Prêtres de la doctrine chrétienne
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Prêtres de la doctrine chrétienne | |
Devise : In doctrinis glorificate Dominum |
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Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale |
par Clément VIII |
Institut | congrégation cléricale |
Type | Apostolique |
But | Enseignement, catéchèse, publications |
Structure et histoire | |
Fondation |
L'Isle-sur-la-Sorgue |
Fondateur | César de Bus |
Abréviation | D.C. |
Autres noms | Doctrinaires |
Patron | Notre-Dame des Douleurs |
Site web | (it) Site officiel |
Liste des ordres religieux | |
Les prêtres de la doctrine chrétienne (en latin Congregatio Patrum Doctrinae Christianae) ou doctrinaires constituent une congrégation cléricale de droit pontifical. Il ne faut pas les confondre avec la congrégation des Frères de la doctrine chrétienne
Historique
Après la lecture du catéchisme promu par le concile de Trente, César de Bus (1544 - 1607) décide de former un institut de catéchistes pour enseigner la religion aux enfants et aux pauvres. Il rassemble quelques prêtres et fonde les doctrinaires le à L'Isle-sur-la-Sorgue. Mgr Francesco Maria Tarugi, archevêque d'Avignon leur donne le monastère de Sainte-Praxède d'Avignon[1]. L'institut est approuvé par Clément VIII par le bref Exposcit debitum du [2]. À la mort du fondateur en 1607, il y a trois maisons : Avignon, Toulouse et Brive la Gaillarde[3].
Par le bref du , Paul V les unit aux clercs réguliers de Somasque les transformant en religieux de vœux solennels, une fraction des doctrinaires se sépare en 1619 « parce qu'on avait voulu changer les constitutions primitives de la société en y introduisant des vœux »[4] et se réunit aux prêtres de la congrégation de l'Oratoire. Innocent X rétabli la congrégation le . Le droit d'ouvrir des écoles et d'enseigner la grammaire, la rhétorique et la philosophie est confirmé le par Alexandre VII[2]
Au début du XVIIIe siècle et jusque vers 1745, la congrégation se rallie au cartésianisme avant de revenir vers une métaphysique plus traditionnelle[5].
Le , Benoît XIII unit les pères de la doctrine chrétienne avec la congrégation éponyme de Naples fondée à Laurito le par Gianfilippo Romanelli Andrea Brancaccio et Pompeo Monfort. En 1726, Benoît XIII leur confie l'église Santa Maria in Monticelli de Rome. En 1747 ils absorbent l'archiconfrérie de la doctrine chrétienne ou agatistes (qui avait son siège à l'église Sant'Agata in Trastevere à Rome) fondé par Marco Sadi Cusani le pour enseigner le catéchisme près de la basilique Sant'Apollinare à Rome et érigé en confrérie par Paul V le [6]
Après la suppression de la Compagnie de Jésus, ils reprennent un certain nombre de leurs établissements dont le collège des jésuites de Bourges. Les prêtres de la doctrine chrétienne sont dispersés en 1792, beaucoup d'entre eux quittent la France ou sont tués (Eustache Félix, Claude Bochot, Joseph Raoulx) avant de se reformer plus tard après la Révolution française[7].
Activités et diffusion
Les doctrinaires se dévouent surtout au ministère paroissial, au catéchisme et à l'édition de textes catéchétiques.
Ils sont présents en Italie, Inde, Brésil et au Burundi.
La maison généralice se trouve à Rome, au couvent de l'Église Santa Maria in Monticelli.
Au [8] ils étaient 93 religieux (dont 58 prêtres) répartis dans dix-huit maisons. En , ils étaient 89 religieux (dont 58 prêtres) répartis dans dix-sept maisons.
Références
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
- Henri Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France : depuis la fin des guerres de religion jusqu'à nos jours, vol. 2, Paris, Bloud et Gay (lire en ligne), p. 31
- (la) Brevia apostolica Congregationi patrum doctrinæ Christianæ concessa (lire en ligne)
- René Tiron, Histoire et costumes des ordres religieux, civils et militaires, vol. 1, Librairie Historique-Artistique, (lire en ligne), p. 108
- Père Adolphe Perraud, L’Oratoire de France au XVIIe et au XIXe siècle, Charles Douniol éd. Paris, 1866
- Jean de Viguerie. Une œuvre d'éducation sous l'Ancien Régime : les Pères de la Doctrine chrétienne en France et en Italie, 1592-1792 (compte rendu), Darricau Raymond, Revue d'histoire de l'Église de France, Année 1977, Volume 63, Numéro 170 pp. 125-128
- (it) « Dalla “Storia di Famiglia”: Gli inizi dell'opera di p.Romanelli » (consulté le )
- (it) Dizionario degli istituti di perfezione, vol. III, edizioni paoline,
- Annuaire pontifical de 2007, p. 1471
Voir aussi
Bibliographie
- Jean de Viguerie, « Les missions intérieures des Doctrinaires toulousains au début du XVIIe siècle : un missionnaire, Jean-Baptiste Badou », Revue historique, t. 242, , p. 41-64 (lire en ligne)
- Jean de Viguerie, Une œuvre d'éducation sous l'Ancien Régime : les pères de la Doctrine chrétienne en France et en Italie (1592-1792), Paris, Éditions de la Nouvelle Aurore, , 702 p. (ASIN B0000E80ZV)
Liens externes
Médias utilisés sur cette page
emblème pontifical
A medieval-style version of the IHS (or JHS) monogram of the name of Jesus (i.e. the traditional Christogram symbol of western Christianity), derived from the first three letters of the Greek name of Jesus, Iota-Eta-Sigma (ΙΗΣΟΥΣ).
For a more modern version, see JHS-IHS-Monogram-Name-Jesus.svg.
For a medieval-style IHC (JHC) monogram (alternative lunate-sigma version), see IHC-monogram-Jesus-medievalesque.svg.
SVG version of IHS-monogram-Jesus-medievalesque.png.Auteur/Créateur: Geobia, Licence: CC BY-SA 3.0
Roma - Chiesa di S. Maria in Monticelli
Auteur/Créateur: Bocachete, Licence: CC0
Emblem of Fathers of the Christian Doctrine congregation, scanned from a book pub. 1847