Charles de Broqueville
Pour les articles homonymes, voir De Broqueville.
Charles de Broqueville | |
![]() Charles de Broqueville |
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Fonctions | |
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Chef de cabinet belge | |
– (6 ans, 11 mois et 15 jours) |
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Monarque | Albert Ier |
Gouvernement | Broqueville I, II |
Coalition | Catholique - libéral (II) - POB (II) |
Prédécesseur | François Schollaert |
Successeur | Gérard Cooreman |
Premier ministre de Belgique | |
– (2 ans et 29 jours) |
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Monarque | Albert Ier Léopold III |
Gouvernement | Broqueville III |
Coalition | Catholique - libéral |
Prédécesseur | Jules Renkin |
Successeur | Georges Theunis |
Ministre des Affaires Étrangères de Belgique | |
– | |
Monarque | Albert Ier |
Gouvernement | De Broqueville II |
Coalition | Catholique - libéral - POB |
Prédécesseur | Eugène Beyens |
Successeur | Paul Hymans |
Biographie | |
Titre complet | comte de Broqueville |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Postel, (Belgique) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | Bruxelles, (Belgique) |
Nationalité | belge |
Parti politique | Catholique |
Conjoints | Berthe d'Huart |
Famille | Famille de Broqueville |
Profession | Politicien |
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Premiers ministres belges | |
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Charles Marie Pierre Albert, 1er comte de Broqueville est un homme d'État belge, membre du Parti catholique, baron en 1919 puis comte en 1920, né au château de Postel, sis près de l'Abbaye norbertine, commune de Mol (Province d'Anvers) le et décédé à Bruxelles le . Il fut par deux fois premier ministre de Belgique.
Biographie
D'origine gersoise, il reçoit une éducation privée chez les Jésuites du collège de Turnhout, notamment de l'abbé Simon, futur prélat et aumônier de la Cour, qui joue un grand rôle dans sa formation. Il parle et écrit couramment le français et le néerlandais. Son mariage avec la baronne Berthe d'Huart, en 1885, fille du sénateur Alfred d'Huart et petite-fille du chef de cabinet belge et leader du Parti catholique Jules Malou, étend considérablement ses relations et lui permet d'entrer en politique.
Dès l'âge de 25 ans, il est membre du conseil communal de Mol. En 1886, il devient membre du conseil provincial d'Anvers et, en 1892, représentant catholique de l'arrondissement de Turnhout à la Chambre. Il garde ce mandat jusqu'en juin 1919. Il est ensuite sénateur provincial de Namur avant de devenir sénateur coopté de 1925 à 1936.
Au gouvernement
Sa carrière gouvernementale commence en septembre 1910 où il devient Ministre des Chemins de Fer, Postes et Télégraphes, dans le cabinet de François Schollaert.
En 1911, le roi Albert Ier fait appel à lui pour constituer un nouveau gouvernement de droite, à la suite de la chute de Schollaert.
Au vu de la situation internationale, il réorganise l'armée et élargit la base de recrutement. En , il est Ministre de la Guerre et fait voter la loi généralisant le service militaire préparée par son prédécesseur à la Défense Joseph Hellebaut. En même temps, il réorganise le commandement, augmente l'armement et crée de nouvelles unités.
En , lorsque la Belgique est envahie par l'armée allemande, Broqueville et le gouvernement belge suivent d'abord l'armée et le roi Albert 1er de Belgique à Anvers, durant la bataille de la place forte, pour retraiter par la suite en France, à Dunkerque, en octobre, durant la bataille de l'Yser.
En décembre 1914, afin de pouvoir exercer le contrôle constitutionnel des actes du roi, Broqueville et le gouvernement s'installent un peu plus au sud, à Sainte-Adresse, pour la durée de la guerre, alors que le roi reste à la tête de l'armée à La Panne, dans la partie du territoire belge restée libre.
L'action du gouvernement belge en exil ne cesse pas durant la guerre. Quoique membre du parti catholique, Broqueville, en accord avec le roi, élargit le gouvernement, en 1915, en y faisant entrer les libéraux Paul Hymans et le comte Goblet d'Alviella, ainsi que le socialiste Émile Vandervelde. En 1917, il cède le portefeuille de la Guerre et prend la responsabilité des Affaires étrangères au moment où les victoires des forces du Congo belge dans l'Est africain allemand posent le problème de la position africaine de la Belgique en face des ambitions anglaises.
Entre-temps, dès 1915, le roi Albert établit des contacts indirects avec des relations dans les familles royales allemandes, notamment avec son beau-frère, un partisan de la paix, le comte de Törring-Jettenbach. Mais les exigences belges de restauration de l'indépendance et d'indemnisation des pertes humaines et matérielles dues à l'invasion sont repoussées.
