AMX-10 RC

AMX-10 RC
Image illustrative de l’article AMX-10 RC
Un AMX-10 RC du 1er Régiment de Spahis
Caractéristiques de service
Service (dans l'Armée de Terre)
Utilisateurs Drapeau de la France France

Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau du Qatar Qatar

Conflits Guerre du Sahara occidental

Guerre du Golfe (1990-1991)
Seconde guerre d'Afghanistan Opération Serval Opération Barkhane

Production
Concepteur Atelier de Construction d'Issy-les-Moulineaux (AMX) et Atelier de construction de Puteaux (APX)
Année de conception 1970-1977
Constructeur arsenal de Roanne (ARE)
Production 457[1]
Caractéristiques générales
Équipage 4 (pilote, tireur, chargeur, chef d'engin)
Longueur 6,24 m (9,15 m avec le canon)
Largeur 2,78 m
Hauteur 2,56 m
Garde au sol de 21 cm à 60 cm
Masse au combat AMX-10 RC : 15,8 tonnes à 16,6 tonnes
AMX-10 RCR : 17 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage structure mécanosoudée en alliage d'aluminium 7020 assurant une protection contre les éclats de projectiles d'artillerie et les armes automatique de moyen calibre[2].
Surblindage rapporté en acier de haute dureté.
Armement
Armement principal Un canon de 105 mm F2 BK MECA L/48 (38 obus)
Armement secondaire Une mitrailleuse AA 7,62 NF1 jumelée au canon (4 000 cartouches), une autre sur le toit.
Mobilité
Moteur Hispano-Suiza HS-115 polycarburant (1981-1985)
Baudouin Diesel 6F11 SRX (1985 - à présent)
Puissance 250 ch (186 kW) à 3 200 tr/min et 280 ch (206 kW) à 3 000 tr/min respectivement
Transmission GIAT ARE 4AD60 (4 AV/4 AR)
Suspension oléo-pneumatique à garde au sol et assiette variable
Vitesse sur route 85 km/h sur route, 40 km/h en tout-terrain
Puissance massique 16,67 ch/tonne
Réservoir 525 
Autonomie 500 à 1 000 km

L'AMX-10 RC est un engin blindé de reconnaissance-feu (reconnaître et riposter en cas d'attaque), à roues et canon (RC signifiant « Roues-Canon » et non « Reconnaissance » comme on peut le lire parfois ; ce qui est encore aujourd'hui son appellation officielle)[3]. Conçu durant les années 70 par l'AMX et l'APX pour remplacer l'EBR de Panhard dans les régiments de cavalerie légère, il est désormais, à son tour, remplacé par son successeur, l'EBRC Jaguar.

Historique

Genèse

Au début des années 60, l'État-major de l'armée de Terre envisage de remplacer l'Engin Blindé de Reconnaissance (EBR) qui est alors en service depuis une dizaine d'années dans l'Armée Française. En 1963, la Section technique de l'Armée de terre (STAT) teste de prototype de l'ERAC (Engin de Reconnaissance Amphibie de Combat[4] ou Engin de Reconnaissance Amphibie à Chenilles), un blindé léger chenillé pesant entre 6,7 t et 8 t possédant une tourelle armée d'un canon de 105 mm D739 tirant un obus empenné à charge creuse à la vitesse initiale de 850 m/s.
Les essais sont peu concluants et le projet ERAC est arrêté. Son successeur, l’Engin de combat amphibie (ECA) n’aura pas plus de chance et son développement est arrêté à son tour à la fin des années 60[5].
À partir de 1970, un nouveau programme visant à développer un véhicule blindé amphibie d'une gamme de poids de 10 t à 15 t apparaît et l'AMX-APX entame le développement de l'AMX-10 P, un blindé léger chenillé destiné à remplacer l'AMX-13 VTT. Le directeur général de l'AMX-APX de l'époque eu l'idée de concevoir une version à roues de l'AMX-10P possédant un armement similaire à celui de l'ERAC. Cette version à six roues motrices portera l'appellation d'AMX-10 RC (RC pour roue et canon). Trois prototypes seront fabriqués.

