Collégiale Notre-Dame de Melun
Pour les articles homonymes, voir Notre-Dame.
Collégiale Notre-Dame de Melun | ||
Présentation | ||
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Culte | Catholique romain | |
Dédicataire | Notre-Dame | |
Type | Ancienne collégiale | |
Rattachement | Diocèse de Meaux | |
Début de la construction | XIe siècle | |
Fin des travaux | XIIe siècle | |
Style dominant | Roman et gothique | |
Protection | Classé MH (1840)[1] | |
Site web | Pôle Missionnaire de Melun | |
Géographie | ||
Pays | France | |
Région | Île-de-France | |
Département | Seine-et-Marne | |
Ville | Melun | |
Coordonnées | 48° 32′ 08″ nord, 2° 39′ 37″ est | |
Géolocalisation sur la carte : France
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La collégiale Notre-Dame de Melun est une ancienne collégiale située rue de la Courtille à Melun sur l'île Saint-Étienne. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].
Histoire et architecture
La collégiale Notre-Dame de Melun fut fondée entre 1016 et 1031 par le roi de France Robert II le Pieux à l'emplacement d'une précédente église Notre-Dame. Ce geste s'inscrit dans la prise de possession du comté de Melun par les souverains capétiens qui habitent un château voisin. En 1031, la nef, les bas-côtés, le transept et la base des clochers, encore visibles aujourd'hui, sont déjà bâtis. Ces éléments correspondent au style roman. Les piliers carrés et dépouillés encadrent des fenêtres de dimensions réduites.
Douze chanoines sont installés dans la collégiale. Le plafond plat était en bois à l’origine. Les clochers sont terminés autours de 1100. Ces importantes tours flanquant le chœur appartiennent à un ensemble d'importants édifices religieux du Xe siècle, dont Saint-Germain-des-Prés, Morienval ou Saint-Leu-d'Esserent et d'églises de l'Oise, marquant les domaines capétiens[2].
À la suite d'un incendie, il fut rebâti en pierre au XIIe siècle, et les colonnes accolées aux piliers de style roman furent ajoutés pour supporter des voûtes d’ogive. À partir de 1161, le chœur est reconstruit dans le style gothique. Il est consacré en 1198. Les parties hautes de la nef sont ornées de chapiteaux sculptés. De nombreuses cérémonies royales sont organisées dans la collégiale comme le mariage de la fille de saint Louis, Isabelle, avec Thibaut II de Navarre. Les clochers datent du XIe siècle et sont restaurés entre 1515 et 1524 (la salamandre de François Ier en est le signe). Le portail central est refait au XVIe siècle à l’initiative de François Ier ; ses vantaux, datant du XVIe siècle, comportent quatre médaillons représentant des figures humaines avec des bonnets médiévaux sur la tête. Un moine barbu, priant, est représenté au sommet du montant central. Les vantaux des portes latérales datent du XVIIIe siècle et comportent les mêmes figurations. La nef mesure 32 mètres.
Les chapelles construites sur les bas-côtés sont détruites en 1773. C'est probablement pour subventionner ces travaux que le célèbre Diptyque de Melun, conservé dans la collégiale depuis le milieu du XVe siècle est dispersé et vendu. Les chanoines sont dispersés à la Révolution. L’église est fermée en 1844, et restaurée grâce aux fonds collectés de 1851 à 1862 par une loterie. Les tours du chevet furent à cette occasion démontées pierre à pierre, afin de consolider les fondations, avant d'être remontées, en intégrant un partie des matériaux anciens.
La tribune comporte un orgue de salon de 15 jeux fabriqué en 1855 par Cavaillé-Coll pour la cantatrice Pauline Viardot, sœur de la Malibran ; Pauline Viardot le vend en 1885 au curé de l’église.
La toiture et la plus grande partie des vitraux sont détruits durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Les vitraux manquants sont refaits en 1955 par Calixte Poupart[3], avec pour thème central la Vierge Marie et saint Étienne, saint Aspais et saint Liesne, deux saints locaux.
L'intérieur (nef, transept) et l'extérieur (nef, bas-côtés) de la collégiale ont été partiellement restaurés entre 2003-2005 par l'architecte en chef des Monuments Historiques Jacques Moulin.
