Ilham Aliyev

Ilham Aliyev
İlham Əliyev

Ilham Aliyev en 2020.
Fonctions
Président de la République d'Azerbaïdjan
En fonction depuis le
(19 ans et 26 jours)
Élection
Réélection 15 octobre 2008
9 octobre 2013
11 avril 2018
Vice-président Mehriban Alieva
Premier ministre Artur Rasizada
Novruz Mammadov
Ali Asadov
Prédécesseur Heydar Aliyev
Secrétaire général du Mouvement des non-alignés
En fonction depuis le
(3 ans, 1 mois et 1 jour)
Prédécesseur Nicolás Maduro
Premier ministre d'Azerbaïdjan[N 1]

(3 mois)
Président Heydar Aliyev
Lui-même
Prédécesseur Artur Rasizada
Successeur Artur Rasizada
Biographie
Nom de naissance İlham Heydər oğlu Əliyev
Date de naissance
Lieu de naissance Bakou (RSS d'Azerbaïdjan, Union des républiques socialistes soviétiques)
Nationalité Azerbaïdjanaise
Parti politique Parti du nouvel Azerbaïdjan
Père Heydar Əliyev
Conjoint Mehriban Əliyeva
Enfants Leyla Əliyeva
Arzu Əliyeva
Heydər Əliyev
Diplômé de Institut d'État des relations internationales de Moscou
Profession Enseignant
Religion Islam chiite

Signature de Ilham Aliyevİlham Əliyev

Ilham Aliyev
Présidents de la République d'Azerbaïdjan
Premiers ministres d'Azerbaïdjan

Ilham Aliyevİlham Əliyev en azéri[N 2] ou Ilham Aliev (en russe : Ильхам Гейдарович Алиев ou Ильхам Гейдар оглу Алиев), translittéré en Ilkham Aliev – né le à Bakou, est un homme d'État azéri, président de la République d'Azerbaïdjan depuis le .

Il devient chef de l’État de son pays à la suite du désistement de son père, le président Heydar Aliyev, à l'élection présidentielle de 2003, avant d’être réélu président en 2008, 2013 et 2018. Avec le soutien turc, il lance en 2020 une guerre de 44 jours contre l'Arménie, récupérant ainsi partiellement le Haut-Karabagh, perdu lors d'une précédente guerre.

Son régime est souvent qualifié d'autoritaire[1],[2],[3], voire de dictatorial[4],[5],[6].

Situation personnelle

Origines

Ilham Aliyev naît le à Bakou[7].

Son père Heydar Aliyev est un homme politique, homme d'État et le troisième président[8] de la République d'Azerbaïdjan. Il est mort le aux États-Unis[9].

Sa mère, Zarifa Aliyeva était ophtalmologue, membre de l'Académie nationale des sciences de la République d'Azerbaïdjan et professeure. Elle a de nombreux travaux scientifiques : 14 monographies, des centaines de documents de recherche et 12 propositions de rationalisation. Elle est morte le [10].

Formation et carrière

Après avoir terminé ses études secondaires à Bakou (1967-1977), il étudie à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO)[7], recevant un doctorat en histoire et relations internationales (1977-1985)[7], avant de devenir lui-même enseignant au MGIMO dans les années 1985-1990[7].

Après l'effondrement de l'URSS en 1991, Ilham Aliyev devient alors un homme d'affaires dirigeant un groupe d'entreprises privées industrielles et commerciales jusqu'en 1994.

De 1994 à 2003, il est vice-président et plus tard premier vice-président de la Compagnie nationale du pétrole d'Azerbaïdjan (SOCAR). Il a participé activement à la mise en œuvre de la stratégie pétrolière d’Heydar Aliyev. Depuis 1997, Ilham Aliyev est président du Comité national olympique d'Azerbaïdjan. Pour sa contribution au développement du sport et du mouvement olympique Aliyev a reçu l'ordre le plus élevé du Comité international olympique et l'ordre du mérite “Grand Cordon” du Conseil international du sport militaire[7].

Vie privée et familiale

Ilham Aliyev a épousé Mehriban Paşayeva le . Ensemble, ils ont deux filles, Leyla et Arzu, et un fils Heydar[7].

Parcours politique

Débuts

En 1995, Ilham Aliyev est élu député au Parlement et devient président du Comité national olympique azéri (poste qu'il occupe toujours) et chef de la délégation azerbaïdjanaise au Conseil de l'Europe.

