

Photographie noir et blanc de trois coureurs de fond.
Jean Bouin, le , lors de sa tentative réussie de record de France de l'heure.

Le 7 mars à Amiens et pour la première fois, Jean Bouin devient champion de France de cross-country[18], avec min 30 s d'avance sur le deuxième[19]. Le 20 mars, sur le Cross des nations, le championnat du monde de la discipline, il termine second derrière Edward Wood[18]. Sur piste, le 30 mai à Colombes, il parvient à battre plusieurs records de France au cours d'une même et seule tentative de record de l'heure : 3 miles, 5 000 mètres, demi-heure, 10 000 mètres, 15 000 mètres, 10 miles et celui de l'heure[18]. Il reçoit cette année-là, des mains d'admirateurs marseillais, un chronomètre en or gravé de ses initiales[18] « J. B. ».

En 1910, il est appelé au service militaire et incorpore la 15e compagnie du 141e régiment d'infanterie au fort de la Revère près de Nice[18]. Il change également de club et passe au « Club athlétique de la Société générale de Marseille[20] » avec lequel il prépare le national de cross-country qui se court « à domicile » au parc Borély[20] : il en est vainqueur et remporte ainsi son second titre consécutif[20]. Sur le Cross des nations, le 26 mars à Belfast, il est contraint à l'abandon à la suite d'une chute dès le premier kilomètre[20], après avoir été la semaine précédente champion de France militaire sur 15 kilomètres[21].

En 1911, il est à nouveau champion de France de cross-country et devient champion du monde de la discipline en remportant le Cross des nations le 25 mars à Newport-Caerleon[22]. C'est le premier de ses trois succès consécutifs dans l'épreuve entre 1911 et 1913[22]. Fin 1911, l'union des sociétés françaises de sports athlétiques s'interroge sur la réalité du statut d'amateur de Jean Bouin : en effet, la fédération anglaise souhaite le voir disqualifié d'une course de l'heure qu'il a disputée contre le professionnel Louis Bouchard[23]. Arthur Gibassier se charge de clarifier sa situation en se rendant à Paris pour rencontrer les instances de cette fédération[24]. Le , il établit à Colombes le premier record du monde du 10 000 mètres, qui ne sera battu que dix ans plus tard par Paavo Nurmi[14].

Photographie noir et blanc d'une arrivée de course de fond.
L'arrivée du 5 000 mètres olympique en 1912 : Jean Bouin est second derrière Hannes Kolehmainen.
Photographie noir et blanc d'un homme assis entouré de trois hommes debout.
Le masseur « Pastaïre » (assis) entouré de (debout, de gauche à droite) Jean Bouin, François Faber et Georges Carpentier.
Photographie noir et blanc d'un homme en train de courir.
Jean Bouin lors du Cross des nations 1913 à Juvisy, qu'il remporte.

Le grand objectif de la saison 1912 est pour Jean Bouin l'épreuve individuelle de cross-country aux Jeux olympiques d'été d'autant qu'il est le champion en titre du Cross des nations[25]. La fédération française lui octroie un régime de faveur lui permettant d'arriver en Suède trois semaines avant le reste de la délégation et d'être installé à part dans un hôtel du centre-ville de Stockholm en compagnie de son soigneur Yvelin[23]. Toutefois, il ne termine pas la course de cross-country[26] ; en revanche, il réussit beaucoup mieux sur 5 000 mètres : il bat le record de France en série (15 min 5 s) le 9 juillet[27] puis le lendemain, il remporte la médaille d'argent finissant un mètre derrière le Finlandais Hannes Kolehmainen qui établit à cette occasion le premier record du monde du 5 000 mètres[28],[29].