Service

L'Armée de terre passera une première commande de 190 exemplaires au GIAT en 1977, les livraisons durèrent de 1977 à 1982 pour un total de 350 engins[6].
L'Armée royale du Maroc commanda 108 exemplaires en 1981, ces derniers sont dépourvus d'hydrojets.
Les derniers AMX-10 RC seront livrés en une série de 12 chars en 1994 pour l'armée de terre de l'Émirat du Qatar. À la fin des années 2000, l'engin est en cours de revalorisation, les 256 exemplaires sont amenés au standard AMX 10 RCR (Revalorisé). La rénovation a lieu pour la partie mobilité à la 12e base de soutien du matériel de Gien et pour la partie tourelle et intégration sur le site de Roanne de Nexter Systems.
Depuis les années 1990, une modification en atelier de maintenance conduit à une suppression de la composante "amphibie" par le démontage du pare-lames de la plage avant, la neutralisation mécanique des hydrojets et le montage d'un kit de surblindage.
Le véhicule est modernisé au cours des années 2000 pour y intégrer des systèmes de communication informatisés, dans le but de prolonger sa carrière opérationnelle jusqu'au début des années 2020[3].
Un AMX-10 détourellé est utilisé le pour transporter le cercueil d'Hubert Germain[7], dernier compagnon de l'ordre de la Libération, lors de la cérémonie nationale d'hommage[8].

Description

L'AMX-10 RC est destiné à remplir des missions de renseignement blindé, de sûreté, d'investigation. Il est apte à combattre en atmosphère contaminée et était entièrement amphibie.

Armement

Canon de 105 mm

La culasse du canon de 105 mm vue depuis le poste du chargeur, on peut apercevoir le levier actionnant le coin de culasse, le tuyau d'aspiration des fumées de tir juste en dessous et le garde-corps en arrière plan.

L'AMX-10 RC est armé d'un canon d'un calibre de 105 mm portant l'appellation de Modèle F2 ou F2 (MECA) ou encore BK MECA. Le canon possède une longueur de 48 calibres (fût de 5,04 mètres), est non autofretté et est recouvert d’un manchon anti-arcure. Il possède une culasse semi-automatique à coin vertical permettant l'éjection automatique de la douille après le tir. Sa masse oscillante est de 720 kg pour une masse reculante de 560 kg [9]. Le débattement du canon en site est de +20° à -8°.

Gros plan sur l'extrémité du tube du canon avec son miroir de volée M553 et le modèle de frein de bouche utilisé par l'AMX 10 RC depuis 1989.

Le F2 (MECA) est un canon à basse pression, le plus puissant de son calibre[10], conçu spécifiquement pour être monté sur un blindé léger de 10 tonnes à 15 tonnes, son effort de recul est limité à 13 tonnes grâce à son frein de bouche et sa longueur de recul de 60 cm. Sa pression maximale admissible en chambre est de 210 mégapascal lors du tir d'une munition OCC 105 F3[11]. L'entrée en dotation de la munition flèche en 1987 a nécessité l'installation d'un nouveau frein de bouche entre 1987 et 1989.

Munitions

Le canon F2 de l'AMX-10 RC utilise des munitions exclusives de 105 × 527R qui ne sont pas interchangeables avec les munitions de 105 mm au standard OTAN[12]. 38 obus sont emportés dont 12 obus prêts au tir, ces derniers sont rangés verticalement, à gauche de la culasse du canon, appuyés contre le panier de la tourelle. Les 26 autres sont rangés dans un râtelier situé dans la caisse, à droite du conducteur. La dotation typique en munition est de 10 obus-flèche, 9 obus à charge creuse et de 19 obus explosifs à fragmentation[13].

La gamme de munitions employée par l'AMX-10 RC comprend :

  • OCC 105 F3 : un obus à charge creuse empenné capable de perforer (et cela à n'importe quelle distance) une plaque d'acier de plus 350 mm d'épaisseur ou plus de 150 mm sous une incidence de 60°. Le poids du projectile est de 5,7 kg pour une vitesse initiale de 1 120 m/s ;
  • BSCC 105 F3 : le Boulet Simili Charge Creuse (BSCC) est une munition d'exercice possédant la même balistique que l'OCC 105 F3 ;
  • OE 105 F3 : un obus explosif à fragmentation. Le poids du projectile est de 7,2 kg pour une vitesse initiale de 800 m/s ;
  • OFUM 105 F3 : un obus fumigène contenant du phosphore blanc ayant une vitesse initiale de 800 m/s ;
  • OFL 105 F3[14] : entré en dotation en 1987, cet obus flèche possède un barreau en alliage de tungstène capable de traverser à l'horizontal, à bout portant, une épaisseur d'acier de 365 mm d'épaisseur inclinée à 60° ou encore les cibles OTAN Cible Simple Char Lourd et Cible Triple Char Lourd à des distances respectives de 1 200 m et 2 200 m. Sa vitesse initiale est de 1 400 m/s.