Premier ministre

Le , deux mois avant l'élection présidentielle, le Premier ministre Artur Rasizada démissionne, officiellement pour « raisons de santé » et Heydar Aliyev, en traitement médical aux États-Unis, nomme son fils Premier ministre. Aux termes de la Constitution azerbaïdjanaise, c'est le Premier ministre qui deviendrait automatiquement président de la République par intérim en cas de décès du président. Deux jours plus tard, Ilham Aliyev prend congé de sa fonction de Premier ministre pour préparer l'élection présidentielle et laisse au Premier ministre sortant et nouveau vice-Premier ministre, Artur Rasizada, la tâche de gouverner le pays à sa place[11],[12].

Élection présidentielle contestée de 2003

En octobre 2003, Heydar Aliyev, toujours candidat à sa propre succession mais dont les problèmes de santé s'aggravent sans cesse, renonce finalement à se représenter et reconnaît son fils comme seul candidat de son parti, le Parti du nouvel Azerbaïdjan (Yeni Azərbaycan Partiyası, YAP).

Le résultat officiel de l'élection du donne la victoire à Ilham Aliyev, qui est crédité de 76,84 % des votes, contre 13,97 % pour son principal adversaire, Issa Gambar. Cependant, l'opposition, emmenée par İssa Gambar, Ali Karimli (en) et Rasul Guliyev (en) refuse de reconnaître ce résultat et organise des protestations de masse. Ilham Aliyev prend ses fonctions le 31 octobre malgré les plaintes de l'opposition. Cette élection a été grandement critiquée par la communauté internationale, beaucoup d'observateurs ayant noté qu'elle ne répondait pas aux conditions minimales d'impartialité, étant marquée par l'intimidation des électeurs, par l'inégalité de l'accès de candidats aux médias et par des violations fréquentes des lois et processus électoraux[13]. La mission internationale d'observation des élections de l'OSCE a noté un certain nombre d'irrégularités dans le comptage et la publication des votes[14]. Human Rights Watch s'est plaint que la campagne d'Ilham Aliyev a été financée par des fonds gouvernementaux et que la Commission électorale centrale, ainsi que les commissions électorales locales, ont été noyautés par ses partisans, tandis que les organisations non gouvernementales se sont vues empêchées de surveiller le vote[15].

Président de la République

La première décision d'Ilham Aliyev est de renommer Artur Rasizada au poste de Premier ministre qu'il n'avait jamais vraiment cessé d'occuper[11],[16].

Le 20 mars 2005, sous pression du Conseil de l'Europe et de l'OSCE, Ilham Aliyev amnistie 115 prisonniers qui avaient été arrêtés pendant les manifestations dénonçant les fraudes lors de l'élection présidentielle de 2003. 53 de ces prisonniers étaient considérés comme des prisonniers politiques par le Conseil de l'Europe[17].

Le , Ilham Aliyev a été officiellement élu président du Parti du Nouvel Azerbaïdjan. L'opposition dénonce cette élection comme une violation de la loi sur les partis politiques de 1992 qui interdit au président de la République d'être membre d'un parti politique[17].

Aliyev est réélu président de la République le avec 88,73 % des voix[18] face à une opposition divisée[19]. Les observateurs de l'OSCE présents sur place ont noté des « progrès considérables » tout en considérant que l'élection n'était pas « véritablement pluraliste et démocratique[20],[21].» Parmi les principales critiques formulées sur le déroulement de la campagne figurent la partialité des principaux médias en faveur d'Aliyev, l'obligation pour certains de participer aux meetings politique de YAP ou la consigne reçue par des fonctionnaires de participer au vote (pour lutter contre le boycott promu par une partie de l'opposition)[22].

En 2012, il est élu « personnalité de l'année » par le Organized Crime and Corruption Reporting Project. Ce titre est décerné à « la personne ou l'institution qui a fait le plus pour faire progresser l'activité criminelle organisée et la corruption dans le monde »[23]. L'organisme entend dénoncer le haut niveau de corruption et le népotisme qui règne dans les institutions politiques et économiques du pays.

Le , Ilham Aliyev est réélu au poste de président de la République. Ses principaux rivaux sont Jamil Hasanli et Igbal Agazade. Le déroulement de l'élection est toutefois critiqué par les observateurs de l'OSCE relevant « des freins à la liberté d'expression », ainsi que l'intimidation de certains candidats et électeurs, une couverture restreinte des candidats par la presse et du bourrage d'urnes dans certains bureaux[24].