En 1913, la Société générale qui l'emploie lui permet d'aller s'installer à Paris en lui proposant un nouveau poste. Il intègre donc le « Club athlétique de la Société générale de Paris[30] ». Jean Bouin quitte Marseille en compagnie de Rose Granier : ils s'installent rue Guersant puis rue de Varenne[30]. Dans la capitale, il se lie rapidement d'amitié avec Jérôme Peyre originaire de Marseille, boulanger reconverti en masseur[31]. Ce dernier, surnommé « Pastaïre », a une clientèle de sportifs de haut niveau, dont Roland Garros, Louis Darragon, François Faber ou encore Georges Carpentier avec qui il va aussi se lier d'amitié[31]. « Pastaïre » va également lui présenter Maurice Chevalier et Mistinguett avec lesquels il devient aussi ami[31]. Le , il fait sensation en battant le record du monde de l'heure à Stockholm (battant au passage ceux du 15 000 mètres et du 11 miles[32]) : il parcourt 19 021 mètres et devient ainsi le premier à dépasser les 19 kilomètres en une heure. Devenu collaborateur de La Vie au grand air[N 3], il rédige un grand reportage sur son voyage et record suédois[33]. Son retour gare du Nord est triomphal — il est accueilli par une foule importante[33]. L'année 1913 est également celle de son troisième succès dans le Cross des nations, organisé à Juvisy en France.

Photographie noir et blanc de deux hommes debout en toge.
Georges Hébert (à gauche) et Jean Bouin en toge lors du tournage du film au Parc Pommery de Reims.

Peu après, Georges Hébert invite Jean Bouin à se rendre au Collège d'athlètes de Reims, fondé par le marquis de Polignac[34]. Il y est sollicité pour être l'acteur unique d'une petite production cinématographique de 4 min[34]. L'original du film est conservé à la Cinémathèque française[34].

1914 et la Première Guerre mondiale

En 1914, Jean Bouin court trois courses[35] : un 2 000 mètres avec handicap[N 2] à Marseille (il termine second), le 800 mètres des championnats de France d'athlétisme (il est second derrière René Dantigny) et enfin le 26 juillet à Bruxelles lors d'une compétition France-Belgique au cours de laquelle il remporte le 800 mètres[36].

Le , Jean Bouin est mobilisé : il est incorporé comme soldat de 2e classe (avec fonction d’instructeur de sport des armées) au 163e régiment d'infanterie à Nice[36]. Il lui est fait une proposition pour « rester à l'arrière » — émanant du général Gallieni — qu'il refuse[37]. Une soi-disant hypertrophie cardiaque aurait pu lui permettre d’être affecté dans une unité auxiliaire, mais il insiste et exige d'être incorporé dans une unité combattante[14]. Jean Bouin prend le train pour le front le 13 septembre[37] ; il croise sur le quai son cousin Louis Bouin (de Carpentras) à qui il remet le chronomètre en or reçu de ses admirateurs marseillais en 1909[38].

Le 163e se positionne à proximité de Saint-Mihiel[39], près de la frontière allemande d’avant la Première Guerre mondiale. Il est messager, chargé de la transmission de courriers entre les différentes lignes de front[39]. Il est tué le à Xivray[39], lors de l'attaque du « Mont Sec » à l'issue de la première bataille de la Marne[N 4], atteint par plusieurs éclats d'obus, consécutivement à une très probable erreur de tir de l'artillerie française[39],[40]. Rose Granier se rend à proximité du front pour identifier les restes de Jean Bouin[41]. Il est enterré au château de Bouconville-sur-Madt sous le feu ennemi. Quelques jours plus tard, le château brûle.

À son retour à Marseille, Rose Granier est confrontée à des problèmes liés à l'héritage de Jean Bouin : si ce dernier a légué l'ensemble de ses avoirs à Rose Granier, Galdini son beau-père conteste cette transmission[42]. Une procédure judiciaire assez longue débute — l'appartement rue de Varenne porte des scellés de 1914 à 1918 — qui se termine par un jugement prononcé en 1918[42] : Rose Granier a finalement gain de cause, probablement grâce aux témoignages favorables d'Arthur Gibassier, Georges Carpentier, Maurice Chevalier et Mistinguett[42].

Le corps de Jean Bouin est rapatrié à l'issue du conflit, le , avec trente-neuf autres militaires ; il est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille (carré 30, tombe no 81). Sa tombe est ornée d'un buste sculpté par Constant Roux et d'une plaque apposée par la ville[43].