Mitrailleuses

Une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm AAN F1 montée à gauche du canon complète l'armement de masque. Une deuxième mitrailleuse du même modèle est montée sur un affut devant la trappe du chargeur. 4 200 cartouches de 7,62 mm sont stockées à bord.

Optiques et conduite de tir

Gros plan sur la caméra thermique CASTOR.

Il est doté d'une conduite de tir Safran M401 COTAC (COnduite de Tir Automatique pour Char) couplé à un télémètre laser APX M550 conçu par la CILAS (Compagnie Industrielle des Lasers). Cette conduite de tir intégrée permet d’intervenir, véhicule à l’arrêt, sur but fixe ou mobile dans des conditions satisfaisantes de justesse au premier coup tiré, l'AMX-10RC est le premier engin de combat de l’armée de terre française à disposer de cette conduite de tir automatique. On la retrouvera sur les premiers AMX-30B2, en remplacement du télémètre optique dans le cadre du programme de rénovation[15]. Un système de simbleautage automatique fait la référence directe du pointage à la volée du canon par l’intermédiaire d’un miroir de volée M553.

Le tireur dispose de :

  • Une lunette télescopique SOPELEM M504[16], cette lunette télescopique offre un grossissement de × 10.
  • Deux épiscopes M223 qui offrent chacun un grossissement de × 1 pour une visibilité jusqu'à 950 mètres. Le premier a vue sur l'avant de la tourelle et le second donne sur le flanc droit.
  • Une caméra de télévision à bas niveau de lumière (TVBNL) Thomson-CSF-Sagem DIVT 13 (dispositif d’intensification pour la visée et le tir) permettant des observations allant jusqu'à 1 200 mètres (grossissement × 1 uniquement)[2]. L'image filmée était affichée sur deux moniteurs TV à la disposition du tireur et du chef d'engin. La TVBNL a été remplacée par la caméras thermiques CASTOR sur les AMX-10 RC français.
  • Une caméra thermique DIVT 16 CASTOR (CAméra Standard Thermique d'Observation et de Reconnaissance) de chez Thales permettant l'observation jusqu'à une distance de 4 000 mètres et cela par tous les temps, de jour comme de nuit. Le remplacement des DIVT-13 en DIVT-16 a été entrepris lors de la première guerre du Golfe en 1990-1991 (Opération Desert Storm) à la faveur d'un crash-programme juste avant le lancement de l'opération terrestre. Actuellement[Quand ?], trois modèles de caméras thermiques coexistent : la DIVT 16C installée en 1999, c'est le modèle le plus répandu du fait de son coût réduit par rapport au modèle original de 1987. La DIVT 18 est nettement moins chère et plus légère, mais toutefois, elle ne possède pas la fonction loupe (zoom numérique) et possède une moins bonne résolution d'image. La DIVT 19 est la moins commune, elle est reconnaissable à son pupitre de commande différent.
Le tourelleau du chef d'engin :

Le chef d'engin possède :

  • Une lunette périscopique M389 qui dispose d'une capacité de grossissement × 2 pour le tir à la mitrailleuse coaxiale et de × 8 en petit champ pour le tir au canon de 105 mm. Elle pivote sur 360° et offre une élévation de −12 à +24°. Une fois la cible identifiée, la lunette du chef d'engin peut fonctionner en visée Hunter-killer, le chef d'engin possède une commande prioritaire lui permettant de rallier la tourelle et le canon sur la position visée par sa lunette.
  • Six épiscopes M336 sont disposés autour de son tourelleau.

Mobilité

L'AMX-10 RC reprend le moteur, le convertisseur, la boîte de vitesses et le différentiel de direction de l'AMX-10 P. Son moteur V8 polycarburant Hispano-Suiza HS 115-2 est suralimenté par deux turbocompresseurs montés en parallèle. Il développe 260 ch à 3 200 tr/min et possède une cylindrée de 8,2  pour un couple maximal de 775 N m atteint à 2 250 tr/min.

En 1983 fut prise la décision de changer de moteur, le moteur diesel Baudouin 6F11 SRX fut sélectionné en 1985 et un programme de rétrofit s'est déroulé jusqu'en 1995. Le 6F11 SRX possède une suralimentation refroidie et développe 300 ch (actuellement bridé à 280 ch) à 3 000 tr/min.