À l'international, il met en œuvre une « diplomatie du caviar » consistant à acheter des soutiens à l'étranger, notamment au Conseil de l'Europe, dans le conflit qui l'oppose à l'Arménie et pour faire taire les critiques sur la répression politique qu'il conduit contre ses opposants[25]. Entre 2012 et 2014, au moins 2,5 milliards d'euros ont été versés par l’intermédiaire de quatre entreprises basées au Royaume-Uni[25].

Début 2017, il nomme son épouse Mehriban Alieva au poste de vice-président du pays[26]

En octobre 2017, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe dénonce les arrestations et procès en Azerbaïdjan contre des défenseurs de l'homme, des journalistes, des militants politiques ou des blogueurs. L'Assemblée critique aussi l'utilisation de la torture et de traitements inhumains ou dégradants en détention, et la dépendance de l'appareil judiciaire aux ordres de l'exécutif[27],[28].

En décembre 2019, l'Assemblée nationale, contrôlée par le Parti du nouvel Azerbaïdjan (YAP) du président Aliyev, vote une proposition demandant sa dissolution. Le président accepte cette proposition et fixe les prochaines élections législatives au 9 février 2020[29].

Politique intérieure

Dans les mois qui suivent la reconquête du Haut-Karabagh, Ilham Aliev commence à développer une rhétorique islamiste qui lui était jusque-là étrangère[30].

Politique culturelle

En 2008, Ilham Aliyev lance l'initiative « processus de Bakou » pour la promotion du dialogue interculturel à la Conférence des ministres responsables de la Culture, sur le thème « le dialogue interculturel comme fondement de paix et de développement durable en Europe et dans les régions voisines »[31].

Droits de l'homme

Dans le domaine de la liberté de la presse, l'organisation Reporters sans frontières classe dans son rapport annuel de 2012 l'Azerbaïdjan 162e sur 179 avec un score de 87,25[32]. Le président Ilham Aliyev, qui succède à son père Heydar Aliyev, entretient un culte de la personnalité. Il a été souvent critiqué sur l'aggravation de la situation des libertés civiles[33],[34]. Les manifestations publiques contre le gouvernement en place ne sont pas tolérées, les autorités usent de la force quand elles ont lieu[35]. Depuis la dissolution de l'Union soviétique et l'indépendance de l'Azerbaïdjan en 1993, aucune élection n'a été qualifiée de libre et équitable par les observateurs internationaux[36],[37],[38].

Les services de renseignement introduisent des caméras cachées au domicile de militants de l'opposition afin de disposer de moyen de chantage, menaçant leurs victimes de publier les vidéos de leurs relations sexuelles sur les réseaux sociaux[39]. Des opposants réfugiés à l'étranger font l'objet de tentatives d'assassinat[40].

Politique économique

En raison des politiques économiques d'Ilham Aliyev[réf. souhaitée], le PIB de l'Azerbaïdjan entre les années 2003-2016 a été multiplié par plus de cinq, en 2003, lorsque le président Aliyev a pris ses fonctions, le PIB de l'Azerbaïdjan s'élevait à 7,276 milliards de dollars et était de 37,848 milliards en 2016 selon les données de la Banque mondiale[41],[42].

Les dépenses militaires de l’Azerbaïdjan ont quintuplé entre 2004 et 2011, pour atteindre 2,5 milliards d’euros, et représentent ainsi plus de sept fois les dépenses militaires de l'Arménie[43].

En 2007, Ilham Aliyev a signé le décret sur l'établissement de zones économiques spéciales en Azerbaïdjan. Le 20 avril 2016, Ilham Aliyev a signé un décret portant création du Centre d'analyse des réformes économiques et de la communication. Le 6 novembre 2017, il a adopté un autre décret portant création de la société par actions ouverte «Azerbaijan Industrial Corporation».[pertinence contestée]

Politique de l'énergie et des transports

Ilham Aliyev a souligné à plusieurs reprises l'importance du développement du corridor gazier sud (Bakou-Tbilissi-Erzurum) et à la ligne de chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars.

En juin 2012, l'accord intergouvernemental sur le projet TANAP de gazoduc transanatolien a été signé par Ilham Aliyev et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan. Le projet TANAP a été lancé le 17 mars 2015 par le président Aliyev, le président turc Recep Tayyip Erdoğan et le président géorgien Guiorgui Margvelachvili à Kars.

