Sultanat de Roum
Pour les articles homonymes, voir Roum (homonymie).
![]() Drapeau fictif du sultanat de Roum dérivé d'Akib Özbek (1969) |
![]() Un aigle à deux têtes des Seldjoukides de Roum dérivé d'un relief du XIIIe siècle, Konya |
Statut | Sultanat |
---|---|
Capitale |
İznik (1077-1097) Konya (1097-1174) Sivas (1174-1307) |
Langue(s) |
persan turc grec |
Religion | Islam |
Superficie | |
---|---|
• 1243 | 400 000 km2 |
1176 | Bataille de Myriokephalon |
---|---|
1243 | Soumission aux Mongols |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le sultanat de Roum (c'est-à-dire du « pays des Romains »; en arabe : السلاجقة الروم, el-Salājiqa el-Rūm ; en persan : سلجوقیان روم, Salcūkiyân-e Rūm ; en turc : Anadolu Selçuklu Devleti, ou, pour les protochronistes, Türkiye Selçuklu Devleti), également connu comme sultanat de Konya ou sultanat d'Icônion, est un sultanat seldjoukide établi de 1077 à 1307 en Anatolie à la suite de la défaite byzantine de Mantzikert (ou victoire turque de Malazgirt).
Histoire
Le sultanat est établi à la suite d'un accord entre l'Empire byzantin et le chef seldjoukide Süleyman Ier Shah. Son nom se réfère aux « Romains » au sens où on l'entendait aux VIIe et XVe siècles : les anciens sujets de l'Empire romain d'Orient (que l'on nomme en Europe, à partir du XVIe siècle donc a posteriori : « Empire byzantin »). Devenus sujets (dhimmis) des Seldjoukides, ces chrétiens peuvent continuer leur vie et garder leurs propriétés pour peu qu'ils payent une double capitation, le haraç, et qu'ils se conforment aux lois islamiques du sultanat.
Les Seldjoukides prennent pour capitale Nicée (İznik, 1081-1097), qu'ils perdent à la suite de la première croisade, puis Icônion (Konya, 1097-1302). En 1147, Masʿûd Ier remporte une victoire sur les croisés allemands de Conrad III à la bataille de Dorylée. En 1176, le sultan Kılıç Arslan II défait l'Empire byzantin, qui lui cède encore du terrain à la bataille de Myriokephalon. En 1207, le sultan Kay Khusraw Ier s'empare d'Antalya sur la mer Méditerranée, prise au thémarque byzantin local soutenu par le royaume franc de Chypre. En 1212, les Seldjoukides perdent cette ville mais la reconquièrent ainsi que Sinope, sur la mer Noire, prise à l'Empire de Trébizonde en 1214, ce qui leur offre de nouvelles ouvertures maritimes.
Les infrastructures de l’État seldjoukide, héritées des Byzantins et ruinées par deux siècles de guerres, ont grandement besoin de restauration : à Konya, leur capitale, et dans les autres villes d'Anatolie, les sultans font réparer aqueducs, norias, thermes (désormais appelés hammams ou « bains turcs ») et construire des caravansérails et autres édifices (en) (mosquées, médersas...).
La défaite du sultan Kay Khusraw II contre les Mongols conduits par Baïdju à la bataille de Köse Dağ le et les problèmes internes du sultanat après sa mort entraînent un affaiblissement du pouvoir des sultans sur les tribus turkmènes postées aux frontières avec l’Empire byzantin. Ces tribus prennent leur indépendance et créent des beylicats autonomes survivant à la disparition du sultanat en 1307, puis progressivement intégrés dans le plus puissant d’entre eux, le sultanat ottoman.