Transmission

Le couple moteur est transmis au roues via une chaîne cinématique relativement complexe. La boîte de vitesses GIAT ARE 4AD60[17] possède quatre vitesses en marche avant et quatre en marche arrière. Afin de faciliter la conduite, la boîte 4AD60 a été robotisée sur l'AMX-10 RCR et seulement trois rapports sont disponibles en marche arrière.
Montée devant le moteur, la boîte de vitesses possède deux arbres de sortie latéraux qui passent chacun à travers leur boîte de transfert[18] respective qui sont situées chacune entre le deuxième et le troisième essieu. Elles amènent la puissance mécanique en bas de caisse à deux arbres de transmission latéraux qui courent le long du plancher de la caisse. Chaque arbre de transmission possède des cardans et trois couples coniques. Chaque couple conique est relié, par l'intermédiaire d'un roulement à rouleaux croisés, à un bras oscillant de suspension qui abrite une descente de mouvement composé de trois engrenages relié à un réducteur épicycloïdal situé à l'intérieur du moyeu de la roue[17]. Chacune des six roues motrices est équipée de pneumatique Michelin 14.00 R20 XL à affaissement limité.

Direction

L'AMX-10 RC se conduit comme un char, ses six roues ne sont pas directrices, le changement de direction s'effectue donc par glissement (ripage). Ce procédé a l'avantage de permettre en particulier le virage sur place et de se contenter d'un châssis moins compliqué et plus compact que celui des véhicules blindés à direction classique.

Suspension

Les vérins de la suspension oléo-pneumatique permettant de faire varier la garde au sol et l'assiette sont logés à l'intérieur de la caisse et sont actionnés par un système complexe de doubles bielles récupérant les oscillations des bras de suspension extérieurs via un vilebrequin courant sur toute la longueur de la caisse.

Protection

La caisse est constituée d'une structure mécanosoudée en alliage d'aluminium 7020 qui assure une protection contre les éclats de projectiles d'artillerie et les armes automatiques de moyen calibre. L'alliage d'aluminium 7020 a la particularité de présenter une bonne résistance mécanique, l'espace entre les roues est occupé par des réservoirs de carburant.

Entre décembre 1990 et janvier 1991, les AMX-10 RC des unités 1°RS, 1°REC et RICM devant participer à l'opération Daguet ont été surblindé par le GIAT à la Cité militaire du roi Khalid (KKMC). Ce surblindage en acier haute dureté était installé à l'avant, sur le volet pilote et sur le masque de la tourelle. Les roues furent également recouvertes de guêtres pare-sable en aluminium.

Depuis la fin des années 1990, un surblindage fait de tôles d'acier haute dureté de 5 mm à 10 mm d'épaisseur recouvre également les flancs de la tourelle ainsi que ceux de la caisse, cet ajout fait définitivement perdre à l'AMX-10 RC sa capacité amphibie mais, en contrepartie, le protège contre les obus perforants-incendiaires BZT de 23 mm à une distance de 300 m.

Protection active

Les AMX-10 RC de la division Daguet reçurent un brouilleur électro-optique, directionnel, à éclats Eirel[19] monté devant la trappe du chargeur. Des pots lance-leurres du système Galix furent également monté au sommet de la tourelle.

Tourelle

La tourelle TK 105 est mue hydrauliquement au moyen d'une pompe hydraulique SAMM CH49 entrainée par un moteur électrique alimenté par la génératrice du groupe motopropulseur (moteur, coupleur, boîte de vitesses) et/ou par les batteries. La pression de service est de 90 bars et elle régule à 120 bars.

Caisse

AMX-10 RC en position basse

La caisse en aluminium mécanosoudé est étanche. Le train de roulement présente six roues indépendantes à réducteurs montées sur suspension hydropneumatique par un système de variation de garde au sol (SVGS). La garde au sol est variable selon quatre positions : parc, route, tout terrain et haute ; elle est mue par une pompe hydraulique flasquée sur le carter de distribution du moteur. Moteur Diesel Baudouin (les premiers exemplaires livrés avaient des moteurs Hispano-Suiza V8) 6 cylindres en V à 90°, développant 280 ch à 3 000 tr/min[20]. Transfert de couple hydraulique. Boîte manuelle à quatre rapports (quatre marche avant et quatre en marche arrière avec système d'inverseur direct) à transmission électromécanique de coupure.

Un programme d'amélioration de la protection balistique a été effectué sur la plupart des chars, par l'ajout de tôles en acier durci d'une épaisseur de 10 mm. À la manière d'un blindage espacé, elles permettent de faire exploser prématurément les munitions grâce à leurs flancs inclinés et le volume entre elles et le char. Elles sont facilement reconnaissables par la forme en biseau qu'elles donnent aux côtés de l'AMX-10 RC.