Hommages

Plusieurs enceintes sportives sont baptisées du nom de « stade Jean-Bouin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie » ainsi que de nombreuses voies et bâtiments en France[44]. À Barcelone, depuis 1920, se tient la course populaire La Jean Bouin, internationale depuis 1946 et organisée par le quotidien Mundo Deportivo[45].

La sculpture Jean Bouin de Constant Roux était située sur le parvis du stade Vélodrome de Marseille[46]. Constant Roux a également réalisé le buste de sa tombe. Dans les années 1960, une stèle réalisée par Villevielle et Camotto et financée par la Société générale, est érigée à Bouconville-sur-Madt inaugurée en présence d'Alain Mimoun[40],[47] près de la zone où Jean Bouin fut tué au combat.

En 1960, à l'occasion des Jeux olympiques d'été, un timbre à 0,20 franc à l’effigie de Jean Bouin est édité[48].

Jean Bouin est reconnu Gloire du sport[49]. Il reçoit à titre posthume la médaille militaire[50].

Le club du « Petit Jean Bouin » situé à proximité du complexe de Roland-Garros est rebaptisé ainsi en 1916 en son honneur.

Palmarès

Les principaux éléments de son palmarès sont listés ci-dessous[51],[35],[52].

International

Jean Bouin vers 1912.
Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Discipline
1908 Jeux olympiques Londres 3e 3 miles par équipe
1909 Cross des nations Derby 2e Cross-country
1911 Cross des nations Caerleon 1re Cross-country
1912 Cross des nations Édimbourg 1re Cross-country
1912 Jeux olympiques Stockholm 2e 5 000 mètres
1913 Cross des nations Juvisy 1re Cross-country

National

photographie noir et blanc d'un coureur à pied.
Jean Bouin remportant le championnat de France militaire 1911 de cross-country.

Autres courses

photographie noir et blanc d'un coureur à pied.
Jean Bouin remportant Nice-Monaco 1910.

Records

Records du monde

Jean Bouin a battu sept records du monde au cours de sa carrière[51].

Records personnels
Distance Temps Date Lieu
6 miles 29 min 51 s 6 Colombes
9 721 m Demi-heure Colombes
10 000 mètres 30 min 58 s 8 Colombes
3 miles 14 min 7 s 2 Stockholm
15 000 mètres 47 min 18 s 6 Stockholm
11 miles 55 min 55 s Stockholm
19 021 m 1 heure Stockholm

Records de France

Jean Bouin a battu trente-huit records de France au cours de sa carrière[51] en particulier sur le 2 000 mètres, le 3 000 mètres, le 5 000 mètres et le 10 000 mètres[51]. Il a également battu plusieurs fois celui de la demi-heure[51]. Son record de France de l'heure — alors record du monde — (19 021 mètres en 1913) ne sera battu qu'en 1955 par Alain Mimoun avec 19 078 mètres[53]. Celui du 5 000 mètres est égalé en par Roger Rochard, et battu en 1948 par Jacques Vernier.

Records personnels

Les meilleures performances de Jean Bouin sont listées ci-dessous[51].

Records personnels
Distance Temps Date Lieu
400 mètres 54 s Salon
400 mètres haies 61 s 2 Salon
800 mètres min 0 s 2 Colombes
1 000 mètres min 43 s Romans
1 500 mètres min 11 s 2 Colombes
1 mile min 33 s 8 Colombes
2 000 mètres min 39 s 8 Colombes
3 000 mètres min 44 s Stockholm
2 miles min 30 s 6 Colombes
3 miles 14 min 7 s 2 Stockholm
5 000 mètres 14 min 36 s 7 Stockholm
4 miles 19 min 43 s 2 Colombes
8 kilomètres 24 min 34 s 2 Marseille
5 miles 24 min 47 s 8 Colombes
6 miles 29 min 51 s 6 Colombes
10 000 mètres 30 min 58 s 8 Colombes

Œuvres

  • Jean Bouin et André Glarner, Comment on devient champion de course à pied : épreuves de fond, Paris, Pierre Lafitte, , 93 p. (OCLC 32305679)