Souverains
- 1074-1086 : Suleiman Ier
- 1086-1092 : Régence d'Ebul Kasim Saltuk
- 1092-1107 : Kılıç Arslan Ier
- 1107-1116 : Malik Shah Ier
- 1116-1155 : Masʿûd Ier
- 1155-1192 : Kılıç Arslan II
- 1192-1197 : Kay Khusraw Ier (premier règne)
- 1197-1204 : Suleiman II
- 1204-1205 : Kılıç Arslan III
- 1205-1211 : Kay Khusraw Ier (second règne)
- 1211-1220 : Kay Kâwus Ier
- 1220-1237 : Kay Qubadh Ier
- 1237-1246 : Kay Khusraw II
- 1246-1256 : Kay Kâwus II
- 1248-1265 : Kılıç Arslan IV
- 1249-1257 : Kay Qubadh II
- 1265-1284 : Kay Khusraw III
- 1284-1298 : Masʿûd II (premier règne)
- 1298-1303 : Kay Qubadh III
- 1303-1307 : Masʿûd II (second règne)
- 1307 : Mas`ûd III (ne règne apparemment pas)
Articles connexes
- Histoire de l'Anatolie
- Seldjoukides
- Empire byzantin (395-1204) et (1261-1453)
- Empire de Nicée (1204-1261)
- Empire latin de Constantinople (1204-1261)
- Empire de Trébizonde (1204-1461)
Liens externes
- (en) M Th Houtsma, « E.J. Brill's First Encyclopaedia of Islam, 1913-1936 », BRILL, (ISBN 90-04-08265-4), p. 5164
- (en) Peter Malcolm Holt, Ann K. S. Lambton, Bernard Lewis, « The Cambridge History of Islam », Cambridge University Press, (ISBN 0-521-29135-6)
- (en) Katharine Branning, « History of the Anatolian Seljuks »
- (en) Charles Cawley, « West Asia & North Africa, Chapter 2. Asia Minor. Seljukid Sultans of Rum », Foundation for Medieval Genealogy,
- René Grousset, L’Empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Payot, (lire en ligne).
- Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, Éd. PUF, (ISBN 978-2-13-054536-1), article Seljoukides, p. 740-743.
Médias utilisés sur cette page
Auteur/Créateur: Manjiro5, Licence: CC0
Icône des homonymies sur Wikipédia francophone
Armoiries ottomanes (1882-1922)
Emblem of the Military Order of Templars.
Auteur/Créateur: David Monniaux (d · contributions), Licence: CC-BY-SA-3.0
The crown of the Holy Roman Empire in the Vienna Schatzkammer
Armoiries ottomanes (1882-1922)
Auteur/Créateur: Fabienkhan modified by Ewan ar Born, Licence: CC BY-SA 2.5
A double-headed eagle relief, 13th-century (Seljuk/Ayyubid period) architectural fragment found at Konya (now in Ince Minare Museum). It has also been suggested that the double-headed eagle may have been used as "personal insignia" by sultan Kayqubad I (r. 1220–1237).[1]
This particular design has come to be seen as "symbol of Konya"[2] and is closlely associated with Konya's role as historical Seljuq capital. "The double eagle in the city's coat of arms is a symbol of the Seljuk reign a period crucial for Konya's self-perception until today."[3] A re-drawing of the same design is used as an official emblem by the municipality[4]
An independent redrawing is used in the logo of Selçuk University, Konya, Turkey.Fake flag of the ancient Anatolian Turkish Beylik state.
Auteur/Créateur: Auteur inconnu , Licence: CC BY-SA 4.0
Sultan Giyaseddin Keyhüsrev II, seems to have adopted the lion and sun as his emblem, as it is depicted on his coinage and figures on some of the buildings he erected.[1]
Auteur/Créateur: MapMaster, Licence: CC BY-SA 4.0
A locator map of the w:en:Seljuk Sultanate of Rum, with borders as of 1190. This map also shows locations for the following battles:
- Battle of Dorylaeum, 1147
- Battle of Myriokephalon, 1176
- Siege of Antalya, 1207
Auteur/Créateur: Samhanin, Licence: CC0
Double-headed eagle of the Sultanate of Rum
Modified version of William Shepherd's map [1]; motivation: in 1097 the Byzantine Empire had not been completely excluded from entire Anatolia (after Mantzikert, 1071) and the lower Danube was not pagan, even if Pechenegs were Tengrists.
Auteur/Créateur:
original work: Varana
derivative works: LatinEmpire, Rowanwindwhistler, GrandEscogriffe, Licence: CC BY-SA 4.0États successeurs de l'empire byzantin après la quatrième croisade (1204) :
États latins
États grecs
Possessions vénitiennes (date d'obtention et le cas échéant de perte)
Auteur/Créateur: Dragovit, Licence: CC BY-SA 4.0
The "Calvary cross potent" standing on a number of steps was minted on solidus coins (also shows without the steps on tremissis coins) by various Byzantine emperors, mainly in the 7th century during the reign of Heraclian dynasty and after. Also similar or identical was used by the Lombard princes in Italy (see here).
Auteur/Créateur: Demircan Yiğit Öney, Licence: CC BY-SA 4.0
Fictitious "Flag of the Sultanate of Rum", modified version of a design by Akib Özbek (1969) [In the original design, the bow is arranged so that the arrow lies horizontally]
- "The alleged flag of the Great Seljuk Empire is blue with a white winged and double-headed silhouette and a black bow and arrow." (Ivan Sache & Thomas Robinson, 4 July 2004)