Ilham Aliyev et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont signé une déclaration conjointe sur la livraison du gaz de l'Azerbaïdjan à l'Europe.

Politique étrangère

Relations avec l'Arménie
Relations avec l'Union européenne
Ilham Aliyev avec le Premier ministre estonien, président du Conseil européen, président de la Commission européenne au sein du sommet du partenariat oriental de l'UE 2017 (de gauche à droite)
Ilham Aliyev avec le Premier ministre estonien, président du Conseil européen, président de la Commission européenne au sein du sommet du partenariat oriental de l'UE 2017 (de gauche à droite)

Ilham Aliyev a développé la coopération avec l'Union européenne (UE) depuis sa présidence. Un an après que M. Aliyev est devenu président, en 2004, l'Azerbaïdjan en tant que pays du sud du Caucase a fait partie de la politique européenne de voisinage (PEV) de l'UE[44]. Deux ans plus tard, en 2006, Ilham Aliyev au nom de l'Azerbaïdjan, et Matti Vanhanen, ancien président du Conseil européen, et José Manuel Barroso, ancien président de la Commission, au nom de l'UE ont signé le protocole d'accord sur un partenariat stratégique. En 2009, lorsque l'UE a lancé l'initiative, l'Azerbaïdjan a été inclus dans la politique de partenariat oriental. Après deux ans, en 2011, Ilham Aliyev et José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, ont conclu la déclaration commune sur le corridor gazier sud.

Ilham Aliyev a affirmé l'importance de la déclaration commune dans le domaine de la coopération énergétique entre l'UE et l'Azerbaïdjan lors de sa visite à Bruxelles en 2013 avec les mots suivants : « Bien sûr, la coopération énergétique est l'une des composantes les plus importantes de nos relations. Je suis heureux que, après la signature, avec le président Barroso, de la déclaration sur la coopération stratégique dans le secteur de l'énergie à Bakou au début de 2011, nous en voyons actuellement les résultats concrets. Cette déclaration a joué un rôle majeur dans la mise en œuvre du corridor gazier ».

Le 6 février 2017, Aliyev s'est rendu à Bruxelles, la capitale de l'UE, pour les réunions bilatérales et multilatérales. Il a effectué des visites officielles auprès du haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, avec le président du Conseil européen, le président de la Commission et le commissaire à l'Union de l'énergie. Après la visite du Président Aliyev, le 7 février 2017, le processus de négociations pour un nouvel accord bilatéral entre l'Azerbaïdjan et l'UE a été lancé[45].

Du 12 au 15 mars 2017, le président Aliyev a effectué une visite officielle en France et a rencontré les dirigeants des sociétés internationales SUEZ, DCNS, CIFAL, Space Systems au sein de la division Airbus Defence and Space. Lors de sa rencontre avec des entrepreneurs français, le président Aliyev a déclaré que les activités illégales de certaines entreprises du Haut-Karabagh sont inacceptables et violent les lois internationales et nationales. Après sa visite, Aliyev a rencontré le président français à l'Élysée. Le président français François Hollande a fait une déclaration à la presse que le statu quo dans le conflit du Haut-Karabagh n'est pas la bonne option et il espère qu'il y aura une reprise des négociations et il a exhorté les autres coprésidents du groupe de Minsk et la Russie, pour contribuer à ce processus[46].

Relations avec la Russie

Ilham Aliyev a caractérisé à plusieurs reprises les relations entre l'Azerbaïdjan et la Russie comme un partenariat stratégique[47],[48],[49] Le 6 février 2004, Ilham Aliyev et Vladimir Poutine, le président de la Russie, ont signé la Déclaration de Moscou, qui énonçait les principes des relations entre l'Azerbaïdjan et la Russie. Le 11 août 2004, le Président Aliyev a adopté un Ordre pour la tenue de « l'Année de la Russie en Azerbaïdjan » en 2006 à la suite de la décision de la Russie de tenir « l'Année de l'Azerbaïdjan en Russie » en 2005. Le 16 février 2005, Ilham Aliyev a effectué une visite de travail à Moscou et a participé à la cérémonie d'ouverture de l'Année de l'Azerbaïdjan en Russie. Quatre mois plus tard, du 14 au 15 juin 2005, Ilham Aliyev s'est de nouveau rendu en Russie et a rencontré le président russe Vladimir Poutine dans le cadre du neuvième forum économique international[50]. Le 29 juin 2006, Ilham Aliyev et Dmitri Medvedev, ancien président de la Fédération de Russie, ont conclu une déclaration commune sur la mer Caspienne.

