Collège de la Marche

Fondation et statuts du collège de La Marche (Bibliothèque de la Sorbonne, NuBIS)

Le collège de la Marche, aussi appelé collège de la Marche-Winville, est un collège de l'ancienne université de Paris situé rue de la Montagne-Sainte-Geneviève.

Histoire

En 1362, Jean de La Marche puis son neveu ou frère[1] Guillaume de la Marche, qualifié de maître ès Arts, bachelier en droit et chanoine de Toul, obtiennent le bail de l'ancien collège de Constantinople (situé dans l'actuelle impasse Maubert), créé par Pierre, patriarche de Constantinople[2].

En 1420, le collège est transporté sur la montagne Sainte-Geneviève, à l'abri des crues de la Seine, où Guillaume de la Marche a acheté les bâtiments des religieux de Senlis. À la mort de Guillaume de la Marche, son exécuteur testamentaire Beuve de Winville[3] poursuit son œuvre et augmente le nombre de boursiers accueillis au collège. En 1565, une épidémie combattue par le docteur Ravin emportait le professeur Nicolas Brizard et de nombreux élèves.

Ce collège fonctionnera jusqu'en 1790. Les bâtiments seront donnés en 1808 à l'université de Paris. Les locaux deviendront une caserne en 1830, puis sous le Second Empire, ils seront démolis lors du percement de la rue des Écoles.

Mathurin Cordier y fut professeur de latin et Jean Calvin élève. Nicolas Malebranche y fut également élève, et Jacques Delille et François d'Amboise, professeur[pas clair]. Dans sa biographie de la comtesse de Fiesque, Charles-Louis Livet indique que Charles de Fiesque y fut élève et lui trouve pour condisciples Pierre Chanut, Pierre Nicole, Marin Le Roy de Gomberville et Michel de Marolles[4].

Cour du collège de la Marche.
Façade du collège de la Marche.

Sources

  • Sebastian Münster, La Cosmographie universelle de tout le monde, Éditions Michel Sonnius, 1575, p. 197.
  • Louis Moreri, Claude-Pierre Goujet et Etienne-François Drouet, Le Grand Dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Éditions Les Libraires associés, chez Le Mercier, 1759, vol. 3, p. 817.
  • Jacques-Maximilien Benjamin Bins de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris depuis les Gaulois jusqu'à nos jours, Éditions Vanlinthout et Vandezande, 1830, vol. 2, p. 245.

Références

  1. Augustin Calmet, La Bibliothèque lorraine vol. 4 de Histoire de Lorraine, Éditions A. Leseure, 1751, p. 632.
  2. On donne aussi pour fondateur en 1206 Baudoin de Flandres pour recevoir des étudiants d'Orient.
  3. Parfois écrit Beuvin de Winville.
  4. Charles-Louis Livet, Gilonne d'Harcourt, marquise de Piennes, comtesse de Fiesque, Librairie académique Didier, 1885.

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Manuscrit, dans un registre de 738 feuillets consacré aux fondations et statuts des collèges.