Notes et références

Notes

  1. Le , Louis Pautex remporte le marathon de Marseille.
  2. Un cross-country — ou un autre type de course — « avec handicap » est une course dont le parcours est ponctué de barrières ou d'obstacles artificiels qu'il y a évidemment lieu de franchir.
  3. Le reportage de Jean Bouin paraît dans La Vie au grand air, le 26 juillet 1913.
  4. En effet, la bataille de la Marne proprement dite est terminée depuis le 12 septembre, la percée allemande vers Paris a été stoppée ; et le régiment de Jean Bouin fait partie du dispositif oriental de défense français dans la Meuse, comme le montre la carte des positions située dans l'article sur la bataille où Saint-Mihiel est visible au nord de Commercy ; Jean Bouin est en fait tué au début d’une des multiples guerres de position qui s'ensuivent tout le long de la ligne de front, entre les Vosges et bientôt la mer du Nord.

Références

  1. Espana 2000, p. 17.
  2. Espana 2000, p. 20.
  3. Espana 2000, p. 21.
  4. Espana 2000, p. 22.
  5. Espana 2000, p. 25.
  6. Espana 2000, p. 29.
  7. Espana 2000, p. 35.
  8. Espana 2000, p. 37.
  9. Parienté et Billouin 2003, p. 321.
  10. Espana 2000, p. 39.
  11. Espana 2000, p. 41.
  12. Espana 2000, p. 46.
  13. Espana 2000, p. 52.
  14. Parienté et Billouin 2003, p. 323.
  15. Navarro 2003, p. 110.
  16. Espana 2000, p. 53.
  17. (en) « Jean Bouin », sur le site sports-reference.com du groupe OlyMADMen d'historiens du sport (consulté le ) : « Medals: 1 Silver, 1 Bronze (2 Total) ».
  18. Espana 2000, p. 54.
  19. Alain Bouillé, « Jean Bouin » [PDF], sur le site de la documentation et de l'histoire de la fédération française d'athlétisme (consulté le ).
  20. Espana 2000, p. 57.
  21. La Vie au grand air, 26 mars 1910, p. 206.
  22. Espana 2000, p. 58.
  23. Parienté et Lagorce 2004, p. 102.
  24. Espana 2000, p. 61.
  25. Espana 2000, p. 67-69.
  26. (en) « Athletics at the 1912 Stockholm Summer Games: Men's Cross-Country, Individual », sur le site sports-reference.com du groupe OlyMADMen d'historiens du sport (consulté le ).
  27. Espana 2000, p. 70.
  28. Espana 2000, p. 71.
  29. (en) « Athletics at the 1912 Stockholm Summer Games: Men's 5,000 metres », sur le site sports-reference.com du groupe OlyMADMen d'historiens du sport (consulté le ).
  30. Espana 2000, p. 74.
  31. Espana 2000, p. 76.
  32. Espana 2000, p. 79.
  33. Espana 2000, p. 81.
  34. Espana 2000, p. 82.
  35. Espana 2000, p. 83-84.
  36. Espana 2000, p. 98.
  37. Espana 2000, p. 100.
  38. Espana 2000, p. 103.
  39. Espana 2000, p. 104.
  40. Xavier Breuil, « Jean Bouin », sur Le site du service interministériel des Archives de France (direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication) (consulté le ).
  41. Espana 2000, p. 109-110.
  42. Espana 2000, p. 110.
  43. Espana 2000, p. 112.
  44. « Recherche « Jean Bouin » », sur OpenStreetMap (consulté le ).
  45. (es) « Éxito de participación en la 90 edición de la Jean Bouin », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. Edmond Echinard, Pierre Echinard et Médéric Gasquet-Cyrus, Marseille Pour les Nuls, First éditions, , 472 p. (ISBN 978-2-7540-5485-0, lire en ligne).
  47. « Monument du Mois – Juin 2012 - Stèle dédiée à Jean Bouin », sur le site de la mission Histoire du conseil général de la Meuse, (consulté le ).
  48. « N°WT : POSTE-1960-37 », sur wikitimbres.fr.
  49. « Jean Bouin, le rêve inachevé », sur le site de la Société générale (consulté le ) : « Élevé depuis au rang de Gloire du sport, il n’a pas fini de courir à travers l’Histoire. ».
  50. Patrick Clastres et Paul Dietschy, Sport, Société et culture XIXe siècle à nos jours, Hachette Éducation, coll. « Carré Histoire », , 256 p. (ISBN 978-2-01-181887-4, lire en ligne), p. 202.
  51. Espana 2000, p. 125-129.
  52. Espana 2000, p. 63-65.
  53. « Athlétisme - Alain Mimoun, une carrière en images », sur le site de France Télévisions, (consulté le ) : « Alain Mimoun bat, le 10 octobre 1955 à Alger, le record de France de l'heure détenu jusqu'alors par Jean Bouin depuis 1913 (avec 19 km et 21 mètres), en parcourant 19 km et 78 mètres. ».