Rencontre du président Ilham Aliyev avec le président Vladimir Poutine.

Le 1er novembre 2017, une autre réunion a eu lieu entre Ilham Aliyev et Vladimir Poutine à Téhéran, la capitale de l'Iran. Lors de sa rencontre avec le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie et le président de l'Assemblée du peuple du Daghestan, Ilham Aliyev a évoqué les relations entre deux pays : « En passant en revue l'agenda de nos relations bilatérales avec le président russe Vladimir Poutine, a découvert qu'il n'y a pas un seul problème qui aurait besoin de solution… Bien sûr, aujourd'hui, la Russie et l'Azerbaïdjan font preuve de relations de bon voisinage, de partenariat et de relations amicales fiables de haut niveau »[51].

Ilham Aliyev a construit une relation avec l'Église orthodoxe russe. Le 24 avril 2010, le Président Aliyev a été décoré de l'Ordre de gloire et d'honneur, la plus haute décoration de l'Église orthodoxe russe, à la suite de l'Ordre de Saint-Serge de Radonège en 1re classe. Par l'Ordre d'Ilham Aliyev, le patriarche Cyrille de Moscou a été accordé avec la médaille de "Charaf" (l'honneur) de l'Azerbaïdjan en 2010[52].

Le sommet trilatéral entre les dirigeants russes, iraniens et azerbaïdjanais a été organisé à l'initiative du président Aliyev pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé transnational, la contrebande d'armes et le trafic de drogue dans la région. Les dirigeants de l'Azerbaïdjan, de l'Iran et de la Russie ont promis de développer un projet transnational stratégique, le corridor international de transport Nord-Sud, qui irait de l'Inde jusqu'à Saint-Pétersbourg en Russie, offrant une alternative plus rapide et moins chère aux routes maritimes. Une telle réunion trilatérale de haut niveau a également été organisée entre les Présidents de l'Azerbaïdjan, de la Géorgie et de la Turquie. Il est prévu d'organiser une autre réunion trilatérale entre les dirigeants de l'Azerbaïdjan, de la Turquie et de la Russie.

Relations avec les États-Unis

Ilham Aliyev a cherché à élargir ses relations avec les États-Unis. Dans ce contexte, il a effectué sa première visite officielle à Washington à l'invitation de l'ancien président américain George W. Bush les 25 et 28 avril 2006. Au cours de la réunion, il a discuté des questions de l'industrie pétrolière et gazière, de la sécurité énergétique régionale et mondiale, transport, etc. avec son homologue américain[53],[54].

Le 24 septembre 2010, Ilham Aliyev a rencontré le président américain Barack Obama à New York lors de sa visite aux États-Unis pour la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies. La visite officielle suivante d'Ilham Aliyev aux États-Unis a eu lieu dans le cadre du Sommet sur la sécurité nucléaire à l'invitation de Barack Obama du 31 mars au 1er avril 2016[55],[56]. Ilham Aliyev a tenu une réunion bilatérale avec l'ancien vice-président Joe Biden. Les parties ont eu des discussions sur la lutte contre le terrorisme et la coopération dans divers domaines. Joe Biden a souligné l'importance du Corridor du Sud pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe.

Le 20 septembre 2017, Ilham Aliyev a rencontré le président américain Donald Trump lors de la réception organisée par ce dernier dans le cadre de la 72e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York[57].

Dans sa lettre au président Ilham Aliyev à l'occasion de l'ouverture de la 24e conférence et exposition internationale sur le pétrole et le gaz de la Caspienne à Bakou, Donald Trump a déclaré que les États-Unis étaient fortement attachés au corridor gazier sud-européen[58].

Relations avec l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN)

Ilham Aliyev a étendu la collaboration de l'Azerbaïdjan avec l'OTAN, en adhérant au plan d'action individuel de partenariat en 2004, qui permet la systématisation des partenariats bilatéraux ainsi que la coordination de la coopération sur toute question d'intérêt mutuel. L'Azerbaïdjan a achevé les documents relatifs au Plan d'action individuel du Partenariat OTAN-Azerbaïdjan (IPAP) pour la première période (2005-2007), la deuxième (2008-2010) et la troisième (2012-2013). Ilham Aliyev a présenté le premier IPAP de l'Azerbaïdjan à l'OTAN à Bruxelles le 19 mai 2014[59].