En 1916, des pourparlers secrets avec l'Allemagne mettent en cause le ministre français Aristide Briand et même Clemenceau (qui a toujours nié). Il s'agit d'une paix de compromis permettant à la France de retrouver la Lorraine allemande et l'Alsace et pour la Belgique de retrouver son indépendance et d'être indemnisée pour les pertes immenses, humaines et matérielles causées par l'invasion allemande. Dans cette affaire, Broqueville approuve le roi Albert qui confie aux princes Sixte de Bourbon-Parme et François-Xavier de Bourbon-Parme, frères de l'impératrice d'Autriche Zita de Bourbon-Parme (et proches parents de la grande-duchesse de Luxembourg) qui combattent dans l'armée belge, d'utiliser leurs relations familiales dans les dynasties européennes. Ces contacts passent par l'Autriche-Hongrie, mais le sabotage des pourparlers par le ministre autrichien, le comte Czernin, qui les révèle dans un discours public, met fin à des tentatives de paix, déjà commencées, en 1915, dans les milieux socialistes allemands et des socialistes belges représentés par Camille Huysmans. A la suite de cette tentative de paix de 1917, Broqueville abandonne les Affaires étrangères pour être nommé ministre d'État.
En 1918, la victoire permet au gouvernement et au roi de rentrer à Bruxelles avec l'armée belge. Mais, alors que l'offensive libératrice n'a pas encore atteint la capitale, une rencontre a lieu à Loppem avec des leaders politiques restés au pays sous l'occupation allemande. Il y est décidé de former un gouvernement de coalition dirigé par Léon Delacroix, premier ministre et ministre de l'Intérieur.
En 1926, Broqueville est appelé en tant que Ministre de la Défense nationale, dans le cabinet de Henri Jaspar, jusqu'en 1930. Il est Ministre de l'Instruction ad interim. En 1932, le roi le charge de dissoudre les Chambres pour remédier à la crise économique. Il forme un cabinet dont il est le Premier ministre jusqu'en 1934. Il est également Ministre de l'Agriculture. À la mort du roi, il fait un discours, le , au Sénat sur la nécessité de faire son deuil du Traité de Versailles et d'arriver à une entente des alliés de 1914-1918 avec l'Allemagne sur le désarmement, faute de quoi on ira vers une nouvelle guerre.
Présenté comme un homme d'une "amabilité éternellement souriante", il quitte la vie publique en 1936 et meurt à Bruxelles, le , sous la deuxième occupation allemande.
Honneurs
Belgique
Danemark
Grèce
Vatican
Japon
France
Luxembourg
Pays-Bas
Royaume-Uni
Empire russe
Roumanie
Portugal
Grand-duché de Bade
Bibliographie
- Louis DE LICHTERVELDE, Charles de Broqueville, dans: Biographie Nationale de Belgique, t. XXIX, 1956-1957, p. 369-377.
- Paul Van Molle, Le Parlement belge, 1894-1972, Anvers,
- Luc SCHEPENS, Albert Ier et le gouvernement Broqueville, 1914–1918 : aux origines de la question communautaire. Paris 1983, (ISBN 2-8011-0464-7)
- Henri HAAG, Le Comte Charles de Broqueville, Ministre d'État, et les luttes pour le pouvoir (1910-1940), 2 vol., Nauwelaerts/Collège Erasme, Bruxelles/Louvain-la-Neuve, 1990.
- Thierry DENOËL, Le nouveau dictionnaire des Belges, 2e éd. revue et augm., Bruxelles, Le Cri, 1992, p. 167.
- Maria DE WAELE, Charles de Broqueville, dans: Nieuwe Encyclopedie van de Vlaamse Beweging, Tielt, 1998
- Paul VOS, Charles de Broqueville op de kering der tijden, dans: Vlaamse Stam, 2012, blz. 122-142.
- Frans RENAERS, De opvoeding van Charles de Broqueville, dans: Vlaamse Stam, blz 142-145.
Articles connexes
- Tentatives de paix pendant la Première Guerre mondiale
- Louis de Lichtervelde , chef de cabinet
- Général de Selliers de Moranville, chef d'état-major en 1914
Liens externes
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Les petites armoiries du Royaume de Belgique
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Barette de l'ordre de l'Aigle blanc (Russie impériale).
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Order of Danebrog Knight
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Les grandes armoiries du Royaume de Belgique
“ |
GRAND SCEAU DE L'ÉTAT.
De sable, au lion d'or, armé et lampassé de gueules, l'écu timbré d'un heaume ou casque d'or, bordé, damasquiné, taré de front, ouvert et sans grilles, fourré de gueules et sommé d'une couronne royale d'or, aux lambrequins d'or et de sable; l'écu entouré du collier de l'ordre de Léopold, accompagné de deux sceptres d'or passés en sautoir, à dextre, à la main de justice, et à senestre au lion de l'écu. Supports : deux lions léopardés au naturel, tenant chacun une bannière d'or, frangée de même, tiercée en pal de sable, d'or et de gueules. Le tout posé sous un pavillon de gueules herminé, bordé, frangé, houppé et cordonné d'or avec la couronne royale en comble, d'où issent deux bandelettes d'argent bordées et houppées d'or. Derrière le pavillon et au-dessus, un panonceau ondoyant au couleurs de Belgique, chargé de l'écusson de Brabant, semblable à celui du royaume, lequel panonceau est accosté des bannières des huit autres provinces; savoir: A dextre:
A senestre:
Devise: L'union fait la force en lettres d'or sur un ruban de gueules liseré de sable. |
” |
—Arrêté royal du 17 Mars 1837 sur le sceau de l'État |