La ville de Melun a célébré le "Millénaire de la Collégiale Notre-Dame de Melun" en 2013 en partenariat avec l'association des Amis de Notre-Dame (ANODA). Pour cette occasion, de nombreuses animations et manifestations sont organisées dans la collégiale du mois de mars au mois de septembre 2013. Pour ce millénaire, La Poste a consacré un timbre postal national à 0,63 € sur l'édifice avec une mise en vente "Premier Jour" le 20 avril 2013.
Le diptyque de Melun
Le chœur de l'édifice a accueilli jusque vers 1775 le célèbre diptyque de Melun, réalisé par Jean Fouquet vers 1450 sur commande d'Étienne Chevalier, trésorier de France sous Charles VII et originaire de Melun. Ce diptyque était composé de deux panneaux : l'un représentant une Vierge allaitante entourée d'anges et l'autre son commanditaire Étienne Chevalier au côté de saint Étienne, son saint patron. On pense que la Vierge emprunte les traits d'Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII, proche d'Étienne Chevalier et décédée peu de temps avant la commande du tableau. Étienne Chevalier fut d'ailleurs l’exécuteur testamentaire d'Agnès Sorel. Le diptyque était à l'origine placé au-dessus du tombeau d’Étienne Chevalier et de sa femme Catherine Budé dans la collégiale Notre-Dame de Melun.
À la veille de la Révolution française, les chanoines ont été obligés de vendre le diptyque pour pouvoir restaurer la collégiale Notre-Dame de Melun. Après leur départ de Melun, les panneaux sont séparés. Le premier est actuellement conservé au Musée royal des beaux-arts d'Anvers et le second au Gemäldegalerie de Berlin. Une reproduction photographique est exposée dans l'église (bas-côté sud).
Notes et références
- Notice no PA00087096, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Yves Gallet, « Les tours de chevet de Notre-Dame de Melun. Nouvelles hypothèses chronologiques. », Bulletin Monumental, vol. 156, no 3, , p. 327-256 (lire en ligne).
- « Notre-Dame de Melun », sur Roger Calixte Poupart (Lyon 1911 - Melun 1977), Artiste Peintre et Maître Verrier (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Amédée Aufauvre et Charles Fichot, Les monuments de Seine-et-Marne : description historique et archéologique et reproduction des édifices religieux, militaires et civils du département : Église collégiale de Notre-Dame, Paris, , 407 p. (lire en ligne), p. 95-97
- Anne Prache, Île-de-France romane, Abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire, Zodiaque, coll. « Nuit des temps vol. 60 », , 490 p. (ISBN 978-2-7369-0105-9), p. 383-386
- Collectif, Le guide du patrimoine. Île-de-France., Éditions Hachette, Paris, 1994, 750p., (ISBN 2-01-016811-9), p. 422-424.
- Art et architecture à Melun au Moyen Âge, Actes du colloque d'histoire de l'art et d'archéologie (1998), textes réunis par Yves Gallet, Paris, Picard, 2000.
Articles connexes
- Liste de collégiales de France
- Liste des monuments historiques de Seine-et-Marne (ouest)
Liens externes
- « Fiche de l'Inventaire général du patrimoine culturel », notice no IA77000404, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Fiches mobilier de l'Inventaire général du patrimoine culturel » et « des monuments historiques », base Palissy, ministère français de la Culture
- Fiche sur le site Structurae.de
- [vidéo] franceorganum, Visite de l'église Notre-Dame de Melun sur YouTube
- Collégiale Notre-Dame de Melun - Inventaire Général du Patrimoine Culturel
- Les tours de chevet de Notre-Dame de Melun : nouvelles hypothèses chronologiques - Persée
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La collégiale Notre Dame de Melun, dans l'ile Saint-Etienne, à Melun.
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Étienne Chevalier and Saint Stephen
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Facade Ouest de la collégiale Notre Dame de Melun.
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Nef de la collégiale Notre-Dame de Melun
Madonna lactans
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Dalle funéraire de Denis de Chailly, militaire du XIVe siècle, et de son épouse Denise Pisdoë.
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Un vitrail de la cathédrale Notre-Dame de Paris