Versions

Il existe trois sortes d'AMX-10RC (tourelle TK 105) :

  • AMX-10 RC sans surblindage[21] ;
  • AMX-10 RC avec surblindage[22] ;
  • AMX-10 RCR avec surblindage[23].

À noter aussi que des prototypes ont existé :

  • AMX-10 RAC : équipé de la tourelle TS 90 armée avec un canon de 90 mm à basse pression CN90 F4.
  • AMX-10 RC - TML 105 : équipé de la Tourelle Modulaire Légère (TML) armée d'un canon CN 105 G2 tirant des munitions de 105 mm au standard OTAN.
  • AMX-10 RAA : un système d'arme anti-aérien auto-propulsé armé de deux canons de 30 mm jumelé possédant la tourelle Sabre de Thomson-CSF / SAMM.
  • AMX-10 RP : véhicule blindé de transport de troupe conçu à la fin des années 70. Le moteur est monté à l'avant du châssis et la tourelle TK 105 est remplacée par une tourelle Toucan armée d'un canon-mitrailleur de 20 mm. Huit fantassins occupent l'espace arrière, précédemment occupé par le compartiment moteur. Le prototype se trouve actuellement dans la réserve du musée des blindés de Saumur.
  • AMX-10 RCC : engin blindé léger à roues transporteur de troupes. Développé en 1983 pour succéder à l'AMX-10 RP, il possède un équipage de 3 hommes et transportant un groupe de combat de 10 hommes. Il est armé d'une mitrailleuse de 12.7 mm monté sur un tourelleau CIBI 50 monoplace.

AMX-10 RCR

La rénovation sur le châssis comprend :

  • la fiabilisation du GMP par l'ajout d'un système de pilotage électro-pneumatique de la boîte de vitesses géré électroniquement par un micro-processeur (CEPM), la quatrième vitesse n'est plus sélectionnable en marche arrière, ce qui limite sa vitesse en marche arrière à 50 km/h ;
  • le pilotage électro-hydro-pneumatique de la suspension et de la garde au sol ;
  • le remplacement des hydrojets par des coffrets de lot de bord ;
  • l'installation d'un voyant rouge (sur la plage avant) visible du pilote lorsqu'il conduit « tête dehors » ;
  • l'installation de deux batteries supplémentaires à l'emplacement d'un coffre de bord afin d'augmenter la puissance électrique disponible pour alimenter la tourelle rénovée ;
  • l'installation d'une antenne GPS sur la plage arrière à gauche pour faciliter la navigation de l'équipage et que l’état-major puisse connaître la position du char en temps réel pour la numérisation de l'espace de bataille.

La rénovation de la tourelle TK 105 comprend :

  • Les lance-pots fumigènes (DREB) sont remplacés par 8 lanceurs Galix (DREC), qui sont déplacés de l'arrière vers l'avant de la tourelle ;
  • Le panier de tourelle est remplacé par 2 porte-sacs à paquetage latéraux et des coffres à munitions pour les lance-pots ;
  • Le véhicule est en plus équipé du Système Information Terminal Version 1 (SIT V1) dans le cadre de la numérisation de l'espace de bataille.

Utilisateurs

L'AMX 10 RC est entré en dotation dans les régiments de cavalerie blindée des Divisions d'Infanterie en 1980, ainsi que dans les régiments de reconnaissance de corps d'armée.

Remplacement

Le programme Scorpion prévoit le remplacement de ce matériel ainsi que celui de l'ERC-90 Sagaie par l'EBRC Jaguar[30]. Les livraisons débutent en février 2022 et portent sur 300 exemplaires à l'horizon 2030[31],[32].

Engagements

Les engins ont été envoyés sur de nombreux théâtres d'opération. Guerre du Golfe (1990-1991), Kosovo, Côte d'Ivoire, etc.

Culture populaire

  • Dans le jeu vidéo Act of War: Direct Action et son extension High Treason, l'AMX-10 est le char léger du Consortium
  • Dans la série de jeux vidéo Wargame, l'AMX-10 est un char léger de reconnaissance de l'Armée Française.
  • Dans le jeu vidéo War Thunder, dans la mise à jour 1.85 « SuperSonic », l’AMX-10 RC est ajouté dans l'arbre de recherche Français en tant que chasseur de chars, il possède actuellement le statut de char léger.