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Alain Billouin, L'athlétisme français, Paris, Solar, coll. « Le livre d'or des exploits du siècle », , 144 p. (ISBN 2-263-02989-3)
  • René Espana, Jean Bouin de Marseille, Autres Temps, coll. « Temps mémoire », , 145 p. (ISBN 978-2-911873-99-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Stéphane Gachet, Le Dictionnaire des médaillés olympiques français, Le Rheu, La maison d'éditions LME, , 416 p. (ISBN 978-2-36026-026-3)
  • Michel Merckel, 14-18, le sport sort des tranchées, Toulouse, Le Pas d'Oiseau, coll. « Histoire du sport », , 221 p. (ISBN 978-2-917971-26-0)
  • Gaston Meyer, Le grand livre de l'athlétisme francais, Calmann-Lévy, , 318 p. (ISBN 978-2-7021-0047-9)
  • Gilles Navarro, Les riches heures de l'athlétisme, Paris, Mango sport, , 133 p. (ISBN 2-84270-398-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Robert Parienté et Guy Lagorce, La Fabuleuse Histoire des Jeux olympiques, Minerva, , 879 p. (ISBN 978-2-8307-0774-8) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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Cross militaire, St Cloud, 30-4-1911, arrivée de Bouin, 1er.
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24-03-13, Juvisy, cross des cinq nations : Jean Bouin du Club athlétique de la Société générale, représentant de l'équipe de France, sur le terrain de l'aérodrome de Juvisy.
Jean Bouin 1913edit.jpg
Jean Bouin, champion de course à pied.
Jean Bouin vers 1912.jpg
Jean Bouin vers 1912.
Jean Bouin Bouconville.jpg
Auteur/Créateur: Garitan, Licence: CC BY-SA 3.0
Vue de la stèle à Jean Bouin qui se trouve devant l'église de Bouconville.
Jean Bouin Nice-Monaco 1910.jpg
Bouin, 1er, arrivée de la course Nice-Monaco, 3 avril 1910 [course à pied].
1-10-13, Reims, collège d'athlètes, Bouin lieutenant Hébert.jpg
Bouin et lieutenant Hébert portant une toge - photographie de presse/Agence Rol au parc Pommery.
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Groupe de trois champions : Bouin, Faber, Carpentier et leur masseur Pastair.
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Jean Bouin vice-champion olympique du 5000 mètres en 1912
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Colombes, le 30-5-1909, Jean Bouin [du Racing club de France] pendant sa tentative du record de l'heure : 18 kilomètres 267 mètres 70 centimètres.
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Auteur/Créateur: Robert Valette, Licence: CC BY-SA 4.0
Statue de bronze représentant le coureur Jean Bouin sculptée par Constant Ambroise Roux, se trouvant au stade vélodrome à Marseille.
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Auteur/Créateur: Robert Valette, Licence: CC BY-SA 4.0
Tête en bronze du coureur à pied Jean Bouin mort à la première guerre mondiale sculptée par Constant Ambroise Roux se trouvant sur la tombe du sportif au cimetière Saint Pierre à Marseille.