De hauts responsables militaires des États-Unis et de la Russie, Joseph Dunford, chef d'état-major interarmées, et Valery Gerasimov, chef d'état-major général, se sont rencontrés à Bakou[60],[61].

Relations avec l'Organisation de la coopération islamique (OCI)

Ilham Aliyev a déclaré à plusieurs reprises que les relations avec l'Organisation de la coopération islamique (OCI) figurent parmi les priorités de l'Azerbaïdjan en matière de politique étrangère[62],[63].

Accusations d’évasion fiscale

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en avril 2016[64],[65].

En octobre 2021, son nom est également présent dans les Pandora Papers[66]. Un article détaillé de l'Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) précise notamment comment les trois enfants du président possèdent chacun plusieurs dizaines de millions d'euros d'avoirs dans des sociétés offshore à travers le monde[67].

Distinctions et récompenses

Distinctions nationales

Distinctions étrangères

Autres

  • Drapeau de la Turquie Turquie – Fondation İhsan Doğramacı pour la paix
  • Drapeau de la Russie Russie – Premier degré Ordre de Prepodobniy Sergiy Rodonejskiy de Patriarcat de Moscou et de toute la Russie

Notes et références

Notes

  1. Artur Rasizada assure l'intérim du 6 août au .
  2. En azéri, la lettre ə se prononce entre a et è.

Références

  1. « Azerbaïdjan : le président Aliev largement réélu », lefigaro.fr, 11 avril 2018.
  2. « «Caviargate»: Une enquête dénonce la corruption menée par l'Azerbaïdjan pour acheter des soutiens à l'étranger », 20minutes.fr, 5 septembre 2017.
  3. Louis-Antoine Le Moulec, « Azerbaïdjan: pourquoi l’Occident se satisfait de la réélection d’Ilham Aliyev », slate.fr, 12 octobre 2013.
  4. Olivier Perrin, « Ilham Aliev, l’indéboulonnable dictateur de l’Azerbaïdjan, a été réélu », letemps.ch, 12 avril 2018.
  5. Aude Massiot, « "L’Azerbaïdjan est une dictature, mais ça ne dérange pas l’Europe" »,
  6. « L’Azerbaïdjan qualifié de « dictature » par « Cash investigation » : un Etat ne peut pas poursuivre en diffamation, dit la justice française », lemonde.fr, 19 septembre 2018.
  7. (en) « Biography », sur en.president.az (consulté le )
  8. (en) « Heydar Aliyev Foundation - Biography », sur heydar-aliyev-foundation.org (consulté le )
  9. (en) « Azerbaijan's Geidar Aliev dies at 80 », sur chinadaily.com.cn (consulté le )
  10. (en) « Zarifa Aliyeva », sur zarifa-aliyeva.az (consulté le )
  11. (en) « Azerbaijan: Ilham Aliyev Steps Down As Premier To Run For President », Radio Free Europe,
  12. (en) « Azerbaijani parliament confirms Artur Rasizade as Prime Minister », Xinhua,
  13. Azerbaijan's Ilham Aliyev claims election victory, BBC News, 9 octobre 2003
  14. (en) Article de l'OSCE en format .pdf.
  15. (en) Article de Human Rights Watch.
  16. (en) « FORMER AZERBAIJANI PREMIER NAMED TO HEAD NEW GOVERNMENT », Radio Free Europe,
  17. (en) « Azerbaijan — Country report », Freedom House,
  18. « Présidentielle en Azerbaïdjan-bilan : Ilham Aliev élu avec 88,73 % des voix (CEC) », RIA Novosti, 19 octobre 2008.
  19. (en) Rovshan Ismayilov, « Azerbaijan: Officials Plan for "Problem-Free" Presidential Election », sur EurasiaNet,
  20. Azerbaïdjan : l'OSCE et l'opposition critiquent la présidentielle, AFP repris par Le Parisien, 17 octobre 2008.
  21. (en) « Azerbaijan's presidential poll marked considerable progress, but did not meet all election commitments », OSCE,
  22. (en) Mina Muradova, « Azerbaijan: Presidential Election Offers Seven Candidates, but Only One Choice », sur EurasiaNet,
  23. (en) Organized Crime and Corruption Reporting Project, « Ilham Aliyev », sur OCCRP (consulté le )
  24. (en) « Election in Azerbaijan undermined by limitations on fundamental freedoms, lack of level playing field and significant problems on election day, international observers say », OSCE, .
  25. « L'Azerbaïdjan s'est acheté des soutiens à l'étranger, révèle une enquête de journaux européens », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. En Azerbaïdjan, le président pour vice-président... sa femme, La Libre Belgique, 22 février 2017
  27. (en) « Concern about the human rights situation and the functioning of justice in Azerbaijan », sur Conseil de l'Europe,
  28. (en) « Azerbaijani Opposition Holds Rally In Baku », sur Radio Free Europe,
  29. (en) « Azerbaijan's President Sets Snap Parliamentary Elections For February », sur Radio Free Europe,
  30. « Comment Bakou instrumentalise l’Islam », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  31. « Le dialogue interculturel à l'honneur à Bakou », sur euronews, (consulté le )
  32. (en) « Press Freedom Index 2011/2012 », sur Reporters sans frontières, (consulté le )
  33. (en) Index on Censorship, « Azerbaijan anti-censorship petition goes to Houses of Parliament », (consulté le ) : « …free speech is not protected in Aliyev’s Azerbaijan. »
  34. (en) Shahin Abbasov, « Azerbaijan: WikiLeaks Cable Compares Ilham Aliyev to Movie Mafia Bosses », sur EurasiaNet, (consulté le ) : « His domestic policies… particularly on the 2009 imprisonment of bloggers Emin Milli and Adnan Hajizade… increasingly authoritarian and hostile to diversity of political views. »