Notes et références

  1. (en) « AMX-10RC » (consulté le ).
  2. (en) « AMX 10RC - Wheeled Armoured Reconnaisance Vehicle - Army Technology », sur Army Technology (consulté le ).
  3. « La programmation militaire pour les années 2003 à 2008 », sur www.senat.fr (consulté le ).
  4. « 1963 ERAC », sur chars-francais.net, (consulté le )
  5. Michel Marest et Michel Tauzin, COMHART L'armement de gros calibre, Centre des hautes études de l’armement Division Histoire, , 241 p. (lire en ligne), p. 138
  6. Marc Chassillan, « L'AMX 10 RC », Raids, hors-série, vol. 20 « Les chars léger en action 2e partie »,‎ , p. 39 (ISSN 0769-4814)
  7. https://www.europe1.fr/politique/pourquoi-macron-a-vu-les-choses-en-grand-pour-le-dernier-11-novembre-de-son-quinquennat-4076382
  8. https://www.defnat.com/e-RDN/affiche_breve.php?cid=429
  9. « F2 (MECA) », sur www.army-guide.com (consulté le )
  10. (en) Ogorkiewicz, R. M, Technology of Tanks, Londres, Jane's Information Group Limited, , 424 p. (ISBN 978-0710605955), p. 72
  11. (en) « Defense & Security Intelligence & Analysis: IHS Jane's | IHS », sur articles.janes.com (consulté le )
  12. (en) « ??? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.talktalk.co.uk
  13. OPFOR Worldwide Equipment Guide September 2001
  14. Manuel d'emploi sur le tir de l’AMX 10 RC, Armée de terre française, , 124 p. (lire en ligne), p. 2.
  15. « Opérations Spéciales no 12 mar/avr 2015 - Page 46 - 47 », sur fr.1001mags.com, (consulté le ).
  16. http://www.chars-francais.net/new/index.php?option=com_content&task=view&id=726&Itemid=36
  17. Marc Chassillan, « L'AMX 10 RC », Raids, hors-série, vol. 20 « Les chars léger en action 2e partie »,‎ , p. 44 (ISSN 0769-4814)
  18. Appelé également descente de mouvement.
  19. « EIREL », sur www.army-guide.com (consulté le ).
  20. La fiche technique de l'AMX-10 RC sur le site IXARM : portail de l'armement français.
  21. « AMX-10RC sans surblindage » (consulté le ).
  22. [image] « AMX-10RC avec surblindage ».
  23. « AMX-10RCR avec surblindage », sur Nexter-Group.fr.
  24. https://www.defense.gouv.fr/dga/dossiers/le_char_amx_10rc.
  25. https://www.defense.gouv.fr/dga/votre_espace/presse/communiques/2008/la_dga_livre_le_100e_blinde_amx_10_rc_renove_a_l_armee_de_terre.
  26. Ministère de la Défense, « projet de loi de programmation militaire 2014-2019 - Dossier Thématique », (consulté le ).
  27. Les chiffres clés de la défense édition 2019, Ministère des Armées français, , 36 p. (lire en ligne), p. 25.
  28. « Dossier AMX 10 RC : le symbole de le France en colère... », (consulté le ).
  29. « Coopération militaire franco-marocaine : L'industrie navale attend des commandes », (consulté le ).
  30. « Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2009 à 2014 et portant diverses dispositions concernant la défense », (consulté le ).
  31. « L’armée de Terre sera plutôt bien servie par la Loi de programmation militaire 2019-2025 », Zone Militaire,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. Laurent Lagneau, « Le ministère des Armées annonce la livraison de 20 EBRC "Jaguar" au 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique », sur Zone Militaire, (consulté le )
  33. « Cinq AMX-10 RC en route pour l'Afghanistan », (consulté le ).
  34. « Mali : où en sommes nous ? », (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

  • Engin blindé de reconnaissance

Bibliographie

  • Julie Ludmann et Pierre-Yves Nicolas, AMX-10 RC/R : l'engin blindé de reconnaissance-feu Français, Model-Miniature, , 130 p. (lire en ligne)
  • Julie Ludmann et Pierre-Yves Nicolas, les feux d'Esterhazy : Exercice de tirs AMX-10 RCR et VBL Français, Military-Photo-Report, , 48 p. (lire en ligne)
  • Michel Marest et Michel Tauzin, COMHART : COMité pour l'Histoire de l'ARmement Terreste, Centre des hautes études de l’armement Division Histoire, , 241 p.

Liens externes

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