  35. (en) Valerie J. Bunce, Sharon L. Wolchik, « "They Took Everything from Me" - Forced Evictions, Unlawful Expropriations, and House Demolitions in Azerbaijan’s Capital », Cambridge University Press; 1 edition, (ISBN 978-1107006850, consulté le ) : « Opposition leaders… abided by these restrictions when they organized peaceful protests outside of Baku shortly after the November 2005 elections, which drew 20,000 and later 30,000 people. However, participants in authorized demonstrations also suffered intimidation and, on occasion, beatings and detention, as on November 26, 2005, when Lala Shovket and Ali Karimli called on citizens at an approved time period. This demonstration was brutally repressed by the police, and numerous demonstrators were injured. », p. 184
  36. (en) Nohlen, D, Grotz, F & Hartmann, C, Elections in Asia: A data handbook, Volume I, p.357, 2001 (ISBN 019924959-8)
  37. (en) Democracy Web, « Free, Fair, & Regular Elections: Country Studies — Azerbaijan (under heading "The Return to Dictatorship") » (consulté le )
  38. (en) AFP, « Observers criticise Azerbaijan president's re-election », sur Google News, (consulté le )
  39. « En Azerbaïdjan, la « sextape » devient un instrument de répression », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  40. « La dissidence azerbaïdjanaise craint pour sa sécurité en France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  41. (en-US) « Azerbaijan | Data », sur data.worldbank.org (consulté le )
  42. « CountryProfile » (consulté le )
  43. Philippe Descamps, « Flambée de violence au Karabakh », sur Le Monde diplomatique,
  44. (en) « European Neighbourhood Policy (ENP) », sur EEAS - European External Action Service (consulté le )
  45. (en) « Eastern Partnership », sur EEAS - European External Action Service (consulté le )
  46. (en) « Statements Press Statements by President Ilham Aliyev and President of the European Commission Jose Manuel Barroso », sur en.president.az (consulté le )
  47. President, « Azərbaycan Respublikasının Prezidenti », sur archive.president.az (consulté le )
  48. (en) « Interviews Ilham Aliyev was interviewed by “Russia-24” television channel », sur en.president.az (consulté le )
  49. « Official web-site of President of Azerbaijan Republic - NEWS » Meetings Ilham Aliyev and Chairman of the Russian government met in an expanded format », sur en.president.az (consulté le )
  50. (en) « President Vladimir Putin met with President of Azerbaijan Ilkham Aliyev », President of Russia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  51. (en) « Receptions Ilham Aliyev received Deputy Chairman of Council of Federation of Russian Federal Assembly and chairman of People's Assembly of Dagestan », sur en.president.az (consulté le )
  52. (en-US) « Patriarch Kirill meets with Azerbaijan President Ilham Aliyev | The Russian Orthodox Church », sur mospat.ru (consulté le )
  53. (en) « President Bush Welcomes President Aliyev of Azerbaijan to the White House », sur georgewbush-whitehouse.archives.gov (consulté le )
  54. (en) « Azerbaijan - Visits by Foreign Leaders - Department History - Office of the Historian », sur history.state.gov (consulté le )
  55. (en) « Events Ilham Aliyev attends fourth Nuclear Security Summit in Washington », sur en.president.az (consulté le )
  56. (en) « Nuclear Security Summit – Why Azerbaijan is there? », sur newtimes.az (consulté le )
  57. (en-US) « President of Azerbaijan Ilham Aliyev met President Donald Trump », U.S. Embassy in Azerbaijan,‎ (lire en ligne, consulté le )
  58. (en) « Letters From Donald J. Trump, President of the United States of America », sur en.president.az (consulté le )
  59. (en) « Overview of Azerbaijan-NATO Partnership », sur mfa.gov.az (consulté le )
  60. (en-US) Michael R. Gordon, « Joint Chiefs Chairman to Meet With Russian Counterpart in Azerbaijan », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  61. (en-US) « Dunford Meets Russian Counterpart to Strengthen Mil-to-Mil Contacts », U.S. DEPARTMENT OF DEFENSE,‎ (lire en ligne, consulté le )
  62. (en) « President of the Republic of Azerbaijan Receives OIC S… », sur oic-oci.org (consulté le )
  63. (en) « Speech by Ilham Aliyev at official reception on the occasion of Azerbaijan's Republic Day », sur en.president.az (consulté le )
  64. (en) Organized Crime and Corruption Reporting Project, « Ilham Aliyev - The Panama Papers », sur OCCRP (consulté le )
  65. (az) « Aliyev family features in Panama Leaks », sur Meydan.TV (consulté le )
  66. (en-GB) « Pandora Papers: Secret wealth and dealings of world leaders exposed », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  67. (en) Miranda Patrucic, Ilya Lozovsky, Kelly Bloss, Tom Stocks, « Azerbaijan’s Ruling Aliyev Family and Their Associates Acquired Dozens of Prime London Properties Worth Nearly $700 Million », sur OCCRP (consulté le )
  68. (en) azertag.az, « CEREMONY OF PRESENTING ORDERS “GRAND CROSS OF LEGION OF HONOR” AND “HEYDAR ALIYEV” », Agance de press,‎ (lire en ligne, consulté le )
  69. « Про нагородження І. Алієва орденом князя Ярослава Мудрого | від 19.05.2008 № 458/2008 », sur zakon2.rada.gov.ua (consulté le )
  70. (sr) « Nikolić ordenja deli u tri smene », Blic.rs,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Médias utilisés sur cette page

Flag of Greece.svg
Drapeau de la Grèce (depuis 1978) et insigne naval de la Grèce (depuis 1828)
Blue flag waving.svg
Auteur/Créateur: Viktorvoigt, Licence: CC-BY-SA-3.0
A blue flag. Useful for articles pertaining to conservatism.
Vladimir Putin and Ilham Aliyev (2015-06-13) 1.jpg
(c) Kremlin.ru, CC BY 4.0
Встреча Президента России Владимира Путина с Президентом Азербайджана Ильхамом Алиевым
Ilham Aliyev was interviewed by Euronews TV (cropped) (cropped).jpg
(c) President.az, CC BY 4.0
President of the Republic of Azerbaijan Ilham Aliyev has been interviewed by Euronews television.
Emblem of Azerbaijan.svg
Emblem of Azerbaijan
Signature of Ilham Aliyev.svg
Signature of Ilham Aliyev, president of the Republic of Azerbaijan
Ilham Aliyev met with Prime Minister of Malaysia Mahathir Mohamad 01.jpg
(c) President.az, CC BY 4.0
Ilham Aliyev met with Prime Minister of Malaysia Mahathir Mohamad
Ilham Aliyev with EU officials.jpg
Auteur/Créateur: Official website of President of Azerbaijan, Licence: CC BY 4.0
Ilham Aliyev (third from left) attended EU Eastern Partnership Summit in Brussels. First from left looks like Estonian prime minister Jüri Ratas.